Bonjour à tous,
On poursuit les pérégrinations aéronautiques à travers l'Europe. Arrivé à FRA après la première prise du jour, il faut que je rejoigne le Danemark. Et pour cet acheminement, j'ai jeté mon dévolu sur KLM via AMS moyennant un billet prime de 10000 miles pour les deux vols. Cependant, ma correspondance courte forcée à Frankfurt est fortement compromise. Arriverais-je à attraper mon aéronef ? La réponse après le rappel du routing (qui s’étoffera au fur et à mesure des publications) :
Enchainement de vols
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Fraîchement débarqué de l'excellent vol en A340, mais qui accusait tout de même 2h15 de retard, je n'ai qu'une quarantaine de minutes devant moi avant la fermeture de la porte du vol suivant. Alors, direction le terminal 2 illico presto, et plus précisément les portes D.

Je n'avais jamais effectué de transfert T1 <-> T2 et je savais que le Skytrain permettait de rester airside. Sauf que ses accès étaient tout bonnement fermés, le train étant apparemment en maintenance ! Le problème, c'est que toute la signalétique indiquait la direction de ce train. Au premier employé de l'aéroport croisé, je pose la question et on me dit de prendre l'escalator au prochain couloir. Effectivement, j'y retrouve un panneau de direction vers le T2 qui diffère du Skytrain, alors je fonce !
C'est donc avec quelques sueurs froides que je constate que ce chemin m'emmène… landside. Damn ! Concentré jusqu'au bout, je continue de suivre au pas de course la signalétique qui me fait prendre la direction de la gare routière. Et merdoum, un transfert par bus ! Il est alors 13h20 et je n'ai plus que 35min.

Comme vous l'avez peut-être aperçu sur la photo précédente, toute la zone est en travaux et je peinerai à trouver l'arrêt du dit bus, puisque la signalétique temporaire était quasi… inexistante. La technique a donc été de chercher le quai où il y avait le plus de monde et à guetter les girouettes de chacun des bus qui passait. Coup de bol, je repère un bus à moitié caché mais qui indiquait clairement "TERMINAL 2". Je me précipite en agitant les bras comme un épouvantail et je remercie le conducteur d'avoir attendu ma montée avant de fermer les portes.
A peine le temps de souffler, je constate que mon bus sort de la zone des terminaux et emprunte une bretelle d'autoroute. Re-merdoum, est-ce que je suis bien à bord du bon bus ? Est-ce que je n'ai pas eu la berlue en me précipitant comme un lapin poursuivi par un renard (ou chat noir selon les goûts) ? Un coup d’œil sur Maps et cela semble être l'itinéraire normal, rajoutant une bonne dose d'incertitude sur le temps de trajet… et donc de stress !
Dans un élan de lucidité, sitôt l'avion précédent posé, j'avais heureusement souscrit à un upgrade en dernière minute à l'aide d'une coquette somme de miles. Je ne me rappelle plus du montant mais c'était plutôt hors de prix, mais c'était la seule manière de mettre toutes les chances de mon côté avec un coupe-file potentiellement salvateur. Si je loupe le vol, non seulement cela me coûterait bien plus cher, mais il me serait tout bonnement impossible de trouver une alternative avant le vol du lendemain !
Désormais, chaque centième de seconde compte !

Finalement, le transfert s'achèvera en moins de 5 minutes, montre en main. Mais qu'elles furent longues ces minutes ! Il est 13h28 et je reconnais ce terminal un peu plus familier que l'autre.

J'arrive donc à courir sans peine jusqu'au PIF heureusement désert. 13h33, je suis airside et il me reste 22min. J'y croyais tellement plus… Pfiou !

Et ben, c'était chaud !!
Dehors, on aperçoit l'un des 747-8 LH qui donne toute sa saveur au spotting local, ainsi qu'un A330 Eurowings Discover bien plus joli que l'A320 de la même compagnie attrapé 2 mois plus tôt, au terme d'un transfert également express. Décidément, c'est une tradition ! J'espère que mon prochain passage à FRA sera plus calme !

Finalement, comme je suis "large" (c'est-à-dire 20min devant moi), j'ai le temps d'aller ripailler au salon. Au prix de l'upgrade, et n'ayant pas mangé depuis bien tôt, surtout après avoir roulé presque toute la nuit, autant vous dire que mon ventre réclame famine ! Et comme les émotions, ça creuse…

Je pénètre le salon vide et je me présente devant la préposée au regard étonné. "La porte est déjà ouverte et se cloture dans 20min" me dit-elle. Je la rassure, je ne compte pas m'éterniser. Je souhaite juste me restaurer !

Je ne suis pas un grand habitué des salons, mais c'est bien la première fois où je suis seul !

Je commence mes courses avec un peu de pain, en prévision du vol suivant.

Côté offre chaude, ce n'est pas byzance mais tant que c'est chaud et que ça se mange, je prend !

Il y a également ce qu'il faut pour refueler.

Un petit jetA1 cognac pour faire glisser le tout…

Avant de terminer par un café, histoire de rester un minimum éveillé jusqu'au soir.

Je quitte les lieux à 13h47.

A 13h49, je me présente en porte en présentant patte blanche, puis je pénètre dans la salle d'embarquement bien pleine. Pfiou, c'est bon, c'est fait !

L'oiseau du jour est déjà au contact et nous attend.

Il s'agit du PH-EXO, mis en service en 2017. Sans être une nouveauté, je n'ai pris l'E175 qu'une seule fois auparavant. Ce sera donc avec un certain plaisir de pouvoir le reprendre.

