Avis du vol entre Paris et Johannesburg en classe Economique avec Air France

Afrique du sud : 36 ans après

J'étais allé en Afrique du Sud en 1988, en logement chez l'habitant et tous me demandaient si j'y reviendrais. Je répondais "l'année prochaine" tellement ce pays m'avait fasciné. Il faut dire que c'était mon premier long courrier (ça devait même être le premier vol de ma vie, mais entre temps j'étais allé à Tunis). Finalement 36 ans sont passés ! Lorsque mon CSE a proposé la destination je me suis aussitôt inscrit.
Bien sûr il y aura un bonus à la fin.

En route (ou plutôt) en train pour CDG

Lorsque je me suis inscrit à ce voyage, mon agenda était plutôt vide, mais entre temps il s'est bien rempli, même trop, et même beaucoup trop. J'ai été nommé dans une commission d'enquête publique pour la rénovation d'un quartier sensible d'une commune. Le jour J, j'ai un rendez-vous le matin avec un administrateur judiciaire et l'après midi avec le maire de la commune en question. Je pensais que ce rendez-vous durerait 1h, mais il en durera 2. Je vois l'heure tourner mais je ne peux pas me dérober.
Il est 16h quand le rendez-vous se termine et je dois être à 18h30 à CDG. Le maire nous propose de rencontrer brièvement le préfet à l'égalité des chances qui vient d'arriver. Brèves présentations mais je prends encore 5 mn dans la vue. C'est que je suis à la minute près desormais.
Des collègues me préviennent qu'ils sont en route pour CDG.
Mais moi il faut que je rentre d'abord chez moi à 30 mn de là, terminer ma valise, prendre un bus pour Massy-Palaiseau et 1h15 de RER. Ça risque d'être foutu pour le salon où je devais inviter une collègue.
Je finis par rentrer chez moi, boucler ma valise, etc… et prendre le bus qui aura 10 mn de retard.
Je suis épuisé par cette journée.
Dans le bus je regarde au hasard s'il n'y aurait pas un TGV de Massy à CDG.
Bingo, il y en a un à 19 € au lieu d'une dizaine d'euros en RER. Je réserve sur mon téléphone. J'arrive pile poil sur le quai quand le TGV arrive. Je cours car mon wagon est tout au bout.
Je l'ai eu mais de justesse ! Ouf.

J'escomptais un voyage agréable avec la clim, mais c'est sans compter qu'elle ne fonctionnait pas et qu'il fait une de ces chaleurs à bord. La douche s'impose à CDG mais aurai-je le temps ?
Toujours est-il que 46 mn plus tard j'arrive à CDG.
Photo rapide du grand Charles avant de foncer au 2E.

Je ne perds pas de temps car l'agence de voyage organisateur pour le CSE m'attend pour me remettre mon BP (mais je l'ai déjà sur mon appli) et des documents de voyage, avec un guide.

On y est presque. Mes photos sont un peu floues car je les prends en marchand.

M'y voici. Encore quelques mètres à parcourir avant d'être accueilli par l'agence et surprise, je ne suis pas le dernier. Ironie du sort, l'agence de voyage qui a proposé ce voyage à mon CSE et la même qui avait construit mon voyage sur mesure il y a 36 ans !

Un statut permet d'avoir accès au Sky Priority, et vu mon retard, ce n'est pas un luxe.
Il n'y a que 2 comptoirs d'ouverts mais je suis le seul à attendre donc ça va passer vite.
Sauf que 10 mn passent et il ne se passe rien : toujours 2 comptoirs ouverts avec toujours les mêmes pax, qui doivent être à problèmes.

