Introduction et contexte
Bonjour à toutes et tous !
Après un an et demi d'absence sur ce site, me revoici pour un passage éclair et pour logger une exclusivité personnelle, l'A320neo de Transavia France ! (foule en délire).
PNC depuis pas mal d'années chez la concurrente directe de TO (sur le marché français tout du moins), je n'avais vraiment aucune raison de me retrouver à bord d'un de leur nouveaux bolides ce jour là. Le fait est que ma compagnie m'a appelé pour opérer un vol depuis notre base de BER et m'a booké un vol retour à ORY avec Transavia, pour des questions d'horaires plus que pour assouvir l'enfant avgeek qui sommeille toujours en moi. Je vous promet un report en toute objectivité, d'autant plus que (spoiler alert), l'expérience fut tout à fait convenable. Et c'est donc l'occasion de reprendre Transavia France, la dernière fois remontant à mes années étudiantes entre ORY et AMS en 2016.
Aéroport de Berlin Brandenburg, Terminal 2
C'est donc en toute fin de matinée et délesté de mon uniforme que je me dirige vers l'aile low-cost de BER, pompeusement nommé Terminal 2 mais qui n'est qu'en fait que l'extension de l'aile nord du terminal en forme de U qui aura mis presque une décennie à être mis en service (BER qui techniquement n'est qu'une extension de l'ex Schönefeld mais arrêtons ici les considérations techniques).
Cette extension n'étant reliée au bâtiment principal qu'airside, il est nécessaire de faire un peu de marche depuis la zone centrale. Il convient d'éviter les déjections de pigeons qui se sont installés confortablement dans les plafonds.

Nous voici au Terminal 2 et son allure de blockhaus, de boîte de nuit branchée ou de musée d'art contemporain selon votre humeur. Il y a du monde en ce samedi d'avril.


Le Terminal 2 a été construit à partir de 2018 (l'aéroport n'ayant été inauguré qu'en octobre 2020) pour soulager le T1 et servir de base à la branche low-cost de Lufthansa, Eurowings. Celle-ci est finalement restée au T1 avec les legacies et Easyjet, alors que le T2 est utilisé par toutes les autres lowcosts européennes, en premier lieu Ryanair qui possédait déjà une base à SXF.
Le tableau des départs est assez fourni, en conjonction avec la foule. Transavia semble bien seule.

Le terminal, lui, me donne de violents airs de Marseille MP2 sous stéroïdes, ambiance béton et tuyauterie apparente.

Le check-in doit ouvrir officiellement à 11h55, soit deux heures avant le départ. Le numéro des banques étant déjà indiqué alors que personne ne s'y trouve, les plus malins sont déjà dans la file à l'avance. Une bonne surprise, les deux agents ouvrent l'enregistrement avec 5 minutes d'avance. On note un comptoir dédié aux passagers MAX mais il n'y qu'une seule file d'attente, il faut donc s'auto prioriser s'il on est éligible.

Je me déleste de ma minuscule valise cabine (ma compagnie m'a réservé un billet avec valise en soute mais rien en cabine, sinon je ne me serais pas embarrassé du passage au comptoir). J'avais déjà effectué mon check-in en ligne le jour précédent et sélectionné un siège hublot vers l'arrière pour 0€. C'est très appréciable et je pense assez inédit chez les LCC européennes.
Je me dirige directement vers les contrôles mais tilte un peu à la vue de cette file d'attente

En réalité il ne s'agit que d'un espace d'attente temporaire. Les contrôles sont situés à l'étage supérieur et un agent bloque le passage le temps que l'escalator qui y mène soit libéré. Cela avance donc par grappes assez rapidement.
En haut, un contrôle des cartes d'embarquement est effectué par scan :

Il y a de nombreuses files de contrôles ouvertes et le passage s'y effectue efficacement. Toutes sont équipées de scanners corporels. En revanche, j'ai le sentiment que 3 valises sur 4 sont mises de côté pour un contrôle supplémentaire. Cela dit, les agents seront efficaces, polis et je serais sorti en quelques minutes via l'indispensable duty free.

C'est ici que nous traversons une passerelle vitrée pour rejoindre le reste du bâtiment principal et laisser le blockhaus derrière nous.

