Avis du vol entre Aswan et Abu Simbel en classe Economique avec Egyptair

Suite de ces vacances en Haute-Egypte. Après Louxor, direction Assouan. La ville, à la frontière avec le monde africain, a une longue histoire et présente un charme indéniable, bien différent du reste de l'Egypte. Je vous propose un bonus en fin de FR.

Pour rappel, les opus précédents. 

Parmi les sites les plus incroyables à visiter en Egypte, se trouve le temple d'Abu Simbel (l'inévitable bonus suivra pour le FR du vol retour). Pour se rendre là-bas, il y a trois possibilités :
- par la route : c'est long (plus de 4 heures) et plutôt fatigant, mais c'est la solution la plus économique. Elle permet en outre d'approcher le désert de près.
- par bateau : c'est l'option la plus luxueuse et surtout celle qui demande le plus de temps, puisque le bateau remonte le lac Nasser depuis le Haut-Barrage. C'est surtout l'occasion de visiter les sites nubiens sauvés des eaux, pratiquement inaccessibles autrement, et d'admirer Abu Simbel depuis le lac au lever du soleil
- par avion : c'est à mon avis le meilleur rapport coût / temps, et c'est donc le choix que nous avons retenu.

Sur cette ligne Assouan - Abu Simbel (utilisée pratiquement à 100% par des touristes), Egyptair est en situation de monopole et les tarifs s'en ressentent : 150 € l'A/R pour 30 minutes de vol effectif. 

L'arrivée à ASW

Pour ce séjour à Assouan, nous avons fait le choix d'un hébergement en guesthouse sur l'île Eléphantine. L'endroit est magique (cf. bonus en fin de FR), mais il impose un peu de logistique pour les excursions car, comme son nom l'indique, situé sur une île. Pour cet aller-retour express, nous avons choisi le premier vol de la journée, avec un départ matinal à 7h25.

C'est donc à 5h30 que nous prenons le bateau, directement devant notre chambre, pour rejoindre le centre-ville. Le soleil se lève, le Nil est d'huile et nous sommes seuls, c'est juste magique.

Au loin, le mausolée de l'Aga-Khan.

Nous contournons l'île Eléphantine et passons devant l'Old Cataract, mythique hôtel (géré par Sofitel comme le Winter Palace à Louxor).

Notre hôte a tout organisé et un chauffeur nous attend au ponton. L'aéroport d'Assouan est situé assez loin du centre-ville, à côté du barrage d'Assouan.

A cette heure matinale, le trajet sera rapide. Nous arrivons au check-point d'entrée dans la zone aéroportuaire.

Voici le terminal.

Le bâtiment est moderne. Il y a des policiers qui filtrent l'entrée, je ne prends donc pas le risque de prendre l'entrée en photo.

Comme dans tous les aéroports en Egypte, il faut montrer patte blanche pour accéder dans l'aérogare (scan des bagages, présentation du BP et contrôle du passeport).

Les comptoirs de check-in sont situés directement à l'entrée, il y a déjà quelques passagers dans la file.

Nous profitons de notre statut *A pour emprunter la file prioritaire.

Nous sommes pris en charge directement par un agent.

MS édite de vrais BP cartonnés, j'aime bien ! Nos choix de sièges ont été confirmés.

Direction le PIF pour passer airside.

Une collecte de don est organisé pour la défense de l'environnement dans le pays. Quand on sait 1) l'intérêt que les Egyptiens portent aux questions environnementales 2) le niveau de corruption dans le pays, cela prête plutôt à sourire.

Les boutiques d'authentiques antiquités égyptiennes sont hélas fermées ^^

Le FIDS de la journée, avec deux vols pour ABS et tous les autres pour CAI.

Nous passons le PIF, toujours tatillon.

Soucieux de l'avis de ses usagers, ASW propose de donner son avis (je ne sais pas si ça marche aussi pour les fautes d'orthographe).

Pour l'instant, le hall des départs est vides. Il y a quelques boutiques de souvenirs ouvertes.

La zone d'attente n'est pas désagréable, avec de la lumière du jour et des plantes vertes.

Nous avons une belle vue sur les pistes.

Il est possible de se restaurer, comme dans ce commerce au nom qui me plaît bien.

Pour le petit-déjeuner, nous nous contenterons du panier que nous a préparé notre hôte. Pas folichon mais disons que ça remplit l'estomac.

Tiens, notre vol passe en boarding ?

La porte est pourtant bien vide !

Pas de doute, c'est pourtant bien ici.

Entretemps la salle d'embarquement s'est remplie.

Notre appareil arrive enfin, à 7h.

La silhouette de l'A220 est tout de même sympa.

Fort logiquement, le FIDS se ravise et désormais notre départ est prévu à 7h45.

L'embarquement semble se préciser, avec l'arrivée des bus. Notons tout de même que le personnel MS est aux abonnés absents et qu'aucune annonce ne sera effectuée pour nous donner des informations sur le vol.

Les passagers commencent à se rapprocher de la porte.

Une queue se forme spontanément.

Signalons la présence d'une file dédiée pour les passagers prioritaires.

L'embarquement

L'embarquement est lancé à 7h30, avec le respect des priorités.

Le trajet est très court (on aurait presque pu le faire à pied) et nous voici au pied de notre A220.

