Bonjour et bienvenue à bord de ce report, un petit retour de Paris avec un très banale vol en Airbus d'AF sur une navette Toulousaine. Toutefois si vous restez jusqu'au bonus 100% av-geek vous verrez que l'objet du déplacement était une visite pour le moins peu banale !
Introduction
En effet j'ai eu l'opportunité de faire partie de la dizaine de chanceux ayant été invité par Singapore Airlines, ADP et Extime pour une visite des coulisses d'une escale sur un Boeing 777-300ER de la compagnie Singapourienne.
Nous avons finalement rendez-vous le vendredi 31 mai à CDG pour une journée de visite. Pour m'y rendre je prendrais finalement AF plutôt abordable si l'on évite les créneaux les plus demandés par les pros et les familles.
Ce sera une arrivée à Paris avec le dernier Orly du soir (mon habituel AF6139) et un retour par la dernière navette du lundi soir le tout pour un tarif d'une centaine d'euros. Gros avantage par rapport à l'offre Easyjet, certes un peu moins cher en prix d'appel, la possibilité d'avoir des bagages quasi illimités avec 1 grand bagage cabine mais aussi 2 bagages en soute de 23kg, effet combiné de ma carte week-end et de mon statut Flying-Blue récemment acquis. Devant aussi trimballer mon matos pour télétravailler AF sera définitivement plus compétitif que d'ajouter un bagage sur une résa Easyjet.
Enchainement de vols
- 1AF6139 - Economique - Toulouse => Paris Orly - Airbus A320
- 2AF6132 - Economique - Paris Orly => Toulouse - Airbus A319
Départ un lundi en soirée depuis Orly.
Après une journée à télétravailler depuis le domicile Parisiens de ma belle famille nous prenons ma compagne et moi le chemin de l'aéroport d'Orly d'où part notre vol du soir. Une nouvelle et dernière fois (le prolongement de la 14 arrivant enfin!) nous effectuons le trajet depuis le nord de Paris pour nous rendre au sud en voiture.
Comptez environ une heure pour faire moins d'une trentaine de kilomètres à vol d'oiseau. Nous sommes déposé au dépose minute d'Orly 1/2 beaucoup moins souricière que l'escargot du T3.
EDIT: Cette zone est désormais fermée depuis les JO et un nouveau dépose minute bien plus pratique à ouvert ces portes depuis.

On se dirige au niveau des départs, en chemin on croisera des maîtres chiens peu polis contrôlant des individus en plein milieu de l'unique couloir en disant aux autres passagers de dégager …. oui oui Paris vous aime… Heureusement c'est bien plus calme au niveau des départs dans cette jetée accueillant les vols de la péninsule ibérique.

Passage devant le Starbucks avec vue, nous ferons notre diner au McDonald's faute d'offre réellement adéquate dans la jetée des portes C… Le chaine de fastfoods américain annonce une terrasse, cela ressemble plus à la zone de promenade d'une prison..


Passage devant le célèbre astrolabe d'Orly Ouest (ca y est je parle comme un vieux)

Puis direction la zone d'enregistrements des bagages d'Orly 3, en passant devant ce FIDS où le vert Transavia prends de plus en plus de place.

La zone d'enregistrement il y a pas mal de monde avec la vague Transavia prévu vers 21h. C'est aussi bien chargé dans la file Skypriority d'AF, j'y suis éligible, mais je jugerais que le passage par les bornes de dépose bagages sera l'option la moins chronophage. Après avoir jouer au petit agent d'enregistrements mes 2 valises fileront dans les entrailles d'Orly.


Direction la sécurité des portes C qui dispose d'un PIF dédié, très peu d'attente (3 personnes) nous laisserons passer une dame arrivant en catastrophe en disant que son vol est dans 5 minutes, n'étant pas spécialement pressé nous la laisserons passer pour s'apercevoir qu'elle sera au final dans notre vol… Les agents en charge du PIF seront aimable souriant et polis de quoi rendre presque agréable cette étape pour le moins pénible du parcours passager. Le cheminement pour notre porte C11 est vraiment rapide.

Si la zone des portes est plutôt agréable (même si elle manque clairement de places assises durant les périodes de forte affluence), le tournoi de tennis de Roland Garros et même diffusé sur les écrans. Pour le reste la zone manque vraiment de commerces de bouches avec une offre se limitant à des sandwichs.

Départ vers Rodez pour cet Embraer 145 d'Amelia, la petite compagnie française à d'ailleurs récemment était remplacée par la low-cost Espagnole Volotea sur cette liaison en délégation de service publique.

En parlant de ligne en DSP, Air Corsica a réussi à sauver son cœur de marché après une rude bataille avec Volotea. Ici cet Airbus A320neo arrivé quelques instants plus tôt depuis Calvi.

Tandis que ce sera direction la Tunisie et Monastir pour ce Boeing 737-800 de Transavia.

