Bonjour à tous chers lecteurs,
Devant le rendre à la capitale belge et disposant pourtant depuis Lyon de liaisons ferroviaires fréquentes et aisées, je choisis néanmoins le train et l’avion pour m’y rendre. Non pas par gain de temps, mais dans le but non avoué de m’envoyer en l’air encore une fois. Le routings proposés par Google flight n’étant pas à mon goût au départ de Lyon-Saint-Exupéry, j’ai regardé ce qu’il y avait au départ de Genève (GVA). C’était loin d’être transcendant puis je vois une proposition via Zurich (ZRH) avec le second segment en Embraer 195-E2, appareil sur lequel je n’ai jamais volé. Plus généralement, je n’ai que rarement volé à bord d’un avion de la famille de ce constructeur brésilien (version 170 d’Egypt Air et 190 aux couleurs de COPA Airlines et d’Air Canada).
Et puis ce second segment est assuré par Helvetic Airways, une compagnie encore absente de mes tableaux. Va donc pour ce routing.
Une fois délesté de ce que je devais au Lufthansa group, le mail de confirmation reçu, je m’aperçois que le délai de correspondance à ZRH n’est que de 45 minutes. Bigre, ça fait court ! Sur papier, ça tient, mais est-ce que ça résistera à la réalité de l’exploitation aérienne quotidienne ? C’est moins sûr…
Voici donc le routing.
Enchainement de vols
- 1Lyon - Genève - SNCF - TER - BB-22200 + Corail
- 2LX2809 Genève - Zurich - Économique - A320
- 3LX780 Zurich - Bruxelles - Économique - Emb 195-E2
Merci au PROFESSIONNALISME de swiss
Réveil à l’aube et voyage sans histoire jusqu’à Genève. Nouveau train pour rejoindre Cointrin, un nom aujourd’hui peu usité pour désigner l’aéroport.
Sans plus attendre, je cherche et trouve rapidement les guichets Swiss. Ne pas en trouver aurait été incongru ici.
Il n’y a personne qui fait la queue, je peux rapidement exposer mon souci de correspondance à la préposée. Elle a été pour le moins surprise que l’on vende des billets avec des délais aussi serrés mais elle indiqué après consultation de son logiciel que le minimum est de 40 min à ZRH !
Pour autant, et bien que j’ai un billet en principe non-modifiable, l’employée s’est bien employée à passer plusieurs appels à qui de droit. Et le billet non-modifiable a été modifié.
Et heureusement que l'agente Swiss m'a avancé mon vol, car celui sur lequel j'étais initialement prévu est arrivé légèrement en retard comme je le pressentais. Mais c'est surtout le fait que les gens peuvent être extrêmement lents voire immobiles quand il s'agit de sortir. Ils sont vite levés mais dès lors qu'il faut récupérer veste, valise, téléphone, ordinateur, ça prend un temps fou.
Ça m'a donc évite un stress inutile. Et puis comme ça, j'ai volé sur A320 Swiss. L'A220, je l'avais déjà pris l'an dernier.
Merci Madame !
Chassez le naturel, il revient au galop.
Eu égard à la brièveté du premier vol, j’ai décidé de ne pas le reporter. Mais aussi de profiter pleinement du vol, des sensations au décollage, de la croisière (si courte soit elle), de la descente, de la vie quoi !
Mine de rien, faire un report - surtout sur les courts tronçons - n'est pas de tout repos, entre prise de photos, de notes, etc. Alors j'ai voulu me soulager de cette contrainte, de laisser le téléphone dans la poche, l'appareil dans le sac. De se laisser transporter.
Mais voilà, quand on voit ça, on se dit que ce serait dommage de ne pas le partager un peu avec vous. Alors ce premier vol n'est donc pas reporté comme tel, mais je vous présente ces quelques vues, si vous le voulez bien.
Après avoir décollé de la 23, virage serré vers l'ouest, côté frontière française, puis direction Zurich. La vue sur Genève et le lac Léman.

Les installations de Genève dans leur ensemble.

Sa majesté le Mont-Blanc.

Le lac de Thoune (Thun) et la ville éponyme.

On ne dépassera pas les 16 000 pieds - 4900 m.

Mon vol pour Bruxelles est déjà affiché ! J'ai bien fait d'insister pour prendre ce vol… qui est un peu en retard. La correspondance sera courte.

Un bref transit à Zurich
Comme mentionné plus haut, malgré l'emprunt d'un vol avant, je ne dispose pas d'un temps énorme à ZRH. Pour autant, j'ai quand même l'appareil autour du coup, des fois que. En attendant, voici le programme des réjouissances.


En chemin, je rencontre un incontournable des lieux. Après un A/R Copenhague (CPH), c'est un A/R vers AMS qui attend cet A220-300 HB-JCU.

