Bonjour à tous,
Je pose habituellement des congés les dix premiers jours de janvier. Et par goût personnel j’aime bien les diviser en deux petits séjours. Cela permet de varier les plaisirs et me donne l’illusion d’être parti plus longtemps.
Après Montpellier et un vol Luxair LUX-MPL destiné à utiliser des Miles arrivés à expiration, je décide de découvrir Toulon. Oui, j’aurais pu prendre le train et rejoindre le Var directement depuis l’Hérault. Mais le caprice avgeek l’a emporté: la perspective de découvrir un nouvel aéroport et un ORY-TLN au prix attractif de 56€ me font remonter chez moi à Paris pour redescendre vers le sud!
Enchainement de vols
- 1TO7022 - Economique - Paris —> Toulon - Boeing 737-800
- 2TGV6176 - Toulon —> Paris - TGV Inoui
De nombreux vols TO partent dès 6h (ça pique!). Mais celui vers TLN est programmé à 8h30 ce qui évite de devoir se lever en pleine nuit. C’est en VTC que je rejoins l’aéroport d’Orly et comme souvent, le dépose-minute du hall 3 est complètement bouché. Je préfère donc descendre au hall 2 et marcher vers le hall 3 d’où part TO. Un gain de temps non négligeable!

En chemin j’en profite pour imprimer mon BP à l’une des bornes. Et gratuitement - qui sait si cela ne deviendra pas payant un jour!

J’arrive finalement au hall 3 où il y a une certaine affluence. Mais fin de vacances scolaires oblige, la typologie des pax a changé. Les grands-parents, étudiants, couples sans enfants ont désormais remplacé les familles.

Je craignais une longue attente au PIF mais le tout est plié en une quinzaine de minutes.
Néanmoins Paris ne nous aimerait pas s’il n’y avait pas d’instructions contradictoires. A l’entrée du PIF plusieurs hôtesses distribuent les sachets transparents pour les liquides; en revanche en arrivant au PIF lui-même le personnel aboie de tout laisser dans les bagages! Je laisse donc sagement mes produits liquides et appareils électroniques dans mon sac. J’ignore si c’est une phase expérimentale mais si elle se pérennise, ce serait une grosse amélioration en plus d’un gain de temps notable.

Un coup d’oeil au FIDS indique la porte E12 pour TLN. Cela fait pratiquement un an que je n’avais pas voyagé avec TO; la fois précédente c’était début 2023 sur ORY-PGF. D’ici peu, il faudra s’habituer à voir du TO aussi sur NCE, MRS et TLS.

Comme tout aéroport qui se respecte, il faut d’abord passer les boutiques avant de pouvoir rejoindre les portes.

J’arrive au niveau des portes E12 à E20 où il n’y a pas trop de monde. Deux vols domestiques TO à 8h30 - le mien vers TLN, l’autre vers PGF - et un vol W7 à 9h vers FCO sont pour l’instant prévus.

A ma porte l’appareil du jour - le 738 F-HTVA - termine encore sa nuit.

En revanche les quelques places assises en porte E12 sont toutes occupées. En poussant un peu plus loin, j’atteins une porte E19 déserte et j’en fais quasiment un salon privé.

Le temps de bouquiner un peu (Sonja Delzongle, Quand la neige danse - un très bon roman policier) et c’est déjà l’heure d’embarquer.

Ah ben zut, j’avais pris F-HTVA pour l’avion du jour…mais il ne l’est pas! A la place c’est un paxbus; de quoi démarrer sa journée de “bonne” humeur.

A la porte voisine le 738 F-GZHI, arrivé à l’aube de TUN, repartira dans la matinée vers MAD.

Ce qui m’énerve le plus en avion, ce sont les pax retardataires (ainsi que la compagnie lorsqu’elle n’applique pas strictement l’heure limite d’embarquement). Et le vol d’aujourd’hui ne fait évidemment pas exception. On patiente depuis un bon moment dans le paxbus et forcément il y a un &#$?& de retardataire qui arrive la gueule enfarinée!
Allez, un instant réacteur va me calmer - en immortalisant le CFM56-7B qui équipe les 738 de TO.

Le &#$?& de retardataire étant enfin confortablement installé, le paxbus peut désormais partir, mais l’horaire de départ est déjà dans 10min.
En chemin nous croisons la route du 738 F-HTVD en partance vers KTT et ses -25°C.

Après un long pèlerinage à travers tous les recoins de l’aéroport, nous arrivons enfin au vrai appareil du jour: le 738 F-HTVJ.

Pour parer à un éventuel “PAS DE PHOTO”, je fais l’instant porte déjà depuis le bus.

Lors de l’embarquement sur piste, le personnel au sol me tourne brièvement le dos. Chic, je saisis immédiatement l’occasion pour un furtif mais superbe fuselage shot.

