Bonjour à tous,
Je vous propose à nouveau des destinations peu reportées, sur une compagnie qui l'est encore moins (un seul report, sur un avion qui a été retiré de la flotte depuis). C'est un vol court, sur un CRJ900NG de la compagnie nationale estonienne. CRJ900 NG ? Il s'agit essentiellement d'une cabine un peu plus moderne et de moteurs vaguement améliorés par rapport aux 900 classiques, bien connus des amateurs des lignes régionales de Lufthansa. Si le vol est court (55 minutes), le temps passé à l'aéroport m'a permis de faire quelques photos d'avions qu'on ne voit pas beaucoup en France, et du joli terminal.
Commençons par un petit bonus touristique sur la vieille ville de Tallinn et le musée maritime (dans un ancien abri d'hydravions) :







Le trajet commence par un bref pré-acheminement de 2h30, mais à défaut de photo, pas de FR. Je vous propose par contre d'essayer de deviner la compagnie ! Quelques indices : un appareil de moins de 100 sièges en configuration 2+2, TV individuelles (avec une quarantaine de films, des chaînes de télé en direct et quelques jeux), WiFi gratuit et catering en buy-on-board à prix raisonnables. Une idée ? La réponse dans le FR du retour. ;)
Passons aux choses sérieuses : le vol avec Estonian Air. Il faut se ré-enregistrer sur ce deuxième trajet. On commence par la récupération des bording-pass et la dépose des bagages dans hall des départs. L'aéroport dispose d'une grosse vingtaine de comptoirs d'enregistrement ainsi que 8 automates de self check-in, communs à toutes les compagnies aériennes (le tout est géré par l'unique compagnie de ground handling de l'aéroport) :

C'est un espace spacieux et loin d'être bondé. Les vols au départ ne sont en effet pas bien nombreux : 3 CRJ d'Estonian Air vers Moscou, Copenhague et St-Petersbourg, un charter pour Tenerife, les low-cost vers Londres et Oslo et l'ATR navette de Finnair/Flybe vers Helsinki. Ensuite… une pause de presque 3 heures avant les huit départs suivants, étalés sur seulement 50 minutes ! On remarque aussi à la première ligne un vol privé vers Moscou, généreusement indiqué aux spotters par l'aéroport.

J'ai déjà choisi mon siège sur internet, il ne faudra que quelques minutes pour récupérer un boarding pass imprimé aux frais de la compagnie et déposer les bagages, vu la longueur des files. Le PIF se passe également très vite : pas la moindre attente grâce aux trois postes armés, et le personnel est particulièrement aimable …l'un implique peut-être l'autre, en tout cas c'est agréable.

Un plan de l'aéroport est situé juste après la sécurité :

Difficile de se perdre ici ! Presque tout se passe sur un étage : en zone publique les arrivées sont à gauche et les départs à droite, en zone réservée on a une longue jetée parallèle à la piste dont les dernières portes sont dédiées aux destinations non-Schengen. Nous voici donc au début de la jetée :

L'aéroport s'est donné pour mission d'être le world's cosiest airport. On y trouve donc par exemple une bibliothèque où les voyageurs peuvent emprunter ou déposer des livres…

…et la plupart des portes d'embarquement ont leur propre style. Canapés sérieux en porte 4 :

…motifs et paysages estoniens en porte 5 (avec en arrière-plan la zone de jeux pour les enfants) :

…fauteuils bulle et canapés violets en porte 6 (ainsi que des tablettes et smartphones en libre accès) :

…la porte 7 est dans le même style :

Ceux qui préfèrent les avions aux canapés auront remarqué un Embraer par la fenêtre, le voici en entier. C'est l'un des trois volant dans la flotte d'Estonian Air, loués à Finnair :

Je trouve leur livrée très jolie, un peu mieux que celle des 4 CRJ900 qui composent le reste de la flotte estonienne (les Saab 340A et 737 étant partis à la retraite il y a deux ans). À propos de CRJ900, voici celui qui nous emmènera à St-Petersbourg :

Le Wifi est gratuit dans tout l'aéroport, sans limite de temps. Le contraire aurait été surprenant en Estonie, pays très utilisateur et créateur de nouvelles technologies, qui se targue d'avoir du Wifi jusque dans ses forêts. Ou une couverture nationale en 4G. :) On trouve aussi une borne équipée d'un grand écran pour passer des appels gratuits avec Skype, logiciel qui fait la fierté nationale.

Mais il est temps de sortir mon passeport pour rejoindre la zone des vols non Schengen, au bout de la jetée. Deux des quatre comptoirs sont ouverts, et l'attente inexistante. Un système similaire au Parafe français est disponible : des bornes permettent l'enregistrement du passeport, d'une empreinte digitale et du visage à la première utilisation, et on peut ensuite passer par le portique situé à droite. Les appareils ne sont cependant pas allumés à notre passage, peut-être à cause du peu de départs.

