Avis du vol entre Paris et Düsseldorf en classe Affaires avec Air France Hop

Bonjour à tous ! Et bienvenue sur un nouveau périple qui date un peu, de l'automne 2022.

Pour la faire simple, c'est un voyage qui ne sert à rien, qui me ramènera de Paris à Lyon via Düsseldorf et Amsterdam…

Pour le détail du pourquoi, c'est ci-dessous : 

Le routing et les stats, notre passion à tous (non ?)

Bon, alors, d'où sort ce voyage ?

Fin octobre/début novembre, Madame Kethu m'abandonne pour aller au Liban (bon, je devais l'accompagner mais je n'ai pas pu, bref).
Du coup, pour me venger, je file voir un opéra à Paris. Et comme rien ne presse pour rentrer, et que Madame n'est pas là pour me juger, plutôt que de prendre un banal TGV, pourquoi ne pas s'amuser un peu ?

Le voyage a été prévu en dernière minute, une semaine avant le départ. Et quelques jours avant le vol, je tombe sur un article annonçant le prolongement du wet-lease des Embraer German Airways par KLM après fin octobre. N'est-ce pas là l'occasion parfaite de tester ça ?

Je fouille un peu, et je trouve un très sympathique vol triangulaire Paris - Düsseldorf - Amsterdam - Lyon, avec le premier segment le dimanche 30 octobre, et le reste le lundi 31 octobre au matin. Le vol DUS - AMS sera donc le vol avec l'appareil German Airways.

Plus qu'à rajouter une nuit à DUS, et me voilà avec un routing sympathique et beaucoup plus cher que le retour avec Trenitalia à 35€. Mais bon, on ne vit qu'une fois !

De manière assez amusante, Air France m'affiche dans le mail récapitulatif un vol opéré par Air Azul… Pas tout à fait la même chose que German Airways :)

Le routing obtenu est donc le suivant !

Ce premier vol CDG - DUS s'annonce bien rempli, lors de l'enregistrement en ligne, la cabine éco est quasiment full.
Je privilégie le siège le plus à l'avant possible, car qui dit Embraer dit hublots de plus en plus mal alignés plus on avance vers le fond de la cabine.
Le 04A m'accueillera donc, même si vu l'horaire tardif du vol (20h30), la vue sera limitée…

Et comme d'habitude, Air France commercialise tous les sièges des Embraer en J, pas de place neutralisée… Le surclassement est à un tarif toujours aussi scandaleux.

La liaison entre Paris CDG et Düsseldorf a déjà été reportée 13 fois sur ce site, dont 10 sur Air France/Hop!

Pour moi, ça sera la première fois sur la ligne, et mon deuxième passage à Düsseldorf (le premier étant sur un vol Eurowings LYS - DUS). A part cela, pas de grandes nouveautés pour moi, à la limite, je peux noter que je n'ai que peu fréquenté le 2G (une seule fois depuis la rénovation des espaces airside).

Par contre, côté allemand, vu l'emplacement du Novotel de DUS, j'aurais l'occasion de prendre le Skytrain de l'aéroport, qui est tout sauf anodin : il s'agit en effet d'une sorte de monorail suspendu, un moyen de transport que je n'ai jamais eu le plaisir d'expérimenter !
 
Ce vol sera mon 20e vol sur un Embraer 190, et le 40e sur un Embraer tout court ! 

Direction le 2G !

Commençons ce report à l'Opéra Bastille, où j'ai eu le plaisir d'assister à une sympathique représentation de Salomé, à la mise en scène fort originale !

C'est dans un RER direct, et bien vide, que je rallie Roissy en une heure environ…

C'est le Grand Charles qui accueille les passagers qui sortent de la gare… Mon côté "vieux con" me fait regretter l'ancien panneau, que je trouvais plus joli, et plus lisible.

Direction le 2F avec les trottoirs roulants, en profitant de la vue sur les Airbus Air France au passage…

Au AF, il faut monter à l'étage des départs, puis prendre à droite pour sortir au niveau des arrêts de bus. La prochaine navette pour le 2G part dans 5 minutes.

Le Mercedes Citaro arrive rapidement. Le conducteur saluera poliment tous les passagers qui montent, aucun ne répondra à ses salutations (à part moi). L'instant "Je hais l'humanité" de ce report !

