Avis du vol entre Paris et Istanbul en classe Economique avec Turkish Airlines

Pour ce week-end prolongé de Pentecôte, rien de tel qu'une petite escapade européenne. Cette fois-ci direction Sarajevo, une destination un peu atypique mais passionnante d'un point de vue culturel et historique.

Il n'existe pas de vol direct pour s'y rendre, il faut donc passer par une escale européenne, au choix BEG, ZRH, VIE, FRA, WAW, IST… *A et plus particulièrement le groupe LH semblent disposer d'un quasi monopole sur la destination, mais ce n'est pas pour me déplaire car l'option IST va retenir toute mon attention. 

En effet j'avais pu obtenir un status match auprès de TK en 2019, mais n'avais jamais eu l'occasion de voler avec la compagnie turque. Voilà donc une belle opportunité. Sauf qu'à cette date, les tarifs s'envolent. Pour moins cher, j'aurais pu rentrer le mardi en J avec OS mais mon frère, qui fait le voyage avec moi, doit impérativement être de retour le lundi soir. Ce sera donc en Y avec TK, mais avec les avantages du statut Elite.

L'un des segments (hélas pas en 330) sera upgradé en business, ce qui couplé à 4 appareils différents, me permettra une première expérience intéressante avec TK, une compagnie finalement pas tant reportée que ça sur le site.

Ce sera donc : 

Réservation & enregistrement

Comme à mon habitude, c'est sur le site de la compagnie que j'effectue ma réservation. Celle-ci est un peu galère, car il semble que je cherche à acheter les dernières places à ce tarif et le site plante régulièrement. Non sans mal ni persévérance, je parviens finalement à aller au bout de la réservation.

Bonne surprise, le choix des sièges est gratuit, même pour mon frère pourtant nobody chez TK. L'avantage de l'A330 est de proposer une configuration en 2/4/2 en Y, je bloque donc un duo de sièges côté hublot à l'avant de l'appareil.

Sauf qu'à l'OLCI (que j'ai guetté en quête d'une offre d'upgrade qui n'arrivera pas), je me rends compte que nos sièges ont été modifiés, nous voilà à faire le jambon sur des sièges milieu. Je parviens à reprendre des sièges hublot, mais un peu plus loin dans la cabine. C'est tout de même moyen… 

Autre surprise : TK précise bien qu'il ne sera plus possible de changer de siège une fois le BP émis. C'est tout de même étrange. 

L'arrivée à CDG

C'est sous un beau ciel bleu printanier que j'arrive au T1, d'où repartent désormais les compagnies *A après un long séjour forcé au T2.

C'est là que je retrouve mon frère, fraîchement débarqué à la gare TGV de CDG.

Le FIDS du T1 est toujours aussi intéressant avec sa grande variété de compagnies. 

Notre vol est prévu à l'heure et la porte est même déjà affichée.

Je comptais passer au comptoir pour étudier les possibilités d'upgrade (quand j'ai une idée en tête…), mais la cerbérine m'indique que pour l'instant les comptoirs sont réservés au vol précédent et qu'il nous faut attendre 15 à 20 minutes. Je n'insiste pas même si je pense qu'elle aurait pu nous laisser passer, du coup nous éditons nos BP sur les BLS.

Mon frère ne dispose pas de l'Accès n°1, mais ce n'est pas un problème car il n'y a personne.

Passage obligé par les fameux tubes de CDG. Au bout du compte, ça ne vieillit pas si mal, et c'est quelque part une signature vintage du T1.

Une des mes inquiétudes portait sur l'affluence à la PAF, malgré les déclarations optimistes du patron d'ADP les délais d'attente peuvent être extrêmement longs. Coup de chance, sur les coups de 11h il n'y a absolument personne.

Nous sommes orientés par l'agent ADP vers la file des passeports européens, mais nous sommes ensuite remis dans la file "générale" car les Parafe, une fois n'est pas coutume, sont désactivés.

C'est donc avec soulagement que cette étape est passée, en quelques minutes seulement.

L'ascenseur menant aux salons est situé juste après la PAF. 

Le salon *A hors schengen

L'avantage de voler avec TK, c'est que nous sommes en zone hors Schengen, ce qui signifie un salon de bien meilleure qualité.

