Avis du vol entre Hannover et Paris en classe Economique avec Air France Hop

Bonjour à tous les FRistes, 
Pour Prévert en 1945, les feuilles mortes se ramassent à la pelle. Pour moi en 2025, ce sont plutôt les brouillons de récits qui s’entassent à la pelle. Ayant actuellement moins de temps à lire ou publier les FR, il me faut bousculer la chronologie, sinon je resterais scotché sur 2024!
Pour certains voyages vous aurez donc l’aller mais pas le retour, ou le retour mais pas l’aller, ou le Coca mais pas le Cola, ou le Dupont mais pas le De Ligonnès, ou…

Pour le week-end prolongé du 11 novembre, mon choix se porte sur Hanovre (en deutsch: Hannover), d’abord parce que je ne connais pas du tout la capitale du Land de Basse-Saxe, ensuite car les tarifs des vols AF s’avèrent pour une fois relativement compétitifs (HAJ coûte souvent un bras). 
J’avais toujours cru qu’Hanovre était une belle ville mais j’avoue avoir été plutôt déçu, même si les nuages bas pendant tout le séjour ont sûrement contribué à cette mauvaise impression. Certes il y a quelques jolis coins - comme la Vieille Ville ou l’impressionnant Hôtel de Ville - mais rien qui ne justifie à lui seul le voyage. 

En milieu d’après-midi le 11/11, je traverse le quartier des commerces pour me rendre à la gare centrale. De ce week-end de trois jours, ce seront les seules minutes où j’aurais aperçu un peu de soleil !

J’arrive à la Hauptbahnhof - la gare centrale devant laquelle trône la statue équestre du roi Ernst-August I de Hanovre. 

L’aéroport est bien desservi par la ligne S5 du S-Bahn, avec un départ toutes les 30min. 
Et contrairement aux habitudes de la Deutsche Bahn, mon train est aujourd’hui à l’heure!

Ouch, j’avais oublié que le 11/11 était férié en France mais pas en Allemagne - on se demande bien pourquoi…
A 15h30 cela semble déjà être l’heure de pointe. Heureusement cette foule compacte ne se rend pas à HAJ et je n’aurai pas à me battre pour une place assise. 

Pratique et économique, le trajet entre le centre-ville et HAJ prend 18min; j’arrive directement sous le terminal. 

Le style dans l’aérogare est assez déroutant; mais en tout cas c’est ultra propre et ultra…vide. 

En consultant le FIDS je constate effectivement que le programme de vols est plutôt clairsemé. 

Vu de l’extérieur, HAJ reflète fidèlement l’image de la ville: pas très joli.

Il y a trois petits terminaux A, B et C. Les vols domestiques et Schengen partent du A. 

Instant nostalgie avec ce Boeing 720 baptisé Hannover. 
L’affiche mentionne les 70 bougies de l’aéroport, mais 2024 marque déjà le 72ème anniversaire - HAJ ayant été inauguré en 1952. 

Je rejoins l’étage Départ au niveau du Terminal B. Mais j’ignore à quel moment celui-ci est utilisé car en ce 11 novembre, seuls les terminaux A (Schengen) et C (non-Schengen) sont actifs. 

Clin d’oeil à la compagnie tricolore qui dessert HAJ depuis le début. 

Et j’atteins le Terminal A d’où partira mon vol. 
Aïe, l’aérogare semblait vide mais visiblement tout le monde s’est donné rendez-vous au PIF! Bon, je vais traîner un peu landside en espérant que cela se fluidifie rapidement. 

Même avec la meilleure volonté du monde, je trouve HAJ assez moche, ou en tout cas vieillot. 

Une première pour moi: 
Voir une tour de contrôle faisant aussi office de support publicitaire! 

Revenu à l’intérieur, je constate avec soulagement que le PIF est moins encombré, car étonnamment il n’existe aucun Fast Track.
A la place, il y a une file appelée ‘’HAJway’’ destinée à ceux qui ont pré-réservé un slot de passage au PIF. Dommage que je n’ai découvert cette possibilité gratuite…qu’en arrivant à l’aéroport!

Il me faut une dizaine de minutes pour passer airside, et c’est aussi moche désuet que landside. 
En porte les possibilités pour s’asseoir s’avèrent assez limitées.  

HAJ a même prévu un fantastique point de vue pour spotter…s’il n’y avait pas ce double-vitrage et tous ces reflets. 
Mais on va dire que l’intention y est.

En me contorsionnant j’arrive à photographier le 752 N927FD - un vénérable vétéran de 31 ans. 

Le terminal se révèle finalement assez petit, car il y a beaucoup de monde alors qu’il n’y a pas tant de vols que ça. 

Arborant la livrée LH City Airline, le 319 D-ABGH retourne à MUC. 

Quel que soit le pays, les vols intérieurs sont toujours bien remplis. Et visiblement, le HAJ-MUC ne fait pas exception. 

Dans le Terminal A, HAJ propose deux salons - celui de LH ainsi que le ‘’Karl Jatho Lounge’’. 

Karl Jatho, ingénieur allemand originaire de Hanovre, a été l’un des pionniers de l’aviation.
Le 18 août 1903 il a réussi à ‘’voler’’ sur une distance de 18 mètres et à une altitude de 1 mètre (!)  

Le salon est assez élégant je trouve. Certes il reste de taille modeste, mais suffisante pour le nombre de vols. En tout cas je n’ai eu aucun problème pour trouver une table libre. 

