Avis du vol entre La Rochelle et Marseille en classe Economique avec Ryanair

Bonjour à tous, 
L’avantage de l’hiver, c’est que les destinations balnéaires - et donc les liaisons aériennes associées - sont un peu moins prisées que le reste de l’année. Fin novembre 2023, pour débuter mes congés à Aix-en-Provence, j’avais fait un crochet par…La Rochelle (!) afin de découvrir la ville mais surtout le 737 Max 8 de Ryanair sur LRH-MRS. Malheureusement sans succès, car il avait été remplacé au dernier moment par un classique B737-800. 
En cette deuxième quinzaine de janvier 2024, je retente ma chance avec pratiquement le même scénario: TGV vers la Rochelle (mais cette fois-ci sans nuit sur place), vol LRH-MRS que j’ai pu dénicher à 18,99€, week-end prolongé à Aix, et enfin retour en TGV. Un 737 MAX 8 est à nouveau prévu, j’espère qu’il le restera!

2h53min de train suffisent à relier Paris à la préfecture de Charente-Maritime. En arrivant à 09h45 cela me laisse trois bonnes heures sur place avant de rejoindre l’aéroport. D’ailleurs ce seront trois heures de marche active car le ciel est certes d’un bleu limpide mais il souffle un vent d’est…glacial ! Impossible de flâner sur un banc, il faut impérativement rester en mouvement! 
En tout cas, la ville reste toujours aussi belle. Construites au 14ème siècle, les tours de la Chaîne (à gauche) et Saint-Nicolas (à droite) constituent la porte d’entrée du Vieux-Port.

Elles sont même classées monuments historiques depuis 1879. 
Quant à moi, je vais finir par être classé monument frigorifique avec ce vent toujours glacial. Au lieu de rester sur le port, je préfère arpenter à l’abri les ruelles de la Vieille Ville, où j’en profite pour une pause-déjeuner sandwich. 

Il est temps ensuite de rejoindre l’aéroport “La Rochelle - Ile de Ré”, situé sur la commune de Laleu et très facilement accessible depuis le centre-ville avec le bus 1b. 

La fréquence est impressionnante et n’a rien à envier aux plus grands aéroports: toutes les 20min en semaine, 30min le samedi et 60min le dimanche. Avec un ticket à 1,50€ c’est une solution pratique et économique. 

LRH ne se trouve qu’à 5Km du centre-ville, à proximité immédiate du pont vers l’île de Ré. 

En quittant La Rochelle à 13h30, le bus me dépose à 13h50 devant le terminal. Il ne reste que 45min avant le départ mais c’est amplement suffisant car il n’y a que deux vols Ryanair dans la journée - vers OPO le matin et MRS en début d’après-midi. 

Construit en 1967 l’aérogare a été agrandi et rénové, sa jolie forme actuelle avec l’ossature en bois a été inaugurée en juillet 2016. 

Un café Trib’s et sa terrasse extérieure se trouvent à l’entrée du terminal. Et vu l’attroupement, il semble y avoir pas mal de pax pour MRS; c’est assez étonnant pour un mois de janvier. 

En pénétrant dans l’aérogare, c’est littéralement la STUPEUR!
Mais qu’est-ce que c’est que tout ce monde landside?!?! Il est pourtant déjà 14h et l’embarquement est probablement imminent, d’autant plus que l’avion a atterri un peu en avance de MRS.
Immédiatement - et ce serait la poisse - j’imagine qu’un problème technique a entraîné l’annulation du vol. Mais un coup d’oeil au FIDS fournit une raison toute autre: outre mon vol FR vers MRS à 14h35 (il faut vraiment que je me grouille pour passer le PIF), il y a aujourd’hui un vol charter V7 vers MAN afin de transporter les supporters du Stade Rochelais pour leur match de rugby contre l’équipe des Sharks. 

En arrivant au PIF ce n’est plus la stupeur mais carrément la catastrophe!!
C’est plein à craquer, il n’y a qu’un seul PIF ouvert, et on avance pare-choc contre pare-choc (ou plutôt: anorak contre anorak). Et loi de Murphy oblige, tout le monde a choisi de porter baskets épaisses, grosses chaussures de rando ou bottes, ce qui force à les enlever…et allonge encore plus les contrôles! 

Le seul point positif, c’est que j’ai touuuuut le temps de photographier le hall Départ. Mais si ça n’avance toujours pas au PIF, je vais finir par ne voir que ce hall :-)
J’ai toujours eu horreur des pax qui coupent la file car leur vol est sur le point de fermer…Mais aujourd’hui, c’est moi qui ne vais pas y couper (appréciez l’humour. Merci). Fort heureusement il y a un dieu des avgeeks car quelques pax juste derrière moi s’en chargent à ma place et demandent s’il-est-possible-et-bien-sûr-si-cela-ne-vous-dérange-pas-de-passer-rapidement-devant-vous-car-notre-avion-pour-Marseille-est-sur-le-point-de-partir. 
Ce à quoi les supporters et supportrices du Stade Rochelais répondent en choeur: “Mais bien sûr, aucun problème, passez devant; nous on n’est pas pressés, et de toute façon on part pour gagner!”
Quel geste sympathique, je leur en suis vraiment reconnaissant. Vive le Stade Rochelais! (Je n’y connais absolument rien en rugby, mais il me semble qu’ils ont effectivement gagné leur match à Manchester!)

