Avis du vol entre Madrid et Boston en classe Affaires avec Iberia

Bonjour, 

Je vous avez laissé à l'arrivée en provenance de Lisbonne. Débarqué dans le satellite, mon transit est tout de suite plus simple. 

Étant déjà dans le satellite, j'ai juste à suivre les panneaux vers les portes S et le contrôle de passeport. Ne pas arriver au T4 m'évite d'avoir à prendre le train. 

Je n’ai jamais vu un bordel aussi grand à ce contrôle à Madrid. Il y a beaucoup de monde, beaucoup qui enlèvent les séparations pour se créer de nouvelles files, ce qui amplifie le bordel. C'est surtout du côté des contrôles pour Européens, le côté des non-Européens va beaucoup plus vite. On remarquera qu'il y a des postes prioritaires pour les passagers à mobilité réduite, les personnes âgées et les familles avec jeunes enfants.

Pour ma part j’ai eu de la chance. Ils ont ouvert un nouveau poste de contrôle et j’ai pu me faufiler à travers la foule pour être parmi les premiers. J'ai au final passé moins de 10 minutes à ce contrôle.

Ensuite il faut remonter à l'étage et passer par le Duty Free. 

Premium Lounge Velázquez

L'entrée du salon d'Iberia, le Velázquez, est dans le Duty Free. 

Des agents vérifient l'éligibilité des passagers à l'entrée et on trouve une carte du salon. Il est divisé en 2 espaces qui se ressemblent beaucoup. Un côté a le bar à vin, l'espace enfant, les douches et une zone de repos et l'autre a les toilettes, la zone de travail, celle de jeux et le restaurant qui n'est ouvert que le soir pour les passagers Business d'Iberia (ou encartés chez Iberia).
Il y a quatre espaces café dans ce lounge. On n'est ainsi jamais très loin d'une boisson chaude ou froide et de quelques snacks.

Le salon est grand, peu de choses n’ont changé depuis mon dernier passage en 2019. Il y a du monde mais c’est normal puisqu'on est en pleine vague de départ Iberia et American Airlines.

Il y a un buffet de chaque côté du lounge. On est sur l'offre de mi-matinée. Le petit déjeuner est rangée mais il est encore trop tôt pour avoir le déjeuner.
Ça n'empêche pas d'avoir quelques salades variées, des sandwichs, des viennoiseries et quelques tapas tel que des croquettes, de la morcilla (boudin noir) ou des petits sandwichs jambon-fromage.

Il y a aussi les coins café avec des fruits, une machine à café et thé et quelques snacks. Il y a aussi des petits frigos qui gardent les boissons au frais. 

De l'autre côté on retrouve plus ou moins la même chose. 

Le restaurant est au bout de ce couloir où je m'installe.

Je ne m'attarde pas trop dans le lounge. Ça fait longtemps que je n'ai pas été dans ce terminal et je souhaite marcher un peu et prendre quelques photos des avions au contact. 

Il y a un A350 d'Iberia qui arrive Santiago de Chile.

Un A330 part pour Santo Domingo.

Plus Ultra est aussi au Terminal 4S. Cet A330 part pour Caracas.

Un B737 d'Alba Star, compagnie au siège social en Espagne mais qui opère surtout en Italie. 

Il y a aussi Qatar Airways avec ce B787 et un A380 d'Emirates qui passe derrière. 

En parlant de Qatar Airways, on est en pleine Coupe du Monde et la compagnie de Doha est en force. Il est midi et il y a encore 4 vols prévus pour Doha. Ce que le FIDS ne montre pas c'est qu'il y en a déjà eu 2 aujourd'hui, à 8h et à 10h.

C'est pas tout mais il faut bien que je me dirige vers ma porte d’embarquement. Elle est située tout au fond du terminal et c’est toujours le cas pour les vols vers les États Unis. Ça permet à l'aéroport de bloquer l’accès à une partie du terminal et ainsi de faire les contrôles nécessaires à un seul et même endroit pour plusieurs vols.
Il y a des files différentes selon votre destination: Miami, New York, Chicago, Los Angeles et Boston. Il ne manque que Dallas et on a toutes les destinations hivernales d'Iberia aux États-Unis. Washington et San Francisco ne sont opérés que pendant l'été. 

Un agent vérifie que mes documents sont OK, soit le certificat de vaccination et l'ESTA. J'ai déjà tout téléchargé en avance sur ma réservation donc c'est rapide et tout est en ordre. Il s'exprime dans un excellent français, d'une voix autoritaire mais qui met tout de suite à l'aise. Il m'explique la présence du SSSS sur ma carte d'embarquement et ce que ça signifie et me demande de le suivre. 

