Salut les FRistes !
Je suppose qu'un grand nombre d'entre vous connaissent l'appli "Countries Been" qui permet de tenir une sorte de "flightlog" non pas des avions et des compagnies sur lesquelles on a volé (il existe "flugstatistik.de/flightmemory.com" pour ça…) mais comme son nom l'indique des pays où l'on est allé.
Eh bien me concernant, la seule petite zone blanche qui figurait encore en 2024 dans mes "countries been" en Europe était le Kosovo, que l'on peut désormais considérer comme un pays à part entière même si tout le monde n'est pas de cet avis. On en reparle plus loin.
J'ai donc décidé de combler ce vide en me rendant enfin à sa capitale, Pristina, tout en empruntant les deux micro-compagnies qui ne volent quasiment qu'au départ et à destination de cet aéroport, chacune avec un seul avion à ses couleurs, et qui transportent principalement les ressortissants de la communauté kosovare émigrés en Europe occidentale, notamment en Suisse, en Allemagne et en Scandinavie.
DIRECTION PRISTINA AU DEPART DE BALE-MULHOUSE !
Pour parfaire tout cela, je me suis dit que le point d'entrée obligé vers Pristina était bien évidemment l'EuroAirport Bâle-Mulhouse-Fribourg dont le réseau à destination des Balkans est plus que garni comme on peut en juger avec la carte ci-dessous, la ligne EAP-PRN étant de loin la plus fréquentée avec plusieurs vols quotidiens tout au long de l'année, par easyjet et CHair (sous la marque "AirPrishtina") et un certain nombre d'autres opérateurs regroupés autour d'agents de voyages s'adressant à la communauté kosovare locale.

Arrivé le matin même de Paris par TGV Lyria, de préférence (une fois n'est pas coutume) au classique CDG-EAP d'AF/A5, me voilà sur les lieux ! C'est très dense sur le FIDS de l'EAP en cette chaude mi-journée de juillet : pas moins de 30 vols au départ, en cinq heures environ, dont IV801 vers Pristina à 14h35 qui enregistre aux banques 74 à 76 au Hall 4, comprenez "côté Suisse" même si cette notion de binationalité est désormais très relative pour ce qui concerne la zone des départs.

A tout seigneur tout honneur, ma priorité pour ce voyage est bien entendu de "logger" la compagnie GP AVIATION et son unique Boeing 737-400, qui "astique" la ligne BSL-PRN d'une à trois fois par jour. Mais il faut être vigilant en ciblant GP AVIATION car cette compagnie, opérant sous CTA bulgare, affrète en parallèle trois autres avions bulgares eux aussi, deux A320 de European Air Charter et un A319 de Bul Air, tous avec des livrées blanches immaculés qui présentent selon moi un intérêt bien moindre que le 737 "Classic" de la maison-mère et ses pleines couleurs comme on va le découvrir plus loin.

Les comptoirs d'enregistrement sont pris d'assaut dès leur ouverture.

Par chance, j'arrive à me frayer un chemin sur un côté, ce qui m'évitera de faire la queue derrière toutes les familles qui attendent visiblement depuis un moment. C'est une clientèle affinitaire typique, de gens de tous âges, parmi lesquels les accompagnants se mélangent avec ceux qui vont réellement voyager.

Bien m'en a pris : n'étant que le 18é pax enregistré, je demande et obtiens un hublot en issue de secours, qui me permettra à la fois de déambuler un peu dans l'avion sans déranger personne tout en faisant quelques photos de l'extérieur. Il va de soi que l'enregistrement en ligne n'est pas possible sur ce genre de vol charter, où la compagnie n'est que l'exécutant d'un affréteur qui détient la PNL (Pax Name List) jusqu'à la fermeture des ventes et qui va donc la déverser directement dans le DCS (Departure Control System) du handler (Swissport ici) à quelques heures du départ seulement.

L'accès au PIF "côté Suisse" étant plutôt encombré, je me dirige ensuite vers le Hall 1 "côté France" qui est désert…

… mais dont le PIF situé à l'étage supérieur est ouvert, et où je suis apparemment le seul "client" à cette heure de la journée !

dejeuner au skyview euroairport lounge
Grâce à ce double gain de temps à l'enregistrement et au PIF, je peux approcher du Graal quasiment deux heures avant le départ de mon vol : je veux bien entendu parler du célébrissime "Skyview Lounge", immortalisé à de nombreuses reprises par des FRistes "résidents" aux multiples voyages depuis l'EAP, j'ai bien sûr nommé AirBretzel, Esteban et Mendes.

