Bonjour à tous,
C'est parti pour le rattrapage de l'année 2022 avec un premier aller-retour en direction de Florence puisque je tenais à tester l'approche si particulière de cet aéroport entouré de collines.
La piste ne permettant pas aux A321 de se poser, ni aux A320 (sauf à masse réduite), Air France y déploie uniquement ses A318 (parfait pour la ligne) et A319 (pleine charge possible, mais au maximum des capacités de puissance et de freinage). Un proche ayant reçu la qualification spéciale pour s'y poser et qui aura parcouru pendant un an quasiment exclusivement cette ligne nous aura fait vivre par procuration les nombreuses aventures que procure indirectement ce terrain.
En effet, les approches s'effectuent toujours face au relief et les décollages toujours dans le sens inverse, quelque soit la direction du vent. Dès que l'on dépasse les 15kn de face / arrière, le déroutement sur Pise ou Bologne devient obligatoire. Idem lorsque les orages se manifestent dans les parages. Enfin, le freinage maximal imposé (surtout lorsque la piste est humide) met les avions (et les pneus) à rude épreuve.
Bref, un bon cocktail qui donne absolument envie d'y faire un tour pour tout avgeek normalement constitué ;)
L'A220 n'étant pas encore certifié pour s'y poser, que se passera-t-il lorsque les derniers A318 puis A319 sortirons de la flotte ? L'A320 serait sacrément limité en charge, ce qui pose problème tant la ligne est importante car très fréquentée (principalement par des américains en correspondance depuis leurs vols LC). Un switch vers un E190 Hop sera-t-il possible ? Ou une certification de l'A220 ? L'avenir nous le dira.
La ligne disposant d'une bonne fréquence journalière, je me choisi un A/R qui me permettra de passer un peu de temps sur place. Je privilégierai les vols opérés en A318, histoire d'en profiter tant qu'ils sont là.
Enchainement de vols
- 114/02/2022 |CDG → FLR| Air France | A318
- 2
Après un réveil matinal, j'arriverai au PR avec une confortable avance de 2h.

Comme d'habitude, le transfert en CDGval se fait sans histoires et j'arriverai rapidement au 2F.

Le tarmac est déjà bien rempli et j'ai bien hâte d'être à bord.

Très peu de monde dans le terminal ce matin là, ce qui est agréable.

Les départs du jour, sans retards ni annulations, ce qui est de bonne augure.

Je passerai au comptoir quasi-désert pour y récupérer le précieux sésame…

…que voici !

Peu de monde au PIF également, mais seulement 2 postes ouverts. Il me faudra malgré tout 10min d'attente pour le franchir.

Puis je rejoindrai la magnifique première jetée d'où partira mon vol.

L'embarquement s'effectuera en F30, lieu sympathique pour l'observation sur le tarmac. Par contre, le manque de place y est criant. Heureusement que l'oiseau du jour est un A318. Quand il y a un A321, ça peut vite devenir la pagaille.

C'est avec un certain amusement que je constate que mon A318 du jour arrive de Linate. Je me dis que pour un peu, j'y verrai un Okapi sauvage en débarquer. Puis je réalise qu'un lundi matin, c'est en fait très probable ! Au même moment, l'intéressé m'envoie une photo d'un magnifique lever de soleil alpin. Pas de doutes, il doit être dans ce vol !

Tiens, mais qui voilà donc ?

Le plus transalpin des animaux à pattes rayées viendra me rejoindre en porte. Quelle bonne surprise qu'une rencontre improvisée dans un aéroport entre "avmis" !
C'est maintenant à mon tour de prendre le relais à bord du F-GUGO, mis en service en novembre 2006. Je remercie vivement l'intéressé qui m'aura généreusement négocié un embarquement parmi la nomenklatura en costumes gris.

A bord on retrouve cette sympathique petite cabine…

…et leurs planchettes !

L'unique littérature disponible est celle-ci, mais comme c'est la meilleure, on ne va point se plaindre ! ;)

Les prises USB fonctionnent ainsi que la WiFi.

Petit focus en direction du magnifique wintip, posant fièrement devant la maison mère.

"Ding", fin d'avitaillement en carburant, et début de l'instant bibi ;)

L'avion sera bien rempli et l'embarquement traînera un peu pour assurer quelques correspondances. Nous repousserons avec une dizaine de minutes de retard, ce qui est négligeable.

D'autant plus qu'avec un départ face à l'ouest, le roulage sera relativement court.

Paré ?

Avanti !

Pas de 787-9 Air Tahiti Nui ce matin. La liaison n'était pas encore redevenue quotidienne. Par contre, les américains sont bien présents (United et AA).

On sent bien la puissance de la bestiole et atteindrons les 10 000 pieds avant même le contour de Paris par l'ouest.

Le paysage sera ensuite progressivement bien masqué par une mer de nuage.

Et si nous passions à table ?
Je sollicite auprès des 2 souriants PNC un indispensable café (même s'il ne peut concourir face aux espressos de la destination !)