Je retrouve le salon que j'avais découvert en partant au Japon trois mois plus tôt.

Il y a beaucoup de monde et nous ne trouvons tout d'abord pas de place pour nous asseoir.

Le salut viendra de la terrasse, où nous pourrons profiter du soleil.

Je ne représente pas en détail le salon, au besoin je vous invite à retrouver ma première visite ici.

Il est 10h30 et c'est l'offre de petit-déjeuner qui est logiquement encore proposée. 

Pour les plus courageux, l'alcool est disponible.

Entre-temps une table se libère et nous en profitons pour prendre un en-cas.

Nous profitons ensuite qu'un espace se libère pour nous installer dans des canapés.

Après un peu de travail, nous abordons la fin de matinée avec quelques bulles.

Santé à tous les flight-reporters !

Le salon finit par se vider et à 12h00 nous sommes pratiquement seuls.

Avant de partir, petit passage par les toilettes qui sont propres.

L'embarquement

Nous quittons le salon vers midi, une bonne heure avant l'embarquement théorique. En effet il nous faut passer le PIF et nous souhaitons effectuer quelques emplettes.

Direction le tout nouveau satellite en passant sous les pistes. 

Le PIF sera passé rapidement, à noter que l'agente ADP acceptera que mon frère m'accompagne dans la file n°1.

Après le PIF, nous avons une belle vue sur le terminal 1. 

Nous retrouvons les tous nouveaux aménagements, que je trouve vraiment très réussis.

Voici notre porte d'embarquement. Notre BP mentionne un boarding à 13h10 (une heure avant le départ théorique), mais il ne se passe rien et nous n'aurons aucune annonce.

Fort heureusement, ce n'est pas la place qui manque pour s'asseoir.

Je profite de cette attente pour spotter la faune du T1. Comme ce 777 CX qui part pour HKG.

Ou ce 330 d'Iran Air, à destination de Téhéran.

Original également, encore un A330 de Sri Lankan.

Et forcément, notre appareil, un A330-300 qui arbore une livrée spéciale.

Il faut attendre 13h40 pour que les premières annonces soient faites. Les files ne sont pas ouvertes, ce qui crée une file spontanée dans le terminal. Tout est très mal organisé.

Les passagers prioritaires sont appelés, une cohue se forme devant l'agente chargée de vérifier les passeports. La file Y est également ouverte. On aurait gagné du temps à le faire un peu plus tôt.

En bipant nos BP, l'agent en porte voit que nous sommes en correspondance à IST et nous demande si nous avons nos BP pour SJJ. Celles-ci ayant été imprimées à la maison au check-in, nous sommes autorisés à embarquer.

Passerelle aveugle, le voyage est au bout du tunnel ! 

Nous voici en porte. Une PMR est en train d'être installée.

J'en profite pour faire le traditionnel fuselage shot.

Le vol

Pour faciliter la manoeuvre du fauteuil roulant, nous prenons l'allée tribord bien qu'étant en siège A et C.

Traversée de la cabine business, que j'aurais bien essayée, mais les tarifs étaient vraiment très élevés. 

On est sur une configuration en 2/2/2, donc sans full access pour les siège hublots, mais c'est infiniment mieux que les sièges standard avec siège milieu neutralisé de toutes les autres compagnies européennes.

Le logo TK (sur fond noir, synonyme de J chez TK) est fièrement arboré.

Pour nous ce sera à l'arrière. L'avantage de l'embarquement prioritaire est d'avoir le temps et la place de s'installer tranquillement.

Ce duo de sièges sera parfait pour accueillir nos augustes séants pour les 3 prochaines heures.

Vue de la cabine depuis le fond de l'appareil.

On retrouve le logo TK, mais cette fois-ci sur fond clair.

Le pitch est très confortable pour mon 1,85 m.

Je regrette que nous n'ayons pas pu conserver nos sièges un peu plus à l'avant de la cabine, car nous nous retrouvons au-dessus de l'aile.

L'IFE est moderne, mais l'écran est assez réfléchissant.

Il est possible d'appairer son smartphone pour en profiter sur l'IFE.

L'écran est tactile mais il est possible d'utiliser la télécommande.

Nous sommes bien à bord d'un A330.