Une fois mon sésame (Prority Pass) montré et accepté, je suis invité à aller à l'étage, la fréquentation du jour -sans doute à très forte dominante "loisirs"- n'étant visiblement pas suffisante pour ouvrir le niveau du bas.

Ca tombe bien : c'est en haut de l'escalier que l'on atteint la fameuse coupole, héritée du temps des rêves de grandeur de Crossair et plus généralement du "Qualiflyer Group"…

Avant toute chose, le "spotter" que je suis depuis plus d'un 1/2 siècle ne peut résister au plaisir devenu si rare de fouler le sol d'une vraie terrasse d'aéroport, ce qui est selon moi LE vrai privilège de ceux qui ont accès à ce salon à l'EAP. Même si un peu obstruée par un 1er plan inaccessible, on y a une très jolie vue sur le tarmac à 360°, ce qui rappelle le bon vieux temps où quasiment tous les aéroports étaient dotés d'une terrasse publique, ce qui a permis la naissance de tant de vocations dans le secteur de l'aviation !




Je passe rapidement sur l'offre culinaire et de boissons, largement détaillée par d'autres FRistes, que j'ai trouvée plutôt bonne par comparaison à certains salons récemment fréquentés -le "prix citron" revenant sans discussion au Maroc- bien que considérée en baisse par rapport au passé de l'avis de certain experts précités.




Sachant que l'heure du déjeuner a sonné depuis un moment, je ne me fais pas prier pour composer de manière assez copieuse un menu "entrée + plat chaud garni + fromage + dessert", arrosé d'un Campari Soda, le tout de qualité très convenable, à l'exception du fromage qui est quand même une honte pour un salon suisse : ne souhaitant pas embaumer la cabine du 737-400 que je m'apprête à prendre d'une haleine aillée à coup sûr nauséabonde, je ne toucherai finalement pas à ce "Boursin low-cost", en l'absence de toute autre offre dans le domaine.




Et justement, que vois-je poindre à l'horizon alors que je viens d'avaler ce déjeuner somme toute acceptable ? Eh oui, c'est bien le seul et unique avion de GP AVIATION qui vient de se poser, en provenance de Pristina comme il se doit.




Même si je ne parviens pas à lui tirer de portrait de manière correcte, je suis quand même ravi de le découvrir enfin "en vrai", surtout qu'il vient stationner juste devant la terrasse du Skyview lounge.

Une dernière rasade de Campari soda et me voilà de nouveau un étage plus bas à une heure pile du départ, sachant que le Skyview lounge est situé en zone Schengen et qu'il me faut donc passer la PAF des départs avant de rejoindre la salle d'embarquement.

place au vol a bord du b737-400 LZ-GPA
Comme pour les autres points de passage obligés que sont l'enregistrement et le PIF, cette formalité sera accomplie en seulement quelques secondes. Certes, j'aurais pu profiter du salon encore une quinzaine de minutes supplémentaires mais l'envie de me rapprocher de plus près de la "bête" du jour me conduit bien volontiers à la porte où le vol est affiché.

… soit deux étages plus bas que la fameuse terrasse du Skyview Lounge. Ce B737 série 430 est donc un appareil acheté à l'origine par Lufthansa (d'où la finale "30" dans la série des -400, je pense que tout le monde connaît la règle qui a longtemps prévalu chez Boeing) chez qui il a servi de 1992 à 1998 avant de passer chez Air One, puis Air Malta, Euralair (F-GRNZ) de 2000 à 2002, Air Italy, Firefly, l'éphémère Valofly (Malte) et enfin Air Horizont qui l'opéra la plupart du temps aux couleurs de Blue Panorama avant son transfert chez GP AVIATION en 2022. Joli parcours en 34 ans d'existence, n'est-ce-pas ?