La file commence à s'allonger et les gens derrière commencent aussi à trouver le temps long. Je leur dis que ça fait plus de 10 mn que j'attends. Au bout de 15 je vais voir les hôtesses qui filtrent l'entrée et je leur demande ce qu'il se passe. Elle ne savent pas et me renvoient vers la manager sagement assise dans son kiosque au bout des comptoirs.
Je décide plutôt d'aller voir en éco, mais c'est pire. Je reviens au SP et on me laisse reprendre la 1ère place dans la file. Nous en sommes à 20 mn. Je dis à mes collègues qui m'attendent d'aller directement au L et que je les rejoindrai. Je décide d'aller voir la manager.
"excusez-moi madame, mais ça fait 20 mn que j'attends et ça ne bouge pas".
"D'abord on dit bonjour" me répond t'elle sans aucun tact.
Je vous ai dit : "excusez-moi", c'est pareil !
"non" insiste t'elle. Alors là il n'y a rien de pire pour m'énerver.
"Peu importe, j'attends depuis plus de 20 mn sans qu'il ne se passe rien et ce n'est pas normal".
"Il faut attendre, du renfort va arriver".
Je retourne à ma place et rien ne se passe.
On doit en être à 25 mn et contrairement à l'ami Esteban, qui sait rester zen, j'interpelle la manager en hurlant, en lui disant que maintenant ça dépasse les limites et je la somme d'agir.
Les pax acquissent, notamment un des pax qui est coincé à un comptoir bien avant que j'arrive.
La manager fait appel à un collègue imposant qui vient vers moi et me demande, l'air de m'intimider ce qu'il se passe.
La manager me lance "vous n'avez pas honte de vous donner en spectacle devant tout le monde" !
Je lui répond que c'est elle qui donne le spectacle de son incapacité à gérer une file prioritaire et à s'adresser avec tact à une clientèle Elite.
Le pax qui est bloqué au comptoir s’énerve aussi en disant que ce sont des incapables.

Après 30 mn, une charmante hôtesse, elle, rejoint un comptoir et je peux enfin enregistrer ma valise. Il était temps.
A mon retour, j'ai fait une réclamation et AF s'est excusé et m'a offert 8000 miles.
Franchement, je préférerai n'avoir pas de compensation mais que AF fasse son boulot. Cette très mauvaise expérience a refroidi mon opinion sur AF. j'y dépense pourtant beaucoup d'argent (je paie tous mes voyages) mais je ne suis plus sûr qu'il faille être fidèle à une compagnie. Je pense que le principal est d'aller vers le mieux disant. Quand je vois ce que j'ai perdu avec avec mes actions AF, je me dis que je comprends mieux !

La PAF sera passée rapidement.

Lyra pour le hall L.

Il y a un bouchon à la PIF du 2L car les agents filtrent avant d'aiguiller les pax vers la file normale ou la file SP. Mais c'est encore mal foutu car je suis coincé alors que je n'aurais qu'à passer sous le filoguide. Une fois passé l'aiguillage j'aperçois mes amis dans l'autre file et je demande au Pifman si mes amis peuvent passer avec moi car je les invite au salon.

Il accepte et du coup nous voici airside.

Le salon du 2L

 Je suis content que le vol parte du 2L car c'est le plus beau salon selon moi.

L'accueil est chaleureux. Le personnel nous souhaite la bienvenue à mes invités et moi. En tant que Platinum, j'ai effectivement droit à un invité ainsi qu'à des enfants mineurs. En l'espèce j'invite une collègue et sa fille.

Vue du salon. Il est plutôt bien rempli. Nous nous installons sur la table haute près des buffets.

Allons voire l'offre du soir.

Les entrées froides.

La charcuterie et les fromages ont été dévalisés.

Tout comme celui des desserts.

Coté chaud, c'est davantage garni.

Coté glouglou il y a tout ce qu'il faut.

On commence par l'instant relaxation ; et j'en ai bien besoin ce soir.

Une fois relaxé, je commence par l'apéro.

Comme le temps m'est très compté, j'accompagne mon whisky avec l'entrée (ou l'inverse !).

Puis je me régale avec un plat chaud.

Que j'accompagne avec un Crozes-Hermitage.

Et puisqu’on y est, goûtons voir le Pauillac.

Il est temps de goûter la mousse au chocolat signé par Alain Ducasse.

C'est tout simplement délicieux.

Et de trinquer au Cognac avec mes invités !

Le peu de temps que nous avions est passé bien vite et l'embarquement va débuter. Mes invités partent rejoindre la porte, tandis que moi, il me faut vraiment une douche, fut-elle rapide.

Contrairement à d'habitude, elle ne durera que 5 minutes chrono. Ne chercher pas de reflet, je prends toujours les photos encore habillé (lol).

Me voilà rafraîchi et je file vers la sortie au fond du salon.

