Avis du vol entre Paris et Atlanta en classe Affaires avec Delta Air Lines

Je vous retrouve pour un routing de début d'année 2022, un des derniers encore significativement marqué par le Covid-19. Les vols qui viendront ensuite marqueront un retour à plus de normalité.

Pas de routing tarabiscoté avec une arrivée à destination en 78 vols cette fois-ci :). Nous nous rendons dans les Caraïbes pour un week-end légèrement prolongé, et nous allons donc au plus court. Il n'y a pas de vol direct pour St-Thomas, notre destination, donc le plus court impose tout de même un transfert.

Nous positionnons ce transfert à Atlanta pour profiter des Delta Suites que nous n'avons jamais testées. Ce qui donne le routing très simple suivant :

Côté tarification, je fais là encore plus simple que d'habitude. Ce tarif était vendu en devise étrangère, mais comme Delta proposait un taux de change bien plus avantageux que le taux interbancaire, en le payant en euros, le billet complet ne nous revient qu'à 540€. Ce qui reste une somme pour un gros week-end, mais qui reste raisonnable pour rompre avec deux ans de disette Covid ^^

Je vous passe rapidement l'expérience au sol, tellement le site regorge d'informations sur CDG. Les contrôles de police et de sécurité se sont vite déroulés (la reprise est encore balbutiante en Mars) et nous voilà au salon du 2E.

Nous embarquons porte K37, avec son lot de contrôles complémentaires pour les USA.

Voilà la bête, en entier à travers les brise-vue, ou tronquée à travers une vitre propre.

C'est surtout l'intérieur qui m'intéresse. Je découvre la Delta Suite : c'est assez mastoc et aux lignes tranchantes…une géométrie qui favorise l'effet visuel de largeur. Cela me rappelle fortement les sièges SQ.

Le siège fait confortable, mais on s'y trompe pas avec moins de 2 hublots (fermés, puisqu'on est sur une compagnie américaine) par "suite", c'est quand même un peu tassé. Mais c'est large, avec une bonne tablette et cette porte qui donne tant l'illusion de privacy.

Détail de la têtière et de la ceinture ventrale qui confirme que l'espace ne sera pas illimité devant soi.

Voici la vue une fois installé : c'est en effet privatif. Sauf que nous sommes sur une compagnie américaine, et ce que vous ne pouvez pas voir en photo, c'est que ça socialise déjà fort en cabine et je connais toute la vie de mon voisin qui arrive à couvrir le bruit ambiant, dont le volume me semblait pourtant impossible pour un A350 :)

Comme on le voit sur les photos précédentes, le siège est large, et cet espace est bien présent une fois assis, aucun problème.

Mais c'est court, et on retrouve un effet entonoir assez important.

Au final, la "boite à pieds" est aux standards actuels des sièges un peu densifiés. Pour autant, c'est un bel espace et cette étroitesse pour les jambes ne me dérangera pas sur ce vol de jour (certainement plus en cas de nuit, mais je n'ai pas testé).

Les coffres à baggages sont spacieux, et les sièges espacés, ce qui laisse au final beaucoup de rangements, et c'est agréable.

La cabine a été armée avec le casque (j'y reviendrai), une bouteille d'eau (Cristalline ex-Paris, c'est très cheap), le menu et la trousse (j'y reviendrai également).

Une applique vient décorer la suite, ce qui me rappelle l'ambiance lumineuse de la Club World (dont je n'ai toujours pas fait la version Suite, mais ce c'est que m'inspire cette lampe).

Le kit est basique mais complet, exactement ce qu'il faut pour un vol, et pendant mon inspection, je suis interrompu par un verre de bienvenu, qui est en effet bienvenu car c'est le premier que je reçois depuis le départ de l'épidémie de Covid.

Alors du coup, on trinque, avec mon ami qui se trouve derrière (car si l'option centrale est à considérer pour les couples, un vol de jour sur une compagnie américaine en mode zombie est à proscrire !)

Puis viennent les consignes de sécurité, et nous repoussons.

C'est parti pour environ 9h de vol.

