Bonjour à tous chers lecteurs… et meilleurs vœux aériens pour 2024. On a jusqu’au 31 pour les souhaiter, je suis encore dans les clous.
Voici mon maigre bilan 2023… en espérant que 2024 soit plus prolifique notamment en diversité.

Pour débuter cette année aérienne, je commence très tranquillement, avec ce simple vol intérieur. Le but ? 100% avgeek. Je cherchais à logger l’Embraer 170 d’AF (le 190, je l’ai déjà pris de Zagreb à Paris en 2022). Mon but est de voler à bord de tous les différents types composant la flotte d’Air France.
C’est un aller-retour que se fera dans la journée. Bordeaux , j’ai déjà eu l’occasion de visiter plusieurs fois, ce sera un transit court. L’aller se fait en train, avec changement à Paris, sans anicroche. Je précise, car sur les rails - comme ailleurs -, l’affaire peut mal se dérouler. Mais si j’insiste un peu sur ce point, c’était que la France est actuellement secouée par une vague de colère du milieu agricole qui a décidé « d’assiéger » l’agglomération parisienne en ce jour. Bien que ce soit les autoroutes qui soient prioritairement visées, les débordements peuvent cibler d’autres axes comme ç’a été le cas il y a quelques jours sur la ligne SNCF Bordeaux - Toulouse.
Je surveille aussi la circulation bordelaise, l’agglomération ayant été bloquée il y a quelques jours, avec coupure du réseau de tram. Or, c’est précisément avec ce mode de transport que j’ai choisi de rallier l’aéroport, la ligne A ayant été récemment prolongée (depuis le 29 avril 2023). Mais aucune inquiétude, selon le site web des TBM, la circulation est normale. Impeccable.
Je prends la ligne C dans un premier temps puis la A.

Je décide de m’arrêter dans le quartier (anciennement futuriste) de Mériadeck pour casser une graine avant de rejoindre l’aéroport.


Sueurs froides et chaudes
Une fois rassasié, je retrouve l’arrêt de tram et là… c’est le drame ! Les informations sont contradictoires, même le conducteur de tram ne peut nous expliquer la démarche à suivre. Puis enfin un message clair : l’exploitation de la ligne A est coupée par une manifestation de chauffeurs de taxi. Puis enfin, une autre parvient : il faut se rendre par ses propres moyens de Mériadeck à Saint-Augustin d’où on pourra reprendre un autre tram.
Je suis encore dans les temps, mais c’est le genre de situation qui peut vite déraper. Appeler un taxi ? Non, ils sont en manifestation. Uber, je n’ai pas de compte et là, les tarifs ont dû s’envoler. Retourner à la gare pour prendre le bus direct ? Pas sûr que ça me fasse gagner du temps.
C’est parti pour une marche en mode trot. En chemin, je croise les taxis en cortège, ils sont nombreux. Je ne pense pas qu’ils apprécieraient ma blague de leur demander de me prendre en charge.
Je croise aussi des contrôleurs des transports urbains. Je leur demande si l’arrêt Saint-Augustin est loin. « Un kilomètre environ. » C’est raisonnable… sauf qu’ils n’ont aucune notion des distances. Dans les fait, ce sont presque trois kilomètres ! Remarquez, c’est une occasion inespérée de visiter les faubourgs bordelais. On se console comme on peut. Je n’ai qu’un petit sac à dos, d’autres personnes sont bien plus lourdement chargées. J’en croise d’ailleurs, ce qui plutôt bon signe, ça veut dire que les trams fonctionnent sur l’autre partie de la ligne.
Ouf ! Me voilà assis, c’est reparti !

On approche du terminus.

Terminus que voici. Il est idéalement placé. Quand tout fonctionne bien, on peut donc relier aisément le centre de Bordeaux à son aéroport pour seulement 1,80 euro.

À la REDÉCOUVerte de BOD
L’aéroport de Bordeaux-Mérignac n’est pas tout à fait une découverte pour moi. En mai 2018, je m’y étais posé, en provenance de Lyon, avec easyJet. Je ne reportais pas à l’époque.
Aujourd’hui , j’avais prévu de découvrir un peu mieux les installations de BOD. Le sérieux contretemps aura raboté cet espoir. C’est pas un drame non plus, la plateforme fait surtout l’objet de critiques négatives.
Entrons.

