Suite de ce voyage italien, dont l'objectif principal était la découverte du nouvel A321neo d'ITA Airways, pour lequel vous retrouverez le FR ci-dessous.
Enchainement de vols
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Ce second vol est moins exclusif, certes, mais pas inintéressant pour autant. C'est en effet l'occasion de logger à la fois l'A220-300 d'AZ et l'aéroport de Trieste, jusqu'ici reporté une seule fois sur la version anglaise du site.
Fraîchement débarqué de Paris j'arrive donc en zone de correspondance à FCO. L'espace est grand mais il est bien rempli, on sent que le covid est loin derrière nous. J'ai bien aimé les grands piliers servant d'affichage publicitaire, décoratif ou de FIDS.

Ma correspondance est un peu courte et mon vol depuis CDG a un peu de retard, donc je me rends directement en porte d'embarquement. Celle-ci se situe au bas de ces escalators, ça sent le paxbus à plein nez.

Pour l'instant, c'est très calme en porte, il n'y a même pas d'agent encore sur place.

Du coup, je décide de passer rapidement au salon, que je suis curieux de découvrir. C'est le Hangar Lounge qui accueille les pax AZ en correspondance Schengen. L'accès est situé à l'étage, donc un peu au calme par rapport à la foule du terminal.

Je vous présenterai le salon plus en détail dans le FR de retour vers CDG, mais je peux vous dire qu'il m'a laissé une excellente impression. Il s'organise autour d'un grand bar où officie des barmen stylés.

Le bar est aux couleurs d'ITA d'un beau bleu métal et de Campari.

Les barmen sont très diligents et à peine me suis-je installé au bar qu'un vigoureux prego m'invite à passer commande. Ce sera un negroni !.

Les toilettes sont très stylées également.

Je ne m'attarde pas et me rends en porte. L'embarquement vient de débuter mais il n'y a pas foule.

Le bus est déjà là.

C'est parti pour un second tour de bus de la journée.

Le tour de piste donne l'occasion de profiter de la faune locale, comme ce bel A330-900neo d'AZ sur la gauche.

Nous cédons le passage à cet Airbus de Volotea. Le slogan m'a bien fait rire.

Nous arrivons au pied de notre appareil, EI-HHK, un A220-300 d'un an et demi.

Il porte une livrée blanche "Born to be sustainable", un peu confusante avec l'ancienne livrée Alitalia, mais sans aucun doute plus économe en peinture.


A nos côté, je retrouve EI-HXB, l'A321neo qui m'a amené de CDG il y a à peine une heure.

Je profite du beau temps pour laisser tout ce beau monde embarquer et prendre quelques photos.

C'est alors que je vois un second bus arriver. Celui-ci laisse débarquer… une seule personne ! Transfert de luxe ^^

Allez, il est temps d'embarquer, les agents au sol commencent à tout ranger. Aucun no photo, c'est agréable.

Fuselage shot.


Au loin, les 777 d'Alitalia, c'est un peu triste de les laisser moisir comme ça. Je me demande ce qu'ils vont devenir.

L'accueil en porte est quelconque par la cheffe de cabine.
Découverte de cette cabine, configurée classiquement en 3-2. L'ambiance est sobre. Je suis un peu surpris par la couleur rouge orangée des ceintures, qui n'est pas dans les codes couleurs de la compagnie italienne.

Les sièges présentent très bien visuellement. Sur ce court vol domestique, la business ne comporte que 2 rangées. Bon à savoir (merci AirBretzel), AZ neutralise le siège milieu sur le triplet, mais pas côté duo. Donc on peut se retrouver avec un voisin direct, ce qui fait perdre tout l'intérêt de cette business domestique.

J'ai hésité à choisir le premier rang car bien souvent le pas n'est pas si important et l'on ne peut pas y étendre ses jambes. Bonne surprise ici, le pitch est très généreux.


La têtière est bien rembourrée.

Elle est ajustable en hauteur et dispose d'un repose-tête latéral.

La business est séparée de la cabine Eco par un mix paroi - rideau. Celui-ci ne semble pas amovible, ce qui imposera aux PNC d'être à deux pour faire les démonstrations de sécurité (l'une pour l'Eco et l'autre pour la J).

Le PSU, pour les amateurs. AZ n'a pas retenu l'IFE escamotable, comme LX et BT.

Les consignes de sécurité et le vomitobag.

L'embarquement est terminé et nous attendons l'autorisation de partir. Les PNC n'ont pas l'air joyasses…

Nous ne serons que 3 en J sur ce vol, donc j'aurai les 3 sièges pour moi.

Nous partons à 17h40, avec dix petites minutes de retard.

