Avis du vol entre Cairo et Paris en classe Economique avec Egyptair

Introduction

De retour sur Flight-Report, après plus de 3 ans d'inactivité ! Tout va très vite, et depuis 2019, je n'ai ni eu le temps ni la matière de publier un FR intéressant. J'espère néanmoins que celui-ci suscitera votre curiosité. Me voici parti en expatriation depuis quelques mois en Égypte. J'ai donc quitté ma banlieue parisienne pour le tumultueux Caire et ses trésors, et la belle Égypte, pleine d'histoire et de lieux à apprécier. J'ai d'ailleurs intégré à ce report une section touristique, qui j'espère vous donnera l'envie de voyager !

C'est en ce 9 Décembre 2022 que je rentre à Paris pour les vacances de Noël, qui seront fortement appréciées tant Le Caire est une ville éreintante. Connaissant l'envolée des prix caractéristique des périodes des fêtes, je décide de m'y prendre relativement en avance afin de réserver mon vol pour Paris. Visiblement, je n'ai pas suffisamment anticipé car en Septembre, lorsque je me décide à prendre mes billets avec Air France, les vols sont affichés à plus 950€ A/R sur cette période, et celui qui m'arrange le plus est à 1100€. Hors de question de dépenser une telle somme. Cela sera donc pour moi l'occasion d'essayer Egyptair sur long-courrier pour la première fois, mais pas que : je vais enfin pouvoir voler sur le Dreamliner. Un moment que j'attends depuis plusieurs années maintenant, et qui se concrétise en ce 9 Décembre, au prix de 650€. On est donc bien loin des tarifs affichés par AF, même si cela reste cher dans l'absolu.

départ à l'aéroport et check-in

Direction l'aéroport international du Caire. À mon départ, je laisse une ville où la fraîcheur commence à s'installer, et où la brume de pollution flotte au-dessus des néons de lumière émanant des panneaux publicitaires géants le long de la route de l'aéroport. Aucun trafic à 6h du matin, et j'arrive dans ce Terminal 2, hébergeant les départs internationaux.

Je passe un premier check des valises aux rayons X, précédé d'une rencontre avec deux employés de l'aéroport qui m'abordent tout sourire pour me demander où je vais, en me prenant mes valises pour m'emmener vers le sas de sécurité. Ils s'empresseront alors de m'ignorer et d'alpaguer un autre voyageur lorsque je leur dirai que je n'ai pas de cash pour rémunérer ce service que je n'ai pas demandé !

Avant le check-in, une idée des départs depuis CAI. Mon vol MS799 est prévu à l'heure, et le check-in est ouvert.

S'en suit une queue de près de 30mn pour enregistrer ma valise soute au comptoir multi-destination d'Egyptair. Seulement deux personnels étaient à disposition des passagers qui emportaient avec eux une multitude de valises, Egyptair ayant une politique bagage généreuse - 2 x 22kg en soute au prix standard. La non-existence d'une tarification "Light" (Coucou AF !) est un point appréciable.

Au revoir chère valise. Puisse ce Cornicello te porter bonheur pour ce voyage !

Le bagage étant enregistré sans encombres, direction maintenant le passage aux frontières. Pas de stylos sur la dizaine de tables prévues pour remplir la petite fiche douanière égyptienne (dont je n'ai moult idée de l'utilité). Tant pis, je m'engage dans la queue, et demanderai un stylo à la douanière.

Suite à quoi, un agent de sécurité vérifie le tampon apposé par la douane, notre billet d'embarquement ainsi que notre destination. Pareil, je m'interroge quant à l'utilité de ces processus de vérification, qui me semblent redondants et qui peuvent impacter la fluidité. Pas grand monde aujourd'hui, mais à mon retour à Paris cet été, une belle petite queue devant ledit agent a fait perdre de précieuses minutes !

Un petit bridge en verre décoré de guirlandes de Noël nous séparent désormais de l'Airside.

Dernier check sécurité des valises et accessoires cabine. Pas mal de lenteurs à ce niveau, les hommes devant changer de sas lorsqu'un agent de sécurité femme réalise la palpation, et vice-versa.

