Bonjour à tous chers lecteurs,
Dernier vol de ce bien trop court périple britannique. Il s’agit maintenant de revenir à la base, de la manière la plus simple et la plus directe, Pour cela, j’ai choisi British Airways qui, à deux semaines du départ, était à 96 euros. Je n’ai même pas regarder du côté de l’autre compagnie anglaise dont la couleur dominante est l’orange - et j’ai bien fait, mais ça, je ne pouvais pas le deviner.
Rappel ici du routing.
Enchainement de vols
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Prélude londonien
Ce ne sera pas le report de la décennie, ni même de l'année, alors il va bien falloir l'agrémenter un peu, lui donner un peu plus de saveur. Voici donc une introduction aérienne et touristique avant de d'entrer dans la description du vol proprement dit.
La veille, ayant quelques heures à tuer sous un éclatant soleil anglais, j’ai voulu faire un peu de spotting aux abords de LHR. Problème, c’est la piste 27R qui est affectée aux atterrissages et second ennui, et pas des moindres, je n’ai qu’un 55 mm maxi en focal. Tant pis, je tente quand même le coup avant de me faire déloger par un vigile alors qu’à aucun endroit il n’était mentionné qu’il était interdit de pratiquer ce genre d’activité. Je n’ai bien pas insisté plus que ça. Voici le résultat des quelques clichés « volés ».
On commence par cet A320 neo, le G-TTNK précisément, qui arrive de Milan MXP avec le vol BA573.

Le 787-10 A6-BMA sur le vol EY19 en provenance d'Abu Dhabi.

Livrée rétro (pour le 70e anniversaire de la compagnie) avec ce Dreamliner israélien 4X-EDF sur le vol El Al LY315 en provenance de TLV.

Bien plus classique, cet A320 ceo G-EUUU qui revient de son lieu de naissance, Toulouse, sous l'indice BA373.

Fin de l'escapade écossaise avec ce nouvel A320 neo, le G-TTNC sur le vol Shuttle 1307 en provenance d'Aberdeen.

Du lourd avec ce mérou qatarien (A7-APH) en provenance de Doha, sur le vol QR 3.

À nouveau un Dreamliner, version 900 cette fois-ci, sous les couleurs de Virgin Atlantic, G-VZIG, en provenance de San Francisco, sous le numéro VS20.

Le fleuron « airbussien » avec la version 1000 de l’A350, sous les belles couleurs de British Airways G-XWBL qui va se poser incessamment sous peu sur la 27R en provenance de San Diego sous le numéro Speedbird 272.

Encore une rétro livrée. Quel dommage que je n’aie pas emmené un téléobjectif ! Voici donc l’A321 neo CS-TJR qui arrive de sa base lisboète en TP1354.

Et enfin, bien que j’étais en train de parlementer avec le vigile, j’ai quand même cliqué sur ce 777-200 d’American Airlines, en provenance de Miami N751AN, vol AA56 . Il porte l’inscription « Azriel "Al" Blackman | 75 years of service », hommage à la longue carrière d’un agent de maintenance de la compagnie.

Et retour dans les rues au pied de the Shard, qui perce le ciel londonien du haut de ses 309 mètres.


Plus classique ici, non loin la gare de King Cross.

Et enfin hommage posthume à Rafael Viñoly, architecte uruguayen décédé quelques jours après cette prise de vue du « Talkie-walkie », surnom donné à l’édifice « 20 Fenchurch Street ».

Dans la soirée, attablé à un pub, il me vient à l'esprit qu'il faut que je m'enregistre. Et il ne reste plus qu'une place ! Pour le choix d'un hublot, c'est cuit. Je décline le surclassement à £90.
Et qui a dit que les rangs 13 n'existaient pas dans les avions ?

Le vrai départ vers Heatrow
Ma rencontre s’est terminée un peu plus tôt que prévue. J’aurais pu flâner dans les rues mais le crachin naissant a eu vite fait de me faire pencher vers une visite plus approfondie de la plus grande plateforme londonienne. Je choisis de prendre l’Elizabeth line, anciennement dénommée « Crossrail » qui s’apparente à une ligne de RER du réseau parisien. Le billet est plus cher que le métro (il faut compter £14,90), mais bien moins cher que l'Heathrow express qui ne dessert que Paddington pour £29. Et l'autre avantage indéniable, l'Elizabeth line dessert plusieurs points à Londres.
C’est neuf, c’est propre, c’est clair.

Il y a des portes palières, ce qui en ferroviaire lourd est plutôt rare pour l’instant.

