Avis du vol entre Nantes et Kraków en classe Economique avec Travel Service

Bonjour FRistiennes et FRistiens et bienvenue sur ce report et bonne année 2023 (prems ! XD) ! Enfin, plutôt un récit de vol.
En effet, ce FR ouvre un routing "archive" qui comprendra des vols un peu inhabituels, ou sur des lignes n'existant plus.
Ce FR sera précisément maigre en terme de photographies mais la rareté de la ligne m'a poussé à en rédiger un.
Le retour ne sera pas reporté, par manque de photos justement. J'en parlerais brièvement à la fin de celui ci !
Les deux autres FR seront normalement un peu plus complets.
Pour cette année 2023, il me sera aisé de publier un FR tous les dimanches, au moins jusqu'en mars. C'est en tout cas le rythme que je me fixe et j'espère qu'il vous conviendra. 
Place au routing :

Place au routing

Je ferai une compilation de deux voyages réalisés en 2019, avant le covid donc.
Pour ce premier aller-retour, je vous propose de suivre un vol charter, affrété par la Région des Pays de la Loire, dans le cadre d'un voyage en Pologne, afin de sensibiliser au devoir de mémoire. Je n'ai pas eu connaissance de la réitération d'un tel projet depuis ce vol. Actuellement, il n'y a pas de vols directs depuis Nantes vers la Pologne.
Dans un second temps, je vous conterais l'histoire d'un aller-retour en direct de Nantes à Hambourg, un vol que j'avais l'habitude de fréquenter pour rendre visite à ma famille. 2020 aura marqué la fin de cette liaison, victime collatérale du covid ainsi que de la restructuration (ou destruction massive) du réseau Hop ! depuis les régions.

Commençons à nantes, et avant la sécurité !

Le vol étant affrété et le voyage organisé, nous avions pour consigne de nous présenter à l'aéroport à 06:00 tapantes. Mon transport sera la voiture-taxi de mes vénérables oncles et tantes, aucun bus ne desservant Nantes à cette heure matinale. Je ferai irruption dans l'enceinte de l'aérogare à  05:30 précises. Tous les commerces sont naturellement encore fermés.

Nous nous retrouvons par groupes. 3 ou 4 groupes distincts voyageaient à bord de cet avion, un Boeing 737-800, rien d'original jusque là.

Ce voyage est intervenu 3 jours après le tragique crash du 737 max d'Ethiopian Airlines, qui a eu lieu le 10 mars 2019. J'ai retrouvé au fin fond de mon smartphone des messages échangées avec ma mère :
Maman : "c'est quel modèle ?"
Moi : "737-8. Pas le défectueux.".
C'est dire à quel point ce crash a eu des répercussions sur l'image de l'avion et de Boeing en général.

Bien que je ne pensais pas encore à rédiger des FR, ni même faire un récit un jour de cet exotique ligne, j'ai tout de même réalisé un peu de spotting, comme en témoigne ce CRJ700 de Hop! Air France, parti aux États-Unis entre les mains de Skywest. Cette compagnie régionale propose à des majors américaines ses services pour relier des aéroports régionaux ou encore provinciaux aux Hubs principaux de celles-ci. Skywest, pour ne pas la citer, opère les CRJ700 pour le compte d'Alaska Airlines, Delta Connexion, ou encore United Express. La vente de ses avions a acté la fin des opérations en Europe de ce modèle.
Au fond du hall 3 de l'unique terminal de l'aéroport Nantais, on trouvait une grande baie vitrée d'où l'on pouvait observer les avions. Aujourd'hui, le nouveau bâtiment dédié au tri bagage a totalement obstrué la vue, à regret. L'aéroport était très éclairé.

Il me semble que cet avion avait pour destination Orly ou Toulouse, sans certitude. En tout cas, il y avait du mouvement autour, les pilotes sont déjà à bord. J'ai du mal à réaliser que 4 ans après, cet avion ainsi que la ligne (sous opération d'Air France) auront sombré dans le sillage du covid. Quel bel avion ! Que cet escalier est mignon… On peut relever la marque "B717" au sol. Effectivement, Volotea n'est passé en "tout airbus" qu'en 2021. V7 utilisait de manière récurrente ce modèle pour relier sa base de Venise à celle de Nantes. On peut aussi relever la marque du CRK, toujours exploité en Europe grâce à Iberia par le biais d'Air Nostrum et, peut-être un jour, par Celeste.

Après de multiples formalités administratives, chacun d'entre nous recevra une carte d'embarquement. Je serais le 58ème à avoir été enregistré à bord du vol QS2466. Elle aura vécu et a été stockée dans un dossier depuis 4 ans et demi. Nous apprendrons que nous embarquerons par la porte 38. La mention "SMOKE" me surprend. Que peut signifier cette indication ? Si une idée survient, n'hésitez pas à le partager en commentaires !

après le Pif, toujours un peu de spotting.

