Avis du vol entre Dakar et Istanbul en classe Affaires avec Turkish Airlines

Il est temps de s'envoler

Bonsoir,

Voici le fr retour de l'Afrique de l'Ouest, du plus beau continent. Après un peu plus de trois semaines au Sénégal, il est l'heure de revenir en France. Il y aura un bonus, pas dans ce fr mais dans le dernier entre Istanbul et Lyon.
Pour le retour, je suis en Business, même si je savais que la cabine serait ancienne, le confort sera quand même meilleur que celui en éco et l'offre était intéressante.
Pour ce vol, même chose qu'à l'aller, escale à Nouakchott (sniff), alors oui j'aime bien Nouakchott, le désert, mais cela veut dire pas d'alcool.. 
Donc Dakar - Istanbul (via la Mauritanie) et une escale de nuit à Istanbul. 
Le vol retour se fait parfois le matin avec escale à Nouakchott et parfois le soir en direct (le même vol que j'ai eu à l'aller qui continuait après directement sur Istanbul). Si les prix avaient été plus intéressants, j'aurais pris le vol retour sans escale, ce qui veut dire de l'alcool à bord.
Bon, vol de nuit donc pas de vues du désert. 
Bon le savoyard, tu ne vas pas faire un caca nerveux pour de l'alcool.. Chut !

Presque un mois pour nous sortir le retour, il n'est pas très rapide ce savoyard. Oui, en effet, le fr est terminé depuis longtemps mais je l'ai un peu oublié, aucune excuse pour moi. 

Le départ se fait donc tôt le matin, avec un décollage à 07h50 de l'aéroport de Dakar. Heureusement, l'aéroport n’est plus au centre de Dakar et cela m'évite donc de dormir la veille à Dakar.
Jusqu'au dernier moment j'espérais avoir un 330-300 pour le retour pour essayer d'avoir des sièges qui s'allongent, mais bon, ça sera du 200. Esteban le connaît bien, il avait fait un report dessus vers la Jordanie. Eh oui Agent E. , ces sièges existent encore, une honte pour TK ahah.

Avec l'autoroute (oui y'a des autoroutes au Sénégal), le trajet vers l'aéroport est assez rapide, enfin beaucoup plus rapide qu'avant sauf pour les dakarois qui avaient l'aéroport de Yoff dans leur salon avant.

Réveil vers 4h du matin, départ vers 5h et en 45 minutes j'arrive à l'aéroport de Blaise Diagne.

Contrôles des bagages à l'entrée comme à Bamako ou Istanbul. Mon père s'arrête là. Je continue pour l'enregistrement où il n'y aura pas beaucoup de monde, néanmoins c'est un assez gros bordel et ça n'avance pas. Mais bon, je reste calme, j'ai l'habitude, en Afrique ça ne sert à rien d'être pressé, il faut profiter et savoir attendre.
Je passe finalement, direction la PAF qui sera passée très rapidement, puis le PIF. Un agent qui fera semblant de vérifier mon passeport, me demande si je transporte du liquide. Eheh tu penses vraiment que je vais te donner un billet, faut pas me prendre pour un touriste. Tu veux que l'Empereur de Savoie annexe le Sénégal aussi ?

Je pars prendre un petit pain au chocolat et un café au salon qui est ouvert et assez calme.

Ne comptez pas sur moi pour les photos des salons que ça soit à Dakar ou Istanbul. C'est un lieu calme, les gens veulent de la tranquillité et ne pas être photographiés, donc je les laisse. Dans l'autre sens, je déteste qu'on me prenne en photo, donc désolé, il n'y aura pas de photos à part ces deux-là.

Puis arrive l'embarquement où les priorités ne sont pas du tout respectées, dommage.
Je rejoins mon vieux siège.
L'accueil était chaleureux, bien plus que sur le vol aller.

Malgré les anciens sièges, le pas est bien-sûr top pour le très grand savoyard d'1m72.

L'IFE un peu ancien mais de grande taille.

On sera cinq sur le vol entre Dakar et Nouakchott, je n'ai pas de voisin, au top !

Les commandes du siège pour l'inclinaison qui est en effet scandaleuse. On peut demander de mettre le siège en position "lit" (grand toboggan), cela doit être fait manuellement par l'équipage et ça a l'air d'être un gros bordel quand j'ai vu qu'ils se sont mis à deux pour le siège de mon voisin de devant.

Si on veut poser notre verre. Il faut juste faire attention de ne pas taper dedans car la jambe est juste à côté.

