Le retour des gros porteurs sur des lignes habituellement desservies à l'aide de modules plus petits signe aussi le retour des beaux jours. On est encore loin des taux de remplissage d'avant Covid mais en France, les ponts du mois de mai 2023 font bien plus recette que les trois années précédentes. La Corse est très prisée en cette fin de printemps, certains ont pu bénéficier des Airbus A330 affrétées par Air Corsica, d'autres comme mon accompagnant et moi-même du Boeing 777-300ER d'Air France. Un vol inhabituel qui sent bon la méditerranée malgré un nom de baptême de l'avion du jour aux antipodes de l'hexagone. Départ Orly, arrivée à Bastia.
J'ai mentionné un accompagnant. Forcément un avgeek, forcément un passionné. Un habitué de mes escapades et moi des siennes. Vous voyez de qui je parle? Un indice peut-être? Je compte bien en faire ma victime. Comment, je l'ignore encore mais il ne perd rien pour attendre ^^

Mais avant cela, un peu de contexte. Reprenons le contrôle de cette matinée.

J'avais bien l'intention d'inviter mon co-pax au salon mais pas celui numéroté "500". Je sais rester modeste (parfois). Une fois dans le terminal, il nous faudra d'abord passer l'épreuve du PIF et à Orly, pas moyen d'avoir un accompagnateur à l'accès Numéro 1 alors qu'à Roissy, cela ne me pose jamais de problème. Je l'attends donc de l'autre côté de la barrière…

Un vrai zoo ce matin avec peu de postes ouverts. Il lui faudra un quart d'heure pour me rejoindre. L'anticipation n'est pas le fort d'ADP même s'il faut signaler des agents d'assez bonne humeur lors de mon passage.


J'en profite pour aller voir si notre oiseau du jour est bien en porte. C'est le cas. Evidemment, pas de salon Air France accessible dans cette partie du terminal, nous devrons rebrousser chemin vers les portes C. Une dizaine de minutes de marche à tout casser.

A propos de marches, celles menant au salon nous permettrons de croiser une figure emblématique de "notre chère compagnie nationale" pour ne pas citer une illustre phrase. J'annonce donc la couleur auprès des agentes qui nous reçoivent : "vous en avez de la chance, que des personnes célèbres fréquentent ces lieux ce matin". Elles sauront répondre avec tout le tact et la discrétion que l'on attendrait d'un grand palace parisien. Nous nous installons à la grande table haute. L'offre est variée et permet de se composer un correct petit-déjeuner. Ici, la vaisselle est jetable, c'est le seul point négatif mais c'est probablement dû à l'absence de lave-vaisselle? Le pain en tranches a depuis quelques temps fait son apparition à CDG aussi. Avant, je ne l'avais vu qu'à Orly,

Délicate attention, une employée passe avec un chariot contenant des cannelés. Je ne suis pas très fan de ce gâteau d'habitude mais là, je dois lui reconnaître un goût particulièrement intéressant.

Bref, il est temps de reprendre le chemin inverse, j'ai laissé mon copax s'avancer pour pouvoir spotter et moi rendre une brève visite à la mini terrasse. L'embarquement est en cours, j'aime bien arriver parmi les derniers.

L'autre envoyé vers la Corse ce matin, un A330 Air Caraïbes affrété par Air Corsica. Il partira quelques minutes avant nous.

Comme à Amsterdam, un message aussi robotique que répétitif avise de la fin du trottoir roulant.

Repasser par là permet d'admirer la cohue au PIF ce matin. On a quand même l'impression que tout ces espaces ne sont pas optimisés pour les grandes affluences.

Heureusement, me voici en porte avec une belle vue sur l'oiseau du jour.

Quasiment tous les passagers ont embarqué. J'emprunte néanmoins la file Sky Priority et serai reçu de manière très agréable par un employé. Nous discutons à propos de ce Boeing 777 qui fera ce vol inhabituel et sur cette passion aéronautique. Il se propose de m'accompagner à bord, je suis aussi surpris que comblé par ce traitement exceptionnel.

Je n'en oublie pas mon instant enjoué pour autant!

Ni ce tronqué mais élégant mini fuselage shot.

Les PNC ont pris le relais de cet excellent employé au sol que j'ai bien essayé de convaincre de venir à Bastia avec nous mais non, il avait d'autres vols à embarquer. L'accueil à bord est très cordial et je m'installe à une place qui sort de mon ordinaire.

J'en profite pour observer de près mon environnement et je tombe sur ça.

Plus haut, du classique avec ce plafonnier en hommage à mon copax, F-OITN.

Et plus en détail, l'espace pour les pattes. Franchement pas de quoi se plaindre.

Pour meubler l'attente, une information du cockpit, un peu de retard dû au grèves du contrôle aérien.


L'espace pour les jambes est royal (sensation amplifiée si l'on est doté de jambes économes par la Nature).

Le recline est plutôt bon, manœuvrable à l'aide des ces boutons.

