Avis du vol entre Athens et Paris en classe Economique avec Aegean Airlines

Introduction

Ce récit aurait dû être celui d’un vol retour assez banal sur Aegean Airlines.

Ce qui le rend inhabituel est que Mme Marathon, victime d’égratignures minimes à une cheville qui se sont très vilainement infectées, a passé la majeure partie de nos vacances à l’hôpital, et justifiait indiscutablement une assistance de type PMR. La foule standard à l’enregistrement ne nous concernait pas…

L'expérience PMR à ATH

… car une employée nous a indiqué le guichet d’Aegean dédié à l’accueil des PAX ayant besoin d’une telle assistance.

L’hôpital lui avait délivré une attestation sur trois pages, que j’avais envoyée à Aegean après appel initial pour réserver une assistance, listant toutes les contraintes médicales éventuelles d’un PAX. Mme Marathon était capable de faire quelque pas, mais certainement pas de franchir des escaliers, et avait bien besoin d’un fauteuil roulant…

… fauteuil roulant qui allait être nécessaire jusqu’à la porte de l’avion, mais elle allait ensuite être capable d’atteindre le rang 6 debout.

Dès l’arrivée à l’aéroport, je lui avais bricolé un fauteuil roulant avec un chariot à bagages et nos valises

Bonne nouvelle (pour moi), l’hôpital recommandait ma présence pour l’assister

Je ne me faisais aucune illusion sur la dernière exigence de l’hôpital : dans un A32x, les seuls sièges permettant d’allonger et relever une jambe sont ceux qui sont en issue de secours, précisément là où on ne peut installer de PMR, pour des raisons évidentes.
Heureusement, l’employée a accepté que cette case cochée ne soit pas bloquante

Les valises ont été dûment enregistrées.
Au téléphone, on m'avait déjà confirmé que la canne (plus grecque qu'anglaise ^^) de Mme serait acceptée à bord en plus des bagages à main, que j'ai réduits au strict incontournable (PC…) et/ou indispensable à l'arrivée à CDG.

Et nous avons reçu nos BP à l’ancienne, avec des reçus de bagage également à l’ancienne… avec un lien pour en télécharger une version électronique

La dernière case cochée par le médecin de l’hôpital était rassurante : le pronostic pour un voyage en sécurité était bon !

Entre l’attente de la fin du traitement du couple qui nous précédait et le nôtre, c’est une bonne demi-heure après notre arrivée au comptoir PMR qu’un employé emmenait Mme vers le PIF, suivi de près par l’auteur de ces lignes.

Coïncidence : la PMR qui est ici devant nous va être sur le même vol

« Si tu veux mon fast track PMR, prends ma mobilité réduite », mais quand votre mobilité est sévèrement réduite, ce fast track est appréciable

Car cinq minutes chrono plus tard, nous sommes airside

Traversée de la zone commerciale : mais oui, la vie est belle ! (cf. à gauche)

Mme a pris le temps d’un arrêt WC PMR

Pendant que je constatais que certains rangs de sièges sont équipés de prises secteur et USB

Spotting à ATH

L’employé amène Mme jusqu’à la porte d’embarquement de notre vol, puis nous laisse – l’embarquement n’est pas pour tout de suite, et il est logique qu’il ne reste pas ici à rien faire pendant plus d’une heure. Je m’adonne à mon activité favorite en pareille circonstance : du spotting depuis le terminal :
SX-TFI, un ATR 72-600 SKY express

Décollage de SE-RZZ, le tout dernier A320neo de SAS

A321neo Lufthansa

SX-DVY, un A320ceo Aegean Airlines

EI-SIG, un A320neo SAS Connect

D-AIZH, un A320 Lufthansa en livrée Star Alliance

Également en livrée Star Alliance, HB-IJO, un A320ceo Swiss

OE-LBW, un A320ceo Austrian Airlines

EI-HOE, un A320neo ITA Airways

SX-OBI, un ATR72-600 Olympic Air

A320ceo Iberia

SU-GDA, un 737-800 Egyptair

SX-SIX, un ATR42-500 Sky Express

SX-OAZ, un ATR42-600 Olympic Air. Ces deux turboprops vont attendre assez longtemps, ici, passant derrière tous les mouvements des jets.

Là-dessus, un SMS et un courriel nous informent l’un et l’autre que la porte d’embarquement a changé, sans surprise parce que l’appareil de SAS en porte B05 s’y attarde.

Tous les PAX sont partis… sauf les deux PMR et leurs accompagnants ; un personnel d’assistance hélé au passage pour savoir quoi faire en pareille circonstance nous dit de ne pas nous inquiéter, on viendra nous chercher en temps et en heure.

