Comme pour presque tous mes vols navette en Airbus A220, j'avais bien choisi mon traditionnel siège en dernière rangée, le 31A lors de l'achat du billet. J'y suis fort à l'aise et tout se présentait pour le mieux jusqu'à ce que le chef de cabine me demande si je suis GP, en entrant dans l'avion en bon dernier.
- Non Monsieur, je suis plutôt FDC.
- FDC?
- Euh oui, chez moi ça veut dire Fond de Cale.
- Ha ha! Eh bien pas ce soir, vous avez un nouveau siège, me dit-il en ayant consulté son iPad.
La dernière fois que j'étais upgradé en Business sur ma ligne navette, c'était au sortir de la pandémie lorsque le service commercial tentait de retrouver un semblant de normalité. Changement de carte d'embarquement suite à un "bip magique", propulsion à l'avant du rideau. Pas vraiment dans mes habitudes…

Je perdais en hublot ce que je gagnais en gobelet de plastique. Le Champagne était servi dans ces conditions. Quant aux autres boissons, c?était carton plein. Rien de solide à se mettre sous la dent, il fallait surtout éviter d'enlever son masque trop longtemps!



Bref, retour à la normalité, c'est de la navette dont le routine est des plus simples.
Enchainement de vols
- 1
- 2Pas de fond de cale
J'avoue ne pas avoir pas consulté cette vidéo avant de déposer ma valise mais ceux qui me connaissent savent que je trafique souvent des victuailles d'un côté à l'autre des Alpes. J'y penserai une prochaine fois.
Confier ma fugueuse de valise fut une simple formalité et je raccompagne l'okapetto aux tourniquets de la station de métro avant de franchir gaiement les sas d'accès au PIF. Une étape redoutée dans n'importe quel aéroport mais plus à Milan depuis quelques temps déjà, les scanners 3D ayant mis au rebut ceux de plus anciennes génération. Milan Vous Aime.

Le lounge est toujours le même, la sala Leonardo, assez fréquenté comme tous les dimanches soirs avec les passagers AFKL et ceux qui se payent un accès en sus de leur billet d'avion. L'offre est des plus classiques avec ces mini-sandwiches et viennoiseries fourrées ainsi que des bocaux de soupe ou de lasagnes qui seront aussi fréquemment renouvelés que dévalisés par les clients affamés. Des salades fraiches sont aussi disponibles.


Evénement notoire depuis quelques jours, le retour des couverts en métal, bien plus agréables à l'usage que ceux en plastique recyclé et recyclable.

Ma sélection, un Campari tonic et quelques mets salés pour faire passer le tout.

Le temps passe vite et je descends quelques mètres plus bas pour embarquer, deux minutes avant la fin officielle de clôture des portes.

La voie est libre.

Enfin, presque.

Pour initiés…

Comme expliqué en intro, je me retrouve donc à une nouvelle place. Exit le fond de cale pour ce soir, je suis aux premières loges pour admirer le spectacle. L'embarquement est terminé, tous les efforts pour un départ ponctuel payent puisqu'il est 20 heures 24 lorsque nous quittons notre point de stationnement.


Repoussage terminé, mise en route des moteurs.

La seule file avec celle en issue de secours qui offre un peu plus d'espace pour les jambes.


Les démonstrations de sécurité commencent pendant que nous roulons vers le seuil de la piste en service ce soir.

Seuil de piste que nous atteignons rapidement. Il nous faudra cependant attendre un peu le bon vouloir des contrôleurs aériens. Le commandant de bord s'en excusera en même temps qu'il fait les présentations.

Et finalement, quelques minutes plus tard, nous nous arrachons du sol lombard. Milan s'étend à notre gauche.



Peu après le décollage, le service commence. Nous sommes 3 en J ce soir. Plateau connu des habitués de l'avant du rideau, pain chaud et Champagne frais pour agrémenter l'ensemble.

Pour un vol de cette durée, c'est plus que convenable mais j'aurais l'occasion de discuter avec le chef de cabine sur le point qui choque le plus grand nombre, ce plat est froid. En été, pourquoi pas mais en hiver et sur un vol plus long, c'est pénalisant face à la concurrence. Nous aurons une discussion franche et ouverte une fois terminé ce repas tous comptes faits fort appréciable.

L'oeuf a un peu souffert en fin de journée mais l'ensemble était qualitatif. Bonne note méritée.

Un refill de Champagne ainsi qu'une tasse de thé viendront clore cette honnête prestation. Exit les gobelets de carton, le retour de la tasse en porcelaine est là aussi apprécié dans cette classe de voyage.

Le reste de la discussion avec le chef de cabine sera très instructif, notamment sur les changements qu'impliquent la mise en place de l'A220: perte d'un membre d'équipage sur cette courte liaison désormais qualifiée d'XS. Genève et Zurich restant deux exceptions, probablement en fonction des forts volumes de présence de passagers très haute contribution. Je crois que ma réflexion sur les prix moyens des billets entre Paris et Milan, ligne historiquement très orientée business avec néanmoins une forte composante de saisonnalité ne le laissera pas insensible.
Puis, je peux poursuivre ma lecture pendant que nous filons vers Dijon et notre début de descente.

Mon voisin, quant à lui, repasse ses classiques. Powerpoint d'entreprise sur un ordinateur portable sans aucun filtre de confidentialité. Ce cadre part le lendemain vers la Chine. Je reste toujours médusé par le comportement irresponsable de certaines entreprises et leur incapacité à enseigner à leurs employés à protéger leurs données.

Les lumières de la grande banlieue est commencent à apparaître. La cabine est sécurisée en vue de notre atterrissage "imminent".

Finale 26L

Posés, pas cassés et… à l'heure! Ça me change de mes derniers vols qui accusaient tous un peu de retard. Une fois en porte, je suis invité au poste pour échanger avec les PNT. Si l'expérience côté passagers et PNC peut être qualifiée de mitigée, en cockpit, tous les pilotes de cette machine volante m'ont toujours fait part de leur grande appréciation de cet avion. Pilotes satisfaits, grèves éloignées?

Il va falloir s'habituer à ce nez. Il est là pour rester.

J'ai quitté l'avion en bon dernier comme toujours dès lors que j'ai un bagage à récupérer. L'appli Air France m'a informé que les retrouvailles auraient lieu au tapis numéro 25. J'ai le temps d'aller remplir ma gourde et d'arriver un étage plus bas parfaitement synchronisé avec la fugueuse qui sort en pole position. Le reste n'est que retour à la maison en RER B et tramway. Un beau mais trop court week-end s'achève sur une note positive.

Voilà, c'est tout pour le moment. La suite au prochain numéro.
Comme d'habitude, merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols.
✈
Merci Guillaume pour ce FR.
Ils sont sympa chez AF , tu as droit à un surclassement quelques jours après ton B-day !!!
Autant je trouve cette prestation très bien sur des vols de moins de deux heures, autant elle est ridicule sur des vols plus long.
A bientôt
Hello! Oui, j'ai beaucoup de chance sur ma ligne depuis plusieurs mois. J'ai surtout appris que cela fait 29 ans que je suis chez FlyingBlue, dixit l'iPad du chef de cabine. Je te rejoins totalement sur l'appréciation de la prestation. J'ajouterais (comme expliqué à mon steward attiré) que le choix unique froid, y compris sur un vol de cette durée est pénalisant. BA a deux options froides sur ses vols courts. La purée de butternut fraiche de frigo, c'est quand même discutable.
Après, qui prend AF en J pour trois ou quatre heures de vol?
A bientôt !