Si la zone Schengen est bien pourvue en baies vitrées, la zone internationale dispose du graal : la pointe de la jetée est entièrement vitrée, et donne sur le tarmac et la piste. La vue :

À droite, la piste qui s'éloigne vers le fond de la photo, et la tour de contrôle qui dépasse de la forêt (les deux secteurs de contrôle en route estoniens sont aussi gérés dans ce bâtiment). Petit zoom sur la partie gauche, avec un Embraer d'Estonian Air devant le siège de la compagnie, l'un des dix A320 de la charter letonne SmartLynx (loué à Thomas Cook l'été dernier et CSA l'été précédent, d'où sa livrée blanche), du cargo et des jets privés :

La vue sur un autre SmartLynx (le seul basé en Estonie) au départ est imprenable :

…et le revoici au décollage derrière l'easyJet de Londres qui vient d'arriver avec 30 bonnes minutes d'avance :

Un 737 d'airBaltic qui part à Riga :

…et décolle sous nos yeux (notez la tour à droite) :

L'easyJet est stationné en porte low-cost : pas de passerelle, et permettant un départ sans repoussage. Les 30 minutes d'avance n'empêchent pas de faire le plein des réservoirs avec des passagers à bord, d'où le camion de pompiers (si quelqu'un connaît la signification des lumières vertes et rouge sur le camion, je suis preneur) :

Il prendra aussi un peu de liquide dégivrant, mais uniquement à l'emplanture des ailes :

Dernière photo avant de monter dans l'avion : le 737 de Norwegian, et sa pustule dans le dos (pour le Wifi à bord ?) :

L'embarquement commence à l'heure prévue, et vu le peu de monde en porte, l'avion ne devrait pas être plein. On accède à l'avion à pied (cf. photo de couverture), et c'est une cabine qui sent le neuf qui nous accueille :

Le siège est confortable, notamment l'appuie-tête bien rembourré. Le journal et des magazines sont proposés à l'embarquement, en plus du magazine Estonian Air et du menu du catering payant :


L'avion n'est en effet pas bien rempli, une quinzaine de sièges occupés au plus ! Les consignes de sécurité au format enregistrement audio + démonstrations, et quelques mots du cockpit plus tard, on repousse avec plusieurs minutes d'avance. Chose assez classique à Tallinn, l'aéroport n'étant pas bien grand (l'easyJet aperçu plus haut est parti un peu plus de 10 minutes avant l'heure prévue).
Première surprise au décollage : le bruit ! J'ai l'impression d'entendre beaucoup moins les réacteurs que sur mes vols précédents en CRJ900 avec Lufthansa. Peut-être l'effet NG. ;)
Deuxième surprise : la montée façon fusée, qui n'a rien à voir avec celle d'un Airbus rempli à ras bord ! On passe vite la couche nuageuse, pour retrouver un soleil qui se fait trop timide ces temps-ci en Estonie.

Après une quinzaine de minutes de turbulences, la consigne attachez vos ceintures est éteinte et le service commence. Une hôtesse et un steward, souriants et professionnels. Les passagers devant nous, en Flex ou Business auront droit à un sandwich, une boisson et un muffin gratuits. En Eco, c'est payant : les compagnies nordiques et de l'Est ne sont pas très généreuses sur ce point, et ont tendance à s'aligner sur les low costs qui prennent de plus en plus de parts de marché.


Je prendrai tout de même un muffin pour finir mon repas commencé à l'aéroport sur une note sucrée. Il est bon et assez grand. À noter qu'on peut aussi commander un repas à l'avance, ce qui coûte moins cher : pour 5€, au lieu d'un sandwich, on a en plus droit à du chocolat et une boisson.
Je remarque aussi que le numéro des sièges semble transcrit en braille… vous avez déjà vu ça ailleurs ?

Le service passé, le copilote prend le micro pour annoncer qu'on a atteint notre altitude de croisière …et qu'on va (déjà !) entamer la descente vers St-Petersbourg.
On retombe en effet dans la grisaille… et une fois les nuages passés, pas de doute, on est en Russie :


Posé en douceur et on libère la piste face au nouveau terminal 1. On doit cependant remonter puis traverser la piste pour se diriger vers le terminal 2, bien moins scintillant. Il était prévu que les compagnies internationales basculent dans le nouveau terminal à son ouverture, début décembre… mais il a été annoncé au dernier moment que la transition ne se fera que progressivement, au cours des mois de décembre et janvier. Pour l'instant, seuls quelques vols de compagnies russes partent chaque jour du nouveau terminal …mais on va tout de même surveiller l'avancée pour le vol retour, prévu le 7 janvier.
Voici donc le terminal 2, que vous devinez derrière du 777 de Transaero, 777 ou 330 d'Emirates, 319 de Lufthansa et 320 d'Air France (de dos) :