L'embarquement est lancé dès 13h50, soit 15 minutes avant les 14h05 annoncées sur l'écran. Hélas, me rapprocher de l'avion n'a pas permis de faire une meilleure photo que précédemment. Après coup, je réalise que cette image pourrait même laisser croire qu'il y a une passerelle télescopique en porte avant… et une en porte arrière, mais il s'agit bien évidemment d'un effet d'optique.

Le fuselage et les entrées moteur brillent comme s'il s'agissait d'un avion tout neuf !

Un morceau du logo coincé entre la porte de l'avion et le soufflet du jetbridge.

Premier coup d'oeil à la cabine, bien entendu monoclasse (168Y) : sièges en simili cuir bleu, pas de tétières.

Ca pourrait sembler un peu négoigé mais la marque de la compagnie sur la cloison faisant face aux sièges 1/D/E/F relève le niveau.

Celle qui est à gauche est aussi en bon état. On note la présence de nombreux vomito bags dans le logement autrefois destiné à du matériel publicitaire telles que les célèbres cartes postales qui ont longtemps été en libre service dans les avions de Lufhansa.

Le pitch est du genre serré…

Un coup d'oeil rapide à l'arrière, avec le même dispatch qu'à l'avant : logo de la compagnie et sacs vomitoires.

Je reviens sur mes pas pour m'installer au 14A comme prévu. On notera que le pax assis en 14D n'aura pas droit à une tablette. Après vérification, il s'agit bien d'un élément manquant car il n'y a pas de tablette de substitution dans l'accoudoir.

A propos d'accoudoir, celui qui sépare le 14B du 14C semble avoir un petit coup de mou…

Le siège 14B restera vide et ce sera sans doute l'un des rares dans ce cas, le vol étant logiquement quasiment complet sachant que les "grandes vacances" commencent en Suisse le lendemain soir.

Continuons à détailler les petites imperfections de cette vieille cabine, comme en témoigne le rafistolage au niveau de l'auto-collant relatifs aux bagages.

Certains pictogrammes portent encore les traces des nombreuses années passées par cet avion sous diverses bannières de compagnies italiennes.

Ce n'est pas le cas des consignes relatives à l'ouverture des issues d'aile.

Celles qui figurent au niveau des PSU sont en revanche sans équivoque : elles sont sans aucun doute là depuis la livraison de l'avion à Lufthansa 34 ans plus tôt.

Nous sommes prêts au départ avec quelques minutes d'avance et le seul PNC masculin de l'équipage prend place pour faire les démos destinées à la moitié arrière de la cabine.

C'est le moment de découvrir les superbes consignes de sécurité (logo Boeing, immat de l'avion, bref… le top pour un collectionneur) en format A4 sur 4 pages dont voici la couverture plutôt attrayante en cinq langues dont bien évidemment l'anglais et le bulgare, mais pas l'albanais parlé au Kosovo, alors que l'avion et la compagnie ne vont pratiquement que là.

Voici la double page centrale…

… et la page 4 pour terminer.

On termine ce passage en revue par un gros plan sur le vomito bag aperçu lors de l'embarquement.

Départ parfaitement à l'heure, loin du cliché à deux balles selon lequel un vol charter serait obligatoirement en retard…

Le roulage sera rapide et nous voilà déjà au seuil de piste 15. Comme on peut le voir, il faudra faire avec un hublot en mauvais état pour les photos, surtout sur sa partie gauche…

Et voilà, notre vieux 737 bulgare, sans doute proche de sa MTOW de 68 tonnes vu le nombre de bagages aperçu à l'enregistrement, s'envole vers sa patrie d'adoption. Un décollage proche du réacteur en pleine action, voilà un plaisir dont je ne me lasse pas sur "Classic" depuis mon 1er vol sur un modèle de ce type, en l'occurrence un -300 de Dan Air London sur LGW-PMI en juillet 1985, soit 39 ans plus tôt…




La patrie survolée à cet instant est pour sa part celle d'adoption de la très grande majorité des passagers de ce vol, peut-être même de tous à l'exception de votre serviteur (j'étudirai le sujet le jour où l'on mangera de meilleurs fromages dans leurs salons :-))

Dès la montée achevée, les consignes relatives aux ceintures de sécurité sont éteintes et les PNC commencent le service. Deux trolleys sont de sortie avec un PNC de chaque côté, de l'avant vers l'arrière et de l'arrière vers l'avant.