Le roulage est court et nous voilà partis.

La lumière du soleil couchant offre de très belles vues sur les côtes du Latium.


Les rideaux sont tirés.

La traversée de la péninsule commence avec le lac de Bracciano.

Puis nous passons à l'aplomb du célèbre lac Trasimène, sur les rives duquel l'armée romaine a subi un désastre face aux troupes d'Hannibal.

Petit tour aux toilettes avant, celles-ci sont propres.

Puis le service se met en route. J'en profite pour utiliser la tablette du siège milieu. Celle-ci est adapté pour pouvoir poser son smartphone ou sa tablette. Une nouvelle norme à laquelle je suis personnellement indifférent.

Sur ce vol court, la prestation est plutôt limitée. De toute façon l'horaire ne se prête pas vraiment aux agapes. Je me contente d'un spritz, d'une bouteille d'eau gazeuse et de scrocchi (qu'on trouvait avant chez AF).

Dommage pour le verre en plastique, mais cela ne m'empêchera pas de le lever à la santé de tous les FRistes.

Nous arrivons en vue de la côte. On aperçoit la vallée de la Marrechia, fleuve qui se jette dans la mer Adriatique à hauteur de Rimini.

La vue sur la côte est magnifique.

On n'est pas trop mal pour travailler.

L'embouchure du Pô, que je vois pour la première fois en vol.

Le soleil se couche derrière nous, la lumière est superbe.


Je n'étais pas du bon côté, mais nous sommes pas passés juste devant Venise. Puis nous voilà à la lagune de Marano.

Le Tagliamento, aux eaux turquoises, délimite la frontière entre la Vénétie et le Frioul-Vénétie-Julienne.


Nous voici maintenant en approche, l'atterrissage est imminent.

Le toucher de roues se fera au crépuscule.


Benvenuti à l'aéroport de Trieste !

Le roulage est rapide jusqu'au terminal.

Je suis content d'avoir essayé l'A220 d'AZ, en tout cas sur ce vol court c'était parfait, surtout avec le pitch du premier rang.

Photo volé du cockpit avant le débarquement.

Et le museau si caractéristique de l'A220.

Les salutations de l'équipage seront à l'image de leur service : plutôt froides.

La présence de poste PAF indique que TRS est connecté à des destinations hors Schengen.

La salle de livraison des bagages est déserte, et n'ayant pas de bagage enregistré je ne m'y attarderai pas.

Comme l'avait relevé Lucky Luke dans l'un de ses récents FR, les aéroports italiens sont très bien connectés au réseau ferroviaire, et TRS n'échappe pas à la règle. Un distributeur Trenitalia est disponible juste en face de la sortie.

Il fait pratiquement nuit lorsque je sors de l'aéroport.

Pour rejoindre la gare, il va me falloir emprunter la passerelle sur la droite.

Les 8 minutes indiquées sont un peu exagérées, mais il est vrai qu'une petite marche s'impose pour rejoindre la gare.

En tout cas c'est nickel.

Avec une arrivée bloc prévue à 18h35, Je pensais être un peu juste pour attraper le train de 18h57, mais la ponctualité de mon vol et la fluidité de TRS me permet d'être sur le quai avec quelques minutes d'avance. D'autant que celui-ci annonce 10 minutes de retard.

On ne se bouscule pas sur le quai.

Comme l'indique le nom de l'aéroport, TRS est situé sur la commune de Ronchi dei Legionari, à 40 km de la ville de Trieste. En effet celle-ci est située sur une langue de terre enclavée sur le territoire slovène (fruit de l'histoire complexe de la ville et de la région d'Istrie). Pour autant c'est très rapide de rejoindre le centre-ville, le train mettant à peine plus d'une demi-heure.

Le voici justement.

Pour quelques euros de plus, j'ai opté par curiosité pour la "business".

C'est confortable mais honnêtement pas indispensable pour un trajet de cette durée.