Notre Airbus A319 du soir est lui déjà en porte. Il s'agit de F-GRHT l'un des plus vieux A319 encore actif dans la flotte d'AF avec plus de 23 ans au service d'Air France lors de notre vol du soir.

N'étant pas prioritaire je ne porterais pas vraiment attention aux annonces de début d'embarquement qui se transformerons rapidement en dernier appel. En effet notre vol à embarquer à la vitesse de l'éclair. La preuve en embarquant dans les derniers il n'y a personne dans la passerelle.

A bord de l'A319 d'Air France
L'accueil à bord de la part de notre équipage cabine sera plutôt aimable et souriant. A bord on retrouve les cabines Smart&Beyond lancé en grande pompe en 2016 et qui équipe la totalité des Airbus A319 restant dans la flotte AF. Pour le siège on retrouve le très bon "Pinnacle" de B/E Aerospace. Même si en près de 8 années de services la cabine tant à montrer quelques signes d'usures notamment au niveau des assises. Le hard product reste vraiment bon si l'on compare avec ce qu'offre les autres majors comme IB ou LH…

La vue depuis mon siège à la rangée 18, de nombreux sièges resteront vide avec un taux de remplissage d'environ 30%.

Si je devais citer le principal défaut de cette cabine se serait sans doute le pitch vraiment réduit et l'impression avec des sièges plutôt haut d'avoir un manque d'espace. On notera au passage que l'appareil est équipé de wifi et que des prises USB sont disponibles dans les accoudoirs.

La configuration de cabine fournit par Aerolopa, 143 sièges en classe économique, seul classe commercialisée sur ces vols navettes.

Le plafonnier pour le spécialiste du genre j'ai nommé notre membre F-OITN. Pour le coup celui là est vintage…

Bon on nous a fait presser pour monter à bord mais le chargement des soutes n'est lui toujours pas terminé.

Nous repousserons finalement à l'heure prévue avec Orly 3 en toile de fond… clairement pas la zone la plus agréable de l'aéroport Parisien mais il faut reconnaitre que pour les vols navette on y passe pas non plus des heures.

Un Airbus A318 à l'arrivée attendra notre mise en route avant de rejoindre notre ancien point de stationnement tandis que de notre coté nous roulons pour rejoindre la piste.

On croise en chemin cet Airbus A319 d'Easyjet parqué au large, au loin on aperçoit un Airbus long-courrier d'Air Caraïbes.


Le roulage sera ultra court avec ce départ en piste 07 ce soir. Nous nous alignons sans plus attendre.

Nos pilotes poussent nos 2 réacteurs CFM56 à leur puissance de décollage et rapidement notre A319 du soir bien léger s'envole avant même le croisement avec la piste 02/20

Nous quittons la zone aéroportuaire au niveau de l'ancienne piste 02R/20L fermée au début des années 60.

Notre montée initiale nous offrira une très belle vue sur la Seine et la petite ville de Vigneux-sur-Seine. Au premier plan on peut voir le barrage d'Ablon-sur-Seine

Nous prendrons rapidement de la hauteur au dessus du Sud-Est Parisien. On aperçoit au premier plan la ville de Crosne avec en toile de fond la vallée de l'Yerres.

Malheureusement cette vue détaillée du sol ne durera pas bien longtemps et nous passerons rapidement au dessus de la couche où un soleil éclatant nous attends.

Les consignes de sécurité commune aux Airbus A318 eux aussi en voix d'extinction dans la flotte d'Air France

Avec un tel taux de remplissage sans surprise l'ambiance est très calme.

Rapidement le service commence ce sera jus de pomme avec les biscuits aux amendes qui sont au passage très bon. Une prestation cohérente pour ce court vol de fin de journée.

Quelques détails sur la cabine avec l'appuis tête ajustable un gain de confort important à mon sens mais qui se fait de plus en plus rare sur les cabines moyen-courriers. On notera les têtières dont le design date de l'introduction du produit Smart&beyond et qui apporte une touche de couleur bienvenue.

Le plan de vol du soir, mis à part les approches vers les terrains de départ et d'arrivée, il aurait été difficile de faire une route plus directe. Pour ce qui est de la croisière on est sur un respectable 35.000ft

Notre vol se poursuit le plus tranquillement du monde alors que le soleil décline à l'horizon nous offrant de belles lumières orangées.


Le vol depuis Orly n'est pas bien long et rapidement notre descente est annoncée avec une météo parfaite pour notre arrivée à Toulouse.


La cabine est préparée en vue de notre prochain atterrissage.

Ce sera une finale pour les pistes 32 ce soir là qui nous offre donc une belle approche au dessus de Toulouse. On survol la colline de Pech David où l'on trouve l'hôpital de Rangueil mais aussi le téléphérique urbain dont les pylônes sont visibles sur la droite de la photo.