La télécommande et la belle main de votre Empereur préféré.

Le fameux siège. Il te manque agent E. ?

Push-back face à ce 330-300.

Corendon Airlines qui est une agence de voyage/compagnie à bas coûts turque en 330-300.

Le soleil vient à notre rencontre.

La beauté des hublots.
Je fais un poème sur le hublot ? Certains risquent de faire une crise cardiaque, ils vont se dire : putain ce con de Lucas330 nous fait même de la poésie sur les hublots, il nous fatigue.
Ne vous inquiétez pas, pas pour aujourd'hui, mais un jour, il y aura une déclaration d'amour au hublot eheh.

Qu'est-ce que c'est beau une cabine d'avion, c'est peut-être con, mais j'adore.

Asky en B737.

B788 d'Ethiopian qui part pour une destination que je connais bien, très bien même, Bamako..
Attends moi petit dreamliner, j'arrive.

Air Ivoire en bubus.

décollage

On s'aligne.

Je quitte les terres de la Teranga.

On monte au-dessus des terres sénégalaises.

La fameuse autoroute dont je vous parlais.

Il y a même des péages.

Les côtes sénégalaises.
Alors, tu préfères le Mali ou le Sénégal, la question qui m'a souvent été posée.

Il n'y a pas de débat, c'est le Mali.
Comme j'ai dit, le Mali est beaucoup plus beau niveau paysages, même s'il n'y a pas la mer et qu'il y a la guerre.
Que ça soit la musique, l'histoire, la culture, le Mali est au-dessus aussi.
Enfin, je préfère le peuple malien aussi.
Je trouve les sénégalais un peu plus arrogants et ça je le voyais bien à Bamako. Enfin, les expatriés qui vivent au Sénégal, même chose, je vois beaucoup d'arrogance pour une grande partie. Ils font les malins alors qu'ils vivent au bord de la mer avec des supermarchés comme en France et des autoroutes. Je vais les envoyer quelques mois à Bamako ou dans le Menabe à Madagascar, ils ne tiendront pas longtemps.

On part nager ? On va éviter, vous verrez dans le bonus du dernier fr, les vagues aux alentours de St-Louis sont dangereuses.

Le vol est très court, le service sera donc simple sur ce trajet, normal.
Je prends la limonade avec quelques noisettes. En "biscuit apéro", il y a mieux que des noisettes quand même.

ô Mali

Je regarde la géo-vision, et je vois Bamako, je me perds dans mes pensées et j'écoute de la musique malienne. Le grand Ali Farka Touré et le grand Toumani Diabaté. L'un fait partie des plus grands guitaristes et musiciens de blues et l'autre est le plus grand joueur de Kora.

Non-loin de là, à plus de 1000km, Bamako, le Mali.

Ô Mali, ô mon pays.
Ton peuple souriant, ton histoire millénaire, ta musique éternelle.
Entre le pays Dogon, la tranquillité de Ségou, la mosquée de Djenné, la dune rose de Gao, les pêcheurs de Mopti, les hommes bleus du désert, Tombouctou, la ville aux 333 saints, les forêts du sud, les éleveurs peuls…
Ô Mali, boire une bière au bord du Niger, devant un coucher de soleil et avec comme mélodie du Boubacar Traoré, ohhh que ça me manque.
Comment oublier le son de la Kora ou encore du Balafon.

Voir les enfants jouer au ballon dans les rues, à la tombée de la nuit, pendant que les hommes font le thé.
Les odeurs des beignets à la banane.
Ce pays qui ne laisse pas indifférent, le plus beau pays d'Afrique de l'Ouest.
Toi qui avait tout pour toi, mais qui malheureusement, à cause de la cupidité des politiques et l'ignorance historique de nombreux acteurs, la descente aux enfers est arrivée. 
Un jour Mali, tu te relèveras et je glisserai sur le Niger entre Mopti et Tombouctou en écoutant du Ali Farka Touré.
Alors oui Mali, je suis tombé face à un autre pays, qui m'a marqué, un peu comme toi, il commence par les deux mêmes lettres, est-ce un signe ?
J'ai eu quelques sentiments à Madagascar que j'avais chez toi Mali, mais tu resteras le numéro un dans mon cœur, mon Mali.

Je ne sais pas quand on se reverra Mali, mais un jour, j'en suis sûr, un jour où l'on sera tous les deux en paix, je l'espère et je te le promets.
J'espère que l'hospitalité de ton peuple n'aura pas changé et que l'ignorance de tes politiques n'aura pas assombri ta beauté.