On fait à peine quelques mètres avant de retrouver le maître des lieux, Ryanair

La jetée a beau être le miroir de celles utilisées par easyJet de l'autre côté de la plateforme, elle a été ici réduite à son plus simple appareil. Aucune passerelle au premier étage, uniquement un long couloir étroit avec peu de places assises et des accès aux salles d'embarquement situées au rez-de-chaussée. Le nombre de commerce étant limité, je suis les panneaux en directions des portes A et B, dans le T1.
Aucun doute, quand on arrive au salon Senator, c'est qu'on est sorti de Ryanairland. Nous sommes dans la partie centrale du terminal où embarquent la plupart des legacies.

Je spotte un café avec vue sur les opérations et m'installe avec un sandwich au Schnitzel qui sera plus bon que beau.

Un A321 de Lufthansa embarque vers le hub de Munich. Des annonces sont faites pour encourager les passagers à placer leurs valises en soute gratuitement, le vol étant complet.

La carte d'embarquement cartonnée fournie par l'agent d'enregistrement. Elle n'est pas très jolie mais au moins elle n'est pas en matière ticket de caisse.

La profondeur du tarmac permet des opérations de repoussage simultanées, chose que je n'avais jamais encore vue. La zone de parking en fond est destinée à devenir un terminal satellite si la capacité le demande. En espérant que sa construction soit plus efficace que le reste de l'aéroport.


Je consulte Flightradar et mon A320neo commence sa descente vers BER, il est donc l'heure de retourner chez les manants. Au passage, une autre vue depuis landside, où l'on voit mieux le chemin que j'ai parcouru depuis l'entrée du T2



Ca sera la porte B31 pour nous. J'anticipe à juste titre un manque de visibilité sur le tarmac au rez-de-chaussée et je décide d'attente l'arrivée de l'avion à l'étage.

Ryanair est toujours là, tandis que cet A320 de Vueling arrive depuis Barcelone pour y repartir dans la foulée.


Notre destrier se pose quasiment à l'heure. F-HXSF, un A320neo donc, a effectué son premier vol il y a moins d'un an au moment des faits, en août 2024, et a été livré à la compagnie française en septembre de la même année. C'est encore très étrange pour moi de voir un Airbus sous les couleurs de TO ou de KLM. On aura sans doute la même sensation contre nature quand Ryanair remplacera ses 737 par des… COMAC ?
Wizzair viendra compléter ce tableau avec son 320 en provenance et à destination de Varna, en Bulgarie.





Il est temps pour moi de descendre en porte. Comme je le craignais, l'espace est étroit et avec le vol Wizzair qui embarque simultanément, il n'y a aucun moyen de patienter correctement, assis ou debout. Après une vingtaine de minutes d'attente, l'embarquement est lancé. Il n'y a aucune annonce de priorité pour les passagers MAX, les familles ou les PMR. Tout juste j'entendrais au bout de longues minutes un des agents demander à une personne qui patientait près de la porte si elle était MAX.
Par ailleurs, une seule machine à scanner semble fonctionner, ce qui fait que cela avance très doucement.

Vol Berlin Brandenburg, Paris Orly
Me voici enfin sur le tarmac, je contourne l'appareil pour embarquer à l'arrière.

L'accueil en porte par la PNC est poli. J'avance et découvre la cabine Airspace d'Airbus. Etant assez grand, je trouve que l'espace au plafond est considérablement réduit par rapport aux cabines d'origines. Néanmoins la place gagnée dans les coffres est indéniable.

Je trouve mon siège au 17A. TO a investi dans une version un peu premium par rapport au Recaro de base, on trouve une prise USB ainsi qu'un porte gobelet. L'espace pour les jambes est correct pour une low-cost, c'est suffisant pour mon mètre 82 pendant 1h30.

Côté ambiance, TO diffuse une playlist de chansons qui sort de l'ordinaire. Cela m'amuse de voir le steward expliquer le fonctionnement des issues de secours sur Dancing Queen d'ABBA.
Côté hublot (celui-ci était très sale quand je suis arrivé, il a mérité un petit coup de torchon), Wizzair termine son embarquement.