Et surprise ! Le service commence sur les chapeaux de roue. A peine en vol, tout est de sortie.

J'ai à peine eu le temps de regarder le menu, qui est limité à une simple impression des plats, avec un QR Code pour amener à une descr….Erreur 404 (en gros, rien au bout…il faut faire avec le bout de papier)

Et je dois opter pour mon plat immédiatement. Ma PNC m'indique qu'avec le Covid, les passages en cabine sont limités donc l'ensemble du service est fait directement : je reçois l'apéritif, l'amuse bouche, le plateau avec l'entrée et le pain directement, puis le plat me sera apporté. Je dois également choisir mes boissons pour tout le repas…

Voici donc le plateau de départ, qui est servi avec l'apéritif et l'amuse bouche. C'est différent de ce que nous avons pu connaitre en Europe avec des services réduits : ici le service reste complet, mais condensé au maximum.

D'ailleurs j'ai à peine touché à mon apéritif que mon plat arrive et l'équipage disparaitra complètement jusqu'à l'arrivée (mais on le verra, pas à la demande, ce qui rend l'intention assez peu cohérente au final).

Une salade de chève en entrée. Avec de la roquette, je ne peux qu'approuver :)

Et avec une basse-côté parfaite (il vaut mieux toujours opté pour les plats à cuisson longue en avion, il me semble), c'est au final un bon repas malgré le rythme marathonien.

Finalement, nos PNC passent la tête derrière le rideau pour débarrasser et proposer un Sunday ou un Sunday. Je prendrai un Sunday.

Puis la cabine est plongée dans le noir…pas difficile, tous les hublots sont fermés à part le mien qui offre cette source lumineuse dans mon dos.

Je vais donc, comme beaucoup, profiter de l'IFE pour la suite.

J'ai toujours aimé (certes un peu amusé) la capacité des américains à manier les superlatifs sans vergogne. Je ne sors donc pas de son rangement un simple casque "anti-bruit", mais bien un casque "qui permet d'explorer de manière exceptionnelle un son d'une qualité mondialement reconnue, permettant ainsi d'améliorer mes aventures acoustiques dans le confort ultime d'une performance supérieure de réduction du bruit". Si si si :)

Ouais, un casque anti-bruit quoi !

Allez, pour le fun, je ferme la porte. Enfin, moi je "ferme la porte", mais je pense que je viens juste de "faire naitre l'intimité absolue, pour créer un environnement privatif et idyllique de tranquilité totale, transcendant l'art du voyage en faisant de mon siège un cocon maternellement rassurant". Cool shit, dude !

Pour ceux qui voudraient en profiter pour un petit somme, la literie semble confortable, mais à installer soi-même.

Personnellement, j'utilise ce temps pour la rédaction d'un FR, en testant la playlist musicale, qui est un peu simplette (faite de playlists intégralement streamées et non chapitrées).

Il y a de quoi alimenter mon PC, et des ports USB pour les autres appareils mobiles.

Je teste le bouton d'appel pour rédiger avec un digestif, et malgré le service expédié, les PNC s'empressent. Cela donne l'impression qu'ils ne partagent pas forcément le protocole qui leur a été imposé, et qu'ils ont donc joué, finalement sans grande conviction ?

Le vol continue et après quelques heures, les PNC sont de retour avec des cookies chauds. Ils sont attentifs au contenu des verres, mais je reste attentif à ma consommation ^^

A noter que pendant la rédaction, je restais connecté via une offre très honnête.

Et peu avant l'arrivée, le second service commence.

C'est burger pour tout le monde. Alors oui, ça ne fait pas Business, mais j'ai appris que la majorité des membres ici considèrent en même temps que ça ne fait pas Business et sont ravis de trouver un burger en vol. Allez compendre :)

En plus, malgré sa pâleur, il est vraiment bon.

Si si !

Puis vient le débarrassage et la descente sur ATL et ses terminaux en enfilade.

On se pose à côté d'un anglais, et on débarque par l'arrière de la cabine.

L'immigration sera fluide, sans mesures particulières liées au Covid. Nous revoilà sur le territoire américain après plus de deux ans d'absence !