Il me laisse avec une agente qui me dirige vers une petite salle où il y a quelques tables et un scan. Je dois sortir mes appareils électroniques, enlever ma veste et mes chaussures. Elle passe une languette sur tout, ainsi qu'à l’intérieur de mon sac et sur moi. Pendant ce temps elle discute avec moi de tout et de rien.
Pas d’alerte, je peux me rechausser et continuer mon chemin. J’ai le droit à deux tampons sur ma carte d’embarquement, elle me souhaite un bon voyage et voilà.

Cette histoire ne m'a pas prit plus de 5 minutes. L'embarquement n'a pas encore commencé, on attend la fermeture de la porte pour Los Angeles. 

Un A350 d'Iberia passe par là. 

Il y a aussi un A330 de Plus Ultra qui part à Bogota.

Vol Iberia 6165

L'embarquement commence à l'heure et ma BP sonne. Ce n'est évidemment pas pour un surclassement mais pour une histoire de sécurité. L'agente valide rapidement mon embarquement, s'excuse pour l'attente et me souhaite un bon voyage.

C'est aussi le moment de remettre le masque. En effet, le gouvernement espagnol maintient l'obligation du port du masque dans les transports (métro, bus, taxis, trains et avion). La réglementation ne s'applique cependant qu'aux compagnies basées en Espagne. C'est à dire qu'un passager volant de Madrid à Paris sur Iberia doit porter le masque mais celui qui vole sur Air France n'est pas obligé. 
Les PNC doivent appliquer cette mesure et malgré les nombreux d'Iberia et Air Europa, le gouvernement campe sur ses positions. 

L'avion du jour est le EC-LUB, un A330-300 de 10 ans nommé Tikal. J'ai déjà volé dessus en 2016 entre Boston et Madrid.  

A côté le Santo Domingo, un A330-200 qui part pour Los Angeles. 

Quand j'arrive à bord, la cabine Business est déjà bien remplie. Je retrouve cette cabine que je connais assez bien. 

Je suis installé au 6A pour ce vol. Un siège hublot à l'avant dernier rang. 

Sur le siège on trouve la couverture, l'oreiller et une nouveauté, le sur-matelas.

Il y a un code QR sur le carton qui emballe l'oreiller et la couverture qui permet d'accéder au menu de ce vol.

La trousse de confort et le casque se trouvent dans un des rangements lateraux.

Le legroom est très bien, le siège est full flat. 

Les contrôles du sièges et la télécommande sont au niveau de l'accoudoir.

Plus proche du sol se trouvent les prises de courants et celle pour le casque ainsi qu'un rangement spécifique pour une bouteille d'eau.

Enfin, il y a un petit rangement sous l'accoudoir que je trouve particulièrement pratique comme vide-poches. D'autant plus que l'accoudoir peut se baisser et en faire un rangement fermé. 

Les écrans sont vite activés. 

Changement dans le protocole, les PNC n'attendent plus la fin de l'embarquement pour offrir une boisson et distribuer le menu. Dès que les premiers passagers arrivent, une hôtesse distribue les menus et propose une boisson. Je prends un verre de cava.

J’ai aussi noté qu’un verre de bienvenue (égal à celui de la business) est aussi servi en Premium.

Le menu est intéressant et on verra son contenu plus tard. Il est mieux présenté qu'avant mais je ne suis convaincu par le format A4 qui parait trop grand.  

Pour le moment je me concentre sur l'offre de l'IFE, histoire de mettre quelques films et séries en favoris. Il y a une offre toute à fait satisfaisante de films, séries TV, jeux et musique.

J'ai trouvé mon bonheur: Kill Bill. Ça fait longtemps que je ne les ai pas vu.

La casque n'a pas changé. La qualité du son n'est pas mauvaise mais il est assez inconfortable. J’ai oublié le mien à la maison et je me sens bien con.
Le même casque est offert en Premium Economy.  

L'embarquement est fluide et on repousse pile à l'heure. 

L'A380 d'Emirates pour Dubai.

Au loin les terminaux 1-2-3, antre d'Air Europa. 

Un curieux visiteur, Nesma Airlines, qui arrive d'Egypte. 

On s'envole et on remarque déjà les américains de la cabine qui ferment leurs hubots à la première occasion. 

Aucune chance que je ferme les miens. C'est la mi-journée, il fait beau, c'est un vol de jour et je refuse de déjeuner sous une lumière artificielle.
Puis je compte bien profiter un peu des paysages, en commençant par la Sierra de Guadarrama qui a déjà quelques neiges.  