Airside

Enfin Airside, après ce petit parcours relativement rapide. L'aéroport n'est pas bondé, et tout est allé sans encombres. Celui-ci est assez bien fait je trouve, et facilite la fluidité.

Côté services, l'Airside bénéficie de plusieurs duty-free, d'un food court, et de différents cafés type Starbucks disséminés dans le Terminal. Je trouve l'offre proposée très limitée :
- Pour manger, c'est globalement fast-food. Pour illustrer la pauvreté de l'offre, j'ai surpris une passagère manger un Burger King avec des frites et un Coca à… 8h du matin ! Alors, à qui la faute : différences culturelles ou offre lacunaire ? Je vous laisserai juger !
- Pour boire un café, pas d'autres choix que de se diriger vers un Costa Coffee, un Starbucks ou consorts - la majore partie de l'offre alimentaire y est d'ailleurs plastifiée, sous-vide. 
- Quant aux duty-free, rien de transcendant, et l'on fait rapidement le tour.

On s'ennuie donc vite dans ce Terminal. Mais un très très bon point qui ravira les avio-geeks : il est grandement spotting-friendly ! C'est alors que je me lance, mon téléphone en main, dans ce Terminal afin de capturer l'écosystème local. Assez tristement, le tarmac est bien vide en ce 9 Décembre. J'arrive tout de même à attraper quelques appareils avant leur départ :
- A330-300 Saudia Arabia
- A320-Neo Egyptair

Direction maintenant la porte E02, où notre bête nous attend sagement pour le départ. Enfin, je vais pouvoir voler sur Dreamliner ! Les préparatifs sont en cours.

Je patiente maintenant sagement avant que l'embarquement ne soit lancé vers 8h50. Les pax business embarqueront en premier, suivi des pax éco sans distinction de zone.

L'instant bridge… aveugle. Mais j'arrive à saisir un petit bout de fenêtre pour capturer le Dreamliner.

Le vol

Arrivée dans cette cabine d'Egyptair, aux couleurs très sobres de la compagnie. Celle-ci est configurée en 3-3-3 en éco sur toute la longueur de la cabine. Je suis très étonné de la largeur des sièges, relativement restreinte - mais c'est une constante dans presque toutes les compagnies aujourd'hui…

Mon siège pour ce vol sera le 38K. Comme vous pouvez le voir, le pitch est absolument royal. Coût de ce siège : 40 euros. C'est le prix à payer pour une personne mesurant 1m95. Confort garanti pour un bon vieux pax Y comme moi.

Les consignes de sécurité sont fournies en langues anglaise et arabe.

Pendant que je perfectionne mon arabe en lisant les consignes, je constate que l'avion se remplit doucement. Très doucement… jusqu'à ce que l'embarquement soit terminé : l'avion est loin d'être plein ! Par ailleurs, le siège à ma gauche est laissé vide. Un grand luxe, je suis un homme heureux.

Nous repoussons avec 45mn de retard (une constante, lorsque je vois l'historique des MS799 sur Flight-Radar24. J'étais donc prévenu). Pendant le roulage, les consignes de sécurité nous sont présentées, sous le thème de l'Égypte antique.

Quelques appareils spottés pendant cette phase de roulage, derrière les grands hublots de ce 787 :
- A330 Saudia Arabia
- Le magnifique 777 (mon avion préféré) de Qatar 
- Un autre A320-Neo d'Egyptair. Pas beaucoup de variété décidément !

Le Dreamliner s'aligne. Amorçage des toboggans, vérification de la porte opposée. Décollage imminent.

V2 atteinte, les roues quittent le sol égyptien, en route vers les cieux.

Grand virage entamé par le Dreamliner pour s'aligner sur la route vers Paris. Nous survolons le Delta du Nil. D'après le GIEC, la montée du niveau de la mer venant avec une acidification des sols pourraient durablement impacter cette région, sur laquelle repose l'Égypte notamment pour son agriculture.

J'active le système électronique des hublots : cela fonctionne plutôt bien, et fournit un filtre "naturel" pour de belles photos !

Nous survolons ensuite la côte Nord, et quittons l'Égypte pour atteindre la Méditerranée. Les plages de sable blanc me font de l’œil au travers de la légère couche nuageuse.