Télécommandes de l'IFE et prises de courants situées dans le montant du siège.

Télécommande que voici, sans contorsions.

Un mood-lighting est enclenché et se reflète élégamment sur ma gourde signature.

Gourde qui ira rejoindre l’aumônière. Seule la fiche de sécurité était présente. Le magazine Envols a été pris au salon un peu plus tôt.

Après un peu d'attente, offerte courtoisement par les aiguilleurs du ciel en grève ce matin-là, nous pouvons finalement mettre en route. Je ne peux que remercier mon copax assis de l'autre côté de l'appareil pour avoir su égayer l'attente avec brio.

Passerelle retirée, freins de parc desserrés, nous commençons le repoussage.

Le roulage débute peu après. J'apprécie grandement ce triplet de hublot pour un de mes instants favoris à bord.

Démonstrations de sécurité sur fond de cliché parisien.


En route vers notre piste d'envol.


Ce sera la 08, juste après cet Airbus espagnol

Et avant cette improbable compagnie low-cost hongroise.

Cleared for take-off!

Les moteurs n'ont pas eu à se fatiguer pour nous extraire du sol ce matin. 383 passagers mais bien peu de carburants, nous sommes plus légers que l'air très rapidement.


Bye bye banlieue sud

Cor de chasse

et autres monuments ferroviaires.


Dommage pour mon hublot franchement pas coopérant. J'active le wifi qui fonctionnera très bien pendant tout le vol.


Le service commence rapidement.

Doubles liquides et une madeleine.

Vous faites trempette dans le café ou le jus?

Bref, me voici connecté. Les trois mousquetaires avgeek et un d'Artagnan de la plaine du Pò suivront nos évolutions aériennes en direct.

Terres centrales indéfinies.

Un tour en cabine s'impose après la pause.

Confirmation de l'excellent taux de remplissage ce matin.

Tireur d'élite en position.

Il a raison de mitrailler cette journée CAVOK, idéale pour voler!

Quant à moi, je me fais servir un thé à fond de cale avant qu'il ne finisse à la trappe. J'en profite aussi pour discuter avec l'équipage. Ils sont étonnés et ravis d'apprendre que nous sommes à bord pour ce vol hors du commun.

Trappe que voici…

Avant que ne commence la descente vers Bastia, un des PNC m'offrira un des plus beaux cadeaux que l'on m'ait offert en vol. Et prendra note des détails de mon co-pax. J'ai réussi mon coup, son vol retour se passera bien.

Du côté de chez Ben

Retour à ma place en saluant la virgule qui orne élégamment la zone d'accès à bord.

Et enfin, l’île dans toute sa beauté…



Fin de la balade, les spoilers sont déployés.

L'annonce de notre atterrissage imminent retentit.


Train sorti au-dessus des champs. Cette saison est apparemment idéale pour contempler la richesse de la nature corse.


Pas étonnant que l'on y mange si bien, avec tous ces champs cultivés.

Derniers mètres.


Et posé franc sur la piste 34 avec une petite demi-heure de retard et 1 heure 23 minutes de vol. Notre altitude de croisière aura été de 37000 pieds. Tiens, le 330 Caraïbes affrété par Air Corsica.

Benvinuti a Bastia!

Nous quittons la piste après un bon freinage énergétique. Je suis du mauvais côté pour voir l'appareil Marathon.

Mais du bon côté pour voir l'A330-300 d'Air Caraïbes repartir vers Orly.

Après des manœuvres au sol précautionneuses, la plateforme ne voit pas passer des gros porteurs tous les jours, nous arrivons à notre point de parking.


La conduite des passagers jusqu'au terminal se fera par bus.

Je débarque comme j'ai embarqué, en bon dernier. Mais avant, une visite du poste où les PNT seront d'une gentillesse extrême avec nous. Quel meilleur bureau, n'est-ce pas?

Passage par la mini-cabine J



Et de nouveau cette cabine W qui nous a accueillis si confortablement.



Détail sur mon siège du jour, une fois n'est pas coutume, bien loin du fond de cale.

Il est temps maintenant pour moi de saluer cet excellent équipage et de leur confier l'ami F-OITN qui repartira vers Orly. Moi, je rentre en train… Quelque chose me dit qu'il va aimer ce vol retour vers le nord.



Air France est loin d’être la seule compagnie en dehors d'Air Corsica à desservir l’île de Beauté. Les low-costs ont pris leurs marques elles-aussi. easyJet n'aura pas ma faveur cette fois-ci.

Direction le terminal, zone arrivées et puis la sortie. J'ai soif et une idée en tête.

Une fois dans le hall des départs, j'achète de la mousse en bouteille et file vers un coin tranquille ou spotter le Boeing 777-300 qui nous a amenés jusqu'ici. Ah les grilles du zoo! Souvenirs d'escapades.

Vue plongeante sur l'avion qui repartira sous peu vers Paris avec un invité satisfait.