Le passage par les Postes d'Inspection Filtrage fût efficace et le personnel cordial. Nous passerons à travers le classique Duty-Free. L'aéroport de Nantes est resté dans son jus depuis des années, et le covid n'aura impliqué aucune restructuration. Tous les commerces sont restés identiques. Le jour se lève. Il devient plus aisé d'observer les oiseaux technologiques du jour.
Au final, l'avion le plus original de cette matinée sera… le notre, tout comme la liaison.

Enfin, une autre liaison, non exotique avant le covid, l'est devenue, elle aussi victime collatérale de ce virus.
Ma tante écrivait en ce 13 mars 2019 : "Vol de 08:00, il y a le choix entre Cracovie et TelAviv…".
Cette dernière destination était desservie depuis Nantes par Transavia à un rythme de 2 rotations hebdomadaires en B737-800. EasyJet lui a emboité le pas dès le 1er avril 2019, en lançant la concurrence sur la ligne. La compagnie orange proposait 3 rotations hebdomadaires en A320, suite à l'ouverture de sa base Nantaise. Toutefois, Israël a eu des conditions d'entrées très strictes pour une durée très étendue. Alors que l'on pouvait s'attendre à une reprise de la liaison par au moins un des deux opérateurs, elle n'a pas eu lieu, peut-être à cause d'une offre dépassant la demande en 2019 . Les deux compagnies n'ont donc pas souhaité prendre le risque.

Volotea possède un avion A319 parqué en attente d'un futur vol. Ils n'avaient pas encore d'A320. La photo sera malheureusement floue, dû au zoom.

Beaucoup plus nettement, on peut contempler l'avion d'EasyJet Europe OE-LKI. Visiblement, l'appareil se réveille doucement de sa nuit.

notre aéronef

Notre aéronef se dévoile. Nous embarquons à bord du OK-TVF. Je n'ai pas souvenir d'avoir noté s'il était arrivé le jour même où la veille. L'avion mérite aussi d'avoir un copieux petit-déjeuner. Il faut dire que cet approvisionnement est nécessaire pour nous amener à bon port. Les bagages sont chargé. Cette livrée a disparue aujourd'hui. Elle a été progressivement remplacée par celle de Smartwings. Toutefois, cet aéronef ne l'a pas encore arborée puisqu'il sera repeint aux couleurs de l'aéroport de Prague, en République Tchèque, base de la compagnie, à travers la livrée "Prague love you"… un air de "Paris vous aime" ?? Elle opère un très grand nombre de vols charters, principalement vers les Canaries,  l'Italie ou encore la Grèce, pour le compte de différents opérateurs durant la période extivale. Toutefois, beaucoup d'agences de voyages privilégient aujourd’hui les trajets sur des compagnies régulières telles que TO, EJU, V7, A3… Ces avions Charters sont surtout affrétés pour desservir des aéroports dont le programme de vols réguliers est maigre (comme Deauville ou Metz).

Destiné initialement à Delta Air Lines, il est arrivé dans les mains de Travel Service en avril 2005. Notre avion avait donc presque 14 ans d'existence, ce qui est un âge très raisonnable pour une telle machine, conçue pour voler entre 20 et 30 ans en moyenne. Toutefois, il détient un passé assez original.
Notre fameux oiseau à l'habitude de migrer vers le contrées d'Amérique du Nord durant la saison hivernale, avant de revenir faire son nid dans nos contrées européennes. Il porte donc une immatriculation hybride : OK-TVF (OK pour la république tchèque) en été et  C-GTVF (C pour le Canada) pour période hivernale.
La majorité du temps, l'avion volait sous les couleurs de Sunwings jusqu'en Mars 2020, de environ octobre à mai. Cela concernait les années 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 & 2019. Air Transat l'a loué en 2017. Chez "Transat", comme le disent les habitués, l'avion a gardé son immatriculation de la République Tchèque. Il est assez impressionnant de voir le même avion sous la livrée Sunwings. On constate que toutes les parties de l'avion n'ont pas été repeintes, comme le logo de Travel Service à l'avant ou encore les Winglets.

Konstantin von Wedelstaedta a pris ce cliché en 2012 à Saint-Martin, aux Antilles Néerlandaises.
Vous pouvez consulter ce cliché sur la page wikipédia :
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Boeing_737-8FH,_Sunwing_Airlines_AN2197336.jpg?uselang=fr.
Cette photographie peut-être utilisée sous la licence GNU. N'hésitez pas à me signaler si je dois rajouter des informations concernant la photographie.

Montons à bord de l'appareil ! L'équipage fût assez "quelconque", si bien que je ne me souviens pas de si l'accueil fût agréable ou non. Aucun de leurs membres ne parle le français. Mon siège était au rang B, ce qui signifie que je n'étais pas à proximité d'un hublot. Je me souviens d'avoir été côté couloir. Toutefois, durant l'embarquement, j'ai pu continuer ma séance de Spotting. A l'arrière plan se distingue le B737-800 de Transavia, compagnie qui fait parti de la faune locale depuis 2010. Il s'agit peut-être du vol en partance vers Tel-Aviv. J'ai pu surprendre ce magnifique CRJ900 de Lufthansa (LH), un habitué du tarmac de Bâle. Il foule le tarmac pour relier Nantes à la capitale Bavaroise.

