Avis du vol entre Paris et Istanbul en classe Economique avec Turkish Airlines

Introduction

Bonjour à tous,

Après 4 mois sans publications, vous pensiez être débarrassé de moi ? Raté ! Le p’tit Ben est de retour aux affaires.

Je répondrai favorablement à l’invitation de quelques amis Flight-Reporters qui avaient depuis un moment prévu un week-end à Istanbul. Istanbul, Constantinople, Byzance, à vous de choisir selon votre époque, c’est une ville qui ne m’a jamais réellement fait de l’œil mais qui vaut sûrement le détour, surtout en si bonne compagnie. (Spoiler : Je ne serai pas déçu !)

Du coup, pour y aller il y a des tonnes de solutions. J’avais bien évidemment regardé AF mais des tarifs délirants et des horaires qui le sont tout autant m’avaient dissuadé, idem pour Transavia dont le vol le moins cher arrivait à 3h du matin…
Rapidement, l’évidence s’est imposée à moi : Ce sera Turkish Airlines !

Pourquoi TK ? Premièrement la liaison directe… Pour 48h sur place, on va s’éviter une escale à Katmandou et donc je préfère privilégier un vol direct.
Secondement, le prix, l’aller-retour ayant été acheté fin mai pour 265€ environ.
Troisièmement, et ce qui pour l’avgeek cinglé que je suis est la chose la plus importante : Les types d’avions.
En effet, Turkish présente l’avantage d’opérer plusieurs types d’appareils sur la ligne et notamment des gros-porteurs. L’objectif est donc double : Voler en gros porteur et essayer de prendre 2 types d’avions différents sur l’aller-retour.
Dernièrement, il n’y a pas qu’AF dans la vie !

Pour l’aller, je choisirai donc ce TK1822 dont l’horaire me convenait parfaitement, un départ pas trop tôt et une arrivée pas trop tard, idéal pour une grasse mat’ à Paris et un apéro à Istanbul, le tout opéré en A330… Du moins jusque début août lorsque je découvre que mon A330 s’est transformé en un magnifique A350, mon appareil favori.
Après avoir pris ce modèle chez Lufthansa, Air France, Singapore Airlines, Iberia, Virgin Atlantic et Finnair, ma 7ème compagnie sera donc Turkish.

Pour le retour, le vol sera choisi pour l’horaire intéressant avec une arrivée à CDG en début de soirée. Ce sera également l’occasion de voyager avec Tata KL651 ainsi que l’Agent E, mon collègue, ex-stagiaire et désormais très fidèle compagnon de voyage, binôme de toutes mes dérives aéroportuaires, avec qui nous repartons début octobre pour plus de 2 semaines de voyage.

Voilà, tout est dit, tout est à peu près sous contrôle, alors embarquement immédiat !

Aéroport de Paris CDG

Mon collègue et ami l’agent E. étant lui aussi du voyage, c’est dans notre fief commun de la Gare de Lyon que nous nous retrouvons en ce vendredi matin.
Après un tour de RER D, puis de RER B qui sera exceptionnellement terminus exceptionnel à CDG 1, c’est peu avant 10h que nous débarquons à Roissypole.
Immédiatement nous sautons dans le CDG Val qui doit nous conduire au T1.

Me revoici au T1, plus de 3 ans après ma dernière visite. Déjà à cette époque, c’était pour du gros porteur lorsque LH avait positionné ses A340-300 sur la ligne FRA-CDG.

Coup d’œil rapide au FIDS qui indique un départ à l’heure. J’avais checké FR24, notre avion est arrivé d’IST avec 30 minutes d’avance.

Nous grimpons d’un étage où se situent les comptoirs d’enregistrement.
Nous trouvons rapidement la zone où TK est implantée. J’avais vu passer dans dans certains FR que la compagnie donnait de jolis BP cartonné… Rien de mieux pour ma collection et comme il n’y a personne, profitons-en.

Nous attendrons 2 minutes à peine qu’un comptoir se libère. La préposée nous propose à mon mari et moi d’expédier nos bagages cabine en soute gratuitement, chose que nous déclinons. Elle en pèsera quand même le poids pour vérifier que nous ne sommes pas des tricheuses. RAS, 7kg sur les 8 autorisé, nous sommes dans les clous.
Néanmoins, voilà qu’elle refuse de nous imprimer nos BP papier sous prétexte que « Turkish ne distribue plus de BP papier »… Et alors la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d’alu…

Bon, après tout, comme je suis une emmerdeuse et que je ne me laisse pas faire, j’irai voir une BLS qui me délivrera sans mauvaise volonté un BP papier. C’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais mais c’est mieux que rien ! Vive les bornes libre-service !