L’accueil à bord est très souriant puis je rejoins mon siège hublot vers l’arrière de l’avion. Le pitch est tout de même assez serré - je le trouve un peu meilleur que V7 mais un peu moins bon que FR. Néanmoins cela ne constitue pas un problème sur ce vol car j’ai la chance d’avoir la rangée entière pour moi.

La douceur du Var semble attirer bien peu de monde ce matin, lorsque je vois la cabine aussi clairsemée. Une annonce rappelle d’ailleurs de respecter son numéro de siège pour des motifs de centrage de l’avion.

Bien qu’il y ait peu de pax et de bagages, la mise en route n’a lieu qu’à 8h39 - 9min après l’horaire - puisque le &#$?& de retardataire avait décalé l’embarquement.

A terme on ne le verra plus à ORY:
Arrivé de TLS, le 320 F-HBNB repartira à 09h15 vers MRS.

Au roulage nous passons devant le Hall 1 et le 319 EC-MTB vers LDE.

Nous atteignons rapidement la piste 24, suivi d’un rolling take-off.

Une fois la couche de nuages bas dépassée, la météo devient bien plus accueillante. C’est un de ces moments que j’apprécie en avion.

Le vol se poursuit tranquillement - cap au sud-est vers la Méditerranée.
Très sympathique ce logo Transavia sur le winglet!

Le chariot du BoB fait son apparition et j’en profite pour prendre la “formule sucrée” composée d’un pain au chocolat (servi chaud, il faut le noter) et d’un café (servi chaud, il faut le noter).
Le prix de 4,70€ reste très raisonnable je trouve, et même moins cher qu’à Orly. L’inflation est néanmoins passée par là car sur ORY-PGF il y a un an, le même combo ne m’avait coûté que 4,50€.

Un signe qui ne trompe pas lorsqu’on approche le sud de la France: les nuages disparaissent complètement aux environs de Valence et Montélimar.

Ah zut, j’ai parlé trop vite!!
Quelques minutes plus tard, des nuages bas réapparaissent et me cachent complètement Avignon.

Cela se dégage à nouveau (un peu) à l’approche de la côte. Mais c’est loin d’être le grand ciel bleu que la météo avait pourtant annoncé.

Et je découvre enfin le but de mon voyage: Toulon et sa célèbre rade.

Avec ses 180 000 habitants Toulon est la 12ème ville française.
En France, c’est également le premier port militaire, le premier port de ferries avec ses liaisons quotidiennes vers la Corse (j’avais toujours cru que c’était Marseille), et le troisième port de croisières.

TLN se situe à 20km à l’est de la ville, sur la commune de Hyères. L'appellation est d’ailleurs Aéroport de Toulon-Hyères - un peu comme les aéroports de Lourdes-Tarbes, Metz-Nancy, Baden-Baden.
L’approche finale nous offre même un joli virage panoramique sur la rade.
Bon, quelques esprits chagrins pourront dire que c’est le cas pour toutes les approches par la mer, que ce n’est pas propre à TLN, que c’est beau aussi ailleurs…Eh bien, vous savez quoi? Ils ont bien raison :-) (d’autant que si jamais j’avais lu la même chose sur d’autres FR, j’aurais été un de ces esprits chagrins!!)


La presqu’île de Giens et, derrière, l’île de Porquerolles. Des noms qui fleurent bon les vacances estivales même si, ayant horreur de la chaleur et de la foule, ces lieux ne me verront pas l’été!

Quelques secondes avant l’atterrissage, nous survolons les Salins des Pesquiers qui marquent l’entrée de la presqu’île.

Et nous nous posons sur la piste 05 longue de 2120m - l’une des deux pistes de l’aéroport.
En toute franchise, de toute ma vie je n’ai jamais connu de freinage aussi violent! J’ignore si cela est lié à la longueur de piste, ou si le pilote voulait absolument sortir dès le premier taxiway.
En tout cas, par habitude (ou superstition), je resserre toujours ma ceinture de sécurité quelques secondes avant le décollage et atterrissage. Et dans le cas présent, je me félicite de l’avoir fait :-)

(Champ de texte laissé vide) - le temps de me remettre de ces émotions

TLN est un aéroport à usage mixte civil et militaire.
Pour rejoindre le terminal passagers ouvert en 1967, il faut passer devant la base d’aéronautique navale créée en 1925, puis remonter une partie de la piste 13/31.

Des 4 bases d’Aéronautique Navale existant en France, celle de Hyères-Le Palyvestre est la seule située sur la Méditerranée, les trois autres se trouvant en Bretagne.
Et détail que j’ignorais: ce sont les militaires qui restent responsables du contrôle aérien de l’ensemble de TLN.

Nous atteignons le terminal civil de TLN où les agents de piste nous attendent. Impossible pour eux de se tromper d’avion: c’est le seul vol de la journée!