Une fois partis, il faut une dizaine de minutes pour rallier le 2G, qui est définitivement bien mal loti niveau desserte.

La zone de check-in n'est pas immense au 2G, mais il n'y a aucune attente aux guichets.

Je n'y passerai cependant pas parce que, bon, je n'assume qu'à moitié ce retour à Lyon via Düsseldorf et Amsterdam… Après le passage en borne, direction le PIF qui est situé juste à côté.

PIF que je passerai sans la moindre attente, mais avec une certaine incompréhension de l'agent qui vérifie les billets, en voyant le trajet CDG - AMS via DUS avec une nuit sur place…

ADP nous souhaite un bon voyage, et c'est bien ce qui est prévu ! 

A l'étage, on retrouve la zone airside du 2G, avec ces espaces d'attente de différentes sortes. C'est vraiment bien conçu je trouve, pour un terminal régional.

On trouve non seulement le magazine d'ADP, mais aussi celui d'Air France, ce qui est bien appréciable !

Je suis là bien en avance, le vol précédent pour Düsseldorf n'est pas encore parti ! Le seul vol sans code-barres est le vol Luxair (même s'il est en code-share avec AF).

Un joli salon, mais peu garni

Le salon AF est situé à l'extrémité Est du terminal.

Dehors, la nuit est bien tombée, et un E-170 qui patiente au fond.

L'entrée du salon est toute en rondeur, avec des agents, et des bornes pour ajouter ses invités.

Le salon n'est pas trop rempli, mais il se chargera au fur et à mesure qu'on se rapproche des vols de la plage 20-21h. Et ce, avec de nombreux enfants, à mon grand regret ! Le salon est bien petit pour les heures de pointe.

Allons faire un tour de l'offre ! Des boissons fraîches sont disponibles dans plusieurs frigos, ainsi que des machines à café…

Les produits de la vigne sont par ici, avec la variété habituelle des salons de CDG.

Les alcools forts sont aussi les mêmes que dans les autres salons, avec une belle variété, et des produits globalement assez qualitatifs.

Au niveau du solide, le chaud laisse par contre bien à désirer, quelques tranches de bacon et des madeleines salées… On a l'impression que ce sont les restes du petit-déjeuner.

A côté, du sucré encore plus limité.

Par contre, Air France met le paquet sur la variété des pains proposés ! Mais je préfèrerai une sorte unique de miche, et un vrai plat chaud, quoi.

Des viennoiseries, du sucré, du salon et de quoi agrémenter les salades. On trouve aussi des fruits pour la déco.

Le bar à salades, de la charcuterie et du fromage, d'autres desserts, des smoothies, et des sandwichs.

Voilà ma sélection du jour, une petite salade, des cold cuts, et un brownie au chocolat.

Le vol pour Francfort est annoncé supprimé, les passagers sont invités à retourner landside pour organiser les reroutings. Vu le remplissage de mon vol vers DUS, peu de passagers pourront être redirigés vers DUS + ICE vers FRA…

Mais peu me chaut, je ne suis pas concerné. Je consulte donc le magazine Air France tranquillement ! 

Je vous épargne la page de la flotte (en fait, ma photo est totalement floue…), concentrons nous plutôt sur notre deuxième passion à tous : La bouffe !
Voilà donc les chefs qui "régalent" les passagers passant aux salons Air France. Je ne sais pas lequel de ces trois chefs a décidé de servir des plats vides au 2G, mais c'est un concept original. 

Le service La Première est très beau… Vivement que je puisse emprunter une petite cuillère de ce service !

Direction les hangars d'embarquement !

J'anticipe un peu sur l'affichage de la porte, qui se fait 30 minutes avant le départ du vol, alors que l'embarquement se fait également 30 minutes avant le vol.
Bref, admirez plutôt ces magnifiques décorations de Noël, en place deux mois avant les Fêtes. 

Le terminal est bien rempli, peu de places assises sont disponibles…

Au niveau de l'accès aux portes, deux choix. La pilule bleue, ou la rouge ?
En attendant la réponse à cette question existentielle, à droite toute pour moi, le vol pour Düsseldorf y est annoncé "Pünktlich" ! 

Sur la droite, un Embraer 190 qui part pour Biarritz. Au fond, la silhouette d'un Boeing 777-300 d'Air Austral pour la Réunion.

Air France a placé ses magazines jusque dans la jetée. Jetée qui a un délicieux air de hangar.

