Avis du vol entre Cairo et Luxor en classe Economique avec Egyptair

Suite de ce routing égyptien avec le vol à destination de Louxor. Pour ceux qui prennent en route, les explications dans le premier FR ci-dessous 

Arrivés dans la nuit, nous avons réservé une nuit au Novotel de l'aéroport du Caire. Pour un prix raisonnable, celui-ci permet de se reposer sans avoir à rejoindre le centre-ville.

Pour rejoindre LXR, MS propose plusieurs vols par jour. Le seul vol matinal décolle à 6h, c'est bien trop tôt pour nous, surtout avec une arrivée à 1h du matin. Nous optons donc pour le vol de 13h55. 

L'arrivée à CAI

La navette du Novotel nous dépose en quelques minutes directement au terminal 3, où sont opérés les vols domestiques et régionaux.

L'aérogare présente une architecture extérieure moderne.

La navette nous dépose directement devant l'entrée des vols *A.

Comme dans tous les aéroports égyptiens, il est nécessaire de procéder à un contrôle des bagages, avec une vérification plutôt tatillonne des BP et des passeports.

Le FIDS, avec uniquement des vols Egyptair (et pas sur toute la journée).

Etant donné l'affluence nulle, nous passerons ce premier contrôle très rapidement. Les comptoirs Egyptair sont tout de suite sur la droite.

Il y a peu de monde, mais nous profitons tout de même de nos statuts *A Gold pour emprunter la file prioritaire.

Nous sommes pris en charge sans attente. Initialement, nous devions voler sur un A220 et je n'ai pas pris de billets en J malgré une différence de prix assez faible, les sièges étant identiques avec la Y et l'A220 offrant des duos de sièges. Mais la veille nous avons eu un swap et nous nous retrouvons avec un 737. Je demande à l'agent si un upgrade est possible, car je sais que MS propose des sièges dédiés pour la J sur les 737. Hélas, la J est complète.

Nous voici avec nos BP imprimés, sur du bon vieux papier cartonné comme je les aime au logo de la compagnie.

Direction les portes d'embarquement.

Je découvre à ce moment-là que la COP27 est prévue dans le pays quelques jours plus tard. L'événement est signalé à de nombreuses reprises sur des panneaux publicitaires. Cela ne manque pas de faire sourire, connaissant la faible préoccupation des Egyptiens sur ces considérations environnementales, et à plus forte raison dans cette station balnéaire du Sinaï, sans doute plus choisie pour sa capacité hôtelière que son exemplarité écologique.

Nous voici arrivés dans la zone commerciale, avec boutiques et restaurants.

Malgré les vitres bleutées, nous avons une belle vue sur les pistes.

Le salon n'est pas très loin.

Le salon Egyptair

Il est difficile de rater l'entrer du salon MS.

En revanche, l'intérieur est minuscule et ne fait vraiment pas envie.

Fort heureusement, un espace a été aménagé à l'extérieur du salon.

Celui-ci est bien plus agréable et c'est tout naturellement ici que nous nous installons.

Côté restauration, il ne faut pas s'attendre à une débauche culinaire, tout est très basique.

Le café ne sera pas extraordinaire, mais au moins ce n'est pas du nescafé.

Notre sélection solide est à l'image du choix proposé : peu inspirant.

Durant l'attente je profite du ballet des appareils MS. Ici un 777.

Je ne le sais pas encore, mais c'est notre appareil qui se trouve ici.

Nous serons interrompus par un agent d'entretien qui nous demandera de nous pousser pour qu'il puisse nettoyer les vitres. Un peu surpris, nous nous exécutons…

Il laisse derrière lui des traces bien visibles de son passage…

Voyant la scène, son responsable, sorti de nulle part, viendra rabrouer le préposé et s'excusera auprès de nous pour la gêne occasionnée.

Il faut dire qu'il y a de nombreux agents d'entretien et de maintenance un peu partout qui briquent tout.  

L'embarquement

Il est temps de se rendre en porte d'embarquement. C'est à ce moment qu'il faut passer le PIF. Ici on se contre-fiche des liquides, en revanche il faut tout enlever : chaussures, montres, etc. Les agents ne rigolent pas et tous les passagers ont droit à une palpation après le portique (hommes et femmes séparés).

