Bonjour à tous,
On entame le dernier volet de ce routing avec le retour sur Paris. Ayant loué un véhicule au départ de Malpensa, le départ sera obligatoirement depuis ce dernier.
4 compagnies se battent en duel sur les lignes MXP-ORY/CDG. Air France et ITA jouaient la course en tête avec des tarifs élevés. Vueling et easyJet proposaient des tarifs autour de 30 à 50€ selon l'horaire.
Boudant quelque peu Vueling et son service client inexistant, j'ai jeté mon dévolu sur easyJet et son vol le plus tardif en direction de CDG. Mal m'en aura pris, comme vous le verrez, avec ce qui sera désormais ma pire expérience aéroportuaire à CDG ^^
Petit rappel du routing ci-dessous :
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3MXP → CDG | easyJet Europe | A320
retour de suisse
Après une après-midi charmante sur les pentes du Monte Tamaro dans le Tessin Suisse, il est temps de retourner à Malpensa. Officiellement, mon vol est à l'heure mais l'A320 accuse désormais un retard d'une heure sur sa rotation précédent la nôtre. Il y a peu de chances que cela s'améliore. Cela me permet de prendre le temps de rentrer sans regarder ma montre toutes les 5 minutes !

Après avoir quelque peu galéré à faire le plein, les pompes autour de Malpensa étant devenues des zones d'attente pour accompagnants, et de fait totalement saturées ; il me reste encore à accéder aux aérogares bien saturées elles-aussi. Heureusement, la file pour déposer les véhicules de location permet d'éviter le plus gros des embouteillages.

Je rends le véhicule, réservé le matin même chez OK Mobility pour 69€, assurance intégrale inclue. En effet, j'ai attendu le tout dernier moment pour être certain d'avoir la possibilité de faire cet aller-retour en Suisse. En cas de retard du vol avec SQ, l'escapade aurait été compromise. De ce côté-ci, c'est carton plein !

aéroport de malpensa
Le cheminement pour rejoindre Malpensa est facile et rapide.

Il faut traverser la gare avant de rejoindre le terminal.

Puis on emprunte les fameux escalators franchissant les deux niveaux d'une traite.

Même si j'ai beaucoup de temps devant moi, je me dépêche de passer le PIF, histoire de franchir cette étape au plus tôt et d'éviter toute mauvaise surprise.

Dehors, un A220 Air France se positionne tandis que le 321 évoque un avant-goût du routing suivant ^^

Le PIF sera assez blindé mais cela ira relativement vite avec une vingtaine de minutes d'attente.

Si l'aéroport en lui-même n'est pas très reluisant de modernité, il possède quelques points de restaurations assez excellents !
Le premier est le glacier situé en sortie de la zone duty-free. Je passe mon tour pour cette fois.
Le second est Obica où ils proposent un excellent caffè corretto. De quoi tenir éveillé jusqu'au soir après cette grosse journée précédée d'une nuit blanche.

Mais le troisième lieu est encore plus fameux : Caio, une pizzeria presque traditionnelle (puisque les fours à feu de bois sont proscrits en milieu aéroportuaire).

Les choix sont vastes et les prix corrects pour un aéroport.

Mon choix se portera sur la Pizza Romarin. Un délice !

Pendant ce temps, il est 18h30 et notre avion n'a toujours pas terminé sa précédente rotation vers CDG. Cela sent le gros retard mais le FIDS et l'application U2 ne mentionnent rien. Encore une fois, FR24 est une aide extrêmement précieuse.

Il aura fallu attendre 19h42, soit 17min après l'heure de départ officielle pour que le nouvel horaire soit communiqué : 21h45, ce qui est cohérent avec les infos de FR24.
En soit, le retard n'est pas bien grave. Le seul hic est que le RER B ne circule plus au-delà de 22h00 ce jour. J'espère arriver à temps pour le dernier Roissybus.

Mais le plus grave dans tout cela : on va louper le coucher de soleil sur le Mont-Blanc ! A défaut, j'en profiterai depuis le plancher des vaches.