Je me déplace vers ma porte d'embarquement…

… non sans tirer le portrait de cette beauté bientôt désuète. L'A340-300 HB-JMF arrive de Tampa (TPA), vol WK 5 ; plus tard, il repartira vers PUJ (Punta Cana).

Pas le même gabarit pour cet Emb 190-E2 qui arrive de Stuttgart, vol LX 1165.

Il s'en va stationner à côté de son cousin, qui n'est autre que le coucou qui m'attend.

Cet autre A220-300 HB-JCK va faire la liaison entre les deux hubs de Swiss avec le vol LX 2824 vers GVA.

Ce 737-800 (EC-NZR) aux couleurs d'Air Europa s'en retourne à Madrid, vol UX 1676.

Autre 737-800, néerlandais celui-ci (PH-BCD) revient vers sa base, Amsterdam, en vol KL 1958.

Encore un A220-300, précisément l'HB-JCE qui s'en va vers Nantes (NTE), vol LX 570.

C'est le premier A321neo aux couleurs de Pegasus que je peux observer, le TC-RDC. Vol PC 948 pour Istanbul (SAW).

Embraer 195-E2 première
Il est temps pour moi de rejoindre ma porte d'embarquement comme j'y suis invité par annonces sonore et visuelle.


C'est bien ici, au rez-de-chaussée.

Comme on a pu le voir un peu plus haut, le point de stationnement de l'appareil implique un transfert en PAXbus.

Il faudra trois bus pour embarquer tout le monde. Je serais dans le dernier.

Le pelliculage du bus interdit toute photo nette depuis l'intérieur.

Et nous voici au pied de l'appareil.

Dont voici le pedigree. Il s'agit du tout premier E195-E2 a avoir été livré à Helvetic Airways, en 2021.

Le moteur Pratt & Whitney est impressionnant vu du sol, au point qu'on se demande si son diamètre n'est pas aussi grand que celui du fuselage.
Renseignements pris, le fuselage a un diamètre de 3,01 m ; le diamètre extérieur du moteur Pratt & Whitney PW1100G est de 2,24 m. La différence n'est pas énorme.

Il est temps d'embarquer.

Un autre A220-300, letton celui-ci, qui va assurer le vol LX 1390 pour Sofia (SOF), passe à nos côtés.
Par contre, je regrette de ne pas avoir photographié le moteur.

Instant porte intégral.

Contre-jour sur le fuselage.

L'accueil est cordial et souriant.
Si l'Embraer n'a pas une cellule immense, les sièges semblent assez larges au premier regard.



Je trouverais l'assise relativement confortable.
Le pas est par contre réduit.
Quant à l'alignement des fenêtres, il est catastrophique.

Une boucle non-siglée.

La surface de la tablette n'est pas spectaculaire.

Un contenu de pochette assez fourni.

Dans le détail.



Le magazine presque dématérialisé.

Encore et toujours soutirer des sous.

Mais même le triple-sept ne m'émouvra pas.

Tout comme la boucle et le pays dans lequel je me trouve, le vomito bag est neutre.

La classique mais surtout incontournable safety card.


Pas de push back, taxiing ultra court vers le seuil de la piste 32.
Les démonstrations de sécurité sont rapidement lancées. Ça ne traîne pas.

De ZRH À BRU

Un peu de diversité aux portes E.


On continue notre court cheminement vers le seuil de la 32.

Nous sommes suivis par par cet A220-300 (YL-ABC) balte qui s'en va vers Hambourg (HAM), vol LX 1058.

Juste avant le seuil, on laisse partir cet A320 que je connais bien. C’est qui m’a emmené de GVA à Zurich tout à l’heure. Il s’en va à Düsseldorf, vol LX 1018.


Ça ne traîne pas, on décolle sans plus attendre.

Les premiers instants de vol nous permettent d'observer les environs de Zurich.

ZRH dans sa globalité.

L’agglomération zurichoise et son lac.

À la frontière des cantons de Zurich et d’Argovie.

La Suisse, le pays des lacs, avec notamment ici, celui des Quatre-Cantons qui comme son nom ne l'indique pas est à cheval sur cinq cantons.

Nous pénétrons dans la couche et il n'y aura plus rien à voir si ce n'est mes congénères en l'air. Dommage, j'aurais bien aimé voir la Lorraine vue du ciel puisque j'y ai aussi des origines.

Je trouve les moteurs relativement silencieux. Bien que plus imposants, comme sur les neo de chez Airbus, ils ont pour caractère d'être plus discrets. C'est tant mieux pour les passagers mais aussi pour les populations proches des aéroports qu'on a parfois tendance à oublier.
C’est l’occasion d’observer quelques détails qui comptent pour certains.


À bord, c'est le service Swiss qui s'impose. Helvetic ne fait donc pas exception à la frugalité ambiante du Lufthansa group.

Voici donc cette débauche pantagruélique.