Et voilà ma porte, pour l'instant déserte.

Il reste une dizaine de minutes avant l'heure prévue d'embarquement, l'occasion de vous montrer les documents de voyage, avec ce BP valable aussi pour le vol de demain…

Embarquement avec (sur)classe !

L'hôtesse en porte arrive rapidement, et annonce l'embarquement à l'heure prévue, avec le respect des priorités. Je me glisse jusqu'à elle, on discute un peu le temps que la machine se réveille…

Le scanner s'allume finalement, et… Bip rouge ! L'hôtesse pense d'abord que c'est parce que j'ai un siège aux issues, mais que nenni ! J'hérite d'un nouveau siège, et son numéro me satisfait totalement : 01F ! Mon premier surclassement en porte, il me semble :)

Voilà donc mon nouveau BP (en bas), et l'ancien raturé par l'agente ! 

Une fois le nouveau BP récupéré, direction l'appareil, avec un "Passez un excellent vol Monsieur Kethu" de la part de l'agente, qui fait particulièrement plaisir.

Et voilà la bête du jour ! Il s'agit de l'Embraer 190 F-HBLC, qui est arrivé de Rome un peu plus tôt.
Il a été livré neuf à Regional en 2007, et a officiellement rejoint Hop! en 2016. Et c'est justement en 2016 que j'ai emprunté cette appareil pour la première fois, en revenant d'Oslo vers CDG. Ca sera donc notre deuxième fois ensemble !

Petit fuselage-shot pour la peine.

Une porte surgit dans la nuit…

Et voilà cette sympathique cabine tout à fait classique des Embraer Hop!. L'accueil en porte est souriant et sympathique.

Le pas au premier rang est un peu plus généreux que sur A320 ou E170, mais moins que sur feu les CRJ1000…

A côté de nous, un autre E-190, qui part pour Pau, lui !

A l'intérieur, la boucle de ceinture n'est pas siglée (et ma braguette de pantalon était toujours décousue, c'est là l'information qu'il vous manquait je pense).

Le plafonnier, dans toute sa splendeur !

L'embarquement se poursuit, j'hérite d'un voisin. Pas de jaloux, l'appareil est intégralement plein, que ce soit en Y ou en J.

Des passagers tentent de faire passer leur poussette pliée dans les coffres à bagages, mais ils ont eu les yeux plus gros que le coffre. Elle finira donc dans la penderie à l'avant de la cabine.

Le temps que les opérations se terminent, consultation de la notice de sécurité…

Les masques à oxygène ont visiblement été dessinés en état d'apesanteur, vu la façon dont ils tiennent à l'horizontale.

La porte est fermée à 20h30, juste après le dernier passager. A 20h33, on repousse déjà, sans annonce du cockpit. Empressement pour partir dans le créneau, ou flemme des pilotes ?

Bref, la cheffe de cabine s'occupe de nous souhaiter la bienvenue, "à bord de cet Airbus 190". J'ai visiblement loupé le rachat de la firme brésilienne par Airbus moi ^^

On sent que c'est l'heure de pointe pour le 2G, avec notamment le Q400 Luxair vers l'autre jetée. 

Dans notre jetée aussi, c'est bien rempli !

On y trouve même un intrus, avec cet A319 sans doute plus habitué aux jetées du 2F. ll ne prend cependant pas de voyageurs par ici, il squatte sans doute cet emplacement pour une maintenance légère (ça n'est pas la première fois que je vois des Airbus en petite maintenance au 2G).

Le roulage est court, on décollera de la 26R !

Vol de nuit et casse-croûte

Et c'est parti, avec le flou artistique qui va de pair avec un décollage de nuit !

Terminaux 2A, B, C et D au décollage, à 20h41.

La zone de maintenance d'AF, et la zone de fret Fedex…

On vire progressivement vers l'est, survolant le nord de l'Île de France…

Ca nous offre une belle vue sur la capitale illuminée !

Puis sur la capitale ET Roissy !

A peine huit minutes après le décollage, le plateau est servi, avec le sourire, mais aussi avec un peu d'empressement. Les couvercles de plastiques ne sont pas retirés, et le pain n'est pas proposé. Avec une cabine totalement complète, sur un vol court, je pardonne plus aisément ce genre d'oublis, mais ça reste dommage (surtout pour le pain, les couvercles, bon, voilà). 

