Suite de ce voyage turc, avec un vol intérieur entre Istanbul et la ville balnéaire d'Antalya. L'objectif n'est pas d'aller se dorer la pilule dans un des nombreux resorts qui défigurent la côte, mais de profiter d'un peu de repos et de découvrir les environs. De fait, ce sera un court séjour puisque nous arrivons le samedi soir et repartons le lundi en début d'après-midi.
Nous voilà donc au 3e vol d'une journée qui aura commencé bien tôt à CDG, cf. le routing rappelé ici.
Cette route a déjà été reportée plusieurs fois, dans un sens comme dans l'autre, mais ce sera le premier report en business.
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3TK - Business - IST > AYT - A321
- 4WK - Business - AYT > ZRH - A320
- 5BT - Economique - ZRH > CDG - A220-300
Le transfert à IST
Nous débarquons à IST en début d'après-midi et nous avons un peu de temps devant nous puisque notre vol pour Antalya ne part qu'à 17h30. IST est moderne, mais les distances n'en sont pas moins longues.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est grand…

En contrebas, se trouve l'A330-300 qui nous a amenés de Berlin.

Allez, c'est parti pour une bonne marche d'un quart d'heure pour rejoindre les contrôles de sûreté, en enchaînant les tapis roulants.

Le chemin n'est pas égayé par la diversité des avions, mais l'avantage d'IST, c'est qu'on trouve quelques compagnies désormais bannies chez nous, comme cet A320 d'Ural Airlines.

Ou encore ce S7.

Encore un A320 avec Gulf Air, déjà un peu plus prenable depuis l'Europe.

Le tableau des correspondances impose le respect par sa taille. Et ce ne sont là que les vols entre 14h30 et 20h…

Nous arrivons à une série de comptoirs de correspondance, bien pratiques en cas de besoin.

Voici la zone des transferts internationaux. Comme vous pouvez le constater, malgré le trafic à IST, il n'y a aucune attente.

Pour nous, ce sera un peu plus loin. La taille du bâtiment est tout de même impressionnante.

Voici les transferts domestiques. Pas grand monde non plus, d'ailleurs, l'accès prioritaire est neutralisé tant il est superflu.

La PAF est très rapidement passée avec une agente souriante, c'est toujours plus agréable. Me voici donc en zone domestique, avec là encore un FIDS qui laisse pantois tant le trafic intérieur turc est dense. La taille du pays, sa géographie montagneuse et l'absence réelle d'alternative au transport aérien expliquent sans doute cela, mais tout de même, c'est assez impressionnant de voir que le moindre recoin de Turquie est desservi en avion, avec une densité à faire syncoper n'importe quel écolo.

La fluidité exemplaire d'IST sera un peu altérée par la queue au PIF, rien d'épouvantable cependant. D'ailleurs, au vu de l'affluence, les superviseurs ouvriront rapidement plusieurs autres postes de sécurité.

Nous retrouvons une nouvelle zone commerciale, avec toujours cette hauteur sous plafond impressionnante.

Pour autant nous ne sommes pas arrivés, puisqu'il nous faut rejoindre le salon le salon TK domestique, qui se trouve tout au bout de la jetée.

Donc encore une bonne marche, avec à nouveau des travelators qui s'enchainent.

Tout au bout se trouve une bifurcation, avec le salon TK indiqué des deux côtés. Forcément, celui-ci est situé au milieu…

Je tombe sur cette chose, en me disant qu'il s'agit d'une expérience originale… Je n'ai peut-être rien compris au truc, mais une fois dedans je n'en ai pas vraiment compris l'intérêt.

Voici enfin l'entrée du salon domestique TK. Mine de rien, ça nous aura pris 50 minutes pour arriver jusqu'ici depuis notre débarquement, alors même que les contrôles étaient plutôt fluides.

Les critères d'éligibilité affichés devant les ascenseurs sont sans ambiguïté.

Le salon domestique TK
Le salon domestique TK est grand, à l'image de l'aéroport et de son trafic. Il s'organise autour de plusieurs espaces de restauration et de repos.



L'offre est correcte sans être extravagante. Il y a néanmoins se caler avant le vol.

En particulier avec ces excellents simit.