Le gabarit est bien plus généreux que sur le tube. Mais ce qui est surprenant, c’est la disposition latérale des sièges qui n’offre que peu de places assises alors que les trajets peuvent être longs.

Volontairement, je descends au T5 bien que je parte du T3.




Je me promène çà et là…

Pour revenir vers le T3, il faut reprendre soit l´Elizabeth line, soit la Piccadilly line.
Il faut préalablement prendre un ticket à la borne, valable uniquement sur le trajet indiqué, ça va de soit.


Après ce court trajet ferroviaire (encore qu'entre la descente sous terre et la remontée, ça met du temps), me voilà revenu au T3 dont je vais pouvoir découvrir ses charmes.
Eh bien on voit rapidement que ce n'est pas la même génération. Après recherches, le T5 a ouvert ses portes en 2008, le T3 en 1966. Il a bien sûr subit plusieurs modernisations mais ce n’est pas le même volume. C’est presque oppressant.


Une vue de l’extérieur avant de s’enfermer pour de bon.

Je vais passer airside. Plus tôt ça sera fait, mieux ça vaudra.

Une agente m’indique de passer par les fast tracks. Merci à vous Madame pour cette délicate attention.
On me fait mettre mon briquet dans un sachet plastique. Je n’avais jamais encore vu cela. Chaque aéroport à ses traditions procédures ?

Et en moins d’une petite dizaine de minutes, après un passage PIF assez austère, je me retrouve « libre » de mes mouvements et rapidement, je constate qu’il n’y a rien à spotter, ou plutôt que cette activité n’est guère possible depuis le T3… ou alors j’ai mal regardé.
Sans être saturé, le terminal est bien chargé à cette heure-ci. Et il y fait très chaud


J’ai presque failli oublier cette photo incontournable. Et le BA364 est déjà annoncé avec 29 minutes de retard.


Là, ça ne m’intéresse toujours pas.

Mon vol est déjà annoncé avec du retard. Et vu l’offre de restauration offerte par BAW, ça ne fera pas l’affaire jusqu’à mon arrivée à domicile. Alors bien sûr, il y a le BOB, mais je n’ai pas envie de tenter le diable, je préfère assurer le coup.
Mon premier lounge
Ce simple retour vers Lyon constituera une première pour moi. Après quelques recherches sur le Net, je choisis le salon « Club Aspire ». Il est ouvert à tous les PAX à condition de débourser £34. C’est assez mal indiqué au point que je dois demander mon chemin. Mais voilà, après appel à un de ses collègues, l’agent d’accueil m’informe qu’ils sont complet. Il m’oriente alors le le « N°1 Lounge ».

Pour celui-ci également, l’accès ne saute pas aux yeux. Mais j’y suis accepté, après avoir réglé £40 (£36 si c’est réservé préalablement en ligne). Eh bien c’est pas donné ! J’espère que je vais pouvoir me faire péter le bide vu qu’à midi, c’était seulement des sandwiches.
Je trouve les lieux assez étriqués et bien surchargés.


L’offre solide est plus que limitée. C'était bon, mais ça casse pas trois pattes à un canard confit.

À votre santé les reporters des airs !
Ça a été laborieux de me faire servir ce demi, le serveur ayant beaucoup de difficultés à le faire. Ça me démangeait de lui expliquer comme on fait.

La salade - bien relevée - était bien à mon goût et je m’en suis servi deux bonnes assiettes.

Pour le spotting depuis le lounge, c’est très compliqué, à l’image de ce mérou à l’anglaise.

Il y a que ce modeste 737-800 de KLM qui vient de se poser en provenance d’Amsterdam qui constitue une photo presque présentable, mais la luminosité baisse, je vais laisser tomber cette activité.

Je n'ai pas tenté l'offre sucrée, étant bien rassasié.
Je finirais par un gin tonic. Ça faisait bien longtemps que je n’en avais pas bu un. Fallait bien marquer le coup avant d’affronter mon vol et de cette première en lounge.

Un embarquement pénible
L’embarquement est enfin lancé. Et ça pinaille… On sent les agents tatillons. La queue avant très lentement.

Enfin, c’est mon tour. Je suis dans les trois derniers passagers à passer à la moulinette. Je ne comprends pas que c’est pu être aussi lent alors qu’il n’y a qu’un BP à scanner et une identité à contrôler.
C’est toujours affiché 19h05 alors que cette heure-ci est déjà dépassée.

Il s’agit maintenant d’essayer de s’entasser tant bien que mal dans cette salle d’embarquement. C’est vraiment mal foutu, c’est largement sous-dimensionné. L’ambiance générale n’est pas au beau fixe. J’apprends que le vol précédent (BA358 départ à 14h30) a été supprimé. Autant dire que notre A320 sera plein de chez plein ce soir.