J'accompagne le repas d'un petit Coca, j'ai un peu mal au crâne, le vin serait de trop… Les couverts sont en métal, mais pas de verre en verre, c'est gobelet carton et bouteille.

Allez, attardons nous sur le plat. C'est un classique que j'ai déjà eu plusieurs fois, un pavé de poisson blanc (du cabillaud je suppose), avec une petite purée de ratatouille, et une salade de céréales.

C'est bon, mais pas incroyable non plus, notamment le poisson qui est assez dur, avec le froid… Et surtout, comme je le disais, ce plat revient souvent, j'en ai déjà mangé 3 ou 4 fois alors que je ne voyage pas très souvent en J. 

Le fromage est on ne peut plus classique aussi, accompagné d'un peu de beurre… Mais sans pain, la fête est moins folle.

Et en dessert, un clafoutis aux cerises, qui est assez bon !

Le plateau est débarrassé rapidement, ce qui permet de libérer la moitié de la tablette et de regagner un peu d'espace personnel…

Ce qui me permet de me rendre au pipi-room, qui est propre !

Et toujours une pensée pour Katia…

Approche à travers la Ruhr, et DUS de nuit

De retour à ma place, je regarde défiler le Luxembourg, assez peu reconnaissable de nuit… La descente commence juste après, 27 minutes après le décollage, 15 minutes après notre arrivée à notre altitude de croisière (assez basse, seulement 23.000 pieds).

Une dizaine de minutes plus tard, ce sont désormais les lumières de Cologne que l'on aperçoit…

Wuppertal ensuite, une ville connue pour son monorail suspendu (un "vrai" monorail, et non pas un système de poutre creuse comme celui de DUS). Düsseldorf, elle, est de l'autre côté de l'avion.

On fait un 180° pour revenir vers l'aéroport, passant au large d'Essen… La conurbation Rhin-Ruhr est vraiment dense en grandes villes !

On se pose sur la 23L à 21h29, après 48 minutes de vol !

Un follow-me nous attend à la sortie du taxiway pour nous guider jusqu'à notre porte située… Juste en face de la sortie du taxiway. Je pense que le follow-me n'était pas indispensable !

Nous sommes donc au bloc à 21h31, avec 9 minutes d'avance. 

A côté de nous, à gauche, un A320 Eurowings qui vient d'arriver de Nice. Au fond, un 737 TUI en livrée spéciale !

Le débarquement est rapide, avec les salutations de la cheffe de cabine au passage. DUS aime ses passagers, et le prouve en leur mettant un bel escalier dès la sortie de la passerelle.

Dernier coup d'œil à l'oiseau du jour, qui va se reposer 9 heures avant de repartir vers Paris… Le chanceux ! Pour moi ça sera nettement moins.

L'aéroport est désert, et les magasins fermés…

Il y a un petit côté "labyrinthe" pour trouver la sortie, mais nous y arrivons finalement !

La salle de livraison des bagages est quant à elle bien remplie. Et elle est sponsorisée par une marque assez peu discrète. Avez-vous trouvé laquelle ?

Un autre indice avant de quitter la zone airside…

Non, toujours pas ? Bon, un dernier coup de pouce avec la vue une fois landside !

Et… C'est le drame. Le monorail est fermé ce week-end là, pour travaux. Et bien il ne me reste plus qu'à y aller à pied…

Il me faudra un bon quart d'heure pour rejoindre le Novotel, j'ai opté pour un chemin direct, mais qui me faisait passer par une sorte de terrain vague absolument pas éclairé, et des personnes pas rassurantes qui y traînaient, dans le noir quasi-complet donc.
Mais je suis arrivé à bon port, sain et sauf.

Et pour me remettre de mes émotions, le Novotel a tout prévu ! A part le défaut de l'accès le soir (peu de bus), l'hôtel est très confortable, et au tarif de 85€ la nuit (réservé une semaine avant). Pour un 4 étoiles à proximité d'un aéroport international, le rapport qualité/prix est plutôt bon je trouve.

La trace radar de ce court vol, avec la croisière à 23.000 pieds, et une trajectoire évitant au maximum l'espace aérien belge.

Et voilà pour ce premier segment, avec ce sympathique surclassement !

Merci à tous pour votre lecture, et vos commentaires.

A bientôt !