Alors oui Mali, prends tes responsabilités, et sauve toi, tu vaux plus que ce que tu es devenu.
Ne te perds pas Mali, n'oublie pas tes peuples du nord, surtout, ne les oublie pas, parle avec eux, la palabre sous l'arbre, tu connais.

Si j'ai un conseil pour toi Mali, ton Histoire est l'arme qui te sauvera.
Je me souviens d'un proverbe malien qui disait : "Celui qui oublie son passé, aura du mal pour son présent". S'il-te-plaît, ne l'oublie pas.

Mali, n'oublie pas, que je ne t'oublie pas.

Les côtes mauritaniennes apparaissent.

Les traits noirs verticaux sont la saleté du hublot.

Des éoliennes.

Nouakchott se dessine.

Perdue dans le désert, cette ville mystérieuse apparaît.

Vous avez besoin de sable ? Venez à Nouakchott.

Je suis fasciné.

On s'aligne.

Ma maison.

terre des maures

En finale.

On dégage la piste.

On arrive au point de stationnement.

Trois passagers de la business débarquent. Même chose qu'à l'aller, nous attendons, l'équipe de nettoyage passe, l'équipage fait un contrôle de sécurité avec tous les bagages dans les coffres puis les nouveaux pax arrivent.
On sera à nouveau 5/6 dans la business sur ce tronçon pour 24 places et je n'ai pas de voisin, j'adore.

Le verre d'accueil arrive, je choisis la limonade qui est bonne.

Une trousse est distribuée.

Le casque qui était pas trop mal, je n'ai pas eu besoin de me servir de mes écouteurs.

Le menu arrive. Sur ce vol ça sera un grand petit-déjeuner.
Bien-sûr, comme on peut le voir, il n'y a pas d'alcool à la carte, dommage.

L'embarquement se termine, on repousse.

Je dis au-revoir à ce petit aéroport perdu dans le désert. J'espère que la prochaine fois, je débarquerais ici afin d'aller visiter le désert d'Adrar et de faire mon pèlerin.

Un 737-500 qui prend le sable datant de 1997.

Le bâtiment d'accueil de l'Empereur de Savoie.

au-revoir les terres africaines

Il est l'heure de prendre son envol et de quitter les terres africaines pour un futur inconnu.

Nous prenons la direction de l'Afrique du nord et de la Méditerranée.

Un oshibori chaud arrive.

Nous traversons à nouveau le désert.

Je suis encore accroché au hublot.

premier service

La première partie du petit-déjeuner arrive, je l'accompagne d'un jus d'orange pressé qui est bon.
On retrouve des fruits, des olives vertes, une assiette avec du fromage, des tomates, du concombre et enfin du miel avec du beurre.
Le concombre n'a rien à faire ici. L'assiette était très classique et pourrait être largement améliorée. 

J'ai choisi l'omelette en deuxième plat qui est accompagnée de pommes de terre sautées, d'épinards et d'un poivron. Du pain chaud mais un peu sec est aussi distribué.
L'omelette était pas mal, trop cuite à mon goût mais ça allait, néanmoins, je me serais bien passé du poivron et des épinards.

Café et jus d'orange.

Bon, le tout était pas mal, j'aurais préféré attendre une heure et manger un vrai déjeuner du midi mais bon après ce grand petit-déjeuner, je n'avais plus trop faim.
Le premier plat (fromage, tomates…) pourrait être changé, je le trouve lambda.

sahara

Dehors nous sommes toujours face au désert.

Je vous présente la nouvelle station de ski de l'Empereur qui est en construction. J'ai envoyé là-bas de la neige, beaucoup même. La station s'appellera Sahavoie.

Mais non Lucas, ça n'est pas de la neige. Eh oh, c'est moi qui parle, je suis en train de construire ma station de ski dans le Sahara. On est bien en train de le faire en Arabie Saoudite, pourquoi je ne pourrais pas moi ?    

La beauté du Sahara.

Le vol est calme.

Je regarde Born to be blue sur le grand Chet Baker, artiste que j'adore.
Je vous mets un petit morceau joué et chanté par Chet Baker, My Funny Valentine, un moment suspendu dans le temps.

La cabine est plongée dans le noir, je me vois un peu obligé de fermer mon hublot, ça m'agace, mais j'écoute Chet Baker pour me détendre.