… ce qui me permet d’engranger quelques appareils supplémentaires
A321neo Aegean

PH-BCD, un 737-800 KLM

Embarquement : l'expérience PMR

Quand même, l’heure de l’embarquement approche, et rien ne se passe encore. Est-ce que ce trio d’employés est pour nous ? [Réponse : non]

C’est à 13h58, soit deux minutes avant le début de l’embarquement à l’autre bout du terminal, qu’arrive enfin nos anges gardiens. Trois personnes : deux très jeunes employés et une femme qui exprime toute l’autorité et l’expérience dans la fonction que son âge laisse supposer.

On la voit ici ouvrant le passage avec une efficacité sans faille (mais courtoise) pour faire s’écarter les PAX

Quatre minutes plus tard, y compris l’ascenseur pour descendre d’un niveau, nous voici à la porte : faute d’avoir pu arriver au contact en B05, l’avion est au large. La manager nous avait déjà informé qu’un élévateur serait mis en œuvre pour accéder à l’avion.

Toujours le privilège des PMR : la manager fait reculer les PAX qui commençaient déjà à rejoindre le PAXbus, nos BP sont scannés…

… et voici notre PAXbus, équipé d’un hayon élévateur à l’avant…

… et à l’arrière

L’autre PMR et son accompagnatrice passent en premier, ce qui me permet de photographier la manœuvre

L’intérieur n’a rien de luxueux, mais il est fonctionnel

Il a une capacité de 2 PAX en fauteuils roulants (dûment sanglés pour ne pas bouger pendant le trajet) ou bien un PAX en civière, plus quatre PAX accompagnant et deux employés.
(On notera le souvenir de l’époque Covid à droite, et aussi que ce camion a probablement été acheté d'occasion à un aéroport espagnol)

Arrivée auprès de l’avion

La cheffe d'équipe est allée à bord s’assurer que tout est prêt pour l’arrivée des PMR

… puis soutient Mme pour atteindre l’avion. Le vent souffle assez fort : voyez les cheveux de l'employée !

Un rarissime fuselage shot du côté droit

Le PMRbus, vu depuis de mon siège au hublot

Le siège au couloir est déjà occupé – PAX6D se lève bien sûr immédiatement pour laisser Mme s’installer laborieusement. Une PNC se précipite pour proposer un verre d’eau à Mme.
On se souvient que le pitch (attention : uniquement devant l’aile) est flatteur chez Aegean…

.. mais c’est évidemment très insuffisant pour que Mme puisse étendre sa jambe et la maintenir relevée comme il lui est médicalement recommandé, et comme convenu, elle met à défaut sa jambe sur mes cuisses. Quatre heures ainsi, attentes logistiques incluses, ça devrait le faire pour moi.

Mais divine surprise ! Notre installation de fortune n’a pas échappé aux PNC, et dès l’embarquement terminé, l’une d’elle vient discrètement proposer à PAX6D de se déplacer vers un siège libre en issue de secours.
La PNC, toujours aux petits soins pour Mme, lui apporte deux coussins, l’un pour qu’elle se cale confortablement contre l’accoudoir au couloir, et l’autre pour y poser sa cheville blessée.

Je récupère ainsi l’intégralité des 46 cm de largeur entre accoudoirs pour mon usage exclusif 😉

Les circonstances ne se prêtaient pas à la mesure de l’inclinaison possible de nos dossiers, mais PAX5E a incliné le sien après la montée : non seulement cela ne nous gênait en rien…

… mais cela m’a permis de constater que dans ce vieil A321ceo comme dans l’A320neo de l’aller, le dossier peut s’incliner de 10°, ce qui est beaucoup plus que les 6° souvent constatés en monocouloir dédié au CC/MC.

La fiche de sécurité est assez fatiguée, mais le matériau est solide

Spotting au roulage

Fin du repoussage

Et encore un peu de spotting, au roulage :
SX-DVV, un A320ceo Aegean Airlines

D-AIRY, un A321ceo Lufthansa

SX-NAB, un A321neo Aegean Airlines

A6-EGI, un 777-300ER Emirates

TC-LOC, un A330-300 Turkish Airlines

A320ceo Etihad

N811NW, un A330-300 Delta Air Lines

4X-ECD, un 777-200ER El Al

A9C-XC, un A321neo Gulf Air

G-WUKY, un A321neo Wizzair

G-TTNE, un A320neo British Airways

G-JZDB, un 737-800 Jet2. Il décollera juste après nous de la même piste

Passage au-dessus de la route 62 pour rejoindre la piste 03L

La photo est médiocre à cause de la distance et de l’air chaud, mais c’est une rareté : l’un des deux Dornier 328 Jet d’ADAC Ambulance Service, le service d’assistance médicale de cette tentaculaire association allemande d’automobilistes.