Le "sachet confort" aux couleurs de la compagnie.

A 14h30, nous voilà prêts à partir. Les coffres à bagage sont bien remplis.

Les consignes de sécurité sont lancées sur les écrans. Le style en mode dessin animé se veut moderne mais je lui trouve en fait un air vieillot.

Nous repoussons à 14h50, avec tout de même 40 minutes de retard. Compagnies du Golfe en force avec Kuwait et Saudia.

Et ici Qatar en 777.

Le roulage sera assez rapide, nous voici dans les airs.

Le winglet aux couleurs de TK est bien visible au bout de l'aile.

Outre le plaisir intrinsèque de voler en gros porteur, l'IFE est à l'avenant, avec notamment la géovision, de bonne qualité.

Nous prenons rapidement de l'altitude.

Le service démarre 45 minutes après le décollage. Il était temps, nous commencions à avoir faim !

L'hôtesse nous propose le choix classique entre chicken et pasta, nous prenons un de chaque. Voici le plateau tel que déposé.

Voici le plat de pâtes. Elles baignaient un peu mais c'était bon.

Et le poulet-purée.

Les couverts sont en métal.

Nous aurons même le choix dans le vin rouge, entre un vin turc et un vin du bordelais.

En dessert, un gâteau au chocolat.

Le repas se conclut avec un passage pour débarrasser et proposer un café.

En conclusion un repas classique, rien d'extraordinaire en soi, mais sur un Paris - Helsinki de durée équivalente, Air France offre un mini sandwich, et basta.

Le vol se poursuit tranquillement, entre visionnage de film, discussions, préparation du voyage. 

L'IFE me permet de suivre notre progression vers IST.

Nous voici en vue des côtes turques.

Nous opérons une approche par le sud, avec un virage à gauche pour repiquer vers le nord.

Nous voici aux environs d'Istanbul, hélas nous ne sommes pas du bon côté pour voir la ville et le Bosphore.

Nous voici en finale, l'atterrissage est proche.

Nous voici à IST, avec sa tour de contrôle si caractéristique.

TK est en force, bien évidemment, avec ici une autre livrée spéciale.

Un A330 d'une autre compagnie turque, Air Anka, que je ne connaissais pas.

Nous arrivons en vue du terminal, avec de nombreux gros porteurs au contact.

Dès l'appareil immobilisé (voire un peu avant…), l'intant Danette ne se fait pas attendre.

Merci à notre A330 pour ce vol !

L'arrivée à IST

Au bout du jetbridge, les passagers sont triés entre ceux qui sont en correspondance et ceux qui sortent à Istanbul. D'où l'intérêt de disposer de nos BP pour SJJ, dûment vérifiés par un agent.

Nous nous retrouvons dans le vaste aéroport d'IST, que je découvre pour la première fois. La première impression est très bonne, c'est grand, c'est propre. 

Le FIDS des départs est juste impressionnant : les 4 panneaux indiquent tous les départs de la soirée entre 18h et 2h !

Nous ne sommes pas encore concernés, car notre vol pour SJJ ne part que le lendemain matin. Pour cette nuit à l'aéroport d'Istanbul, j'avais hésité à effectuer du mogoyage au salon TK, mais par prudence j'ai opté pour la solution du Yotel Air. A savoir que TK offre une solution d'hébergement pour ses passagers en correspondance longue. Les conditions sont assez complexes (cela dépend de la classe de voyage, de la durée de l'escale, de la durée du vol, etc.). Le top reste le service de chambres au sein du salon. De fait, nous n'y étions pas éligibles, et je n'avais aucune envie de devoir passer tous les contrôles pour aller dormir dans un hôtel landside.

Il nous faut donc marcher jusqu'au coeur de l'aéroport, et c'est long ! 

En chemin, j'attrape cet A340 de la compagnie iranienne Aseman. 

Ce sera au demeurant la seule prise un tant soit peu originale, tout le reste n'étant que TK, TK ou TK.

Le terminal n'est d'ailleurs pas en reste pour attirer l'attention du voyageur (et tenter de lui extirper quelques devises étrangères), avec de nombreuses boutiques. 

Comme je vous le disais, la marche est longue pour rejoindre le coeur du terminal, et nous suivons avec attention les panneaux nous indiquant notre destination.