J'en profite pour croquer ce panorama des LCC européennes presque complet

L'embarquement se termine et le commandant de bord nous annonce un départ à l'heure et un décollage face à l'est.
Encore une bizzarerie de repoussage que je n'ai vu qu'à BER. Nous repoussons en même temps que le Wizzair qui lui sera tourné parallèlement au terminal alors que nous sommes simplement poussé en arrière pour partir en autonome vers la piste.


En chemin vers la piste 07L (piste originale de SXF) nous dépassons le terminal principal où j'ai cassé la croute.

Décollage face à l'est et vue sur l'ancien terminal de SXF, qui a été désigné pendant une très courte période Terminal 5 à l'ouverture de BER, ancienne base de Ryanair. Il a été décidé post Covid de fermer entièrement ce terminal qui a depuis servi entre autre de centre de vaccination.

Nous effectuons un large virage vers l'ouest avec de superbes vues sur Berlin et sa région. On aperçoit également l'ancien aéroport de Tempelhof, fermé en 2008 et converti en parc urbain.



J'en profite pour sortir le contenu de la pochette, soit une carte des consignes de sécurité qui finira accidentellement dans mon sac, un magazine Enjoy a l'intérêt plutôt limité, et une brochure des vente à bord. A noter que les annonces invitent les passagers à laisser leurs déchets dans le sac à disposition dans la pochette mais aucune n'en contenait dans ma rangée.

La montée se poursuit. Le service ne commencera qu'après une grosse demie heure de vol.

Je me déleste de 3,30€ pour un Perrier servi frais avec un gobelet logoté. On peut payer par carte mais aussi chose de plus en plus rare par espèce, même si ce n'est pas encouragé par l'équipage.
Le vol se poursuit sans encombre et la couche nuageuse se fait plus dense à l'approche de la France.



Alors que nous entamons notre descente, j'aperçois furtivement cet appareil que je me risque à identifier comme appartenant à Aeromexico, mais il faudra me croire sur parole car la photo ne rends pas très bien.

Nous passons à ce moment là à la verticale de CDG


Nous contournons la région parisienne par le nord puis l'ouest afin de poser en piste 06 à ORY. Je suis toujours impressionné par la ruralité des territoires directement au sud de l'aéroport.






Nous dépassons le terminal Orly 1 avec une compagnie qui m'est un peu familière, pour le stationner au contact à Orly 3, après une brochette d'A320neo qui confirme la transition de flotte rapide de Transavia vers les Airbus.




Le débarquement s'effectue également à l'arrière et j'en profite pour prendre un dernier cliché de mon avion.

Ma valise sera livrée rapidement et je profiterai de la proximité du métro 14 avec le terminal 3 pour être chez moi dans Paris avant même que l'avion ne soit reparti pour Séville.
Merci pour ce FR !
Si je ne me trompe pas, c'est Vueling qui est N°2 à Orly après Easyjet, mais pas sur le marché français global en effet
Théoriquement c'est obligatoire en France... Je sais que Vueling n'accepte que la CB par exemple, mais c'est obligatoire jusqu'à un certain montant. Aucune idée si ça s'applique à un vol international,
A bientôt !
Merci du commentaire !
En effet Vueling est numéro 2 à Orly après le groupe AF, quand EZY est plus présente en région et à CDG.
Ah, peut être que Vueling et easyJet contournent cette obligation parce qu'elles ne sont pas françaises ? Ou bien parce qu'il s'agit d'une prestation au choix du passager ?
Merci pour ce FR très détaillé sur le futur de TO avec ces A320 neos flambant neufs! Ils ont clairement investi dans les cabines avec mood lighting, prises et sièges un peu plus « premium » que la concurrence! Le T2 de BER ne fair clairement pas rêver et j’ignorais même son existence, pour le coup easyJet et Eurowings ont un avantage comparatif de partir du T1 avec passerelles surtout l’hiver avec le climat parfois glacial de Berlin! À bientôt ;)
Oui cette cabine est une réussite ! Même si je déplore l'absence de main courante au niveau des coffres, j'ai bien vu le steward galérer pendant la descente à se tenir debout sans pouvoir s'accrocher ailleurs que sur les sièges.
L'existence du T2 s'est rappelée à moi au moment de lire le FIDS à l'arrivée dans l'aéroport 😆