L'offre de boisson est limité, avec quelques sodas, de l'eau, du thé et du café. Bien évidemment, au grand dam de certains, pas une goutte d'alcool. Si TK est généreuse sur ces vols internationaux, la compagnie est totalement dry en domestique, au sol comme en vol.


Je prends une collation légère étant donné qu'un repas nous attend en vol.

L'embarquement
L'originalité du salon TK domestique, c'est qu'il dispose de sa propre zone d'embarquement. En effet, nul besoin de quitter le salon pour rejoindre sa porte, il suffit de rejoindre le bus qui nous amènera à l'avion.

C'est original et plutôt bien organisé.

Il y a presque un côté exclusif à emprunter un paxbus.

Celui-ci est loin d'être inconfortable et tout le monde peut s'asseoir.

Le trajet jusqu'à notre appareil est rapide et nous voici arrivés au pied de notre A321 du jour, en livrée Star Alliance.

Je ne sais pas si la passerelle a été retirée ou si tous les passagers ont embarqué à pied, mais nous embarquons par la porte avant par cet escabeau.

Cette balade sur le tarmac me donne l'occasion d'admirer ce superbe A320 d'Air Albania.

Je prends mon temps et me retrouve dans les derniers à embarquer.

Ceci me laisse le loisir de faire ce fuselage shot. C'est long, un A321 !

Le flight report
TK offre une véritable cabine business sur ces avions mono-couloirs, même en domestique, avec un classique 2-2.

Ces recliners ne respirent la jeunesse, mais s'avèrent très confortables.

Sur cette version de l'A321, la cabine business est composée de 4 rangées mais il en existe une version avec 5 rangées. Notons qu'un véritable bulkhead nous sépare de la cabine Eco, arborant un beau logo de la compagnie.

Pour l'instant la cabine n'est pas pleine mais le sera avec l'arrivée d'un second bus. La photo suivante vous donne une idée du pitch et de l'espace.

Idem en vue subjective. Le renfort du siège de devant est gênant, étant situé au milieu. Pas pratique si l'on souhaite ranger un sac devant soi.

J'avise les boissons d'accueil, déjà préparées au galley par l'équipage.

Profitons de l'attente pour faire le tour du siège, en commençant par les consignes de sécurité.

La littérature de bord se limitera à celles-ci, l'aumônière ne contenant rien d'autre que le "disposal bag".

L'IFE se situe dans l'accoudoir. Mon camarade de voyage se charge de vous montrer comment l'extraire, mais déjà à première vue on sent qu'il n'est pas de dernière génération.

Tout comme la télécommade, elle aussi logée dans l'accoudoir.

Il est possible de recharger ses appareils grâce aux prises USB situées sur le montant de l'accoudoir central.

L'accoudoir extérieur quant à lui rassemble les boutons de commande du siège.

Ainsi que la tablette.

L'embarquement se termine et nos PNC s'activent pour préparer le vol.

Le service débute dès à présent avec une proposition de verre de bienvenue. Oui oui, on est bien sur un vol domestique.

Mon comparse tentera d'obtenir une bière, c'est bien essayé mais l'offre est 100% dry. Ce sera lemon-mint pour ma part.

Puis les menus sont distribués, mais nous y reviendrons plus tard. Les consignes de sécurité sont lancées.

Nous repoussons avec quelques minutes de retard, l'occasion de voir un 737 SU qui a disparu de nos cieux ouest européens.

Le nombre de gros porteurs TK est tout de même assez impressionnant.

Un A350 que j'aurais bien aimé essayer.

Tiens, je ne savais pas que TK avait des livrées spéciales vintage.

Nous faisons la course avec ce 737 local pour rejoindre notre piste.

Qu'il nous faudra tout de même un bon quart d'heure à rejoindre. Je ne sais pas si c'est une extension d'IST qui se prépare, mais les alentours sont en grand chantier.

Nous décollons vers l'est et survolons la côte de la mer Noire.

Je sors l'IFE. Le français faire partie des langues sélectionnables.

Je me connecte sur la géovision, qui n'est pas de si mauvaise qualité que ça. Le temps de trajet officiel est d'1h30, mais en réalité le vol en lui-même dure moins d'une heure.

C'est la raison pour laquelle le service ne lambine pas. Voyons voir le menu. Pas de choix de plat, mais un vrai repas tout de même, avec entrée, plat chaud et dessert. Chapeau.