Je les ai vues sur le tard, mais il y a bien des prises USB pour charger nos chers appareils. Désolé pour la netteté de la photo.

Déjà la descente
Plus rapidement la descente est amorcée, annonçant un retour sur le plancher des vaches, dûment expliqué par le commandant de bord.

La météo n'est pas fameuse outre-Quiévrain…
Nous sommes à hauteur de Louvain.



Le parking au premier plan est utilisé par les spotters.

Nous nous posons en douceur sur la 25L. Freinage énergique pour une sortie en Charlie 2. L'oiseau déploie son plumage.

Toi, je t'adore.

Un 777-300 ER d'Emirates qui va repartir vers sa base de DXB.

Ce Dreamliner dans sa version la plus imposante 787-10 devait s'envoler vers Newark (EWR) mais le vol a été annulé pour une raison que je ne connais pas. Il est reparti le lendemain vers Chicago (ORD) en UA 973.

La pluie devient de plus en plus marquée. Transition des livrées chez SN.

Nous sommes au bloc parfaitement à l'heure.
Et invariablement, nous pouvons toujours observer le même effet.

Nous sommes salués par un équipage souriant à notre prise de congé.
Pas moyen de le voir mieux ce coucou.

À si. Tiens, ça fera une photo de couverture ça.

Et c'est parti pour un long cheminement.




Un passage à Bruxelles-Zaventem, c'est l'assurance de voir de belles choses.


Mais il faut continuer, direction la gare.


Publicité guerrière.

Là, je passe tout droit.


Il faut descendre dans les entrailles de la terre.

Ça se précise.

Après avoir acquis mon billet (un peu cher), direction le quai puis il me reste un peu d'attente avant de rejoindre le centre-ville.

Le vol selon FlightRadar24.

Merci de m'avoir lu.
Merci Greg pour ce FR ! J'ai longtemps cru qu'Helvetic était la filiale régionale de LX tellement celle-ci pratique de wetlease avec cette compagnie.
Sinon pas de surprise au niveau de la prestation qui est celle habituelle sur LH Group. C'est une bonne décision que de demander à décaler sur le vol précédent pour prendre un peu de marge.
A très vite !
Merci pour le commentaire.
C’est une bonne partie de son fond de commerce et moi-même, je pensais aussi il y a quelques mois que c’était une filiale de Swiss.
Je ne la regrette absolument pas et l’affaire a très bien été traitée.
Bons vols
Merci Greg pour le partage ! La correspondance de 45 min vendue par LX ne m'étonne pas, je l'ai vue maintes fois lors de mes recherches de billets. Ce qui m'étonne, c'est surtout que l'agente LX à GVA ne soit pas au courant :) Mais c'est une bonne chose qu'elle ait pu décaler le premier vol.
Un bon avion cet E195-E2, du moins si on oublie le décalage des hublots ! Le vol a semblé agréable, avec de belles vues au départ et un petit catering inclus.
A bientôt !
Merci pour le commentaire Guillaume.
Elle n’était pas au courant mais finalement, grâce à mon « contentieux », elle l’a appris. J’ai pu apprécier son efficacité quant au changement de billet, c’est donc parfait.
Un avion parfait pour les vols de nuit ou les jours très nuageux.
Bons vols
Merci Greg pour le partage !
J'ai toujours apprécié le professionnalisme des agents de Swissport, contrairement à d'autres handling agents, eux essaient de trouver une solution.
Te voilà à faire du 2 en 1 également ^^
Magnifique A340 WK à Zurich, quel dommage qu'ils soient remplacés très bientôt par des A350. Et surtout que ces A350 ne proposeront pas le produit WK dans un premier temps puisque ce sont des avions d'occasion. Bref.
Même si je trouve l'E2 super beau, je déteste la configuration retenue par Helvetic qui est hyper dense et bien moins agréable que les A220.
A bientôt !
Merci pour le commentaire.
Et c’est à la fois appréciable et efficace !
Mais où est-ce que j’aurais pu trouver l’inspiration ?
Ce qui est cherché, c’est la recherche de l’efficacité économique et pour le coup, les A359 remplaceront avantageusement les A343.
Oui, c’est un choix regrettable.
Bons vols
Bonjour Greg,
Je tenais à vous remercier pour le partage détaillé et captivant de votre expérience à bord de l'Embraer 195-E2 d'Helvetic Airways. Votre description précise a vraiment su me transporter et m'a donné un aperçu authentique de ce que l'on peut s'attendre à vivre lors d'un tel vol. Concernant le 'repas', bien qu'il semble quelque peu minimaliste, le vol étant court, il était tolérable à mon avis. Bref, votre expérience a piqué ma curiosité et m'a motivé à envisager un voyage avec cette compagnie dans j’espère un futur proche.
PS: Le problème d’alignement des hublots m'a rappelé mon vol Paris - Québec haha!
Bonne journée!
Vincent