Heureusement il n'y a pas d'attente et nous passons rapidement. Notre porte est la F21.

Le circuit est un peu compliqué, puisqu'il faut descendre puis passer un contrôle (qui servira uniquement à découper le BP, sans vérification de la pièce d'identité).

Nous arrivons ensuite dans une salle de pré-embarquement.

L'agent MS ne prélève que la "petite" partie du BP, nous laissant la "grande".

Voici notre appareil, SU-GEE.

La salle d'attente dispose de hublots, original !

Les passagers prioritaires (business et encartés *A) sont invités à embarquer les premiers.

Voici notre appareil. La livrée est plutôt réussie.

Nous voici arrivés en porte.

Le grillage sur les vitres ne favorisent pas le fuselage shot.

à bord

L'accueil en porte est aimable. Voici la cabine J, qui dispose de véritables sièges business.

Les couleurs sont douces et j'aurais bien essayé ce recliner qui a l'air bien confortable.

Mais ce sera pour une autre fois, car aujourd'hui nous voyageons derrière le rideau.

La cabine a un petit côté vintage, avec des sièges bien épais et moelleux.

Toutes les têtières sont aux couleurs de la COP27.

Le pitch n'est pas folichon, mais pour un vol d'une heure, ça ira largement.

Nous sommes à l'avant de la cabine Eco, mais avec 6 rangs de J, nous nous retrouvons au niveau de l'aile, pas top pour la vue ! (celle-ci n'étant pas arrangée par l'état du hublot).

Le vomitobag et les consignes de sécurité.

Pour les amateurs, notons que la boucle de ceinture est au logo de la compagnie.

L'accoudoir est équipé de commandes, mais on se demande bien ce qu'elles peuvent contrôler…

Le rideau est tiré avant même le repoussage. Le vol sera plein dans les deux classes de voyage, pas étonnant que MS ait aligné un 737 à la place du 220 prévu initialement (le surbooking a dû être trop important).

Les consignes de sécurité sont diffusées sur les écrans du plafonnier. Celles-ci jouent la carte du kitch, avec des références à l'Egypte antique.

Allez, c'est parti !

Tous les postes de stationnement sont vides ; soit l'aéroport est surdimensionné, soit nous sommes vraiment en heure creuse.

Nous nous élançons sur la piste, avec au loin l'immense tour de contrôle de CAI.

Nous prenons de l'altitude au-dessus du désert.

A cause de notre positionnement sur l'aile, les vues seront assez bouchées durant le vol.

Pas facile de prendre quelque chose de potable. En plus, le hublot est sale et rayé.

Le service se met en route. Celui-ci est rapidement expédié par l'équipage.

Il est d'autant plus rapide qu'il se résumé à la distribution d'une petite bouteille d'eau. Le covid a bon dos…

Je ne suis même pas du bon côté pour voir la vallée du Nil.

Les vues sur le désert arabique semblent pourtant valoir le coup, mais là encore l'aile ne m'aide pas.

Par chance j'apercevrai enfin la vallée du Nil juste avant notre arrivée. La démarcation entre le désert et les terres cultivées est très nette.

Nous sommes en approche sur LXR.

Atterrissage.

Peu d'appareils sur la piste. L'essentiel du trafic à LXR se limite aux vols de et vers le Caire avec MS.

L'instant Danette est international, et l'Egypte n'y coupe pas. A peine l'appareil au parking (voire avant…), tout le monde se précipite dans l'allée.

Malgré la taille modeste de l'aéroport, nous avons droit à un paxbus.

Le débarquement permet de repasser par la cabine business.

Les débarquements par bus permettent de profiter de belles vues sur l'appareil.

Les bus sont modernes ; à noter un bus dédié pour les pax business.

Bien qu'offrant l'écrasante majorité des vols pour LXR, Egyptair n'est pas la seule ; voici par exemple un 737 de la compagnie low cost égyptienne Fly Egypt.

Un autre Fly Egypt.