Vers 20h00, je rejoins le satellite d'où partira mon vol.

Les pays de l'est sont bien représentés avec Wizz Air, LOT et Air Baltic.

En porte, c'est très calme et je suis à la recherche de prises. Celles-ci sont inexistantes au niveau des places assises. Il faut un peu chercher pour en trouver !

le vol
Notre avion arrive à 20h50 et le pré-embarquement est lancé dès 21h00 alors que le débarquement est encore en cours. Une façon pour la compagnie d'écourter au maximum le temps d'escale.

Puis les fauves sont lâchés vers 21h15. L'embarquement à pattes n'est pas pour me déplaire ! D'autant plus qu'ici, personne n'est photophobe :)

L'oiseau du jour est le OE-IJW, un A320ceo mis en service en février 2017. Après un bref passage chez easyJet UK, il rejoint easyJet Europe en 2018 et arbore une livrée spéciale Malaga.

Un petit fuselage shot pour la route ;)

Je vous passe la revue de détail de cette cabine bien connue, excepté le pas qui bien que serré, convient malgré tout à ma modeste taille.

L'embarquement se conclue vers 21h35. Allons-nous réussir à gratter quelques minutes sur le nouvel horaire ?

Raté ! Nous ne repousserons qu'à 21h45.

Nous roulerons assez vite sur le taxiway puisque le roulage n'aura duré que 6min. Rotation !

Puis nous virons à gauche cap Sud-Ouest afin de gravir suffisamment d'altitude en prévision du passage des Alpes.

Cette procédure toujours sympathique nous offre une magnifique vue de Malpensa et de ses deux pistes illuminées.

Nous passons à proximité de Novare, avant de reprendre un cap vers Paris.

L'habituelle observation des Alpes étant malheureusement proscrite, je me contenterai de deviner les blancs sommets à contre-jour des vallées illuminées. Ici, nous survolons Aoste.

Tandis qu'ici, nous distinguons la vallée de Chamonix.

Le survol des environs de Genève est assez spectaculaire, avec le Lac Léman très bien visible grâce à ses côtes urbanisées. Les agglomérations de Genève et Annemasse sont également bien visibles.


Toutes ces magnifiques observations nocturnes sont rendues possibles et aisées grâce à la cabine restée plongée dans le noir durant tout le vol, ce qui est toujours très agréable ! Merci aux PNC pour cela !

Le survol de Dijon annonce l'arrivée prochaine dans le circuit d'approche de CDG.

La config en vigueur ce soir là sera face à l'est. Il nous faudra donc rejoindre l'ouest de la région. Je m'attendais à survoler Orly et la banlieue sud mais il semblerait que nous nous offrions un survol de Paris.

Ce qui sera le cas depuis nos 12000 pieds. On distingue aisément tous les éléments et bâtiments de la géographie parisienne. C'est un régal !

La même chose en plus sombre et plus net. Orly se devine mieux au loin.

La même chose avec l'aile.


L'approche en piste 08 droite sera assez longue puisque nous nous présenterons en courte finale seulement 10 minutes plus tard.

En cette fin de vacances scolaires et à 3 jours de la rentrée des classes, le trafic en ce début de semaine est aussi soutenu que les week-ends.

Après un roulage rapide, nous rejoignons notre porte au T2D, aux côtés de cet A220 Swiss.

Il est 23h10 et il ne me reste plus qu'une vingtaine de minutes avant le dernier Roissybus programmé. Je ne vais donc pas m'attarder davantage ! Je quitte donc au plus vite cet avion qui, malgré un crépuscule raté, m'aura offert un très beau vol nocturne en compensation.

roissy sans rer : la honte !
Il y a encore pas mal de monde airside. Je commence à avoir un peu peur de la potentielle affluence sur les transports restants.

Le passage par le carroussel à bagages est assez hallucinant, avec ces tonnes de bagages entreposés à même le sol, après tous les bugs que la plateforme aura rencontré durant l'été.