C’est beau la traversée des nuages et de (enfin) retrouver le soleil et le ciel bleu. On a eu du sale temps à Lisbonne en décembre. 

On croise un Easyjet en approche sur Madrid depuis Londres Gatwick.

Puis un autre avion que je n'ai pas réussi à identifier. 

Suivi par un B767 de United qui fait un Newark - Madrid.

Et un petit Ryanair pour clore cette séance de air-to-air.

Cet A330, comme tous les avions long-courrier d'Iberia, est équipé de wifi. Le pass messagerie est gratuit pour les passagers Business et les membres Iberia Plus. Cependant les prix sont vraiment peu cher pour un long-courrier. 

Par contre ce qui me frappe le plus, c'est la durée de vol annoncée. On vient à peine de décoller et il reste 6h48 de vol?? C’est hyper court pour un vol qui dure habituellement entre 7h30 et 8h.

Les PNC commencent à s'activer et j'en profite pour installer le sur-matelas. En général je ne trouve pas ça indispensable mais celui-là est épais et particulièrement confortable. 

On survole la ville de Zamora, connue pour sa forte concentration d'églises romane (24) et pour sa célébration de la semaine sainte quelque peu…intense.  

Un steward vient souhaiter la bienvenue à chaque passager et prendre la commande du plat principal en vue du déjeuner. C'est le moment de ressortir le menu. La première page présente La Menina de Velázquez. Tirée de la peinture Las Meninas de 1656, la Menina est devenue un véritable symbole espagnol ces dernières années et plus particulièrement de Madrid. 

Chaque année à l'automne, des Meninas apparaissent dans les rues de Madrid à l'initiative de la mairie. Décorées par des entreprises ou par des artistes, la plupart d'entre elles sont ensuite vendues aux enchères et l'argent est reversé à des associations en tout genre. Ci-dessous celle d'Iberia en 2019, celle d'Air Europa et d'ACOTEX (l'association nationale du commerce textile) en 2022 et une 4éme dont j'ai oublié l'origine.
J'ai des amis qui ne les aiment pas beaucoup, de mon côté j'adore.  

Bref, revenons à nos moutons alors qu'on passent les côtes de la Galice, à mon goût une des plus belles régions d'Espagne. 

Le service commence par un oshibori sur réglette. 

Puis on commence par un apéritif. Le choix de boissons est assez intéressant avec des apéritifs typiquement espagnols, les vins de Jerez: Fino, Manzanilla et Oloroso.
Les softs ne sont toujours pas listés. 

En ce qui concerne les vins, on ne trouve évidemment que des espagnols. Le Cava est bon pour du Cava. Il y a deux vins blancs dont le Pazo Señorans que j'aime beaucoup. 

3 vins rouges. 

Un Pedro Ximénez et un Moscatel en vin doux. 

Pour l'apéritif on le choix entre des olives, des noix ou du fromage. Ce dernier est généralement prit à l'apéritif en Espagne et non à la fin du repas comme en France. 
Je prends du fromage avec des picos de pan et un verre de Cava.

L'entrée est servie peu après. On a le choix entre un tartar de morue avec des poivrons ou une salade de légumes.

J'ai pris le tartar qui n'est pas trop mal. Bien que vivant au Portugal, je ne suis pas un grand amateur de morue mais je préférais ça à la salade de légumes.
J'accompagne mon entrée d'un verre d'eau servi par protocole et d'un verre de vin blanc. J'ai évidemment pris le Pazo Señorans, le steward me dit d'ailleurs que c’est un très bon choix. Je le sais, c’est celui que j’achetais à Madrid. Parmi les meilleurs vins d’Espagne autour de 10€ et l’Espagne a de bons vins pour 10€.
Le pain est proposé chaud avec un choix de beurre, huile d'olive et vinaigre.  

La salière et la poivrière sont en forme de Menina. Adorable.

Pour le plat principal nous avons le choix entre un filet de porc ibérique cuit à basse température, de la dorade ou des pâtes à la ricotta dans une sauce aux champignons. 

J'ai choisi la dorade et malgré une présentation pas géniale, ça sent super bon. J'ai trouvé le poisson un peu sec mais ça ne m'a pas empêché de le finir. 

Un détail que j'aime bien sur ces cabines c'est qu'il est possible de tourner la tablette afin de pouvoir sortir de son siège durant le service. 

Pour ce qui est du dessert, on a le choix entre un gâteau au chocolat et caramel, de la glace au fruit de la passion ou une assiette de fromage. 