L’heure tourne et il nous faut maintenant prendre la direction de la porte. Nouvelle déconvenue, cette fois, c’est au niveau de la PAF que ça déconne. Une grosse file est formée pour accéder aux tubes du camembert qu’est le T1. Beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde ce vendredi matin.
Finalement, une préposée demandera qui dans la file possède un passeport Français, nous aurons donc l’occasion de passer devant beaucoup de monde.

Alors non, tout ces tubes, c’est le T1 de CDG, pas le centre Pompidou !

Pas de photos de la PAF mais il nous aura fallu 20 minutes pour franchir l’obstacle en empruntant les sas Parafe.
Nous prenons la direction du satellite alors que l’embarquement débute dans une dizaine de minutes.

Encore le PIF à franchir et nous y serons. Nous mettrons plus de temps à parcourir les filoguides qu’à franchir l’inspection. Ce sont les nouveaux scanners qui sont opérationnels, inutiles de sortir quoi que ce soit ! Vraiment un gros plus !

Au passage, un A320 Irlandais s’en retourne dans un pays Jules-compatible.

Nous arrivons en porte 5 minutes avant le début de l’embarquement. Une file est formée mais une chose importante et non des moindres n’est pas là : L’avion… Aucun signe de notre A350 en porte, nous en déduisons un embarquement par bus.

On se consolera avec une jolie petite bête qui s’en retourne vers les Émirats. J’ai eu l’occasion de prendre le 380 EY le 20 janvier dernier en J entre Paris et Abu Dhabi. Expérience que je renouvellerai le 20 janvier 2026 entre Singapour et Abu Dhabi, en Economy cette fois-ci.

Le Flight-Report

L’écran confirme la savante déduction faite deux minutes auparavant.

Après avoir expédié un bus composé des PAX prioritaires, c’est à notre tour d’embarquer alors que la PAF reconduit semble-t-il un gars à la frontière.

Sans transition aucune, nous voici entassés dans le bus façon sardines en partance pour la criée de Rungis.
Voici une collection de chefs-d’œuvre approximatifs réalisés par mes talents de contorsionniste, jumeler à la conduite sportive offerte par notre chauffard chauffeur du jour.
Un A359 en partance pour Canton.

On poursuit dans le Chinois avec ce 789 Hainan qui repartira à Shenzhen.

Ça c’est facile, c’est le vol quotidien CX vers Hong Kong avec ce bel A350-900.

Puis on se fera déposer au pied de notre oiseau du jour. Il pleut et l’angle de vue est pourri ce qui rend les photos compliquées.

On remonte dans la passerelle pour accéder à l’avion.

Un premier fuselage-shot.

Instant porte.

Allez, un dernier pour la route ! Et si j’en profitais pour vous présenter ce joli coucou ?
Alors, pour commencer, il s’agit d’un A350-900, répondant au nom de TC-LGK. Voilà un peu plus de 3 ans qu’il sillonne le ciel Européen et même mondial vu le réseau de TK… Initialement prévu pour Aeroflot, c’est finalement Turkish qui l’a récupéré.

L’accueil en porte est assez froid, on m’invite immédiatement à tourner à droite. Ici, la cabine premium. TK ne la commercialise pas sous le nom « Premium » car la compagnie se contente des cabines J et Y mais comme dit avant, ces avions ont été hérités d’Aeroflot et la cabine également, d’où la présence de ces sièges W.

Me voici dans la 1ère cabine Y, mon siège sera le 14A aujourd’hui. À noter la présence d’un rang 13, ce qui est assez rare. Étant superstitieux, j’avais pris soin de l’éviter… Jugez-moi, je m’en moque.

J’avais payé 20€ à l’avance pour le choix du siège histoire de m’assurer un hublot. Bien m’en avait pris car lors de l’OLCI, TK vous attribue un siège et si il ne vous convient pas, il vous faudra de toutes façon payer…

Sur le siège sont disposés un coussin, ainsi que des écouteurs.

L’avion faisant du long-courrier, on retrouve bien entendu des IFE de bonne qualité et dont le contenu a surpassé mes attentes. Les programmes de divertissement sont bien fournis et le système est disponible en je ne sais combien de langues.

Sous l’IFE, on retrouve la prise pour le casque, ainsi que 2 ports USB-A et C.

La carte de sécurité qui glissera dans mon sac et qui était la dernière qu’il me manquait pour finir la collection TK.

Le pitch est bon

L’appui-tête 

Sous le siège, on retrouve une prise de courant universelle.

L’embarquement est un peu long, il aura fallu 4 bus pour ramener tout le monde à l’avion. L’appareil est plein comme un œuf, j’aurai un couple de retraités français à côté de moi. C’est d’ailleurs surprenant mais la majorité des PAX sont des retraités, la moyenne d’âge est très élevée !
Bref, nous sommes prêt au départ avec 5 minutes de retard.

Les consignes sont diffusées, d’abord en Turc puis le film redémarre de zéro en Anglais.