C’est plutôt calme à cette heure-ci.

Pas de personnel en vue, il va falloir se contenter d'une borne.

Je récupère ma carte d’embarquement qui fera office de petit souvenir de la journée.

Un aperçu partiel du trafic bordelais, plutôt calme en ce début de lundi après-midi.

Aucun intérêt de rester landside, je décide de passer au plus tôt le PIF. Je trouve que c'est plutôt mal foutu, étriqué mais ça va, ce n'est pas la foule. On doit encore déballer le sac pour séparer les appareils électroniques. Le sourire ne caractérise pas spécialement le personnel dédié mais celui-ci reste courtois. Mais en cinq minutes, l'affaire est réglée.

On ne peut pas dire qu'ici, ça soit non plus remarquable en termes de surface.


Passage aux toilettes. C'est propre, pas d'odeurs suspectes.


Je consulte Flightradar24 pour ce qui est en approche ou au départ. Je vois ce vol qui me surprends pour le moins, quant à son type d'appareil mais surtout sur sa trajectoire. Si c'est bien l'A332 F-GZCC, il n'est pas sur le vol AF168 pour Bangkok, mais sur l'AF768 pour Nouakchott et Conakry. Et là, tout de suite, ça colle mieux !

Mon avion est déjà aligné.
En attendant, cet Embraer 190 F-HBLG en cours de repoussage. C'est le vol AF 7437 pour CDG, un peu en retard.

Chassé-croisé avec l'ancienne livrée Hop ! "Mon" coucou s'est posé et s'approche.

Voici donc l'objet de ma convoitise de ce jour. Et on peut dire que je suis triplement satisfait : d'une, c'est un Emb 170. Il aurait pu être remplacé par un 190. De deux, il porte l'ancienne livrée. Et de trois, il s'agit du F-HBXE, c'est-à-dire celui qui porte exactement celui que la société Herpa a reproduit en 1/400e et que je vais m'empresser d'acquérir.

Et voici la carte d'identité de cet adolescent brésilien.

Embarquement immédait
Notre Embraer 170 était arrivé bien à l'heure de CDG. Le crochet est court mais le balai est bien rodé. Les passagers débarquent assez rapidement et déjà se prépare notre embarquement. Les priorités seront respectées. Il me faudra attendre mon tour, étant en zone 5.

Puis c'est mon tour.

Passerelle à deux gabarits.

100% porte !

La vitre est loin d'être propre mais on ne sacrifie pas pour autant cet autre instant.

À bord
Accueil avec un sourire un peu crispé. Et on peut comprendre. Nous avons tous reçu un mail nous signifiant que le vol est complet et qu'il est demandé de mettre des bagages en soute. Je ne suis pas sûr que cela ait rencontré le succès escompté. Et on voit pas mal de PAX qui bataillent à essayer de ranger des valises trop imposantes. Le temps passe vite et ça crée des tensions pour les PNC qui ont également la pression temporelle.
La cabine est déjà bien pleine, je ne penserais pas à photographier mon siège. Celui-ci est malgré tout relativement confortable. Le pas n’est spécialement généreux mais ça convient pour ce vol bref.

La tablette à la taille généreuse aurait mérité un coup de chiffon. Vu sur le PSU.

Le contenu de la pochette. Sans surprise.

La vue extérieure. Le hublot est assez propre.

À 14h41, nous repoussons et à 14h45, début du taxiing.

La torpeur bordelaise se dissipe un peu avec cette arrivée de U2 en A320 en provenance de Milan MXP (U2 1894).

Là, c'est pas la grande forme.

En attente avant de s'aligner sur la 23.

La priorité à droite est respectée à cet avion dont le pays d'origine applique la priorité à gauche.

Line-up runaway 23. 13h51.

Présence peu courant ici de l'A350-900 F-HREV venu se refaire une beauté.

En vol
À 14h52, nous prenons le chemin des airs.