Coup de frein final à précisément 09h59: tout compte fait, le &#$?& de retardataire à l’embarquement n’aura pas gêné puisque nous arrivons même avec 6min d’avance.
Je présente donc publiquement mes excuses pour l’avoir qualifié de “&#$?& de retardataire”; effectivement je n’aurais pas dû dire “retardataire” :-)

A l’image de l’aéroport qui est à usage mixte, le débarquement s’effectue aussi de façon mixte: passerelle à l’avant, escalier à l’arrière.
Après avoir pris congé des PNC toujours très souriants, j’en profite pour un fuselage shot digne de ce nom.

C’est toujours agréable de débarquer par piste lorsqu’il y a un grand soleil…et mème lorsqu’il reste malheureusement voilé comme aujourd’hui.

Je me répète à chaque FR mais les pubs de Sixt sont vraiment irremplaçables.

Dernière vue sur F-HTVJ avant de pénétrer dans l’aérogare

De belles affiches accueillent les pax à l’entrée.

La zone de livraison bagages est très lumineuse et impeccable. N’ayant aucune valise à récupérer, je rejoins directement la sortie.

La zone des arrivées se révèle tout aussi agréable, avec beaucoup de photos touristiques sur Toulon et ses environs.

Le samedi, n’avoir qu’un unique vol sur la journée contribue beaucoup à la quiétude des lieux.

TLN est desservi par les bus locaux, mais la fréquence s’avère assez réduite en saison hivernale:
- vers Hyères: ligne 63 toutes les heures (en semaine) et toutes les deux heures (le week-end);
- vers Toulon: ligne 102 avec 7 départs par jour (en semaine) et 4 par jour (le week-end).
Dans les deux cas, le ticket est imbattable: prix unique de 1,40€.

Le temps d’escale à TLN étant de 40min, les bagages du vol retour s’apprêtent déjà à être chargés. F-HTVJ repartira à 10h40 vers la capitale.

A l’extérieur du terminal, on est loin de la foule des grands jours.

Et ce FR se termine au moment de prendre le bus 102 vers Toulon.
Un bus que j’ai d’ailleurs failli louper, puisque les poteaux indicateurs se trouvent ici mais les bus partent…après l’escalier!!
Et je croyais que seule Paris m’aimait :-)
Merci de m’avoir lu et à bientôt

Informations de vol:
Transavia TO7022 ORY-TLN
Boeing B737-800 F-HTVJ
Prévu: 08:30-10:05 (1h35min) / Réel: 08:39-09:59 (1h20min) - Avance 6min
Bonjour Paulvanalsten et merci pour ce récit d'un vol domestique TO !
Les images sont magnifiques :) Je suis admiratif des couleurs. J'ignorais que Toulon était la ville disposant du principal port reliant la métropole à la Corse.
TO propose pas mal de vols vers NTE (en haute saison), BES et ORY mais il est clair que les correspondances permises par AF à ORY avant le covid rendait la ligne plus rentable. J'ai toujours du mal à comprendre pourquoi TO ne propose pas un système de correspondance à ORY, tout serait plus attractif.
Tout ça pour dire que TO fait bien le job, mais que la stratégie commerciale n'est pas vraiment adaptée aux lignes domestiques.
A bientôt !
Merci pour les commentaires.
La France vue du ciel, c’est parfois l’unique avantage de l’avion par rapport au TGV :-)
Avec des vols domestiques TO juste en point-à-point, le potentiel me semble effectivement assez limité.
La prestation elle-même est très correcte. Le bémol pour moi chez TO, ce sont plutôt les horaires, trop variables d’une semaine à l’autre. Par exemple, ORY-TLN était à 8h30 ce jour-là, mais à 11h la semaine d’après, puis à 9h trois semaines plus tard.
A bientôt
Bonjour Paul et merci pour ce récit, une belle ligne intérieur récemment abandonnée par AF et on peut dire que la verte Transavia ne fait pas vraiment recette.
AF prépare déjà le terrain avec moins de vols et des tarifs xxl sur les Orly désormais, à TLS il ne manque plus que le TGV pour que les vols ORY-TLS soient de l’histoire ancienne…
Pour le reste un pitch XS qui me conforte dans l’idée que voler TO pour un vol de 5h30 entre TLS et Dakar est une belle conneri*
De très belles photos tout au long du récit
Bon vols !
Merci de m’avoir lu.
J’étais effectivement étonné de voir une si faible fréquentation, d’autant plus que c’était la fin des vacances scolaires et qu’il n’y avait qu’un seul vol. A l’inverse, le TGV que j’ai pris pour le retour était plein!
5h30 avec le pitch TO, je crains en effet que ce ne soit un peu désagréable :-)
A bientôt
Très peu de passagers à bord sur ce vol. Transavia va bientôt trouver une raison pour abandonner la ligne, comme avec Brest...
L’approche sur TLN est toujours aussi belle, probablement ma préférée en France.
Merci pour ce Fr
Merci pour les commentaires.
Une cabine à moitié vide sur l’unique vol du jour, en effet ce n’est pas bon signe…C’est assez étonnant car l’option TGV dure tout de même 4h. Avec 4h de train, si TO proposait une fréquence suffisante et stable, j’aurais tendance à préférer l’avion.
A bientôt