Et quitte à parler de produits transalpin, l'ami Okapi m'aura offert de quoi améliorer mon ordinaire avec quelques bonnes pâtisseries glânées à Linate. Grazie mille ;)

A bord, l'ambiance calme ne sera interrompue que par l'annonce du CDB qui prévient "les passagers n'ayant jamais été à Florence que la longueur leur impose un atterrissage précis qui peut être un peu ferme, avec un freinage un peu fort". Tant mieux, je suis venu pour cela ! ;)

Le passage des Alpes sera totalement bouché, au grand dam de votre serviteur…

Qu'à cela ne tienne, un hublot, une aile et des nuages m'iront pour autant parfaitement !

Après un long moment de contemplation de la beauté du ciel, agrémenté de quelques siestes ponctuelles, je finis par rouvrir les paupières alors que la descente est déjà entamée. Le ciel est toujours bouché et le CDB annonce des averses autour du terrain. Les prévisions météo du matin donnaient pas mal de vent arrière. Couplé à la pluie, voici un beau cocktail pour une interruption d'approche et/ou un déroutement, ce qui ne m'arrangerait guère.

On retrouve la vision du sol et tout à l'air calme…

…ou presque !

Cela secoue et une belle cellule semble être présente sur le terrain. Pour le moment, l'approche se déroule normalement avec Florence qu'on distingue à peine.

Puis nous nous posons assez fermement en limite de l'averse. Sitôt le train avant posé, le freinage nous projette bien littéralement vers l'avant. Nous passerons d'environ 130kn à 20kn en moins de 10 secondes ! Ça arrache ^^

Puis nous faisons demi-tour alors que la cellule très pluvieuse bouche totalement la sortie du terrain et masque la colline située pile dans l'axe de la piste. Nous sommes à la moitié de la piste (le marquage au sol est trompeur, le seuil de piste opposé est bien situé au milieu de la longueur totale disponible au décollage. Une petite particularité liée au relief pour les quelques aéronefs très légers et lents qui seraient susceptibles de se poser dans ce sens malgré le relief).

La buée finira par l'emporter sur l'observation extérieure !

On se retrouve donc pour un petit fuselage shot quelque peu humide, après avoir salué cet excellent équipage.


Rien de mieux qu'un débarquement à l'air libre. Même s'il pleut encore bien fort, le paxbus permet d'immortaliser l'oiseau au sec.

Par contre, l'absence de cheminement au sol jusqu'au terminal pourtant proche nous oblige à effectuer littéralement 50 mètres en bus ! J'ai du mal à saisir la logique, d'autant que le trafic de véhicules aéroportuaires n'est guère soutenu dans cette zone.
Après environ 50 secondes de trajets, nous voilà autorisés à finir le chemin à pattes.

Je découvre l'aéroport dont l'apparence n'est pour l'instant que peu transcendant.

Mais il a un mérite indéniable : le cheminement de sortie est extrêmement rapide.

Le cheminement jusqu'au tram est même totalement abrité.

Il ne m'aura fallu que 5min entre ma sortie de l'avion, le trajet en bus, la sortie de l'aéroport et l'arrivée à la station de tram. Excellent point pour FLR !

Le trajet jusqu'au centre ville sera rapide (25min de mémoire).

Avec un accès direct jusqu'au magnifique coeur de Firenze. Si je n'avais jamais été à l'aéroport de Florence, la ville ne m'est pas inconnue. Je l'avais découverte au travers d'un road trip qui nous aura mené jusqu'en Sicile. Puis je m'y étais rendu en tournée au sein d'un orchestre (au gré d'un long périple routier mais qui aura forgé des amitiés et des souvenirs pour la vie).

La fascinante Cattedrale di Santa Maria del Fiore.

La même avec le battistero di San Giovanni

Encore quelques vieilles pierres sympathiques

Et enfin quelques bons petits mets locaux pour le déjeuner ;)

A bientôt pour la suite !
Merci pour votre lecture :)
J'ai déjà atterri deux fois à FLR. Et oui, en effet, la décélération est impressionnante : notre baby bus est capable d'un tel freinage sur une si courte distance!
Concernant le service, à l'époque, à l'heure du petit-déjeuner, on avait droit au croissant. Et comme le vol n'était pas plein, et les PNC très sympa, on avait droit à un deuxième passage pour les croissants.
Les galettes bretonnes qui sont maintenant servies... Je les connais bien, à titre professionnel dont je ne peux vous donner plus de détails par devoir de réserve.
En tout cas, c'est dire si AF est tombé bien bas au niveau du catering!
Merci :)
Les équipages m'avaient raconté retrouver parfois à l'avant de la cabine des stylos où objets divers perdus par des passagers en milieu de cabine, surpris par le freinage. On est littéralement arrachés vers l'avant, c'est impressionnant.
Je me rappelle bien de cet époque croissants, avec leur odeur qui se répandaient lorsqu'ils étaient réchauffés dans les fours :))))
Ceci étant, les galettes bretonnes sont très bonnes également. C'est toujours mieux qu'une absence de service, ou un service payant ;)
A bientôt !
Salut Cyrille et merci du FR!
Un tres joli rapport qui immortalise meme avec le son l'a318! Y'en aura bientot plus :(
Merci Chris :)
Et oui, il faut en profiter pendant qu'il est encore temps ! Je l'aime bien ce petit babybus :)
A bientôt !
Un merci tardif pour ce report qui m'est très utile en ce qui concerne le trajet aéroport / ville où je dois me rendre la semaine prochaine.
A bientôt !