Une carte BOB est disponible dans chaque pochette de siège. C'est clairement un caterer ad-hoc.

Voici l'ensemble des produits proposés, à des prix plutôt modérés par rapport à la moyenne européenne. La carte ne comporte que de la nourriture et des boissons à consommer à bord. Il n'y a donc pas de ventes "duty free". Les paiements sont exclusivement en espèces.





En tous cas, ces ventes BOB ont beaucoup de succès, quasiment tous les passagers ayant acheté quelque chose. Je prédis une recette proche de 1.000€ sur ce seul vol.

Le vol se poursuit agréablement et la météo est bonne.

Je vais alors aller inspecter la toilette avant qui trahit l'âge de l'avion mais qui est très propre et sans mauvaises odeurs.

Le lavabo a lui aussi un côté assez "vintage".

Après être revenu à mon siège pour tout simplement profiter du plaisir de voler en 2024 dans un B737-400 sans avoir à quitter l'Europe on traverse quelques turbulences conduisant l'équipage à demander que l'on attache les ceintures.

C'est l'occasion de feuilleter rapidement le magazine de bord, rédigé à 100% en albanais, qui vaut surtout pour la photo de l'avion au dessus des infos "corporate" que semble diffuser GP AVIATION mais je ne comprends pas cette langue pour prétendre en dire plus. Mais il reste une petite chance : bien qu'ayant l'impression que "Mètre Marathon" ne lise plus mes FRs depuis un bon moment, s'il tombe par hasard sur celui-ci peut-être aura-t-il la bonté de nous traduire les quelques lignes qui suivent ?


La descente a commencé mais malheureusement le hublot correspondant à mon siège 14A, déjà pas en bon état au départ, s'est sérieusement embué au cours du vol et je crains d'avoir du mal à apercevoir l'extérieur pendant l'approche.

Par chance, la buée disparaît un peu à mesure que l'on perd de l'altitude et que l'on gagne en température. Je peux enfin apercevoir le sol du Kosovo, ce qui est donc une première pour moi.

On atterrit à 16h25 sous un ciel totalement dégagé et ensoleillé.




L'arrivée au point de stationnement a lieu dans les instants suivants, parfaitement à l'heure.

Même si arriver en passerelle est normalement un élément positif de qualité de service, je regrette que nous ne soyons pas "au large" ou tout au moins en "wiwo" car je n'arriverai décidément pas à mieux photographier cet avion à bord duquel vous aurez compris que je suis ravi d'avoir volé.

Voici la route utilisée selon FlightRadar24…

… et un gros plan des dernières séquences du vol, qui évite soigneusement l'espace aérien serbe, à l'instar de tout avion allant à ou partant de Pristina. Prudemment, FlightRadar24 trace d'ailleurs la frontière entre Serbie et Kosovo en utilisant en pointillés et non pas un train plein comme entre deux pays "normaux". On y reviendra un peu plus bas.

arrivee a pristina, aeroport adem jashari
Il est temps de saluer d'un dernier coup d'œil le plus kosovar des avions bulgares avant de découvrir l'aéroport de Pristina.

Il est baptisé "Adem Jashari", au sujet duquel voici un "copié-collé" de Wikipedia : "Adem Jashari, né le 28 novembre 1955 à Prekaz est mort le 7 mars 1998 à la suite d'un assaut des forces serbes. Il est un des principaux fondateurs et dirigeant de l'Armée de libération du Kosovo. Condamné pour terrorisme en Yougoslavie, il est considéré comme un héros national par les Albanais".

A partir de là, je m'attends à des manifestations graphiques des plus exhaustives sur la nation kosovare et son drapeau, ainsi qu'à des "Welcome to Kosova" de partout. Pour l'instant, je ne vois que des publicités, en anglais et en albanais.

Même impression au niveau de la salle de contrôle des passeports. C'est par le mall du coin qu'on est accueillis, pas par la nation fière et indépendante qu'est (que serait ?…) le Kosovo.

C'est pareil une fois passé landside : aucun signe particulier de patriotisme ! Afin de ne froisser personne, le Kosovo ferait-il donc "profil bas" sur sa souveraineté désormais largement reconnue mais pas encore de manière unanime ? Il est vrai que l'ONU et même l'UE manquent encore à l'appel depuis la déclaration d'indépendance prononcée en 2018.