Passage au dessus de l'ile du Ramier qui accueil le Stadium, principale stade de l'agglomération mais qui n'a pas été retenue pour accueillir des matchs des jeux olympiques à venir.

On aperçoit au loin la couleur ocre/rose de la brique utilisée pour la construction historique de la ville. Sous notre wing-tip on retrouve le dôme de la grave, un des monuments les plus emblématique de la ville rose.

En final nous ne passons pas bien loin du zénith de Toulouse, là aussi salle de concert principale de l'agglomération.

Posé sans encombre sur la piste 32R, le freinage sera doux sur cette piste sèche en utilisant au maximum le freinage aérodynamique offert par les aérofreins ainsi que les reverses en mode idle.

Nous quittons rapidement la piste d'où ne tarde pas à décoller cet Airbus A320 d'Easyjet.

Au loin on peut apercevoir de nombreux Airbus A350 en cours de fabrication avec des appareils pour Air France, Lufthansa ou encore la colorée livrée de la compagnie chinoise Sichuan Airlines.

Notre roulage ne sera pas bien long pour rejoindre le hall B cœur du ancien HUB des navettes d'Air France, il s'agit pourtant d'un des plus long lorsque l'on pose en piste 32. On peut voir ce lundi soir qu'AF maintient tout de même une certaine présence en assurant pourtant quasi exclusivement des vols domestiques.

Débarquement par la passerelle connectée à notre porte avant gauche avec les salutations de notre équipage en porte. Fuselage shoot au couché de soleil sur notre Airbus portant encore l'ancienne livrée.

Notre voisin de porte est un Erj-190 de HOP qui vient d'arriver en provenance de Lyon, la seule ligne de province encore opérée par AF depuis Toulouse après l'abandon progressif de Marseille, Nice, Rennes, Nantes, Strasbourg ou encore Lille… il y a des chances que son maintient ne soit qu'une question de temps le HUB HOP de Lyon étant lui aussi en voie de disparition…

Dernière vue sur notre destrier du soir qui n'est pas parqué au point de stationnement le plus photogénique de l'aéroport Toulousain.

Direction la sortie, le cheminement depuis le hall B en direction de la sortie est parmi les plus court de la plateforme Toulousaine.

Comme dans le reste de l'aéroport l'office du tourisme de Toulouse et de la région Occitanie fait la promotion des lieux remarquables aux alentours. Avec ce doublé Aveyronnais on commence à être un peu loin de Toulouse mais les deux valent le détour !

Ca ne se bouscule pas dans la zone de livraison des bagages de notre coté nous attendrons environ 5 petites minutes que notre valise apparaisse sur le tapis à bagage. Tache que je laisserais à madame pendant que je filais pour une petite dizaine de minute de marche le temps d'aller récupérer mon véhicule stationné à environ 2 kilomètres de là.

Pas grand monde coté groudside, même le café Starbucks est loin de faire le plein.

Direction la sortie sous un magnifique ciel de fin de soirée qui m'accompagnera le temps de récupérer la voiture.


C'est ici que se termine se court récit, comme promis je vous invite à cliquer sur le bonus touristique pour voir la petite visite des coulisses de CDG.
Merci Hugo pour ce FR !
30% de remplissage sur AF c’est vraiment rare… Même si AF a participé au démantèlement des vols domestiques depuis Orly, il y a aussi une tendance de fond avec une baisse de la demande.
Les prix ont vraiment explosés, de mon côté j’ai renoncé à l’avion sur Paris-Nice où le TGV avec ma carte Avantage me revient toujours moins cher…
À bientôt !
Hello Nico et merci pour ton commentaire, en effet une navette aussi vide cela n'arrive pas souvent.
Je te l'accorde que le trafic business a bien chuté sur les vols d'Orly et une partie du trafic loisir c'est reporté sur le TGV... toutefois pour prendre le train de temps à autre je ne trouve pas l'offre exceptionnel et les tarifs sans carte d'avantage sont stratosphérique. Sans compter un risque non négligeable de grève/retard ... je parle en connaissance de cause madame utilise beaucoup le train pour ses déplacements pro.
De plus pour une ville comme Toulouse très mal desservie par le train l'offre aérienne et juste vitale... et a un rôle réel d'aménagement du territoire... il est aujourd'hui impossible de faire un déplacement à un jour donné vers beaucoup de villes de provinces Française depuis la 4ème ville de France... dommage qu'AF abandonne ainsi la province...
bon vols !
Oui c'est pour ça que j'ai bien précisé avec Carte Avantage 😜, et en 2nd d'ailleurs ! Sinon il faut tabler sur du 250/300€ AR :(
Espérons que TO reprenne la ligne avec une offre raisonnable du type 5/6 vols/jours minimum. AF opère plus de rotation aujourd'hui, mais les 737-800 de TO sont plus capacitaires, je pense qu'il faudra s'attendre à des fréquences bien plus faibles.
A bientôt !