Ces grandes poutrelles métalliques jaunes ne sont pas sans me rappeler MAD.

Cet aéroport est dans une démesure totale. C'est grand, c'est haut, ça brille de partout.

C'est aussi très clinquant, et ce n'est pas sans rappeler les aéroports du golfe.

Ah voilà enfin notre hôtel.

C'est une véritable ville : ici un coiffeur ouvert 24h/24.

Ou encore un cabine dentaire… si l'envie vous prenait entre deux vols d'un petit blanchissement. Pas sûr en tout cas qu'ils prennent la carte vitale…

Il nous aura tout de même fallu plus d'un quart d'heure de marche d'un bon pas pour arriver là.

L'accueil est cordial, mais sans plus. La chambre a été réservée sur le site de l'hôtel, pour un tarif bien inférieur à celui d'une célèbre plateforme de réservation en ligne. 200 € tout de même la twin.

Cela étant rien à dire, c'est assez grand, propre et fonctionnel. La chambre est aveugle mais en l'occurrence ce n'est pas un problème.

LE salon TK

Nous prenons ensuite la direction du salon TK pour aller dîner. TK dispose de deux salons : l'un réservé aux pax business, l'autre aux membres Elite de son programme (mon cas donc) et autres *A Gold.

C'est la première fois que je visite ce salon, dont j'ai entendu beaucoup de choses, du bien comme du moins bien.

Tout commence assez moyennement avec un accueil au desk plutôt froid. A ce moment, j'ai déjà pris l'upgrade pour le SJJ-IST du retour mais il n'a pas été possible de choisir les sièges et je demande s'ils peuvent s'en charger. J'ai été surpris d'apprendre que non. Mince alors, si les agents de la compagnie dans leur propre hub ne peuvent pas faire ça… Dépité, je demande s'il est possible d'avoir un upgrade pour le IST-SJJ du lendemain. Je n'ai plus le tarif en tête mais il n'était pas inintéressant, sauf qu'il ne reste plus qu'une seule place.

Partons donc à la découverte de ce salon. Nous sommes accueillis par un grand écran diffusant des vidéos à la gloire de TK et de son réseau.

Des consignes sont disponibles. Pas très discrètes cependant.

Voici le fameux piano qui joue tout seul. Son seul intérêt est de mettre une ambiance jazzy.

Le salon est grand et s'étire tout en longueur. A cette heure-ci (vers 20h), il y a peu de monde et c'est très calme.

Chaque "maisonnette" est un stand où sont proposés différents plats, pour l'essentiel d'inspiration turque.

Tout semble préparé à la minute.

Il y a du choix et c'est très appétissant.

Préparation de pides.

Ces bagels turcs ont l'air bons (et le seront !).

Une salle entière est consacrée à la thématique du thé, dont voici le compteur, à la présentation soignée.

Les amateurs peuvent y faire leur choix parmi de nombreuses variétés.

Côté boissons, c'est un peu la dèche en revanche. Certes on peut se désaltérer d'une boisson à base yogourt…

Mais côté bibine c'est très limité…

Concernant les aménagements, il y a cet espace TV. Des casques sont à disposition pour choisir son canal, mais je ne trouve pas cela très relaxant.

Pour les jeunes, un espace dédié.

J'ai bien aimé le circuit de voitures, que nous essaierons un peu plus tard. Dommage, il ne fonctionnait pas très bien et les agents semblaient n'en avoir rien à faire.

Sympa la tour d'IST ;-)

Nous nous installons dans un coin tranquille, près d'une grande baie vitrée donnant sur le terminal avec une vue sur l'extérieur.

L'ambiance est cosy, c'est très calme et agréable.

Notre sélection. Nous commençons par un apéritif accompagné de pides. A défaut de champagne, ce sera du prosecco :-(

J'ai oublié de prendre la photo du buffet, mais celui-ci offre une multitude de produits frais pour se composer de belles assiettes. Miam !

Des ravioles turques (mantis).

Après ce bon repas, qui m'aura d'ailleurs permis de découvrir des vins turcs, il est temps d'aller se reposer car notre vol pour SJJ part de bonne heure le lendemain.

Merci de m'avoir lu et à bientôt pour la suite !