Je laisse la géopolitique de côté pour revenir à l'objet de ce récit, plus particulièrement GP AVIATION qui a 4 arrivées simultanées en moins d'une heure, et donc bien 4 avions volant sous son pavillon bien que l'on sache désormais que seul le B737-400 arrivant de Bâle Mulhouse fasse réellement partie de sa flotte.

L'offre relative aux voitures de location est très étoffée, avec une vingtaine de comptoirs regroupés dans une zone dédiée…

… tandis que les taxis affichent clairement leurs tarifs, y compris pour des parcours internationaux vers Podgorica ou Tirana. On remarque au passage que l'€uro est la monnaie "nationale", un paradoxe de plus après ce que l'on a évoqué précédemment de la part de l'UE…

C'est ainsi que prend fin ce FR dont j'espère que la lecture vous aura diverti. A très vite pour le vol retour à bord de "l'autre compagnie" dont l'activité est consacrée en quasi-exclusivité au départ et à destination de Pristina… !

Merci Luc pour le partage !
Belle prise encore que le 734 aux pleines couleurs GP Aviation, il n'était pas aisé à prendre, les spotters quasi pro de l'EAP le prennent régulièrement en photo et publient sur la page FB dédiée, mais sa fréquence reste très irrégulière.
Je pense que pour CHAir, c'est plutôt le contraire, c'est AirPrishtina qui opère sous la marque CHAir, il me semble qu'elle opère sous ses numéros de vols en "GM XXX" Mais c'est sujet à débat :)
Bien vu le passage de côté pour obtenir un hublot et en plus en sortie de secours avec en prime un siège libre !
Le salon est très bien si tu y passes une fois de temps en temps, sinon c'est toujours la même chose :)
L'avion est vraiment bien entretenu et rien à part la PSU et les toilettes en demi cercle du fond ne trahissent son âge. Je crois aussi que c'était une des spécificité de LH d'avoir ces trois toilettes comme ça, les 735 c'était pareil.
C'est drôle aussi sur la safety de retrouver les 4 petites fenêtres additionnelles du cockpit qui depuis ont été obstruées et qui faisaient la marque de fabrique des 737 Classic.
Effectivement à l'arrivée à PRN, pas vraiment de mise en avant de l'indépendance du Kosovo, celle ci est bien plus marquée à l'intérieur du pays avec le nationalisme très présent (inscriptions en cyrillique rayées sur les panneaux, drapeaux albanais et kosovars, panneaux de l'UCK) et encore plus dans les zones mixtes serbes / kosovardes.
A bientôt !
Merci Stephan pour ton commentaire et pour toutes les précisions. Air Prishtina me semble être une agence en ligne et il est logique que les numéros de vol soient ceux de Chair (donc effectivement GM hérité de Germania canal Suisse). Eh oui ce B734 GP Aviation semble banal dans le décor de l’EAP et je suis d’autant plus content de l’avoir pris au départ de cet aéroport même si comme tu le soulignes son programme de vols demeure aléatoire. A bientôt
- Une lectrice dont je tairai le nom me souffle dans l'oreillette qu'on a besoin de moi ? Ah oui, une traduction, bien sûr. :)
Il n'y a que les étrangers qui appellent Albanie ce pays, qui dans sa langue nationale se nomme Sqipëria.
Le magazine de vol t'a donc présenté les Trésors cachés de l'Albanie, soulignant que "des média de renommée mondiale recommandent l'Albanie comme un pays à visiter absolument" (sic).
Je reviens au point de départ :
Non, je ne la connais pas, parce que le cancre que je suis n'a jamais réussi à valider son UV d'identification d'avions et à passer en 2° année :)
34 ans de service ! Il doit atteindre le nombre limite de cycles, à cet âge-là, non ?
Un cheminement pour initiés dans ce très original aéroport binational !
C'est un héritage de l'hyper-inflation qui a sévi en 1992-94 après l'éclatement de la Yougoslavie : les gouvernements du Kosovo et du Montenegro ont unilatéralement adopté le deutschmark comme monnaie nationale, et sont naturellement passés à l'euro en 2002.