La carte des liquides confirme qu'il n'y a pas une goutte d'alcool à bord de cet avion.

La PNC vient déposer directement les plateaux aux passagers, sans l'ombre d'un trolley. Le plateau est très joliment présenté, surtout l'entrée.

Un choix de pain chaud est proposé à la panière.

Le choix de boisson est demandé dans la foulée. Ce sera eau gazeuse…

Je décide également de goûter aux spécialités locales en demandant un ayran à notre PNC, laquelle s'exécute avec autant de sourire que de dynamisme.

Je termine ce repas avec un thé.

Pendant que mon collègue qui s'échinait sur la tablette pour décortiquer son fonctionnement témoigne sa satisfaction d'avoir réussi.

Dehors, les nuages masquent les paysages, mais la lumière est superbe.

ça se dégage un peu en arrivant sur la côte. Là encore la lumière rasante du soleil couchant sur les montagnes est magnifique.

La plaine côtière d'Antalya est cernée de reliefs accidentés.

L'approche finale nous permet de voir les innombrables serres aux alentours de la ville.

Et voilà la mer, avec au loin les montagnes de Lycie.

Nous voilà atterris et la faune locale traduit bien la vocation touristique de la ville (d'après wikipedia, la ville aurait accueilli plus de 13 millions de touristes l'an dernier et l'aéroport pas moins de 36 millions de passagers…).

Comme vient en témoigner ce 777 Southwind Airlines. Cette compagnie a été créée en avril 2022 pour opérer des vols entre la Russie et la Turquie, suite à l'invasion russe en Ukraine (je la fais court). Sauf qu'en voulant étendre son réseau en Europe de l'Ouest, elle s'est vue accuser une fin de non recevoir, étant considérée comme une compagnie russe qui tentait de contourner les sanctions occidentales. Bref, toujours est-il que la compagnie a été bannie de l'espace aérien de l'UE le 28 mars dernier (soit 15 jours seulement avant notre vol).

Signe de la forte présence russe ici, cet Airbus SU coincé entre un Pegasus et un Tui.

TK arrive tout de même à résister un peu, avec ici ce 737.

Il est temps de débarquer et de dire au revoir à ces agréables recliners qu'on aimerait bien avoir sur nos vols CC et MC européens.

L'arrivée à AYT
Le jetbridge est aveugle, dommage…

Tiens, on nous fait descendre ?

Eh oui car bien que nous soyons au contact, ce sera paxbus pour tout le monde.

Une perte de fluidité, mais une belle occasion pour tirer le portrait de notre A321.


Là encore, le service TK est impressionnant, avec un bus dédié à la J.

La balade sur le tarmac n'est pas désagréable.

SU s'en retourne à Moscou.

L'aéroport n'étant pas immense, nous sommes déposés quelques minutes plus tard.

Nous voici arrivés en zone de livraison des bagages. A noter que les passagers arrivant d'un vol international doivent récupérer leur valise dans un espace spécifique.

Cette fillette semble fascinée par l'ouverture du kiosque à bagage, et on la comprend !

Allez zou, direction la sortie !

La sortie est très rapide. A droite, on retrouve les loueurs habituels.

A gauche, des distributeurs, une consigne et pour ceux qui ne voyagent pas sans leur quincaillerie le gun delivery ^^

Pour nous ce sera tout droit.

Ce ne sont pas les taxis qui manquent.

Les abords de l'aéroport sont en travaux, ce qui ne valorise pas vraiment son aspect extérieur.

J'ai réussi à convaincre mon camarade adepte des VTC de prendre le tramway, qui dessert directement le centre-ville. Le chemin n'est pas bien long pour le rejoindre.


C'est l'occasion d'avoir une belle vue sur le terminal international.

Le trajet nous offre une belle vue sur les pistes au soleil couchant.

Le tramway est efficace, c'est propre rapide et le tarif est modique.

Merci de m'avoir lu, et maintenant place au bonus !
Bonus touristique
Pour ce court séjour, nous avons fait le choix de dormir dans la vieille ville d'Antalya, qui offre de nombreux hébergements de charme. C'est donc dans une vieille maison ottomane restaurée que nous avons posé nos valises. Celle-ci, tenue par une famille, ne dispose que de quelques chambres et offre plus d'intimité.