Puis l’appel est enfin lancé. Les priorités sont scrupuleusement vérifiées. On peut enfin apercevoir le coucou du soir.

Malgré le respect de l’ordre établi, ça avance cahin-caha.

On voit un peu mieux l’A320 qui s’y colle ce soir.

G-EUYG
Airbus A320-232
Premier vol : 26 février 2010
Âge : 13.0 ans
A toujours volé sous les couleurs de BAW.
Instant (belle) porte.
Vraiment, j’aime bien leur livrée. C’est à la fois sobre et classe.

L’accueil est bien souriant et chaleureux malgré les remarques que les PNC ont dû encaisser par rapport au retard.
Le pas (génial). Je suis à l’étroit.

Le contenu de la pochette. C’est soirée Space mountain ou quoi ? Quatre sacs à remplir. C’est Byzance ! À moins qu’ils ne sachent que je m’étais bien rempli le ventre avant d’embarquer.

The safety card.


La vue du plafonnier.

Chaque siège est équipé d’une prise, c’est plutôt bien. Et ça marchait en plus.

Et si on allait à saint-exupéry ?
L’heure tourne. Le commandant de bord explique que le mouvement social qui touchait ce jour-là aussi le contrôle aérien suppose quelques ajustements.
À 19h48, le boarding est enfin déclaré completed.
À 19h56, on repousse et taxiing est enfin autorisé à 20h01.
À 20h16, on décolle enfin de la 27R. J’engage d’être côté couloir quand je vois que le PAX assis côté hublot n’a pas levé une seule fois le nez de son clavier alors que les lumières de la ville devaient être sympathiques à voir.
Les PNC se sont rapidement activés pour distribuer la solide collation. Je ne regrette pas mon passage au lounge.

Le voyage se poursuit sans histoire. Je suis régulièrement bousculé par les allées et venues des PAX puisque étant assez large d'épaule. Il faut que je demande un certificat médical qui impose à me placer systématiquement côté fenêtre ! Vous connaissez un médecin ?
Puis c'est la descente. Nous nous posons à 22h23 sur la 17L et le taxiing sera extrêmement bref.
Et ça ne traîne pas pour l'instant de la célèbre crème dessert.

Les employés de LYS ne tardent pas à nous connecter et les 180 PAX (le vol étant archi complet) se ruent vers la sortie mais c'était plutôt bien (auto) organisé.


Nom de Zeus ! Le PARAFE fonctionne ! En cinq minutes, me voila EUside.

Côté "autres passeports", ce n'est pas la cohue.

Pas de bagage à récupérer, je file vers la sortie.

Coup d'œil au T1.

Et azimut la gare TGV pour prendre le Rhônexpress.

J'arrive à prendre un Rhônexpress en n'attendant que sept minutes, ce qui est plutôt correct, puisqu'à cette heure-ci, c'est cadencé aux trente minutes.
Je jette un coup d'œil à FR24. Quand je regarde le tableau des arrivées du soir, je me dis que ça va, je m'en sors pas trop mal…

Le diagramme du vol décrit, selon Flightradar24.