Cependant il vaut mieux avoir soif que faim.
En effet le bar est bien fourni mais l’offre nourriture s’avère plutôt maigrichonne. 

Outre les sempiternels chips et biscuits apéritifs, il n’y a qu’un minuscule salad-bar. 
La seule prestation chaude se limite à quelques saucisses placées…à côté de la machine à café! Vous pouvez d’ailleurs les apercevoir sur la photo ci-dessus :-)

Frankfurter und Kartoffelsalat - saucisses et salade de pommes de terre: je fais honneur à la ‘’gastronomie’’ du pays. 

Côté spotting c’est aussi limité que la taille du salad-bar, mais le salon a au moins le mérite de ne pas être aveugle. 

Il est bientôt temps d’embarquer en porte 1, alors que le salon se trouve à côté de la porte 6. Bon, il va falloir refaire tout le trajet inverse. 
C’est probablement son côté vieillot, mais je n’arrive pas à trouver cet aéroport sympathique. 

Le 321 EC-MQL vers BCN est prêt au repoussage. 

Comme souvent, AF et KL se retrouvent côte à côte. 

L’Embraer 175 PH-EXS partira 20min avant mon vol.

Ces guérites de la PAF sont un vestige du passé car, à ma connaissance, tous les vols non-Schengen partent du Terminal C et non du A. 

Les bataves embarquent en porte 1 et ont droit à la passerelle. 
Quant aux mangeurs de grenouilles, ce sera la porte 1a avec un embarquement en faux contact.

Vu l’affluence en porte, le vol sera probablement complet.  

Comme d’habitude je traînasse pour embarquer en dernier, mais je constate souvent que d’autres ont exactement la même idée.
Coup de fil de dernière minute, laçage impromptu de chaussure, passage urgent aux toilettes - c’est à qui sera le plus rusé. 
J’en ai déjà repéré un ou deux qui cherchent vraiment à être derrière moi. J’ai furieusement envie de leur postillonner: ‘’La République Le dernier, c’est moi !’’

Bon, ça y est, je suis énervé…et j’ai donc l’impression que la file n’avance pas. 
B…de m…, les gens n’ont vraiment rien d’autre à f… que visiter Hanovre en ce p… de mois de novembre?!?!?!?!   [NB: Ne pas reproduire ce langage à la maison svp]

🎵 Et ça continue 🎵 encore et encore 🎵 C'est que le début 🎵 d'accord d’accord 🎵
D’ici à la porte de l’avion, le chemin semble bien long (c’est une bonne rime, non?)

Dernier coup d’oeil sur la tour de contrôle logotée Eurowings. 
Quitte à faire de la pub, j’aurais préféré l’orange flashy de Sixt - ainsi que ses inimitables jeux de mots. Sur la tour on aurait pu mettre par exemple: ‘’With Sixt you have the control power’’. Comment? Je n’aurais pas pu travailler pour Sixt?

Entre-temps j’ai pu avancer de quelques centimètres. 
L’avion du jour est l’E90 F-HBLZ: livré en 2012 à KLM Cityhopper, il n’a rejoint la flotte Hop qu’en juillet 2024. 

Engine shot

Fuselage shot
Et je m’aperçois avec effarement que j’ai oublié l’instant porte…alors que j’en ai eu amplement le temps!!

La Business se limite ce soir à une rangée esseulée. 

Rien à redire sur la ponctualité: nous repoussons pile poil à 18h35.

Les pax du 321 D-AISK seront un peu moins chanceux: ils partiront vers FRA avec 45min de retard. 
Mais ils se consoleront en se disant qu’avec la Deutsche Bahn, ils n’auraient pas été à l’heure non plus!

Même sur un vol pourtant classique, il y a toujours des moments insolites. 
Art Deco Aviation? Jamais entendu parler! 

En rédigeant ce FR je suis donc allé sur leur site. 
Apparemment ils se spécialisent dans l’acquisition d’avions historiques des années 30 (époque Art Deco). A ce jour ils en ont trois: Lockheed Electra 12A de 1937, Spartan Executive de 1937, Stearman PT-17 de 1943. 

De ces vénérables appareils d’époque au café-sandwich contemporain, il n’y a qu’un pas et une logique que je ne saurais vous expliquer :-)

Lesté de ce festin, je m’accorde un petit somme de quelques minutes. 
Ce sera finalement une grosse sieste car je me réveille au moment où nous nous posons sur le tarmac de Roissy! 
Et nous atteignons le parking à 19h57, avec 13min d’avance. A côté l’E90 F-HBLD s’apprête à repousser pour BOD. 

Dernier coup d’oeil sur l’appareil du jour, mais à travers les baies vitrées afin de m’épargner un éventuel aboiement ‘’Pas de photo!’’

Déambulation à travers les couloirs glamour du Terminal 2G. 
Finalement HAJ n’était pas si moche que ça!

Je critique gentiment le 2G mais c’est en réalité mon préféré à Roissy. 
En effet tout y est plus court que dans les autres terminaux. Depuis l’avion jusqu’à la sortie, il m’a fallu moins  de 10min. 
Et cerise sur le gâteau, je repère tout de suite le VTC qui me ramène chez moi. Alors qu’au 2F retrouver son chauffeur, de nuit, parmi la marée de véhicules taxis et VTC, cela relève du miracle :-)

Merci de m’avoir consacré quelques minutes et à bientôt

Informations de vol:
Air France AF1839 HAJ-CDG
Embraer E-190 F-HBLZ
Prévu: 18:35-20:10 (1h35min) / Réel: 18:35-19:57 (1h22min) - Avance 13min