Décollage d’OE-IJD, un A320 easyJet Europe

HB-IJO, l’A320ceo Swiss en livrée Star Alliance vu au contact, rentre chez lui

SX-NAB, un A321neo Aegean Airlines

Décollage

Décollage – un ATR72 Olympic Airlines au bord gauche de la photo

Le terminal et les parkings de l’aéroport

Parking au large

Avec notamment un A321ceo Air France – c’est probablement une équipe de nettoyage sur l’escalier à la porte arrière

Parkings encore plus distants

L’un des 747-200 de feue Hellenic Imperial Airways, entouré de quelques jets d’affaires

L’extrémité de la piste 03R/21L

Artemi

MARATHON VU DU CIEL PAR MARATHON

Je ne pouvais pas faire l’impasse sur une photo de la ville de Marathon !

Au centre de la photo précédente, les bassins construits pour accueillir les épreuves d’aviron et de canoé pour les JO d’Athènes, et à droite, le Parc National de Schinias – Marathon.

Au sud-ouest de Marathon…

… la carrière de marbre de Dionysos

L’extrémité nord de l’agglomération d’Athènes, avec à droite la base aérienne de Dekelia (LGTT), qui accueille notamment le Musée de l’Armée de l’air grecque.

L’extrémité est du Golfe de Corinthe

Restauration, et arrivée à CDG

Aegean Airlines sert un repas sur ce vol, et comme toujours, nous prenons chacun une option différente lorsqu’il y a le choix.
« Beef and pasta » pour Madame : c’est très exactement cela, quoi dire de plus ?

Et « vegetable and rice » (saupoudré de fromage), pour moi : pas mal non plus.
Le tout avec une très petite entrée de salade de perles de pâtes (très fade), et des petits gâteaux d’avoine et chocolat (honorables).

Comme lors du vol aller, les PNC repassent après avoir distribué tous les plateaux pour proposer un verre supplémentaire – ce sera un deuxième café pour moi, qui contrairement à l’aller ne s’est pas trop refroidi.

Le paysage en croisière pourra être résumé par cette photo, avec un passage de turbulences pas trop sévères qui avait été annoncé par le CdB lors de son topo d’accueil au départ.

Le rideau est ouvert devant nous en cours de descente

La ciel se dégage,alors qu’on passe presque à la verticale de Troyes (en bas à gauche)

La Marne à Nogent-l’Artaud

Et un peu en amont, Château-Thierry

Saint-Soupplets, et la carrière de gypse de l’usine de Knauf Plâtres

Montgé -en-Goële

Juilly

Zoom sur l’abbaye qui abrita un collège privé jusqu’en 2012.

Thieux

L’échangeur entre les N2 et N1104, aux caractéristiques boucles quasi-triangulaires

Le terminal 2G, dédié aux petits modules d’Air France et Air France Hop!

Un A320neo Vueling prêt au départ

Le Hall K du Terminal 2E

Atterrissage à 17h04, heure locale

Trois appareils Air France au contact au Hall K du Terminal ZE

ET-AUQ, un 787-9 Ethiopian Airlines

7T-VKB, un 737-800 Air Algérie…

… auprès duquel nous arrivons au contact

L'expérience PMR à CDG

Une PNC est venue demander aux deux PMR du vol de bien vouloir attendre que tous les autres PAX soient descendus avant de quitter leurs sièges respectifs, ce qui tombait sous le sens.
Cela a permis de voir l’équipe de ménage entrer par la porte arrière à peine la cabine vidée.

Et si nous avions voyagé en J ?

Cela n’aurait décidément pas été un avantage, car le siège neutralisé aurait empêché Mme d’allonger sa jambe blessée. Cela dit, assez curieusement, tous les sièges milieu devant le rideau n’étaient pas neutralisés ainsi.

Un grand sourire de Mme aux PNC qui ont été aux petits soins pour elle

Et Mme part dans la passerelle

Arrivée dans le terminal

Puis au sas anti-retour accédant à la salle de livraison des bagages

Arrivée sur le tapis de la première PMRvalise (notez les étiquettes !) 24 minutes après l’arrivée au contact : elle a bien été prioritaire

Une minute et demie plus tard, voici l’autre

Mme continue, poussée par son ange gardien

Encore un fast track PMR à la station de taxi, mais sans gain de temps, en l’absence de queue pour les PAX valides.

C’était l’heure de pointe des retours de week-end, ce qui a doublé le temps de trajet : le chauffeur de taxi a longuement pesté contre le tarif forfaitaire alors qu’il venait d’attendre deux heures dans la base arrière des taxis à CDG, vue ici peu avant l’atterrissage.
Je me suis abstenu de jeter de l’huile sur le feu en répondant qu’un professionnel devrait être au courant des conditions habituelles de circulation !
(C’était bien parce que Mme n’était pas en état de prendre le RER que nous avions pris un taxi.)

Merci de m’avoir lu !

Bonus : art à athènes