Je suppose qu'atterrir à PRN t'aura suffi pour cocher le Kosovo dans Countries been ? Il mérite pourtant la visite, permettant de cocher une case dans une autre liste, celle des sites classés au Patrimoine Mondial par l'Unesco, laquelle ne reconnaît pas l'indépendance du Kosovo et en répertorie donc ses monuments médiévaux en Serbie.
Merci pour le partage !
Merci pour ton commentaire et ta réactivité au signal de la lectrice dont tu fais état ! En échange d’une traduction du texte figurant au bas de la 2e image (qui évoque visiblement des sujets d’A319 et B737-300 bien plus intéressants pour moi que les platitudes de la une de couv) je veux bien te donner la clé de lecture des « sous séries » de Boeing : les deux chiffres ou lettres qui suivent le premier (donc la centaine) sont le code client de celui a commandé l’avion : LH étant le client « 30 » ce 737-430 est donc un 737-400 commandé à l’origine par Lufthansa. Tout comme les Boeing achetés par AF terminent par 28, etc. A noter que les leasers ont leurs propres codes. Ainsi, un Boeing réceptionné neuf par une compagnie étant passée par un leaser pour l’acquérir aura le code du leaser et pas celui de la compagnie. Le jeu a pris fin avec les 787 et les 737Max dont les séries (-8, -9, -10) ne sont plus suivies du code client.
Allez ça vaut bien une petite traduction de l’édito du patron de GP Aviation. Merci d’avance !
Où avais-je donc la tête ? Voici la suite :
GP Aviation est une compagnie aérienne fondée en 2020 par le Suisse Ganesh Stephan Piga qui a plus de 20 ans d'expérience professionnelle dans le domaine de l'aviation.
La compagnie s'est rapidement associée à la compagnie partenaire Bul Air sur le marché du Kosovo en 2021, accueillant plus de 177 000 passagers. En 2022, le nombre de passagers a dépassé les 365 000, et a atteint près de 500 000 en 2023.
GP Aviation opère depuis l'aéroport de Pristina plusieurs routes spécifiques exploitées par aucune autre compagnie aérienne, comme Nuremberg, Münster Osnabrück, Växjö et Halmstad en Suède, Ljubljana en Slovénie, Luxembourg et Burgas en Bulgarie. GP Aviation dessert également Bâle, Stuttgart, Hambourg, Munich, Hanovre, Düsseldorf et Memmingen.
GP Aviation a démarré son activité avec un Boeing 737-400 et un Boeing 737-300 en 2021. En 2022, un Airbus A320 a été ajouté à la flotte. A partir de décembre 2023, GP Aviation organise des vols avec deux Airbus A320, un Airbus A319 , un Boeing 737-400 - tous de très haute qualité.
Merci beaucoup pour ce complément d’info. On sait désormais tout sur GP Aviation. Pour répondre à ton interrogation dans ton premier commentaire j’utilise le code couleur « want » de « countries been » quand je vais dans un pays pour un simple transit comme ce fut effectivement le cas du Kosovo mais aussi hélas de la Namibie, l’Ethiopie et même l’Inde encore plus dignes d’intérêt touristique selon moi. A bientôt.
Hello Luc " GP" airlines tout un programme un nom pareil ! ;-)
Ce FR montre que tu es désormais un grand habitués des salons et celui d EAP est très agréable.
Appareil vintage qui est un régal pour un amateur meme si la configuration de la compagnie le rend peu confortable
Tu retrouves enfin la médaille d'or de Flight Report !
Merci Christophe. Le ramage du nom de la compagnie ne se retrouve pas toujours dans le plumage de sa tarification, ce one way acheté la veille sur un OTA m’ayant quand même coûté près de 200€… Statut Gold retrouvé certes mais pas pour autant accès au fameux fil WhatsApp. Il doit s’agir une « période de carence » comme à Pôle Emploi lol. A bientôt
Je savais qu’il y avait une grosse communauté des Balkans dans la région de Bâle mais je suis toujours impressionné par toutes les destinations et fréquences qu’il y a depuis l’EAP.
34 ans! Wow, il n’y a plus beaucoup d’avions passagers aussi âgés en Europe. La cabine a d’ailleurs vu de meilleurs jours.