Après le PIF c’est avec anorak à moitié mis et baskets à moitié lacées (car bien entendu il a fallu les enlever) que je me précipite vers la porte d’embarquement. Désolé, pas le temps, donc il n’y aura qu’une unique photo airside. Mais pour d'autres photos de LRH, vous pouvez consulter l’excellent FR que j’ai rédigé lors de mon précédent voyage LRH-MRS :-)

Ouf, ça l’a fait! Le temps de marcher jusqu’à l’avion, je pourrai reprendre mes esprits.

Convoyé depuis MRS, le 320 EC-NPC attend déjà ses pax pour l’Angleterre. 

C’est l’heure d’une courte promenade digestive vers l’avion, même si le sprint depuis le PIF m’a sûrement déjà fait digérer mon sandwich. 

Bye-bye LRH, un aéroport aussi esthétique que sympathique…lorsqu’il n’y a qu’un seul vol !
Avec deux départs quasi-simultanés comme aujourd’hui, c’était un peu le bazar, et ce doit être encore plus compliqué en plein été. Bon d’accord, arriver à la dernière minute n’a pas aidé non plus… 

J’aperçois enfin la finalité de mon voyage: le B737 MAX 8-200 9H-VVJ. 
Il est flambant (au sens figuré) neuf, ayant été livré en juillet 2023.

Vue sur le réacteur CFM LEAP-1B équipant les B737 MAX

J’adore ce côté un peu glamour des embarquements par piste - enfin, lorsqu’il fait beau!
Monter la passerelle, puis se retourner sous les flashs des photographes et les cris de la foule en délire…oh pardon, je crois que je m’égare…

Fuselage shot:
Par rapport au 737 MAX d’origine, le 737 MAX 8-200 est une version à haute densité développée pour les besoins de Ryanair. Avec ses 197 sièges (maximum: 200 sièges) elle nécessite deux issues supplémentaires situées à la rangée 28.  

J’avais pré-sélectionné un siège hublot à l’arrière de l’appareil et - coup de chance - la rangée entière reste vide. Tout comme en novembre, le vol est rempli à peu près aux deux-tiers. Mais je suppose que Ryanair rentre dans ses frais puisqu’elle opère cette liaison LRH-MRS (ainsi que LRH-OPO) toute l’année. 

Pour du low-cost je trouve le pas très correct; en tout cas mes 185cm sont mieux installés que sur TO ou V7.

D’ailleurs, en parlant de V7, l’embarquement des supporters rochelais est imminent. 

Les pax retardataires ou imprévoyants ayant tous pu griller la file au PIF, nous nous offrons le luxe de partir deux minutes en avance, à 14h33. 
Le roulage est très court jusqu’à l’unique piste 09/27 longue de 2250m. 

Backtrack sur la piste, demi-tour sur la raquette, et nous décollons à 14h38 face à l’est.

Juste après le départ, nous effectuons un virage vers le sud qui me gratifie d’un magnifique panorama sur La Rochelle. 

La Vieille Ville vaut vraiment le coup d’oeil avec ses rues en arcades, ses maisons à pans en bois, et l’Hôtel de Ville - l’un des plus anciens en France. 

Le Vieux Port est probablement le lieu le plus connu quand on pense à La Rochelle. C’est très agréable d’y flâner, et d’autant plus en hiver sans subir la foule.

Nous virons légèrement à gauche vers le sud-est, et je découvre l’Ile d’Aix qui ne fait que 3km de long sur 700m de large. On ne s’y déplace qu’à pied ou à vélo, la circulation automobile étant interdite.  

Juste derrière l’Ile d’Aix se trouve l’Ile d’Oléron beaucoup plus grande.

La station balnéaire de Fouras est située à l’embouchure de la Charente. 
Son port de la Fumée assure des liaisons maritimes à l’année avec l’Ile d’Aix. 

Rochefort a été construite dans un méandre de la Charente. C’est une ville que je compte visiter un jour, on ne m’en a dit que du bien. 

Le vol se poursuit tranquillement avec un moodlighting bleu bien reposant. 

Les PNC français et espagnols font leur apparition avec le chariot de BoB. Le service est rapide et souriant, j’en profite pour commander un café Lavazza. Le gobelet est une curiosité en soi car le couvercle filtre le café moulu lorsqu’on boit. Une innovation qui me permet de déguster un très bon café, et le prix de 3,15€ n’est pas exagéré je trouve.

Tout en savourant ma boisson, je contemple le panorama à l’extérieur.
Ce sont peut-être les méandres du Lot? 