De temps en temps, j'ouvre mon hublot, je ne peux pas louper le spectacle.

Des dunes à perte de vue.

Comment peut-on faire la sieste à 13h et louper ce spectacle ?

La cabine dort et loupe tout.
On dormira quand on sera morts.
Il est pénible ce savoyard. 

Au-dessus de l'Algérie, un pays aux paysages qui m'attirent.

Le sable laisse place à la roche et au relief.

Nous nous rapprochons des côtes de la Méditerranée.

au-revoir l'afrique

De l'eau.

Il est l'heure de quitter les terres africaines. Quand vais-je retourner sur ce continent ? Je ne sais pas. J'espère pas tout de suite, cela voudra dire que je commence ma formation dans l'armée pour être pilote.
Si je ne suis pas pris, alors on verra où le vent m'amènera. 
En tout cas, je regarde attentivement ces terres qui vont me manquer. 

deuxième service

Une deuxième prestation arrive, je la trouve très limite.
Un sandwich salé et un cake sucré avec une boisson. On pourrait faire mieux pour de la business.

The Grand Budapest Hotel, film sympa, il faut aimer l'univers de Wes Anderson. J'avais préféré The Darjeeling Limited que j'avais regardé dans un B747 de British pendant la nuit au-dessus de l'Atlantique, un moment qui restera gravé, dans mon 747, avec Clair de Lune pendant une scène du film, j'avais l'impression que le temps s'était arrêté.

Au fur et à mesure que l'on va vers l'est, le soleil décline.

Air to air avec Fedex il me semble.

On arrive sur la Grèce.

C'est beau.

Encore un moment suspendu dans le temps.

à la croisée des chemins

Un autre air to air au-dessus du relief avec un coucher de soleil. Je ne me lasse pas de ces instants dans les cieux. Des passagers qui se croisent à 800, 900 km/h, qui vont vers l'Est, le Nord, le Sud ou encore l'Ouest, de Paris à Tokyo et de Saïgon à Chicago…
Qu'ils soient à bord d'un 330 ou d'un 747, en passant par un triple 7 ou un 320, ils partent découvrir, rencontrer, revoir, rentrent à la maison, travailler et j'en passe. Ils sont heureux, tristes, émerveillés, ont peur pour certains.
Mais une chose est sûre, ils participent à une danse, le ballet des oiseaux à travers les cieux.

Notre Winglet poursuit sa route vers l'Orient.

Turkish Airlines.

le soleil s'en va

C'est toujours un plaisir d'être à bord d'un 330.

J'ouvre de plus en plus mon hublot et j'admire la beauté du monde.

Le temps semble s'être arrêté à nouveau dans les cieux, loin de tout.

Notre Airbus plonge dans la nuit de l'est.

Le soleil disparaît. Le bruit, le monde, la lumière vont nous quitter le temps d'une nuit, afin de laisser les étoiles s'allumer et nous guider à travers les cieux.

La cabine est rallumée.

Nous attaquons notre descente tranquillement sur Istanbul.

Nous continuons notre longue descente dans la nuit.

La cabine est éteinte. Ah bah enfin, ils ont compris.

Un virage vers le nord pour prendre la direction de l'aéroport. Cela m'offre une dernière vue sur le ciel orangé à l'ouest qui s'éteint petit à petit.
Je trouve ce dernier instant splendide.

atterrissage

Nous entrons dans les nuages. Strobes. J'ai toujours adoré le flash blanc du strobe en vol dans les nuages ou au sol. Ce moment qui vous annonce le décollage imminent, vous êtes à quelques minutes de prendre la route des cieux. Ce flash blanc vous suivra jusqu'à l'arrivée sur terre.

On se pose sous la pluie d'Istanbul.

Un long, très long roulage.

Nous arrivons au parking.

Le débarquement se fait rapidement. Direction la paf que je passe très rapidement. Je retourne à mon hôtel desk au niveau des arrivées, je commence à connaître.
Il y a plus de monde qu'à l'aller. Après une attente d'environ 20/30 min, nous partons en direction des mini-bus. Je me retrouve tout seul dans un mini-bus avec le chauffeur.
Cette fois-ci ça sera un Sheraton plutôt très agréable, on ne va pas se mentir.
Une nuit parfaite dans cet hôtel, voici ma chambre.

Merci d'avoir lu ce fr.

On se retrouve "bientôt" pour le dernier vol entre Istanbul et Lyon et avec le bonus en plus bien-sûr.

Arvi.