Cette ligne n'existe plus non plus car LH l'a troqué pour NTE-FRA après le covid. Initialement, la ligne vers MUC était opérée en A319 ou A320, le mardi, le jeudi, le vendredi ainsi que le samedi dès mars 2017, puis tous les jours sauf le mercredi,. Ensuite, LH a dépêché un CRJ900 ou un ERJ195 tous les jours. En 2019, on aurait même dû bénéficier de deux rotations les lundis, mercredis, jeudis et vendredis. Malheureusement, ce projet n'a jamais abouti et nous bénéficions d'un vol quotidien en CRJ900 ou ERJ195 vers Francfort depuis 2022, en plus des 3 vols hebdomadaires depuis Rennes. On peut noter que le groupe LH propose des vols vers Zürich depuis 2022.

le vol en lui même

Suite à l'embarquement, on ferme la porte (il est vivement conseillé de le faire avant de voler), et les consignes de sécurité sont diffusées au moyen d'écrans qui descendent du plafond. Nous n'auront pas à les utiliser durant ce vol. Le décollage sera rapide, la météo plutôt clémente. Rien à signaler jusqu'à présent. Nous montons relativement rapidement à notre altitude de croisière.

On peut remarquer qu'il y a beaucoup moins de "No Step" que sur le CRJ. Je me demande par ailleurs ce qui signifient les grosses flèches noires présentes près de l'aile. Le ciel est pour le moins nébuleux mais du fait que l'on se trouve au dessus des nuages, les ondes lumineuses solaires se réverbèrent sur ce parterre de paquet d'eau condensée.

Le ciel restera grisé durant tout le trajet. Le winglet Travel Service est clairement identifiable. Les volets sont rentrés, une bonne nouvelle à cette haute altitude. Ce sera la dernière photo du vol que j'ai pu retrouver.

descente, atterissage, a l'aveugle pour vous…

La descente commence au dessus de la République Tchèque. Celle-ci sera assez mouvementé concernant le taux de descente, peut-être pour réaliser quelques économies de carburant. On entend soudainement quelques cris dans l'appareil. Les PNC s'attroupent autour d'un siège. Le pilote a certainement fait un mouvement d’assiette un peu trop prononcé, le pauvre passager a vomi l'intégralité de son petit déjeuner. On notera qu'il n'y a pas eu de collation ni de Bob (assez rare sur les vols affrété de ce type) sur ce vol. Le siège tout comme ses vêtements sont nappés de sucs gastriques. L'odeur n'est pas des plus recommandables. L'équipage sera extrêmement réactif et d'une grande compétence. Ils feront déplacer les passagers des places environnantes et épongé ce qui était épongeable avec des serviettes ainsi que des "sacs à vomi" ou "sachet confort", comme on dit chez AF. Par ailleurs, la taille de ce sachet est dérisoire par rapport à la quantité de breuvage produit, le mètre carré autour du siège ayant été mouillé. Le pauvre a du attendre l'arrivée à l'hôtel pour se changer.  Quant à moi, je me contenterais d'oreille bouchées jusqu'à la fin du vol.
A l'arrivée à l'aéroport de Cracovie, plusieurs appareils militaires se trouvaient parqués. Il semblerait que cela soit une base.
La seule photographie que j'ai trouvée de l'aéroport fût un panneau indiquant les toilettes ainsi que le lieu concernant les bagages perdus.

Un petit bonus de cracovie

Je vous propose quelques vues de Cracovie. Tout d'abord, voici une rue assez typique de la ville.

Je trouve extrêmement jolie l'architecture de cette église, assez caractéristique de l’Europe du Nord avec ses briques rouges et le clocher en cuivre. On retrouve ce style en Frise Orientale.

Je ne peux bien évidement pas passer à côté de ce Tramway. Bien que l'originalité ne soit pas au niveau de certains tramways nantais, ce spécimen au bleu marine se pavane élégamment au travers de ces bâtiments nordiques. Il est de surcroît accessible aux PMR (Personnes à Mobilité Réduite).
 

Nous avons également visité une synagogue dont le plafond est orné de beaux dessins ainsi que de belles étoiles dorées. De quoi nous en mettre plein les yeux !

Nous repartons à l'hôtel où nous passons devant le pont Marshal Jozef Pilsudski.

Voici la chambre du Novotel dans lequel nous logeons.

Je vous propose le (bref) récit du retour en bonus. Pour ceux qui ne souhaitent pas le consulter, je vous remercie pour votre lecture, pour votre fidélité et vous remercie d'avance pour votre éventuel commentaire. A dimanche prochain !