Voilà, c'est tout pour le moment. La suite au prochain numéro.
Comme d'habitude, merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols.
✈
Merci beaucoup cher Guillaume pour ce récit à bord d'un vol encore plus exceptionnel qui n'en a l'air :)
Ciel ! Je me tiens sur mes gardes ^^ Merci pour le fou rire rien qu'à la première photo, ça promet pour la suite :')
C'est le bon mot, j'avais la sensation d'être dans un troupeau de moutons dont les chiens de bergers sont plus bruyants qu'efficaces !
La chose étant amené avec le même tact, il était très intéressant de voir votre échange sur le même esprit sans prononcer le nom de la célébrité en question. Tandis que moi, mettant les pieds dans le plat à l'instar de mon mentor Pierre Richard, j'aurai osé te demander "Mais qui c'est ?" :')
Merci au passage de m'avoir fait découvrir ce salon (ma deuxième entrée salon à Orly, après le patio que j'avais découvert en 2014. On peut dire qu'il y a eu du progrès depuis, notamment pour les cannelés).
Dire qu'avant, les passagers AF "navette" bénéficiaient d'un parcours très rapide Orly 2 > Orly 2. Maintenant, si on a un bagage en soute et qu'on arrive en transports, on doit faire Orly 2 > Orly 3 > Orly 2 (pour le salon) et parfois comme ici > Orly 3 à nouveau pour l'embarquement. Comment transformer l'atout d'Orly en un parcours pédestre inutilement long ?
Quelle escorte !
Cela n'était point dur, nos curieux voisins respectifs auront assuré le spectacle en totale autonomie ^^
Excellent !
Sous l'oeil interloqué des pax lambdas du premier rang :''')
Et je n'en puis que te remercier ;)
Et de l'autre côté, je ne l'avais tout simplement pas remarqué. Heureusement que tu m'auras prévenu à temps !
Aimer fut un bien faible mot.
Comme d'habitude, c'est toujours un moment unique de partager un tel vol sortant de l'ordinaire entre "avmis" Et quand la générosité de l'équipage s'en mêle, on atteint le 7e ciel aéronautique !
A bientôt !
Tu as bien raison, j'ai d'autres surprises en réserve...
Je n'ai ni le talent ni la grandeur d'esprit de Sempé que tu as si gentiment partagé avec moi pendant l'attente au sol mais j'avoue que chaque détail est une occasion de franche rigolade à ne pas manquer.
Les pieds dans le plat du gratin que je fréquente parfois (à mon insu)?
Tu pourrais dire deux fois et demi car même si l'accès vous fut refusé à toi et Akivi, mes courses au salon éphémère lors de notre escapade champêtre, les courses furent faites.
Tu sais que j'aime détester Orly!
Vraiment, je l'ai prise pour une reconduite à la frontière... de luxe! Un changement radical par rapport à une autre escorte dont j'avais "bénéficié" dans ce même aéroport.
J'ai su que le vol retour s'est très bien passé. On en obtient des faveurs quand on fréquente les fonds de cale. J'ai eu mon moment de joie dans un espace très fermé, j'aurais donné n'importe quoi pour pouvoir être à bord avec toi et cet équipage génial.
A bientôt pour de nouveaux envols!
Bonjour okapi et merci pour ce FR ! Air France met en place pas mal de rotations de ce genre cet été, entre BIA et NCE et ça fait le bonheur des FRistes ! EJU remplace bien Air France sur BIA depuis les régions, avec plus de capacité et plus de fréquences. TO a presque abandonné BIA. Marathon vole sur Lübeck tous les samedis effectivement. Les tarifs ne sont pas donnés mais ce vol serait exceptionnel d'une autre manière. En tout cas, c'est vraiment aggréable de voler avec ce type d'aéronef sur une ligne intérieure. L'excellent taux de remplissage semble indiquer une offre trop faible par rapport à la demande sur BIA, que ce soit en région ou sur Paris. La cabine W semble amplement satisfaisante et serait adaptée également pour un vol long courrier. Une Madelaine reste un catering faible mais au moins gratuit, c'est mieux que rien. La bonne humeur de l'équipage est un point bonus non négligeable et je suis heureux pour vous que vous ayez pu vivre cette expérience à fond. Je pense que de nombreux FRistes continueront à en profiter tout l'été. A bientôt !
Merci Guillaume pour ce super FR sur le Boeing 777-300ER d'AF.
Air France nous a fait vraiment des super cadeaux cette année, mais ce qui est dingue, c'est que les équipages sont toujours aussi surpris d'avoir des Avgeeks à bord de ce type de vol. Sinon un très bon vol forcément, avec un super équipage, et dans cette cabine W qui est très confortable.
Les gros porteurs en Corse, c'est quand même magique à chaque fois.
A bientôt.
Hello Guillaume ! Merci pour ce récit d'un vol que je vient également de faire et que j'ai bien apprécié !