Le concept du terminal semble être de parquer les avions dans tous les sens devant le bâtiment, et de finir le travail à coups de paxbus. Voici donc une dernière photo de notre avion avant de monter dans le bus :

Le trajet est rapide, et on se retrouve vite dans un terminal grisâtre et pas bien spacieux. Les 5 ou 6 comptoirs de l'immigration permettent de la passer rapidement vu le nombre de passagers dans l'avion (plus les quelques derniers du Lufthansa ou AF). J'ai par contre eu un peu de mal à convaincre l'officière de mon aéroport de départ :
Mme Immigration - Parishh?
Moi - Sorry?
I - Paaarish.
Moi - Ah, no, Tallinn.
I - Mounishhhh?
Moi - No, no, Tallinn.
I - Ah Tallinn?
Moi - Da!
Le temps de finir ça et les valises étaient déjà sur un tapis à l'arrêt. On traverse ensuite un tout petit hall d'arrivées dont des photos ont déjà été publiées ici, et on arrive en ville 30 minutes plus tard en bus + métro, pour seulement 53 roubles (1,20€). Une de mes craintes était d'être assailli par des taxi! taxi! en sortant de l'aéroport ou que les transports en commun soient difficile à utiliser, mais rien de ça : grand calme dans le hall des arrivées et des indications claires et en anglais à l'arrêt de bus et dans le métro.
bravo et merci pour ce FR
Merci pour ce FR! Joli bonus de Tallinn. Drole d'association d'idee je sais, mais la livree de votre avion me fait penser visuellement aux appareils Air Tahiti Nui a PPT dans les FR d'Anthonytahit avec ce degrade de bleu. Et egalement une ressemblance entre le cristal de neige ici et la feuille de bougainvillier chez Air Tahiti Nui.
@DURIAN : C'est une fleur de Tiare^^
Merci pour ce FR.
Estonian est repassé au tout BoB après l'avoir partiellement abandonné pour offrir au moins une boisson chaude et un muffin ainsi qu'une offre payante...
Pour le préacheminement, je verrai bien Rossiya en AN148.
Merci pour ce FR.
Tallinn semble être une ville très agréable qui a des faux airs de certaines villes scandinaves.
Sympa la personnalisation des portes d'embarquement qui a le mérite d'apporter un peu d'originalité.
Pour le BoB, il y a visiblement un effort de présentation et de qualité sur les sandwichs vendus qui tranche avec le trop banal de l'offre en général.
Au plaisir pour le retour.
La ville est en effet très agréable, et tient pratiquement plus des pays d'Europe du Nord (la Finlande notamment, et les villes de la Hanse) que de la Russie. C'est également le cas économiquement, l'Estonie ayant délibérément choisi un modèle très libéral à sa sortie de l'URSS.
Par contre, je crois que les sandwiches sont vendus dans un très banal sachet plastique. La tomate cerise présentée doit relever de la suggestion de présentation. :P
Merci pour ce FR et ce bonus sur Tallinn qui est pour moi la plus belle des 3 Baltes.
belle livrée pour les avions de cette compagnie.
Les numéros des sièges en braille :bonne idée et je ne pense pas l'avoir vu ailleurs.
Merci pour ce FR et pour le très beau bonus touristique qui donne envie d'aller visiter Tallinn.
Merci pour ce FR !
Et je confirme que Tallinn est une ville magnifique :)
Un grand merci pour ce très beau FR joliment raconté : Tallin mérite de toute évidence le détour que ce soit pour l'architecture hanséatique que pour ce très agréable aéroport.
Je suis étonné par la fluidité des contrôles à LED et l'absence de taxis tapageurs ! Cela était différent il y a 4 ans. Ou peut-être êtes-vous arrivé à une heure creuse?
Merci pour ce partage et au plaisir de découvrir la suite.
Merci pour les retours. :)
À notre arrivée au terminal, l'immigration finissait de traiter l'AF de CDG et un LH, il y avait donc environ 5 comptoirs ouverts pour à peine 15 passagers. Et ils ont même ouvert un comptoir de plus (auquel j'ai eu droit). Par contre, on reste bien quelques minutes au comptoir, donc j'imagine que si on sort parmi les derniers d'un gros avion, ça doit être plus douloureux.
Et c'est plutôt la basse saison. Il y avait pas mal de touristes russes vu qu'ils ont des vacances du 1er au 8 janvier, mais qui arrivent au terminal 1 (l'ancien et le nouveau).
Belle description de l'aéroport de TALLINN, les notes sont largement mérités
Les zones d'attente sont vraiment agréable visuellement
Cabine neuve et confortable
Merci pour ce FR !
Merci pour ce FR
Beau bonus de Tallinn