Nous entamons un large virage vers la gauche pour se diriger vers l'est.

Cette manœuvre permet d'embrasser du regard l'agglomération bordelaise.


Le bec d'Ambès, à la confluence de la Garonne (à gauche) et de la Dordogne, donnant naissance à l'estuaire de la Gironde.

Puis nous remontons le cours de la Dordogne.


Et ça se gate.

Ambiance presque studieuse. Il ne doit pas y avoir beaucoup de touristes en ce jour.

Puis c’est l’heure du service. La fenêtre de tir est très courte, ce qui fait que pour les PNC, il faut toujours faire fissa.

Au choix, sucré/salé, café, thé, boissons fraîches. Je vous dévoile ma sélection. J’ai redemandé de l’eau pétillante qui m’a été servie sans problème. Faut bien que j’étanche ma soif consécutive à mon exploit sportif dans les rues bordelaises !

Ah ! Je vais pouvoir reprendre mon activité favorite.

Le Puy-en-Velay, préfecture de la Haute-Loire.

Yssingeaux, une des deux sous-préfectures de la Haute-Loire.

Les deux sœurs ennemies sur la même photo.

Le massif du Pilat (ne cherchez pas la dune) avec au premier plan le crêt de l'Œillon (1364 m).

Saint-Chamond (Loire).

Rive-de-Gier (Loire).

Brignais (Rhône).

La plus belle des approches selon moi. Le cœur de Lyon.

Gros plan sur la colline de la Croix-Rousse (premier et quatrième arrondissements).

Virage à droite pour s'aligner plein sur et vue sur la myriade des étangs de la Dombes.

Sa majesté le Mont-Blanc.

Passage au dessus du fleuve Rhône.

Et nous voilà posés sur la 17R.

Taxiing rapide et nous nous garons aux côtés du grand frère X-ray Delta qui va aller fait un tour vers Biarritz.

Ça n'a pas traîné !

Ce soir, je n'ai pas eu de remarques quant à l'interdiction de faire photos.

On voit bien ici que c'est l'heure de pointe pour le hub Hop !

Direction la sortie. Je n'aime pas trop cette aile D, car éloignée, mais elle facilite sans doute les opérations du hub.


Voici donc les correspondances offertes par le hub Hop ! Mine de rien, ça doit représenter un sacré défit tous les jours de coordonner passagers, bagages et fret en un temps réduit. Un haut niveau de régularité est bien sûr la clé de la réussite, mais chapeau bas au personnel.

La longue route continue.


Passage sans arrêt ici.

Direction la gare.


Puis ce sera un tour de Rhônexpress avant de rejoindre le centre-ville et ma demeure.

Le vol selon Flightradar24.