Puis les gorges du Tarn?
C’est dans de tels moments que je regrette l’absence de géolocalisation :-) 

La descente débute après Millau et nous atteignons un peu plus tard la côte méditerranéenne au niveau de Montpellier.
J’aperçois les petits étangs bordant le littoral entre Palavas-les-Flots et Sète. De taille plus importante, l’étang de Thau - célèbre pour ses huîtres - scintille sous un beau soleil d’hiver. 

Les Montpelliérains d’origine ou d’adoption repéreront facilement la gare Saint-Roch, la place de la Comédie et la promenade du Peyrou.  

Les avgeeks d’origine ou d’adoption repéreront facilement MPL - Aéroport Montpellier-Méditerranée. 

Les vues sont magnifiques et comme souvent, je reste collé au hublot. 
A côté du Grau-du-Roi nous survolons Port-Camargue et les dunes de l’Espiguette. 

Ah zut, on ne peut malheureusement pas tout avoir. 
Nous longeons la côte mais, étant assis du mauvais côté, il me faut renoncer à la Camargue et au delta du Rhône. 

Terre en vue: nous survolons le phare de Planier. Situé sur l'île de Planier au large de Marseille, il est classé aux monuments historiques depuis 2002. 

Le port des Goudes et le massif des Calanques

Durant l’approche finale on ne se lasse jamais des belles vues sur la cité phocéenne

Que serait Marseille sans son emblématique Vieux Port?

Le long des quais d’Arenc, le quartier Euroméditerranée accueille les deux plus hauts immeubles de la ville: la tour CMA-CGM (tout à gauche) et la tour colorée La Marseillaise (qui arbore non pas 50 nuances de gris, mais 30 nuances de bleu-blanc-rouge). 

En terme de fréquentation, Marseille est le 5ème port de croisière de Méditerranée - le plus fréquenté étant Barcelone.  

Effet Hollywood avec les lettres blanches géantes MARSEILLE: elles ont été installées en mai 2016 à l’initiative de Netflix pour la sortie de la série “Marseille”.  

L’échangeur entre les autoroutes A7 et A55

A proximité du Stadium désaffecté de Vitrolles, la coloration rouge des roches et de la terre n’a malheureusement rien de naturel. En effet ces boues rouges résultent du stockage de déchets de bauxite entre 1953 et 1969.

C’est à 15h38 que nous atterrissons à MRS sur la piste 31R, suivi de l’inévitable fanfare Ryanair.

Pendant le roulage nous passons devant la zone de fret et le 752 EC-NHF avec ses vénérables 32 ans.

D’une rive à l’autre de la Méditerranée: le 738 7T-VKL s’apprête à regagner ALG.

Au lieu du terminal 1, nous nous dirigeons vers le terminal 2 - anciennement MP2 - dédié aux LCC.

Nouvelle et ancienne générations de 737:
Le 737 Max 8 9H-VUQ s’envolera en fin d’après-midi vers TSF

tandis que le 738 9H-QED commence le roulage vers OTP

Coup de frein final à 15h37 et tout de même 18min d’avance: la fanfare était donc justifiée!

Le débarquement s’effectue par l’avant et l’arrière, et je quitte le 737 Max 8-200 que j’ai enfin pu essayer.

Instant porte…puisque je l’avais oublié lors de l’embarquement

J’adore ce côté un peu glamour des débarquements par piste - enfin, lorsqu’il fait beau!
Descendre la passerelle, sous les flashs des photographes et les cris de la foule en délire…oh pardon, je crois que je m’égare.
OUI JE SAIS, JE L’AI DÉJÀ ÉCRIT UN PEU PLUS HAUT. Pas le peine de vous énerver…

Entre escaliers puis couloirs interminables, la sortie de l’aéroport se mérite.

Et ça continue encore et encore. C'est que le début d'accord, d'accord
Francis Cabrel a probablement écrit sa chanson pendant qu'il arpentait les couloirs du terminal 2 :-)

Bon à savoir: la prochaine fois j’apporterai un autocollant du PSG!

Après un long périple j'atteins enfin la livraison bagages et la sortie. 

Pour ceux qui attendent leurs bagages il n’y aucun risque de confusion: notre vol est actuellement le seul à l’arrivée. 

Petit coup d’oeil au FIDS afin d’immortaliser ce vol intérieur un peu moins classique que les autres. 

Le hall Arrivées est étonnamment vide; janvier n’est probablement pas un mois propice aux voyages. 
L’avantage du terminal 2 est de se trouver juste en face de la gare routière, d’où une navette part toutes les 30min vers Aix-en-Provence.

Merci de m’avoir lu et à bientôt! 

Informations de vol:
Ryanair FR2003 LRH-MRS
Boeing B737 MAX 8-200 9H-VVJ
Prévu: 14:35-15:55 (1h20min) / Réel: 14:33-15:37 (1h04min) - Avance 18min