Tout le monde semble se diriger vers Roissypôle. L'appli RATP n'indique plus aucun départ en Roissybus depuis Roissypôle. Visiblement le dernier bus est déjà parti. Il est prévu dans 2 minutes à l'arrêt du T2B. C'est risqué car nous sommes au dernier arrêt desservi avant Paris et si le bus est plein, ce sera peine perdue. Néanmoins, je n'ai plus le choix alors je tente !

Malheureusement, mes craintes furent justifiées. Le dernier Roissybus passera devant nous sans s'arrêter, visiblement blindé au maximum vu le nombre de têtes collés aux fenêtres, le tout au grand dam de tous les pax à l'arrêt.

Mais alors, que faire ? Les accès routiers sont complètement saturés et Uber propose des tarifs délirants : 110€ pour rejoindre Paris rive gauche, avec un temps d'attente estimé à 2h !
Du côté des transports en commun, il ne me reste plus que les Noctiliens mais ceux-ci me proposent un temps de trajet dépassant les 2h. Je me décide d'aller tenter ma chose du côté des taxis.

Mais là encore, c'est la douche froide !

Il me reste 3 solutions :
- Attendre coûte que coûte un taxi comme tous ces braves gens
- Tenter le Noctilien
- Rester dans l'aéroport jusqu'au premier RER à 5h du matin.
La troisième solution n'est même pas envisageable, vu la sécurité des lieux la nuit landside. Et pour rappel, je sors déjà d'une nuit blanche aéroportuaire ^^
Le Noctilien ne me tente vraiment pas, avec 2h de trajet et un changement à Aulnay (car oui, la ligne directe ne roule visiblement pas avant 3h du matin d'après l'appli RATP). Pas envie de tenter la roulette russe dans une banlieue que je ne connais que trop bien.
Va donc pour le taxi. Il est 23h30.

La queue avance très lentement et je constate qu'en fait, le problème n'est pas tant l'affluence mais le manque criant de taxis : 1 départ toutes les 3 à 5 minutes seulement. Pourtant, une petite dizaine de véhicules sont présents mais ceux-ci ne prennent aucun clients pour Paris.
La petite famille de 6 personnes ci-dssous était déjà sur le quai en tête de file lors de mon arrivée. Une heure plus tard, ils étaient encore là : aucun Taxi-Van de plus de 5 places ne s'était présentés. Visiblement étrangers, ils ont refusé de se séparer en deux et attendent désespérément le St-Graal.
Les équipes locale de rabateurs se démènent pour appeler toutes les centrales de taxi, mais en vain. Les pauvres sont en première loge du mécontentement général.