Merci de m'avoir lu jusqu'au bout !
Salut Greg et merci pour le partage.
BOD n'est pas des aéroports les plus pratiques surtout en période de forte affluence mais fait l'affaire lorsqu'il y a peu de monde comme ici. Décidément, la crise agricole et les manifestations n'arrangent rien en ce qui concerne les transports publics. Ici tu as eu de la chance la fin de l'histoire aurait pu être plus sombre avec la grève des taxis, heureusement que le tram n'était pas totalement coupé.
Sinon un vol classique sur Hop sans chichis. Quelle misère ce hall D à LYS, apparemment Air France ne compte pas repasser au terminal 2 après la rénovation.
À bientôt
Merci pour le commentaire.
Oui, j’ai eu pas mal de bol avec cette histoire de manifestation. Heureusement que le tram continuait son exploitation sur le reste de la ligne. Bon, fallait faire trois kilomètres à pied, mais ça va, il pleuvait pas, c’est pas la mort.
Quant au T2 de LYS, j’y étais ce matin, tout semble à l’arrêt. On ne dirait même pas que des travaux ont été menés.
Bons vols
Je rappelle que le terminal B de l'aéroport de Bordeaux par lequel vous êtes passé était à l'origine dédié à la navette BOD-ORY. Inauguré en 1996, le principe était selon lequel les passagers restaient un minimum de temps dans l'aérogare et non l'inverse. Ce n'est pas pour rien malgré le départ massif d'AF qu'il existe toujours un PIF reservé Skypriority (à l'extrème opposé, sur la droite, de l'accès où vous êtes passé(à gauche)+ un 3ème VIP sur l'extrème gauche))) ainsi qu'un salon AF en propre. Le terminal B était une sorte de "Terminal Express" avant l'heure, ceci explique cela. Il n'est pas conçu structurellement pour l'attente ou les services, bien qu'on trouve quand même ce dont on a besoin... L'espace est large pour l'accès public en revanche, car c'était et c'est toujours la magnifique vitrine de l'aéroport de Bordeaux. Il est très beau ce terminal B à vagues conçu par Paul Andreu, sa fonction originelle n'est plus tout à fait la même malgré les vols sur LYS et CDG.
Merci pour ces précisions. Ce sont des aspects que je n’ai pas trouvé dans ma recherche rapide d’informations quant à l’aéroport de BOD. J’ai donc ici des réponses à mon étonnement quant aux dimensions de ce terminal.
Bons vols
Avec grand plaisir :)
Merci pour ce FR.
Les noms des villes à l'arrivée sur Lyon me rappellent mes années étudiantes quand j'empruntais la RN88 (Toulouse-Lyon)
Cela manque de rigueur: le FR est déclaré publié le 01/02 !!! ;-) ;-) ;-)
A bientôt!
Merci pour le commentaire.
Effectivement, on a suivi une partie du tracé de la nationale 88. C’est un itinéraire routier, ferroviaire, et aérien. Une vraie route naturelle.
Oups, je suis démasqué ! Mais la rédaction avait débuté dès le 29. Les premières lignes ont été écrites en janvier. L’honneur est presque sauf !
Bons vols
Merci Greg pour ce récit !
Une ligne où AF propose une offre bien pauvre avec de petits Embraers vs les Airbus d'Easyjet ! Transavia aurait toute sa place sur cette ligne, bien plus qu'Orly Pau ou Perpignan où la demande est trop faible... Le problème serait de gérer les correspondances à Lyon, où AF devrait accepter des codshares avec TO.
A bientôt !
Merci pour le commentaire.
C’est sûr qu’easyJet, même en A319, propose bien plus de places assises. Il n’y a aucune offre ferroviaire sur cette ligne, la seule autre concurrence étant la route (voiture particulière et Flixbus). AF a donc un boulevard. Cela dit, c’est pas toujours des 170. Il y a aussi des 190 et je ne sais pas si ça existe encore, mais il y a avait aussi des A319/20.
C’est donc TO qui va reprendre le flambeau ? Je ne le savais même pas.
Bons vols
Merci pour ce partage plein d’humour!
Coup de bol d’être arrivé dans les temps malgré les péripéties, heureusement qu’il n’y avait pas de lourds bagages à traîner.
“ la ligne A ayant été récemment prolongée (XXXXX XXX) “ => que veulent dire ces XXXXX: jurons? Cris de joie? Hommage à l’ex-Twitter? :-)
A bientôt
Merci pour le commentaire.
Tout à fait. Je m’en sors bien. Mais je pense que d’autres voyageurs n’étaient pas dans la même situation que moi.
Bien vu, et c’est corrigé depuis. C’était une note pour moi, pour me rappeler que je devais chercher la date exacte de l’ouverture du prolongement de la ligne A jusqu’à l’aéroport. Comme quoi, heureusement qu’il y en a qui font de la modération sur les écrits d’un modérateur ! Les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés.
Bons vols
Merci Greg pour le partage !
Et bien quelle aventure pour rejoindre l'aéroport, le km qui se transforme en triplette ^^
Voilà un instant porte réussi, j'en connais un du côté de Lyon qui devrait prendre des notes.
A bientôt !
Merci pour le commentaire Stephan.
Je suis chaud et parfaitement entraîné pour les JO de Paris ! Si avec ça je glane pas a minima l’argent, eh bien je ne sais plus quoi faire.
Je vais lui dispenser des cours particuliers, je ne vois que cette solution.
Bons vols