L'occasion pour moi d'utiliser la géovision, et de jeter un premier coup d'oeil à l'IFE. Rabattable pour les sièges situés sur les issues de secours, celui-ci offre une excellente résolution et une belle réactivité. Une très grande variété de divertissements est proposée, et ce en plusieurs langues. De quoi patienter pendant ces presque 5h de vol.

La géovision est claire, et offre de multiples possibilités pour analyser le vol.

Nous atteignons doucement FL400, notre altitude de croisière sur ce vol. La montée fut tranquille, avec toutefois quelques petites turbulences au-dessus de la région du Delta.

Le service commence enfin ! Beaucoup de mes amis au Caire m'ont venté un très bon service sur Egyptair, comparé à celui proposé par AF sur le tronçon CAI - CDG. L'occasion pour moi de jauger et de comparer.

Les PNC passent avec un chariot distribuer un cake sous-vide. Première surprise car le vol étant parti en début de matinée, je m'attendais à une prestation petit-déjeuner complète. Or, il s'avère qu'Egyptair a choisi de fournir une collation matinale, et un déjeuner complet à l'approche de Paris. C'est peut-être plus judicieux, cela permet aux passagers arrivant à Paris vers 13h30 - 14h de ne pas se soucier du déjeuner. Feu l'époque où sur un vol de 5h, un petit-déjeuner et un déjeuner étaient au menu !
Le cake vient avec un verre d'eau qui ne nous a pas été proposé : les PNC se sont contentés de distribuer le cake assez rapidement, avec pourtant les verres et bouteilles d'eau sur le chariot. J'ai du interpeler un membre de l'équipage pour être servi.

Après n'avoir fait qu'une bouchée de ce cake industriel ultra-transformé, je regarde à travers le hublot : un autre appareil croise notre route !

Petit tour aux toilettes, qui ont l'avantage d'être en face de moi, ce qui ne m'a pas particulièrement gêné. C'est très propre, et ça sent bon, un super point.

Les PNC configurent la cabine pour permettre aux passagers de fermer les yeux. Une petite sieste s'impose, avec le nouvel album de SZA (intitulé "SOS") dans les oreilles - à écouter, il est excellent !

J'ouvre les yeux, et j'admire le paysage. Le vol se passe sans encombres !

C'est maintenant l'heure du service déjeuner. Entrée, plat, dessert, avec un jus d'orange et un thé. Rien de bien transcendant, mais je n'en attendais pas moins. Pour être tout à fait franc, autant que j'aime l'Égypte, la cuisine n'est pas leur point fort… Ce repas reste néanmoins très correct.

Nous sommes alors au-dessus des Alpes. Nous approchons de notre destination !

Un petit tour de la cabine. Celle-ci est loin d'être pleine comme je vous le disais, et il y règne un très grand calme. En revanche, j'ai constaté la quasi absence des PNC lors du vol, qui se sont contentés de se montrer lors de la collation et du déjeuner. Hors mis ces phases, le service était inexistant, et au global il est minimaliste. Ça répond au cahier des charges, sans plus. Rien de très handicapant cela étant.

Nous entamons notre descente. La couverture nuageuse annonce la couleur : le Soleil égyptien va me manquer pendant ces vacances !

Encore quelques virages, et nous serons alignés sur la piste.

Volets ouverts à fond, aérofreins actionnés, et arrondi réussi avec succès par notre capitaine (qui n'a d'ailleurs pas parlé une seule fois pendant tout le vol, ne serait-ce que pour se présenter).

Les systèmes du 787 travaillent dur !

Phase de roulage après ce vol paisible, avec l'historique Concorde qui nous observe en direction du Terminal 1 et de sa soucoupe.

Nous quittons tranquillement le Dreamliner, et croiserons une espère peu commune : un A330 de Kuwait Airways.

Je me dirigerai aux contrôles aux frontières puis aux valises très rapidement, et serai sorti de CDG moins d'une heure après l'atterrissage.

C'est la fin de ce FR. J'espère qu'il vous aura plu et qu'il vous aura donné une meilleure idée de la prestation d'Egyptair sur ce tronçon. N'hésitez pas à consulter la section Touriste, qui présente de belles photos d'Égypte. À très bientôt !