Le roulage jusqu'au terminal est rapide.

Nous arrivons directement dans la salle de livraison des bagages, dans laquelle nous ne nous attarderons pas, n'ayant pas de bagages enregistrés.

J'avais pris le soin de réserver via WhatsApp un taxi qui nous attend à l'arrivée, c'est bien plus confortable et cela nous évite de fastidieux marchandages.

Bonus touristique

Impossible de ne pas vous partager un bonus touristique sur Louxor.
 
Tout d'abord, un vrai coup de coeur avec le Winter Palace. Cet hôtel, géré depuis longtemps par Accor sous l'étiquette Sofitel Legend, est un lieu mythique, qui a accueilli de nombreuses personnalités historiques depuis 1886. Il représentait un havre de paix et de repos pour les voyageurs de la fin du 19e siècle qui arrivaient d'un long et pénible voyage depuis l'Europe.

Lourdes tentures, fers forgés, lustres en cristal… Le cadre est délicieusement vintage.

Le Winter Palace dispose d'un bel atout : un magnifique parc arboré, au calme. Un vrai paradis de quiétude au coeur de la ville.

Une belle piscine permet de se rafraîchir après une journée de visite.

Pour ce séjour, nous avons opté pour une chambre avec vue sur le Nil et balcon. Le tarif s'en ressent forcément, mais le cadre est magique, avec des couchers de soleil inoubliables et, au loin, la rive ouest thébaine.

Le room service est au top, avec la possibilité de dîner sur le balcon.

Pour boire un verre, ne pas manquer le Royal Bar, ambiance rétro assurée !

Le voucher du welcome drink est utilement mis à profit grâce à la belle carte de cocktails.

Rive est (côté ville), le principal point d'intérêt est bien sûr le site de Karnak, qui fut longtemps le plus grand complexe religieux au monde.

Autre site intéressant : le temple de Louxor, en plein centre-ville. Nous avons décidé de faire la visite de nuit, pour profiter de l'ambiance vraiment spéciale du lieu.

L'allée des béliers reliant le temple jusqu'à Karnak a été restaurée et ne manque pas de panache.

L'éclairage met bien en valeur les forêts de colonnes papyriformes.

La visite des sites de la rive occidentale est également un must. Bien sûr il faut voir les tombes de la vallée des Rois. Je ne peux pas vous mettre toutes les photos, mais ces tombes sont incroyables, malgré la foule qui se presse pour les visiter (le hasard aura voulu que nous y étions le jour du 200e anniversaire de la découverte de la tombe de Toutankhamon par Howard Carter !).

Moins connues mais tout aussi fascinantes, avec des fresques détaillant plus les détails de la vie quotidienne, je vous conseille la visite de la Vallée des Nobles. Celles-ci sont si délaissées par les touristes que nous avons été seuls sur le site (il a même fallu aller réveiller un gardien pour qu'il vienne nous ouvrir les tombes !).

Pour un peu, on se prendrait pour Carter découvrant une tombe inviolée.

Très intéressant également (et peu fréquenté aussi), le village de Deir el-Medineh, qui n'est rien moins que celui des artisans chargés de la réalisation des tombes des pharaons. Du coup ils ont réalisé pour eux-mêmes des tombes magnifiques !

Incontournable également : le temple d'Hatshepsout à Deir el-Bahari.

Bien que très restauré par les archéologues polonais en charge des fouilles, il offre néanmoins une architecture atypique et des bas-reliefs aux couleurs remarquablement conservées.

Dernier site majeur : le temple de Ramsès III à Medinet Habu.

Bien que de conception classique il n'en est pas moins plus tardif et surtout influencé par l'architecture syrienne, comme cette porte migdol.

Signe que le pouvoir n'était pas si sûr de sa stabilité, les cartouches portant le nom de pharaon étaient profondément creusés pour éviter d'être martelés.

Pour ces visites de la rive ouest, nous avons trouvé une guesthouse perdue dans la campagne.

Avec une vue superbe pour voir les vols de montgolfière à l'aube !

Merci de m'avoir lu et à bientôt pour la suite, avec une virée à Abu Simbel.