Certains pays s’y opposent, comme l’Espagne.
Merci pour ce fr
Merci pour ce commentaire. On est effectivement en présence d’une relique du ciel européen. Sans doute un loyer imbattable pour ne pas risquer de faire trop de pertes quand l’avion est peu utilisé en hiver lorsque la communauté voyage moins et qu’easyJet peut appliquer ses ultra bas tarifs sur la ligne. Mais ce choix de frais fixes réduits de la part de GP Aviation se paye à un moment ou un autre en termes de factures de fuel et de maintenance. D’où la raison pour l’avgeek en balade d’en profiter tant qu’il est temps… À bientôt
Les belles prises s'enchaînent ! Et en -400 ce coup-ci pour ne rien gâcher. Je ne savais pas qu'EAP était autant connecté à cette partie de l'Europe, c'est bon à savoir !
Je vois d'ailleurs que ces vols EAP-PRN sont facilement réservables et pas chers… ça me donnerait presque des idées ;) Mais comment éviter les affrètements d'avions blancs, sauf à réserver en last minute..? Car j'imagine que tu avais assuré le coup, avant même d'acheter ton billet de train pour Mulhouse.
Je trouve le hard product très correct pour un avion de cet âge, malgré quelques inévitables traces du temps ici et là.
Merci pour le partage et à bientôt pour le vol retour !
Merci pour le comm. c’est effectivement le dilemme : soit tu achètes à l’avance pour avoir un bon prix et tu as 1 chance sur 4 de tomber sur cet avion, soit tu attends la veille comme je l’ai fait pour être sûr que c’est lui et dans ce cas la note peut être salée.
A bientôt
Merci Luc pour ce FR .
Je l’ai déjà dit , mais j’apprécie la lecture d’un FRiste qui passe occasionnellement par l’EAP , plus que de publier moi même, car nous ne sommes plus assez critiques envers notre « home airport « et un œil neuf , à cette fraîcheur qui me manque.
Et alors que dire lorsque c’est LE spécialiste des vols exotiques, qui nous démontre qu’il est tout à fait possible de trouver du caviar dans une masse de vols « classiques « .
À nous de nous bouger pour faire de même 😉.
J’ai been et avant c’était un fichier Excel, et le Kosovo je ne l’ai pas .. Mais mes critères pour valider un pays sont plus rudes qu’une soirée 🤣🤣.
GP aviation, il fallait être réactif pour avoir leur seul avion pleine couleur, et cela demande d’être réservé en last minute .
Mais pour y avoir jeté un œil c’est tout à fait reservable via un OTA, ce qui peut être intéressant pour moi.
Je peux confirmer que ces vols sont très utilisés par des familles entières pour passer du temps avec la famille sur place. ( j’ai deux assistantes qui sont du Kosovo).
Pour le fromage au salon , nous sommes passé d’un affreux camembert à du fromage ail et fines herbes, de l’industriel. Mais pour un passage occasionnel c’est suffisant, et pour les résidents de l’EAP, on peut s’en passer, car on a mieux à la maison.
Je suis surprise par la quantité des ventes à bord , je pensais que c’était plutôt « self catering » sur ces vols.
Bravo pour la passage au statut gold , tu vas pouvoir venir au dîner gold de Porto 😉.
À bientôt
Merci à toi pour ce commentaire très complet auquel j’adhère complètement. Concernant le dîner de Porto, rien reçu à ce jour à son sujet mais comme je le dis plus haut à Christophe mon dossier doit sûrement être en cours d’instruction -:). A bientôt
Merci pour ce FR qui nous permet de découvrir GP Aviation.
La diaspora Kosovare est très importante en Suisse et les 3 aéroports principaux proposent des liaisons directes, même plusieurs fois par jour.
Je suis relativement étonné du bon service proposé par la compagnie qui somme tout, fait bien le job.
À bientôt
Merci d’avoir commenté. La Suisse semble en effet avoir un trafic « point à point » très volumineux avec le Kosovo mais cela échappe en partie pour l’instant aux « poids lourds » du ciel européen (a l’exception d’easyjet) ce qui permet d’avoir une variété de types avions et de compagnies assez insolites pour opérer entre les deux pays.
