Avis du vol entre Cape Town et Port Elizabeth en classe Economique avec CemAir

Pre-Check

Bonjour et bienvenu.es sur ce nouveau FR à destination de Plettenberg Bay (PBZ), merci à l'équipe d'ajouter ce tout petit aéroport à la bande ! 

Faisant partie d'une troupe de théâtre francophone de la ville du Cap, fin mai nous sommes conviés à se représenter sur la Garden Route, un soir à Knysna, et le lendemain à Port-Elizabeth. Une partie de l'équipe prendra la route et une autre partie, par contraintes professionnelles prendra la route des airs. 

Je pensais initialement que le plus simple pour rejoindre Knysna serait de prendre un des nombreux vols en partance pour George, à une heure de route de Knysna. Notre organisateur fera mieux et nous enverra directement pour Plettenberg Bay, à 30 minutes de route de là. Plett pour les intimes est une station balnéaire très prisée par les sud-africains en été, et comporte une aérodrome. Seule la petite Cemair dessert cette cité, depuis Joburg et Cape Town, avec leurs dash. J'étais persuadé que les vols étaient uniquement saisonniers, en été, et bien je me trompe, et Cemair a un vol tout les deux jours depuis Cape Town, et cela tombe bien car c'est le jour où nous en avons besoin à un horaire super pratique. Donc je suis ravi de pouvoir prendre ce vol, que je n'aurais pas cru avoir eu l'occasion de prendre autrement ! 

C'est donc partie pour un vol sympathique et intimiste sur une ligne inédite !! 
D'avance désolé pour le peu de photos des terminaux, je ne voyageais avec une amie enceinte que je me devais d'aider et nous étions tout juste à l'heure…

Cape town airport

Pas besoin d'enregistrer de valises en soute, mais nous souhaitions avoir nos billets imprimés. Cemair n'a pas encore d'application mobile et donc pas de possibilité d'ajouter leur billets au wallet électronique… Personnes au guichet, donc on passe faire ça rapidement. 

Par chance, les comptoirs de réservation Kenya Airways sont juste en face, et j'avais besoin de scinder en deux une réservation que j'ai avec eux pour modifier le vol retour de mon compagnon, plus simple que par leur ligne Whatsapp qui utilise une AI… 

On passe la sécurité rapidement et nous filons directement en salle d'embarquement à la porte C6, embarquement par bus oblige. Pas trop de photo du terminal domestique de CPT, mais il commence à être bien connu ici dans tout les cas. 

Je suis étonné du nombre de personnes dans le bus nous amenant à l'avion, je ne pensais pas cette ligne si empruntée… Du moins en ce début d'hiver. 

Je m'excuse, pas de photo à l'embarquement, je me devais d'aider mon amie, mais vous aurez des photos à l'arrivée. 

Nous prenons place au rang 5, j'hérite du hublot. La cabine est plutôt spacieuse contrairement à ce que je pensais, et le tout est en très bon état. Cela change de leurs CRJ vieillissant. 

Je trouve l'espacement plutôt très correct. Pas mal sur des vols plus long, telle que leur JNB-PBZ. D'ailleurs l'appareil fait un triangle sur cette ligne, il part le matin de JNB pour PBZ (Plett) puis fait la rotation sur CPT et repart en fin de journée depuis PBZ pour JNB. 

Belle vue sur les moulins exterieurs pendant le ravitaillement pour ce vol qui va longer la côte sud, littéralement tout du long de la fameuse Garden Route. 

En vol

Départ à l'heure et premières sensations en turbopropulseur pour ma part, quel plaisir ! 

Montée plus lente qu'une jet, au dessus des nombreux townships des Cape Flats où se situe CPT. On aperçoit au loin la baie de False Bay qui se dessine et les montagnes de la péninsule du Cap de Bonne Espérance. 

On prend malgré tout de la hauteur et la plage longeant la baie de Muizenberg à Gordon's Bay se dessine. 

On prend rapidement un virage à gauche pour se diriger plein Est. La point de Hangklip et le Kogelberg (les montagnes vers Betty's Bay pour ceux qui connaissent) se dessinent sous la pale. 

Le virage effectué, nous avons la ville de Strand et Gordon's Bay qui passent sous la carlingue. Ces villes forment la frontière Est de l'agglomération du Cap et de ses 5 millions d'habitants. 
On aperçoit au fond, derrière les montagnes le grand barrage de Steenbras, qui alimente l'agglomération, assez remplie en ce début d'hiver austral, ce qui est bon signe. 

Rapidement il s'avère que les nuages nous cacherons la vue sur la plaine de l'Overberg… 

Le service est rapidement lancé par notre seul et unique PNC. Un sacré personnage d'ailleurs, tout droit sortie d'un film d'Almodovar, mais version Afrikaans du Free State, un mélange savant. 

Sans plaisanterie, le service est attentionné, et nombreux sont les passagers demandant de l'alcool, les verres sont bien servis comme partout dans ce pays. On nous propose en plus un sandwich et des chips (que je refuse car les saveurs KFC et Cheddar sont hors de portée de mes papilles…). Rien d'extraordinaire, mais tellement plus que bon nombre de majors de l'hémisphère nord…

Une fois toute la cabine servie, le PNC va s'enquérir des PNT, porte du cockpit grande ouverte et discussion de comptoir qui va durer un bon moment. Une impression qu'ils se connaissent depuis longtemps, donnant l'air presque d'un vol 'en famille', et ajoutant au caractère 'almodovaresque', faisant référence au film 'Les amants passagers' pour les connaisseurs. 

La couche nuageuse est percée ça et là, au dessus des grands champs de culture de colza de l'Overberg, magnifique au printemps quand tout est en fleur. 