en guise de conclusion
Je rentre épuisé de cette virée express à Londres. Ces deux vols sur BAW n'auront pas été un long fleuve tranquille, loin de là.
Pour celui-là, les perturbations sur le ciel français ce jour-là sont peut-être à l'origine du retard mais je n'ai pas eu ou entendu la raison officielle. J'étais bien content de retrouver mon chez moi alors qu'en général je rentre toujours enthousiaste dès que je descends d'un avion. Il faudra que je me reprogramme rapidement un nouveau vol pour effacer cet affront (temporaire).
Merci de m'avoir lu.
Merci pour ce FR
Salon "Club Aspire" que j'avais testé en 2020 si tu veux voir^^ (https://flight-report.com/fr/report/47367/british-airways-ba362-london-lhr-lyon-lys/)
A l'époque c'était un peu moins cher, celui-ci est un peu plus bondé et l'offre de nourriture pas exceptionnelle. Sacrément cher ces lounges quand même.
Un vol qui fait le job, le point noir c'est le T3 de LHR en fait.
A bientôt
Merci pour le commentaire.
Ben il a l'air nettement mieux ! Tant pis. Peut-être lors de mon prochain séjour.
Entièrement d'accord !
C'est pas donné, mais ça permet de passer trois heures dans un bien meilleur endroit que dans ce T3 surchargé et surchauffé.
Merci pour le FR.
Persévérance gagnante pour le salon à la vue de l'heure du vol, retard, catering et coûts des snacks à l'aéroport. Joli spotting au début mais dommage de s'être fait évincer. L'A350 1000 arrivant de SAN a fier halure.
A bientôt.
Merci pour le commentaire.
C'est pas donné mais je ne regrette malgré tout pas mon choix !
Ce n'était pourtant pas mentionné. j'ai bien regardé, mais pas de panneau interdisant ce genre de pratique. Et c'est sûr que l'A351 est un bien joli coucou !
Merci Greg pour le FR !
Que ce soit dans les avions ou dans les trains, les spotters sont jamais bien appréciés tiens.
"Oppressant" est en effet le mot pour le T3, c'est bien étroit, on sent que ça n'a pas vraiment été prévu pour le monde actuel de l'aérien...
Le passage au salon est le bienvenu, le prix n'est pas donné, mais il faut savoir se faire plaisir ! Et ça permet d'attendre nettement plus confortablement. Par contre, ne pas savoir servir une bière, en Angleterre... C'est pour le moins surprenant ^^
Le pré-embarquement au T3 est bien mal foutu, digne des meilleurs low-cost !
Le BoB à bord a eu du succès ?
Et maintenant, en terminant ce FR, je me rends compte que ce n'était qu'une fiction de ta part : "Le PARAFE fonctionne". A LYS, je n'y crois pas ! :P
A bientôt :)
Merci robin pour le commentaire.
Dans le domaine ferroviaire, ça passe mieux quand même, à condition d'être dans le domaine public, à condition de ne pas tomber sur un vigile qui fait du zèle.
À Saint-Pétersbourg, en 2003, j'ai fait quatre heures de "garde à vue" dans une gare mais je suis reparti sans prune, avec mes belles photos.
Je me voyais mal poireauter sur un siège pendant tout ce temps... Et puis au moins, j'ai eu le ventre (bien) rempli.
Il mériterait d'être lapidé pour l'exemple. Non mais ?!? ?
Des airs d'un aéroport du Beauvaisis.
Assez peu, malgré le retard. Les PAX prennent leurs dispositions avant d'embarquer.
Je n'en reviens toujours pas moi non plus. L'émoi suscité est encore bien présent en moi !
À bientôt !
Merci pour le partage Greg,
Dommage que ce vigile vienne perturber ta séance de spotting, celle ci était géniale même sans téléobjectif.
Je trouve le salon cher au vu de l'offre qui est proposée mais après ça permet de manger avant le vol, c'est l'objectif.
Embarquement cahotique et les passagers qui te bousculent pendant le vol, bref, un vol pas génial.
A bientôt !
Merci Esteban pour ce commentaire.
Je m’en veux de ne pas avoir emmené mon téléobjectif. Et LHR offre une grande diversité de compagnies, je ne suis pas excusable. Car avec au télé, pas de soucis de vigile.
Oui, bien bien cher mais j’ai pu être au calme, me remplir la panse et picoler raisonnablement. Donc l’objectif était rempli.
Il ne constituera pas un souvenir impérissable. Mais c’est en LC qu’il faudrait que je teste BAW pour le faire une vraie image.
Merci Gregory pour ce FR.
Dommage pour le vigile qui n’aime pas le spotting.
L’Elisabeth line est très pratique pour se rendre à LHR, si on a le temps le métro classique est moins cher ..☺️
Le T3 est bien moins sympa que le T5.
Premier salon : c’est le champagne qui aurait été de mise ???.
A bord du grand classique BA : le snack c’est quand même mieux que le BOB.
A bientôt
Merci pour le commentaire Valérie.
Si la séance a été réduite, elle a quand même été productive avec deux retro liveries, un A380 menacé.
C’est quand même bien longuet si on prend la Piccadilly line, c’est-à-dire le métro. Mais ça ne coûte que £5,90.
On voit bien le saut de génération entre les deux… et ça ridiculise le T3 du coup. Ça devrait inciter les autorités à moderniser profondément le T3,
Mais c’est vrai ! Et ça ne m’a absolument pas traversé l’esprit. Seul le gin tonic fait un peu festif.
À bientôt.
Merci pour ce retour à la maison Greg,
L'Elizabeth Line est une belle alternative pour rejoindre LHR et bien moins cher que l'Heathrow Express.
Le T3 n'est pas très fun.
Pour le salon, c'est quand même pas donné pour ce que c'est. Priority Pass donne droit à l'Aspire et au N°1 mais leurs tarifs sont devenus très élevés.
Vol tard + retard, pas top, ça doit faire du bien de rentrer à la maison
A bientôt.