Merci beaucoup pour ce FR et bravo pour la belle prise AVgeek !
Ah, ce B737 est passé chez AIR MALTA ? Je ne pense pas avoir volé à son bord. Il faut dire qu'à l'époque la flotte KM était encore bien hétéroclite...
Bons vols.
Ah oui j’avoue m’être régalé dans mes jeunes années en allant à Malte dès que la compagnie nationale mettait en ligne un nouvel avion : B720 bien sûr, mais aussi BAe ATP et Avro RJ, A310, A319, B727, B737-200 puis -300/400 etc. Un régal pour les avgeeks de l’époque. Merci pour cet échange.
Merci beaucoup Luc pour cette nouvelle prise
Effectivement la diaspora Kossovarde et plus généralement ex Yougoslave, est très présente en Suisse, d'ailleurs le Kosovo vient de détrôner le Portugal dans ce domaine !
Beaucoup de ressortissants de ce pays rentre chez eux pour les vacances, la plupart ont leur maison là bas.
Le salon de l'EAP est ma foi très bien pour un pax qui le fréquente occasionnellement, la terrasse est réputée.
Il valait mieux réserver un siège près des issues pour être complètement à l'aise.
Ce vieux B737 de 34 ans est particulièrement bien entretenu.
Le BoB propose un bon choix de nourriture à prix allégé, ça ne m'étonne pas que les pax aient fait la razzia.
Étonnant que le pays ne soit pas mis en valeur dans l'aérogare d'arrivée.
Mes nombreux collègues Kosovars me tanne pour que j'aille visiter leur beau pays, je suis invité chez chacun d'eux !
A bientôt !
Merci Hervé pour ton commentaire avec lequel je suis d’accord. Concernant la visite touristique du Kosovo que je ferai peut-être une autre fois, je crois avoir lu des les récits de ton compère Esteban qu’il connaissait bien un excellent guide local. A bientôt
Merci pour ce récit Luc!
Bien joué d'avoir pu chopper le seul 734 GP aviation et d'avoir foulé le sol kosovar, le seul qui te manquait en Europe.
La safety card est tout simplement sublime :o
Un intérieur vintage qui me rappele celui du 734 que j'ai pris l'année dernière entre PEG et TIA avec Albawings qui n'existe plus :(
A bientôt!
Merci Benjamin. Oui la consigne est superbe. Ça devrait être obligatoire d’en avoir d’aussi jolies dans tous les avions et au passage si l’OACI devait légiférer sur le sujet je lui conseillerai d’interdire les avions tout blancs ! Ça me permettrait de revenir au Kosovo pour voler sur les A319 et A320 actuellement affrétés par GP Aviation qui sont désespérément blancs sans aucun titre ni logo.
L’intérieur rappelle effectivement feu Albawings, un truc qu’il ne fallait pas négliger car effectivement c’est maintenant trop tard !
A bientôt
Salut Luc et merci pour ce beau FR et cette nouvelle prise !
Voici donc la raison de ton succinct passage à Belfort-Montbéliard TGV :-D
Sympa de te voir à l'EAP, même si j'y ai finalement peu volé (le TGV est tellement plus pratique…) , ça reste mon aéroport de cœur.
C'est clairement le point de départ de ma "carrière" d'AvGeek, mes parents m'ont souvent amené sur la terrasse de l'EAP quand j'étais petit et ma passion pour l'aérien est née ici !
J'ignorais la forte présence de cette diaspora kosovare, c'est impressionnant tous ces vols.
Les compagnies devraient s'inspirer de cette safety card rêvée pour un AvGeek, bon seul souci ça serait encore plus compliqué à collectionner :D
L'arrivée à l'aéroport de destination est tout aussi "originale" que le vol en lui-même.
A bientôt
Merci Vincent. Eh oui, en plus de la gare de Belfort Montbéliard (ou je ne suis resté que quelques instants) et de l’EuroAirport, il ne me restait plus qu’à faire un petit détour par Bonal (ou je ne suis jamais allé, honte à moi) pour être complet sur tes terrains de prédilection ! On est bien d’accord sur le sujet des consignes de sécurité (voir mon commentaire a Benji ci-dessus) et sur celui des terrasses d’aéroport. A bientôt