Un agent MS contrôle à nouveau les BP au pied de l'escalier.

Notre appareil est discrètement aux couleurs du Forum mondial de Jeunesse, qui s'est tenu en janvier 2022 en Egypte.

Fuselage shot (avec en arrière-plan un 737 MS qui vient d'arriver).

à bord

Découverte de la cabine de cet A220 Egyptair. Contrairement aux B737, la J ne dispose pas de sièges spécifiques, ni même de siège neutralisé.

Voici la cabine Eco.

Nos sièges.

Les têtières rappellent que la COP27 se tient en ce moment-même à Sharm el-Sheikh.

Le siège est confortable, mais le pitch est vraiment juste ; ça ira bien pour un vol de 30 minutes.

Le wifi est censé fonctionner, mais il ne sera pas opérationnel sur ce vol.

Il y a une prise USB sur chaque siège.

La documentation de voyage se trouve dans l'aumônière.

Consignes de sécurité (bien abîmées) et vomitobag.

Le PSU est moderne.

Notons la numérotation un peu étrange chez MS, puisque la cabine Y démarre au rang 20. 

Allez, c'est parti !

Nous quittons ASW mais pour peu de temps puisque nous revenons en début d'après-midi.

Un 737 qui vient d'arriver de CAI.

Au roulage, on passe devant des avions de chasse de l'armée égyptienne.

Nous remontons toute la piste et décollons face à l'ouest.

Nous passons au-dessus de la route menant à Abu Simbel.

Virage à bâbord, direction le sud, ce qui offre une belle vue sur ASW et au loin le lac Nasser.

Sur le vol aller, nous avons choisi d'être côté gauche pour pouvoir profiter des vues sur le lac.

Nous sommes à contre-jour mais les vues sont superbes.

Né de l'inondation de la vallée du Nil suite à la construction du Haut-Barrage, le lac Nasser présente des rivages très découpés.

Il y a bien quelques zones cultivées par endroit.

Mais on voit bien que le patron ici, c'est le désert.

Nous sommes scotchés au hublot.

Nous arrivons au sud du lac, signe que nous sommes proches de l'arrivée.

Les formations rocheuses granitiques sont impressionnantes.

Nous effectuons un virage sur la droite pour nous aligner sur la piste.

L'approche permet d'avoir une belle vue sur le site archéologique.

On voit bien la colline artificielle construire pour accueillir le temple, dont l'emplacement originel était quelques dizaines de mètres en contrebas.

L'approche se termine par la ville nouvelle d'Abu Simbel, qui vit exclusivement du tourisme.

Nous atterrissons à 8h20, après 30 minutes de vol.

Malgré la petite taille de l'aéroport, nous sommes au large.

La sortie est rapide, le vol est loin d'être plein.

Nous reverrons notre appareil dans quelques heures, puisque c'est lui qui nous ramènera à ASW.

Le terminal est vraiment tout proche, pourquoi ne pas débarquer en faux contact ?

Après 200 mètres en bus, nous voici arrivés !

Il faut fendre sans hésiter la foule des taxis et autres rabatteurs, puisque des bus sont affrétés par MS pour se rendre gratuitement sur le site. Sauf que MS ne le précise pas, il faut donc bien se renseigner avant ! Nous serons moins d'une dizaine dans ce grand coach.

Bonus touristique

Après le confort du Winter Palace de Louxor (cf. FR précédent), nous avons opté pour une modeste guesthouse sur l'île Eléphantine. Le confort est très simple, mais le service était au top, et surtout nous étions au calme avec une vue à couper le souffle. Pour ceux que ça intéresse, il s'agit de la Kafana Guesthouse, que je recommande chaudement.

En plus d'être sympathique et serviable, Kafana propose une cuisine nubienne délicieuse pour quelques € seulement.

L'île Eléphantine est comme un havre de paix, juste en face du tumulte bruyant de la ville moderne. Il suffit de prendre le ferry local pour quelques livres égyptiennes et on se retrouve en pleine campagne.

Il y a deux villages nubiens sur l'île, joliment colorés et très pittoresques.

L'excursion phare d'Assouan, c'est bien sûr le temple de Philae. C'est tout de même magnifique, surtout avec cette emplacement insulaire.

Beaucoup moins visité, je recommande le temple de Kalabsha. Celui-ci est situé plus loin, à côté de l'aéroport. Nous y sommes allés le matin de bonne heure et nous étions absolument seuls su le site, c'était vraiment très beau.

A voir aussi : l'île Kitchener, transformée en jardin botanique.

Dernière balade à Assouan : la randonnée qui longe la crête de la rive occidentale. Celle-ci offre des vues époustouflantes sur Assouan et l'île Eléphantine.

D'un côté le Nil et ses rives verdoyantes, de l'autre côté le désert, qui s'étend sur des milliers de km.

Tout au bout se trouve une petite chapelle, tombe d'un vieil ermite, la Kubet Al-Hawa.

On peut redescendre par là et rejoindre un village nubien très typique avant de revenir à Assouan en felouque.

Voilà pour ce FR et le bonus sur Assouan, je vous retrouve pour le retour d'Abu Simbel, avec bien sûr le bonus sur le temple du même nom.