Merci de m'avoir lu, et maintenant place au bonus !
Bonus touristique
Trieste est une ville méconnue, mais pourtant très intéressante. Aux confins des mondes italiens, germaniques et slaves, elle est marquée par une histoire riche et complexe. Longtemps occupée par l'Autriche-Hongrie, elle en était l'unique débouché méditerranéen et de ce fait a construit sa fortune sur le commerce maritime. Le port de Trieste est d'ailleurs toujours très actif.
L'histoire récente de la ville est tourmentée : c'est à Trieste que le fascisme a trouvé ses premiers partisans. Lorsque l'Allemagne a occupé le nord de l'Italie après la chute de Mussolini, c'est près de Trieste qu'a été construit le seul camp d'extermination en Italie. D'abord occupée par l'armée yougoslave à la fin de la seconde guerre mondiale, celle-ci y a opéré des purges sanglantes. Finalement l'Italie parviendra à récupérer Trieste, mais devra céder le reste de l'Istrie à la Yougoslavie (partagée entre la Slovénie et la Croatie).
La population de la ville traduisait jusqu'à la seconde guerre mondiale le cosmopolitisme qui prévalait alors en Europe centrale : italiens, croates, slovènes, juifs, autrichiens… Tout ce beau monde vivait en bonne intelligence, mais l'irrédentisme italien et les nationalismes du 20e siècle y ont mis un terme.
Avec l'entrée de la Slovénie dans l'UE puis dans l'espace Shengen, les Istriens d'Italie et de Slovénie peuvent désormais passer une frontière fermée depuis plus de 50 ans (clin d'oeil : le site de l'aéroport de Trieste est disponible en italien, en anglais… et en slovène ;-).
Bon, trêve de blablas, je vous invite donc à découvrir Trieste.
Pour ce séjour, j'ai opté pour un bed & breakfast. Un vrai, comme on en trouve plus, avec chambre dans l'appartement et une logeuse charmante qui prépare un délicieux café italien devant vous dans sa cuisine. Une bonne adresse que je partage avec plaisir, en plein coeur de la ville et à quelques minutes à pied de la gare.


Commençons par le Grand Canal, construit au 18e s. par les Autrichiens. Très élégant, avec ses nombreux palais et bâtiments baroques, il était destiné à accueillir des navires de commerce, mais les ponts construits depuis en limitent désormais l'usage aux petites embarcations. De nombreuses terrasses sur les quais en font un endroit très agréable.

Une statue en bronze rend hommage à l'écrivain irlandais James Joyce, qui a vécu à Trieste.

Le mélange des styles et des époques est intéressant : à gauche le palazzo Aedes (ou palazzo Rosso), de 1928 et acheté par les Assurances Generali (fondées à Trieste), et à droite le palazzo Gopcevich (du nom de l'armateur serbe qui l'a fait construire en 1850).

La ville s'organise surtout autour de la grande piazza Unita d'Italia, la plus grande place d'Europe ouverte sur la mer.

Elle est entourée de superbes bâtiments. A gauche, le magnifique palais de la lieutenance autrichienne, construit au début du 20e s. On devine au milieu la terrasse bondée du caffè degli Specchi, et à droite l'hôtel de ville.

Au centre de la place, la fontaine des Quatre Continents, construire à la fin du 18e s.

Juste en face de la piazza Unita d'Italia, une grande jetée a été construite, le molo Audace, du nom du navire italien venu prendre possession de la ville au nom du roi d'Italie en novembre 1918, comme le rappelle une plaque commémorative au bout de la jetée.

Une petite grimpette sur la colline où se trouve le château fort de la ville permet d'accéder à la cathédrale de San Giusto, construite au 5e s. sur la base d'une église paléochrétienne. Le site est même plus ancien, le clocher massif a été construit sur des ruines romaines.

La cathédrale abrite dans ses nefs latérales de magnifiques mosaïques vénitiennes du 12e s., dans un incroyable état de conservation.


Les traces antiques de la ville sont encore bien visibles par endroit, comme par exemple l'arc de Ricardo, l'une des anciennes portes de la ville.

Et surtout le théâtre romain, qui pouvait tout de même accueillir jusqu'à 6.000 personnes.

Voilà pour cette première partie du bonus, que je conclus avec un aperitivo.

Et forcément un espresso Illy (maison également fondée à Trieste).