Sauf qu'elle est fermée et qu'il faut sortir au niveau de l'entrée.

Direction l'embarquement

Je traverse toutes ces boutiques de luxe.

Et me voici dans le hall.

Mon destrier. LE F-GZNQ. Il a 9 ans et arrive de Tokyo.

Finalement j'arrive pile pour l'embarquement des zones 1 et 2. Pas le temps d'aller voir le grand Sylvestre au fond du hall.

L'upgrade en J était à 750 €. Plusieurs amis m'ont dit que ce n'était pas cher, mais j'ai réservé sur un triplet et je tente le pari qu'il reste libre…

Nous stationnons quelques minutes dans la passerelle.

Le push est en place.

Mini fuselage shot.

Et instant porte.

A bord

Je traverse la 1ère cabine J

Ce sont les nouvelles cabines et la place que j'avais eu sur mon NCE-CDG, et j'y serai de nouveau en janvier prochain pour un long courrier.

Le galley intermédiaire.

Avant la seconde J.

Ça fait envie, mais 750 € merci mais non merci (je verrai éventuellement au retour car j'aurai une journée chargée en arrivant).

La Premium. L'upgrade de Y à W était à 350 €. Bof.

Et voici la première cabine Y, avec 4 sièges inutilisables en bulkhead central.

Voici mon espace. Aurais-je mon triplet ? je croise les doigts et j'ose y croire vu qu'il n'y a qu'un seul écouteur de déposé.
L'armement comprend une couverture, un oreiller et les écouteurs.

Les écrans sont grands.

La tablette.

La notice.

Et la lecture de bord ; ah non, ça c'est le mien !

Boarding completed ; Fermeture des portes, armement des toboggans et contrôle de la porte opposée.
Youpi, pour moi ça veut dire que j'ai mon triplet !
J'ai donc bien fait de ne pas prendre l'upgrade.
Je suis hyper content et ça compense la mauvaise expérience du sky priority. Je vais pouvoir dormir plutôt correctement.

On repousse avec un peu de retard.

Les démonstrations de sécurité.

Le problème avec ces démonstrations est que l'on est plus attiré par les sites remarquables dans lesquels le film a été tourné que par les consignes elles-mêmes.

Alignement et c'est parti.

Virage à gauche, avec vue sur Paris.

La tour Eiffel.

Une lingette rafraîchissante nous est distribuée.

Un long vol….

Du coup je profite des 3 écrans.

Palafrugell en Espagne, je connais bien ; il y a une magnifique crique pour ce baigner.

La prestation commence assez vite.

Voici le plateau.
L'entrée est bonne et rafraîchissante.
Le plat est du poulet sauce poulette champignons et polenta. Ainsi qu'une part de camembert et un gâteau.

Pas mauvais le gâteau mais alors il ne faut pas avoir faim.
Mes collègue ont trouvé le plateau très médiocre tant qualitatif que quantitatif.
Perso je n'ai pas la même perception car j'ai dîné au salon (même si c'est avec un lance pierre) et qu'au regard de la concurrence, il y a pire en Y.

Et santé à tous, amis, ennemis, à notre grand leader, et vive les vacances !

Le pas (taquesse) est plutôt bon pour mon 1,68 mètre.

Je regarderai le film Napoléon mais pas entièrement car la fatigue se fait sentir.

L'offre vidéo est plutôt large par contre l'offre musicale est assez réduite, même si elle est supérieure à celle de mon dernier AR NYC où il n'y avait pratiquement rien.

Un petit tour aux toilettes. Après la rangée bulkhead inutilisable, voici les toilettes non utilisables.

Je vais dans celles de gauche et elles sont propres.
Par contre, pas d’essuies mains. Qui a contrôlé l'avion ?

Voici le bar au fond du triple 7.

A défaut de voisine, je tombe dans les bras de Morphée. Un petit somnifère m'y aura aidé. Et je passe somme toute une bonne nuit allongée avec 3 coussins. Je me réveille, avec le soleil.

Nous survolons la Namibie.

Le petit-déjeuner est servi.

Voici le détail. C'est mieux que rien. Il y a 36 ans, en éco sur South African Airways, on avait mieux en éco qu'aujourd'hui en J.
Je me rappelle avoir eu du sucré, du salé avec omelette, saucisses, pomme de terre,…. Les temps ont changé, mais les prix aussi (à la baisse), il faut bien le dire.