Je surprendrai malgré moi les conversation de ma voisine de devant et de derrière. Les deux semblent vouloir se rendre dans le 13e arrondissement, tout comme moi ! Alors je leur propose de se partager un taxi. Cela nous permettra de partager le prix et de minimiser le temps d'attente pour nous et les suivants. Proposition acceptée d'emblée ! Le taxi-covoiturage a de l'avenir !
Après 1h15 d'attente, à 00h45, nous arrivons enfin à monter dans un taxi. Le chauffeur, d'origine Serbe, nous accueillera chaleureusement en s'excusant au nom de ses collègues.
Il nous révèlera la raison de ce bazar : par un mauvais concours de circonstances, toutes les autoroutes du nord de Paris (A3, A1, Périphérique) sont fermées pour travaux. Les temps de trajets sont donc très long et pour les taxis, ce n'est absolument pas attractif de perdre 3h pour un tarif forfaitaire alors qu'en dehors de Paris, le coût du tarif de nuit est bien plus intéressant. Compte tenu de leur activité libérale, je ne peux pas leur en vouloir. Il faut bien vivre.
Surtout que dans notre cas, nous mettrons prêt d'1h30 pour gagner Paris intra-muros, tant les axes secondaires seront blindés. Je n'arriverai chez moi qu'à 1h40 du matin ! Notre conducteur aura su conduire avec souplesse pour nous permettre de dormir durant le trajet. Je l'en remercie encore !
la minute coup-de-gueule
Ma colère n'ira donc pas envers les taxis, mais conjointement vers IDFM, Paris-Aéroports et la SNCF :
- IDFM : Je ne sais pas si c'est de leur ressort, mais prévoir une plage de travaux avec fermeture du RER B aussi tôt sur une période de fin de vacances était la pire des idées ! La même fermeture une semaine plus tard aurait sans doute eu bien moins d'impact. Mais le pire dans tout cela fut qu'il n'y ait aucune mise en place de bus de substitution ! De même pour la ligne directe en Noctilien qui n'était pas opérationnelle !
- SNCF, exploitant du RER sur cette branche : Même griefs qu'envers IDFM. Personne n'aurai pu anticiper ce désastre en tant qu'opérateur, et alerter l'Autorité Organisatrice de ce mauvais timing ? Et même si c'est l'inverse : la SNCF qui dicte le planning des travaux et IDFM qui ne se rend pas compte de l'impact que cela peut avoir, il y a quand même un gros problème quelque part ! Que ce soit organisationnel ou simplement de communications entre entreprises.
- Paris-Aéroports : si la SNCF et IDFM font conjointement le mauvais choix : n'est-ce pas le rôle du concessionnaire de s'assurer que ses passagers/clients/personnels auront la possibilité de rejoindre à minima-Paris intra-muros malgré la fermeture du RER ? N'ont-ils pas en leur possession le programme des vols qui leur permettent d'anticiper les flux ? N'ont-ils pas le poids nécessaire pour alerter/organiser IDFM et la SNCF ? N'y a-t-il déjà pas eu assez de couacs dans ce genre dans un proche passé pour éviter que cela se reproduise encore et encore ?
J'en ai plus que marre de voir Paris Aéroports parader dans la presse et reportages divers, mettant la ponctualité comme vecteur principal de "l'expérience client" ! Je crois que les passagers attendent autre chose que du "Paris vous aime" placardé partout.
Je suis très rarement aussi véhément envers des institutions, mais ce soir là, ce fut une honte !
Malgré cet inévitable coup de gueule, ce fut un sympathique vol nocturne. On se retrouve prochainement pour un routing encore plus avgeek ;)
Merci pour votre lecture et à bientôt !
Merci pour ce report.
Très joli vol de nuit, les vues sont magnifiques et les photos très nettes. Elles sont faites avec quoi ?
Mais quel scandale cette arrivée à CDG. Là, c’est la honte. Mais quelle image pour les touristes étrangers. Et d’une certaine manière, on peut dire que les planètes étaient alignées. Pas de RER, A1 et A3 fermées, je pense que ce n’est jamais arrivé.
Le problème c’est que l’autorité organisatrice n’a pas la main sur tous les moyens de transport et que chacun travail de son côté. Les plages de travaux sur la ligne B, il y en a encore plein à venir mais pour autant, les moyens de substitution ne sont pas forcément prévus ou dimensionnés en conséquence. Seule compte désormais l’information préalable. Le public est avisé, à lui de prendre ses dispositions ou libre à lui de reporter son voyage. En gros, démerdez-vous. Paris vous aime…
Merci Greg :)
Avec mon téléphone. Elles sont meilleures qu'avec mon APN Mais c'est assez aléatoire selon les situations. Notamment avec les reflets où la saleté des hublots. En général, je camoufle mon téléphone sous un pull pour tenter de gommer tous les reflets et pour le survol de Paris, j'ai accompagné le mouvement du paysage le temps de la pause. Parfois, ça marche, parfois non. Ici, ça a marché ! Mais la résolution n'est pas terrible malgré tout.
Justement, c'est cela que je reproche : l'alignement de contraintes. Je trouve cela dingue que personne dans aucune des administrations concernées n'ait pu anticiper cela.
Triste monde ! Et visiblement, c'est ce qui nous attend pour les JO...
A bientôt !