Le bonus dans le FR retour sera consacré au château de Miramare.
Merci beaucoup pour ce FR et pour votre bonus sur la ville de Trieste trop souvent oubliée sur sa petite lande de terre. Il faut dire qu'un vol direct existe depuis BVA avec FR depuis quelques jours seulement, avant Trieste était presque plus facilement accessible depuis la Slovénie ! (quand on habite en France).
Votre expérience PNC sur AZ est conforme à ce qu'on rencontre souvent sur AZ : pas très communicants mais ils font le job.
Bons vols!
Merci pour le commentaire.
Même si j'avais su que FR opérait un vol depuis BVA, j'aurais tout de même préféré prendre AZ ;-)
Dommage que le service ne soit pas un peu plus prévenant, mais j'ai connu pire sur Alitalia, donc ne nous plaignons pas !
A bientôt.
La cabine de cet A220 est assez jolie. Il faut bien choisir son siège pour ne pas avoir de voisin.
Merci pour ce FR et le bonus. Trieste est une ville très intéressante, de part son histoire, et qui n’attire pas (encore) les foules :)
Merci Moritz pour le commentaire.
Trieste semble plutôt méconnue des Français, mais elle reste une ville touristique. Mais c'est sûr qu'on est loin des foules de Venise, de Rome ou de Florence.
Ce n'est pas très smart de la part d'AZ de ne pas neutraliser le siège voisin côté gauche de l'appareil. Fort heureusement, un récent FR d'AirBretzel m'avait permis d'anticiper le coup.
A bientôt.
Merci pour ce FR.
Effectivement le salon rend plutôt bien !
La cabine de cet A220 semble tout à fait confortable.
Nous sommes deux !
J'espèrais une visite de Illy caffè en bonus...
A bientôt.
Merci Clément pour le commentaire.
Le salon, malgré son nom un peu étrange (Hangar Lounge) est très bien, il y aura une visite un peu plus détaillée dans le FR retour.
Pour la visite des usines Illy, j'ai appris a posteriori que c'était possible, mais sur réservation et avec assez peu de créneaux disponibles. Et puis il faut en laisser pour les autres dans les prochains FR sur TRS ;-)
A bientôt.
FR très intéressant et pas seulement au sujet du vol :
- ligne ferroviaire aéroport/ville : nouvelle preuve de l'intermodalité très avancée en Italie (en tous cas bien plus qu'en France) entre air et fer.
- bonus touristique : superbe ! une véritable invitation au voyage, ou tout au moins à faire un détour par Trieste lors d'un énième voyage à Venise par exemple.
N'étant allé qu'une fois à TRS dans un but purement avgeek (1998, du temps des Do328 de Minerva Airlines) sans sortir de l'aéroport je réalise qu'il s'agissait d'une erreur.
En revanche, le natif de Bastia s'étonne que la Piazza Unità d'Italia puisse revendiquer d'être "la plus grande place d'Europe ouverte sur la mer" avec ses 12.280m2 (source wikipedia) alors que la Place St Nicolas où j'ai grandi se réclame du même titre avec 22.400m2 !
Merci pour le partage.
Bonjour Luc, et merci pour le commentaire.
J'avais bien pensé à tes remarques sur la connectivité rail-air en faisant ce FR, ne pouvant que constater à quel point c'était vrai. Quand je pense qu'à MRS, il faut prendre un bus pour rejoindre la gare de Vitrolles...
Trieste mérite vraiment le détour, ce qui permet de profiter d'une belle ville loin des foules.
Quant à savoir quelle est la piazza aperta sul mare più grande d'Europa, je me garderais bien d'entrer dans le débat ^^
A bientôt.
Merci Stéphane pour le partage,
Très classe le sac de voyage, son étiquette et ses flammes vintage.
Un bel avion mais peu d'intérêt à payer plus cher surtout pour se retrouver avec un voisin si on est sur un duo.
Le vol n'est pas long mais c'est léger comme prestation et le verre en plastique, bof.
Belle destination, une ville de plus sur la liste de celles à visiter.
A bientôt.
Merci Michel pour le sympathique commentaire.
Le vol en business n'a d'intérêt qu'en continuation d'un vol MC/LC, et permet en outre un intéressant cumul de miles.
En soit la prestation elle-même est réduite à sa plus simple expression.
Trieste mérite le détour, un peu à l'écart des circuits touristiques.
A bientôt.
Bonjour Ateon et merci pour ce récit, belle découverte des appareils d'ITA lors de ce routing à vocation av-geek qui je dois bien l'avouer me donne des idées.
Pour le reste une J domestique qui n'a qu'un faible intérêt si ce n'est de cumuler un peu plus de point et au finale les vols avec correspondance chez ITA semble bien souvent moins cher qu'un direct pour LIN ou FCO depuis l'Europe... bref que du bonus qui permet en plus de faire de l'XP run, de la découverte avgeek et du tourisme de qualité avec ce joli bonus sur Trieste.
Bon vols !
Merci Hugo pour le commentaire.
ITA propose des tarifs très attractifs en ce moment au départ de Paris en J (et mieux encore au départ de BCN), et ce n'est pas beaucoup plus cher en rajoutant un segment domestique. Le rendement pour le gain de XP et de miles n'est pas à négliger. Et tant mieux si cela te donne des idées, en revanche je pense qu'il ne faut pas traîner, on ne sait pas combien de temps l'A321neo sera encore positionné sur CDG.
Et comme tu le relèves, une bien belle opportunité de découvrir d'autres villes d'Italie (un peu) hors des sentiers battus.
A bientôt peut-être pour un FR avec ITA ;-)