Nous pouvons suivre les opérations de repoussage sur les écrans, mes 2 voisins sont surpris de ce qui se fait aujourd’hui sur les IFE… Et oui m’sieurs, dames, on arrête pas le progrès !

Le roulage sera court, nous décollerons de la 09 gauche, la 09 droite étant en travaux.

C’est parti, direction la Turquie !

Nous grimpons dans la purée de pois… Cette fois, l’été est bien terminé ! :-(

Je testerai le wi-fi. Si les forfaits sont payants, le pass message est quant-à lui gratuit, à condition de posséder un compte Miles&Smiles, ce qui est mon cas.
Le temps pour envoyer un simple message par Watts App est un peu long mais cela fonctionne.

Après une montée un peu turbulente, nous atteignons le bleu éternel, les PNC et les PAX seront libérés seulement 15 minutes après le décollage.

En attendant le service du déjeuner, je décide de me lancer un film en utilisant les écouteurs mis à disposition. Ceux-ci sont d’une qualité tout à fait classique et feront largement l’affaire pour 2h30 de vol.

C’est une heure après le décollage que le repas fait son entrée.
Le plateau est servi tel quel accompagné d’un nombre fou de boisson comme vins blanc/rouge, jus d’orange / pomme / cerise / mangue, sodas, et bien entendu, de l’eau.
Le tout est servi par un équipage dynamique et souriant que relève le ressenti que j’ai pu avoir à l’embarquement.

En entrée, il s’agit d’une salade de tomates avec un dé de fêta.

Le plat principal est composé de pâtes sauce tomate. Visiblement un truc habituel chez TK, en tous cas, c’était délicieux !
L’autre choix, un morceau de bœuf avec un gratin de PDT, carotte et brocolis. (Merci à l’Agent E. pour la photo !)

Le tout se mange avec des couverts en métal ! Étrangement, je n’avais pas de couteau, et au débarrassage il manquait également la cuillère… Non mais !

L’ensemble est accompagné d’un petit pain pas mauvais.

Le dessert pour finir ? Une crème non-identifiée mais également très bonne !

L’ensemble est une réussite même si les quantités sont peu conséquentes. Ça reste largement supérieur à ce que AF peut proposer sur la ligne… Ou même d’autres compagnies sur des vols de cette durée en Europe.

Coup d’œil à cette cabine très remplie ! Les 100% de remplissage ne sont pas loin.

Après m’être regardé un film et avoir pas mal discuté avec mes 2 sympathique voisins, la descente est annoncée 35 minutes avant l’atterrissage.

La cabine se prépare et la vidéo prise par la caméra d’empennage est diffusée sur les écrans.

L’approche sera très turbulente, le vent soufflant en rafale à ~50km/h. Nous survolons la banlieue d’Istanbul avec des quartiers dont je vous épargnes l’écriture des noms et la prononciation !

Longue finale sur IST

On arrive en crabe, ça s’annonce sportif.

Atterrissage assez dur suivi d’un freinage très musclé, mais l’essentiel est là : Bienvenue à Istanbul !
Le vol aura duré 2h44.

Aéroport INTL d’Istanbul

Le roulage sera d’une vingtaine de minutes, pas étonnant vu le trafic et les dimensions de l’aéroport.

Un 737-800 en partance pour Vérone.

Nous irons nous garer au bout du concourse F.

Débarquement rapide sans salutations de la part de l’équipage.

Dernière vue sur notre oiseau du jour, à côté, un 777-300ER qui est arrivé de Séoul juste avant nous et qui repartira vers Ankara en début de soirée.

S’en suivra 10 à 15 minutes de marche pour rejoindre la PAF. En cas de transit par IST, prévoyez large car les temps de marche peuvent être affolants. En tous cas, l’aéroport sent encore le neuf et est vraiment impressionnant, architecturalement parlant.

Merci, merci !

Le passage de la PAF sera un peu long, de l’ordre de 30 minutes. Aucune question ne me sera posée sur ma venue. Une photo, un coup de tampon et hop, bienvenue en Turquie.

Pas de bagages à récupérer, nous filons directement au métro.

Encore une fois, le temps de marche sera très long pour rejoindre la station de métro. Nous achetons nos Istanbul cards qui servent pour le métro, le tram, le bus, le funiculaire, le bateau, ainsi que les toilettes publiques. Pour ceux qui ont un peu de mal avec le Turc, les BLS sont disponibles en 12 langues dont le français.
Le trajet jusqu’à Gayrettepe prend 30 minutes et coûte environ 60 Lira, soit 1.20€.

Il ne nous reste plus qu’à découvrir Istanbul et à retrouver tous nos amis, car oui, les cheminots sont encore les derniers arrivés…

Je vous laisses sur cette image d’une croisière sur le Bosphore et vous dit à très vite !