La vieille ville d'Antalya ferait presque oublier qu'elle est noyée dans une cité de 2,6 millions d'habitants. Tout a été soigneusement restauré. C'est très touristique, forcément, mais en cette saison l'affluence était très raisonnable.
Les maisons traditionnelles ottomanes ne manquent pas de charme.



On trouve même quelques vestiges antiques. Rappelons-nous qu'Antalya a été fondée au 2e av. J.C. et a depuis toujours été habitée.

Symbole de l'histoire millénaire de la ville, cette étonnante mosquée, bâtie sur une église byzantine, elle-même construite sur un temple antique.

De nombreux habitants se retrouvent le soir sur le port pour admirer le coucher du soleil sur les monts Bey.


Impossible de ne pas faire de bonus touristique sans bonus culinaire, surtout en Turquie. Mention spéciale pour le Kaleiçi Meyhanesi, un restaurant à l'ambiance animée, où la variété des mezze le dispute aux bouteilles de raki qui se vident toutes seules ^^


De nombreux restaurants proposent d'excellents produits de la mer, même s'il faut reconnaître que les prix peuvent vite grimper.

Merci pour le partage de ce vol en mode vacances.
La Turquie semble avoir le vent en poupe cet été et être la destination à la mode.
IST a été construit comme une plateforme concurrentielle aux AUH et DXB (entre autres), ils ont donc tout fait en grand avec prévisions sur la croissance des années futures. De là à l'avoir fait (beaucoup) trop grand ? L'avenir le dira. Mais 50 minutes pour rejoindre le salon avec un parcours fluide ne doit pas être loin du record mondial :)
Les bus directement à la sortie du salon est une bonne idée je trouve.
TK fournit, une fois de plus, une prestation sérieuse. Vraiment une compagnie qu'il faut que je teste à l'avenir.
A bientot pour la suite
Merci pour ce commentaire.
Qu'IST soit très grand ne me dérange pas (quand on pense à CDG et ses 3 terminaux un peu éparpillés), mais il aurait fallu prévoir un train ou des navettes pour fluidifier les déplacements.
L'embarquement par bus directement au salon fait gagner un temps précieux (pas besoin de courir rejoindre sa porte), en revanche cela suppose un embarquement à pied : idéal quand il fait beau, un peu moins quand il pleut !
TK : une valeur sûre à essayer les yeux fermés !
A bientôt.
Merci pour le partage.
Impressionnante prestation domestique qui récompense les 50min de randonnée aéroportuaire.
On regrette presque que le vol soit court.
Les paxbus dédiés donnent une touche supplémentaire d’exclusivité.
Avec de telles distances IST ne favorise pas les correspondances courtes.
A bientôt
Merci pour le commentaire.
Je savais que TK offrait des prestations très au-dessus de la moyenne, mais le service sur un vol domestique si court est impressionnant en comparaison de ce qu'on a chez nous. Au demeurant, les tarifs des vols intérieurs sont assez élevés lorsque réservés directement.
Vol trop court bien sûr, qui oblige à hâter le service. On serait bien restés 30 min de plus en vol.
A bientôt.
Merci pour ce report.
C’est sûr que la sellerie n’est pas du dernier cri mais ça semble bien bien confortable. La prestation servie est classique, c’est-à-dire d’un bon niveau. C’est du solide TK !
Ah ! Je ne suis pas le seul à privilégier les transports urbains, le choix du tram aurait aussi été le mien.
Bons vols
Merci pour le commentaire Greg.
Des sièges dédiés business en domestique, difficile d'être déçu ;-)
Autant que possible je privilégie les transports en commun de/vers les aéroports : c'est bien plus économique et parfois plus rapide que les taxis/VTC.
A bientôt.
Merci pour le FR,
La prestation TK est de grande qualité : siège business, boisson de bienvenue, repas chaud, bus dédié.
L'aéroport d'Istanbul est bien trop grand, il faudrait un système de transport un peu plus rapide que les tapis roulants.
A bientôt,
Merci pour le commentaire !
TK propose un beau produit, c'est d'autant plus remarquable sur un vol domestique si court.
Nous sommes bien d'accord, c'est son principal défaut ! (à égalité avec son éloignement d'Istanbul)
A bientôt !