Par contre, ce cake tomate chèvre est dé….. ah non, on m'a dit de dire "je n'aime pas ça" !
Franchement, ils ne pourraient pas servir un croissant ou pain au chocolat froid, plutôt que d'essayer de refourguer un truc chaud qui finira à la poubelle ?

Encore 1h20 de vol et je terminerai mon film sur Napoléon.

Ensuite je regarderai la route de la nuit. Cette photo est pour mon fils qui est allé dans 3 de ces villes.

La descente a commencé.

Effet aérodynamique sur l'aile.
Cette photo est pour mes collègues.

On ne dirait pas mais JNB est sur un haut plateau à 1700 mètres d'altitude.

En finale avec la piste en vue.

Les volets sont de sortie.

Atterrissage en douceur.

Voici des compagnies qu'on a pas l'habitude de voir sous nos latitudes.

Nous stationnons tout au fond.

Fuselage shot de sortie.

La taille de ce réacteur m'impressionne toujours.

Une reine du ciel ; je parle du 747 LH (lol !)

En attente des valises qui arriveront rapidement.
Auparavant l'immigration sera passée, contrairement à ChrisB, comme une lettre à la poste.

On est vite dans l'ambiance.

Je récupérerai des rands au distributeur avant de sortir landside, mais il y en aussi de ce coté.
Ne reste plus qu'à trouver notre excellent guide accompagnateur "you", avec un panneau au nom de mon CSE.

Je crois que c'est l'ancien président, qui a donné son nom à l'aéroport. Il y a 36 ans l’aéroport s'appelait Jan Smuts, ancien général, premier ministre et maréchal de l'empire britannique.

Et voici notre bus. C'est parti pour une belle semaine de visite.

Le vol selon FR24

Les données du vol.

Et maintenant place au bonus

Bonus touristique

A peine descendu d'avion que nous avons commencé par la visite de Soweto et en particulier les bidonvilles. Certes ça ne fait pas très touristique, mais on ne peut pas s'arrêter qu'à de sublimes paysages. Il est aussi important de voir l'envers du décor.

J'espère qu'ils ont coupé le courant.

Branchements d'habitations : le guide nous a demandé de ne surtout pas toucher aux câbles !!

Nous changeons de quartier pour visiter la maison de Mandela.

C'est ici qu'on commencé les émeutes de Soweto en 1976. A l'origine il s'agissait d'un manifestation pacifique de collégiens noirs qui protestaient contre l'instauration de l'Afrikans comme langue officielle d'enseignement à égalité avec l'anglais. Soudain les policiers reçoivent des jets de pierre. Ils lâchent leur chien vers les manifestants mais il meurt lapidé. Les policiers, pas assez nombreux face aux manifestants, ouvrent le feu et le jeune Hector Pieterson meurt. Il restera comme le symbole de ces émeutes et de la lute anti apartheid. La photo fera le tour du monde

Un peu plus joyeux, voici la photo du trou de la mine de Culinan, là où fut trouvé le plus grand diamant du monde.

A défaut d'en avoir trouvé (il est interdit de prendre des photos des installations, ni de ramasser des pierres) j'ai acheté ce petit diamant.

Cabine photo sur le site !

Partons maintenant dans la province de Mpumalanga (ancien Transvaal de l'est) avec les magnifiques Lisbon Falls.

Puis les Berlin falls.

Le sublime site de Bourke's Luck Potholes

J'y resterais bien des heures à admirer.

Blyde River Canyon, le 3ème plus grand canyon du monde.

Maintenant nous sommes à la frontière du Swaziland, qui s'appelle maintenant Eswatini, dans un village Swazi reconstitué.

Passage de la frontière pour sortir d'Afrique du Sud, puis pour entrer en Eswatini ! Idem pour en ressortir : ça en fait des tampons dans mon passeport !
Nous y avons fait un Safari à pied (à suivre dans le FR retour).

Visite d'un usine de fabrication de bougies….

Pour finir, visite d'un village N'débélé. Les couleurs sont belles.

Merci de m'avoir lu. Le bonus FR retour sera consacré aux Safaris