Petit coup d'oeil au magazine de bord, du mois de mai, SkyNews, avec en une la nouvelle desserte de la compagnie, Harare, capitale du Zimbabwe voisin. J'imagine que la compagnie essaye de rivaliser sur le marché grandissant zimbabwéens, nombreux vivant en Afrique du Sud. 

En parlant de nouveautés, voici la carte des lignes opérées par la compagnie, Harare et Victoria Falls étant nouvelles. En vert les lignes domestiques mozambicaines opérée pour le compte de LAM. 

Focus sur la page de la flotte de la compagnie, avec que des appareils régionaux, mais assez éclectiques là encore. J'espère avoir le Beechcraft sur un prochain vol… Le CRJ100 est aussi dans ma ligne de mire. Mais la compagnie alloue ses avions au hasard du remplissage sur ses lignes, pas de régularité, donc pas facile de savoir à l'avance…

A notre altitude de croisière, toujours une marre de nuages… 

Focus sur la carte de sécurité. En anglais, français et portugais, surement pour les lignes opérées au Mozambique. 

La descente est amorcée après une petite heure de vol. Nous sommes du mauvais côté pour la vue sur les montagnes de l'Outeniqua. Pour nous c'est la vue sur l'immensité de l'océan indien (sous les nuages).

On passe sous la première couche de nuage, dans un espèce d'entre-deux. On approche par l'est, mais on doit atterrir face à l'ouest. 

On prend donc un grand virage à gauche pour s'aligner, et rapidement on verra la grande baie de Plettenberg Bay et sa plage de Keurbooms, connue malheureusement pour ses nombreuses attaques de requins. 

Sortie du train. Une première pour moi de le voir sortir sous mes yeux. 

Plettenberg se dévoile, pas sous la meilleure météo…

Vue sur les belles villas alignée face à la baie. De l'autre côté de l'appareil, les passagers doivent avoir la vue sur la magnifique réserve naturelle de Robberg. Un 'must visit' si vous passez dans la région. 

Le sol se rapproche, avec vue sur les toits modernes de Plett. L'aéroport est situé sur un haut plateau, à l'Ouest de la ville.

Surement du terrassement qui accueillera bientôt des villas. 

On se demande où on va atterrir, en pleine campagne sud-africaine. 

En plein champ de vaches ? 

Ah enfin tarmac en vue ! 

Atterrissage étonnement doux. 

Plettenberg Bay

Freinage poussif pour dégager la piste et éviter un demi tour en fin de raquette j'imagine. 

La minuscule plateforme locale se dévoile, avec quelques hangars, j'imagine pour abriter les quelques appareils de tourismes locaux. Plettenberg est aussi une plateforme connue de saut en parachute. 

Les pompiers locaux sont en effervescence. L'un des deux vols du jour ! 

Vue sur les préfabriqués. Incroyable, PBZ dispose d'un tapis bagage mobile ! 

"L'aérogare" se dévoile. Je ne crois pas avoir vue une plateforme aussi petite, même dans le Kruger ! Un aéroport de campagne comme il se doit ! Le tracteur 'bagages' arrive en pleine trombes ! 

Instant danette lancé, et le PNC nous salue. Le vol était sommes toute assez bien rempli, je dirais une trentaine de personnes. 

Enfin une vue globale de l'oiseau du jour, sponsorisé par Avis ! Ironiquement une voiture de leur flotte m'attend à la sortie. Un full combo pour moi aujourd'hui apparemment. 

On prend rapidement le parcours 'arrivées' de la plateforme. Heureusement bien indiquée, des fois que l'on se trompe… On verra rapidement que l'aéroport est carrément 'sponsorisé' par Cemair, l'unique exploitant commercial donc. 

Un petit Beechcraft local comme unique voisin. 

Dernière vue sur l'oiseau du jour. Tellement agréable de pouvoir débarquer dans un aéroport à dimension familiale, voire privé… Un superbe vol. 

On passe devant le terminal de départ, la salle d'attente est à l'image du traffic j'imagine..! Cela doit faire drole de partir d'ici et arriver à JNB ! 

On sort en moins de 3 secondes et le tapis bagages se dévoile devant nos yeux ébahis ! Une première pour moi là encore ! 

Et mesdames et messieurs, sous vos yeux ébahis, voici l'entièreté du terminal de Plettenberg Bay (PBZ) ! 

Et les bagages arrivent ! Efficacité hors-pair pour ce genre d'aéroport, son on appelle ça un aéroport. Il est assez drôle de voir les passagers attendus par famille et autres amis, tout le monde a l'air de se connaitre. C'est une ambiance très spéciale et sympathique ! 

Le parking faisant face à l'aérogare, encore une fois sponsorisé par Cemair. Je crois que c'est le parcours arrivées/départs le plus court que je n'ai jamais eu l'occasion de voir. Le parking en terre battue ajoutant un effet encore plus fort de campagne profonde ! 

Et pour bonus finale, je vous offre la vue sur le bureau Avis de PBZ !! Ouvert uniquement s'ils ont une réservation, venant du bureau principal de la ville. J'étais l'unique client du jour, le supposé Avis m'attendant et m'appellant par mon prénom en arrivant. Le tout sera réglé en deux en trois mouvements, et encore sa machine a carte avait du mal à fonctionner à cause d'un mauvais réseau local… 

On récupère donc notre bolide et on file rapidement vers Knysna sous la grisaille pour la représentation du soir ! 

Merci d'avoir suivi cette aventure sud-africaine, en espérant avoir l'occasion de réitérer l'expérience une prochaine fois !