Je demande à l'avance si c'est dessert ou fromage ou si il est possible d'avoir les deux. J’aimerais bien avoir le fromage et un dessert mais l’hôtesse me dit qu’elle doit attendre que le service de dessert soit terminé pour voir si il reste quelque chose.

Je prends l'assiette de fromage avec un verre de Pedro Ximenez. Le steward me dit que de la carte, c’est son vin préféré. Un des meilleurs qu’Iberia propose d’après lui avec le Pazo Señorans en blanc. Il n'a pas tord, ce Pedro Ximenez est délicieux. 

Le steward revient peu après me resservir de Pedro Ximenez. J'ai déjà bu pas mal et je lui demande juste une goute mais il insiste. Il est content de faire partager ce vin et m'amène un gâteau au chocolat en plus.

Pendant ce temps, le service se termine et l'équipage passe distribuer des chocolats et une bouteille d'eau.

Film terminé, je sors la trousse de confort. Il y a tout ce qu'il faut. Boules quies, brosse à dent, masque pour les yeux, chaussettes, peigne et quelques cosmétiques de Germaine de Capuccini. C'est une marque espagnole créée par Carmen Vidal en 1964. 

Le chef de cabine passe fermer les hublots sans demander. Sans rien dire, ni même me regarder. Même si je comprends l'intérêt, sur un vol de jour j’aime bien garder un hublot ouvert ou à moitié ouvert, puis il y a quand même des manières plus agréables de le faire. Ça contraste totalement avec le reste de l'équipage qui est très agréable. Heureusement c'était le seul contact que j'ai eu avec le chef de cabine.

J'ai bien mangé, j'ai bien bu (j'ai la peau du ventre bien tendue) et j'ai envie d'une sieste. J'utilise la table comme mini porte, principalement pour cacher les lumières des autres écrans. 

La géovision bug un peu mais on arrive quand même à se situer. 

J'hallucine toujours sur la durée du vol. je viens de terminer de déjeuner et il ne reste que 4h30 de vol. L'arrivée est prévue à 14h30, soit 1h en avance. 

Le siège est bien full flat et je le trouve suffisamment large et confortable. Je me lève 2h plus tard, juste le temps de me réveiller tranquillement et de regarder un dernier film. Quelque chose que j’apprécie beaucoup sur Iberia c’est le peu de pub qu'il y a sur l'IFE. Il y a une pub pour une destination touristique au début et à la fin du vol et ensuite plus rien. Pas de pubs avant de commencer un film ou une série.

Il y a des snacks installés dans le galley. Je ne suis pas allé voir, ayant préféré prendre un simple thé vert.

Les lumières de la cabine sont rallumées environ 1h30 avant l'arrivée. 

C'est l'heure de la collation et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est décevant. Dire que je me plaignais de l'ancienne collation qui était une assiette de fromage et charcuterie. Ici on a le choix entre un brownie et une assiette de fruit. 
Heureusement les collations des vols plus longs sont bien plus consistentes, comme on peut le voir sur ce FR vers Bogota (10h de vol) ou sur ce FR vers Chicago (9h de vol).

Il faut tout de même reconnaître que ce brownie, bien que petit, était très bon.

Tout est rapidement retiré et la descente est annoncée. 

Les PNC passent récupérer les casques. Une raison de plus pour avoir les siens. Heureusement j'ai terminé mon film mais je ne peux pas m'empêcher de me demander qui voudrait voler ces casques? Ils sont tellement inconfortables.

La descente est rapide et se fait presque intégralement dans les nuages.

La terre n'apparaît qu'au dernier moment, pour un atterrissage à 14h20.

Au terminal international on voit déjà l'A321LR de la TAP qui est arrivé de Lisbonne. Il y a un A330 de Delta et un Lufthansa.

Le Lufthansa est un A340-300 et derrière lui il y a Emirates et British Airways.

On est en porte avec 1h d'avance. Le vol n'a duré que 6h53, ce qui est extrêmement court.

Habituellement on est plus dans les 7h45-8h de vol. D'un côté je suis arrivé plus tôt à Boston, de l'autre j'ai eu moins de temps dans un avion.

On a dû prendre le personnel de Boston par surprise puisqu’il a fallu presque 10 minutes pour que quelqu’un vienne mettre le jet bridge. 

Le contrôle d'immigration est hyper rapide. Il n'y a personne. On me pose quelques questions, prend ma photo et voilà. Malheureusement plus de tampons dans le passeport. 

En moins de 10 minutes je suis devant le tapis bagage mais là, ça prend du temps. On est arrivé en porte à 14:25, je suis arrivé devant le tapis à 14:40 et la première valise sort à 15:15. 

Merci d'avoir lu et à bientôt pour le retour.