13h58, début de l'embarquement : finalement j'étais large :") Trêve de plaisanterie, je n'y crois toujours pas d'avoir réussi à effectuer cette foutue correspondance en aussi peu de temps. C'est donc avec un soulagement encore plus profond que je profite de ce fuselage shot. Vais-je enfin pouvoir profiter sereinement de ce vol ? ^^

Tout cela mérite un instant porte/playstation !

Pour cette fois-ci, je n'aurai pas à faire beaucoup de chemin puisque c'est le siège 01A qui m'accueillera pour ce vol, troquant mon 17A initial.

Une petite vue de la cabine "par dessus l'épaule" avant qu'il y ait trop de monde.

Je ne suis pas très fan des premières rangées, mais je reconnais que le pas y est excellent sur ce modèle.

Pour l'instant, la vision est un peu limitée, mais j'ai un hublot donc tout va bien !

14h04, soit H-11, l'embarquement est terminé, la porte fermée et la passerelle déjà repoussée. Tout va donc au mieux ! Dans le poste, tout semble bien aller également !

Un petit coup d’œil sur la littérature du bord. Elle est sobre mais de qualité ^^

Et par chance, je n'aurai aucun voisin de rangée.

Un petit instant bibi plus tard…

…et nous commencerons le pushback.

Le temps de laisser cet énième et majestueux 747-8 passer derrière nous.

On a 4min d'avance. Quel soulagement ! La vie d'avgeek n'est pas de tout repos.

Le ciel est de plus en plus menaçant avec une cellule orageuse naissante, mais nous décollerons avant les éventuelles complications météorologiques prévues dans l'après-midi. Niveau contretemps, ça va, j'ai donné !

14h20, on est déjà prêts à décoller piste 20C. Trop facile !

On survole la piste transversale 18/36 qui n'est utilisée exclusivement que pour les départs, et uniquement au seuil 18. C'est pour cela qu'on ne trouve aucun seuil de piste avec le numéro 36 à l'autre bout. C'est là première fois que je vois ce type de configuration aussi figée.

Bye bye FRA !

Quelques traversées de cumulus turbulents plus tard, on rejoint à nouveau ce havre de tranquillité qu'est le ciel bleuté.

La CC vient nous distribuer les menus, ce qui est toujours sympa dans ce grand format.

Mis à part les œufs, dont je ne raffole pas du produit à l'état brut, ça m'a l'air pas mal du tout !

Côté boisson, je me boirais bien un petit vin mais ne sachant que choisir, je demande à la CC ce qu'elle prendrait à ma place. Elle me suggère ce pinot grigio italien que j'ai beaucoup aimé (et pas seulement à cause de l'étiquette !).

Le plateau est disposé dans un coffret que je trouve très beau. Une fois le couvercle retiré, ça donne cela :)

Sans les opercules, c'est mieux ! Laissant les oeufs de côté, il ne me reste pas une quantité gargantuesque à manger (merci au salon de m'avoir un peu nourri et permis quelques courses) mais le tout fut très bon, en particulier le dessert (un bavarois à l'orange avec une gelée de fruits tropicaux : une tuerie !).

J'aime énormément le détail original de la salière et du poivrier !

Santé à tous !

Pour conclure ce repas, je sollicite un petit ravitaillement en pétrole italien, histoire de tenir le coup jusqu'au soir ! Mais ai-je commandé un café avant tout pour le contenu, ou plutôt pour le contenant ? ^^ J'adore les mugs KLM !

L'atmosphère est si paisible et si reposante. Que de stress depuis la veille mais ça valait finalement le coup (c'est ce qu'on se dit toujours quand la situation s'arrange ^^).


J'irai faire un petit tour à fond de cale, ce qui me donnera l'occasion de discuter un peu avec les PNC…

…et de tenter quelques prises de vues plus originales.


Les trolleys sont joliment décorés.

Puis je retourne à ma place alors que la descente à (déjà) débuté.

Les nuages se déchirent au niveau de la côte, permettant de beaux points de vue sur le paysage du plat pays (avec une petite pensée pour la chanson éponyme de Jacques Brel).
Ici, nous survolons le Wolderwijd.

Nous survolons ensuite le Amsterdam-Rijnkanaal, le canal reliant Amsterdam au Rhin.


Puis nous survolons le Gaasp.

La forêt et la fin du vol approchent ^^

Nous sommes en courte finale piste 27. C'est la première fois que j'arrive dans une config à composante face à l'est/sud et que je me pose en 27. J'étais plutôt un habitué de la polderbaan jusqu'à présent ^^

Notre envol se conclura par un magnifique kiss-landing d'esthète :)

Welkom op Schiphol !

Nous finirons notre course au large où nous attends un unique bus propulsé à l'électricité solaire, ce qui sera amplement suffisant pour notre aéronef.

C'est donc bon dernier que je quitterai le bord.
Une fois sur le tarmac, pas de no photos retentissant, je puis donc photographier la bête.

Pour la suite des événements, pas besoin d'utiliser cette borne puisque j'ai une petite heure de correspondance. Ce sera l'occasion de souffler un peu !

A bientôt pour la suite !
Merci pour votre lecture :)
Merci Cyrille pour ce récit qui laisse bien transparaitre ton stress 😂
Quelle horreur ces retards/annulations qui peuvent mettre en péril tout un périple et qui gâche complètement le plaisir de voler. Heureusement tu t’en sors parfaitement bien.
Je note que l’équipage KLM était une fois de plus très sympa. C’est vraiment une constante chez eux et c’est plaisant.
1h de correspondance à AMS ?? Tu aimes jouer avec le feu ^^
Merci Cyrille pour le partage !
Au final tout est bien qui finit bien mais franchement, c'est plus un marathon qu'autre chose :p
Quelle galère ce transfert.
A bord la salade m'aurait fait de l'oeil, l'oeuf j'aime beaucoup !
A bientôt !