Bonjour à toutes et à tous !
Après une petite pause à cause d'un énième surplus de travail (je reprends la lecture des reports et réponse aux commentaires très bientôt d'ailleurs), je vous retrouve pour un report où on continue notre petit périple en Italie.
Après le vol inaugural TwinJet, on part sur du low-cost pour revenir en France !
Avant de commencer, l'habituel récapitulatif de la création du routing dans le spoiler ci-dessous :
Post-pandémie, le hub lyonnais de Hop! est drastiquement réduit, et de la petite dizaine de lignes européennes que nous avions, il ne reste aujourd'hui que la ligne Lyon - Bologne, à une fréquence bien moindre qu'avant (3 vols par semaine si je ne m'abuse).
Cette décision regrettable fait le bonheur des compagnies low-cost, mais quelques lignes ne sont plus effectuées par aucune compagnie, comme Lyon - Nuremberg ou Lyon - Milan…
C'est là qu'arrive TwinJet, qui, elle, arrive à voir le potentiel dans les courtes liaisons européennes sans passer par Paris. En juillet, la compagnie annonce qu'elle reprend la ligne, avec deux vols par jour en semaine, et aucun le week-end (comme c'est l'habitude chez T7). La clientèle visée est plus spécifique qu'Air France, c'est clairement orienté pour une clientèle d'affaires, avec des horaires permettant un aller-retour dans la journée, et un tarif en conséquence de 360€ l'aller simple.
Heureusement, quelques places sur chaque vols sont disponibles à 70€, à condition de réserver bien à l'avance.
Après quelques jours d'hésitation, je craque et réserve une place (à 70€, pas 360) sur le vol du 12 septembre pour Milan, c'est à dire le vol inaugural de la ligne !
Il faut dire que cette ligne me tenait particulièrement à cœur, je l'ai empruntée à de multiples reprises dans l'autre sens, quand j'allais voir Madame Kethu quand elle vivait au fin fond de l'Estonie… La voir reprise me fait donc grandement plaisir.
Reste le sujet du retour : La solution de simplicité serait le train Trenitalia Milan - Lyon, lancé depuis le début de l'année, et qui propose des tarifs très compétitifs et un temps de trajet raisonnable de 4h30 environ, avec un très bon confort.
Mais quitte à faire un vol "inutile" (pour le commun des mortels, j'entends), autant continuer dans cette lancée !
En début d'année, j'avais planifié de faire un Gênes - Paris CDG avec Volotea, mais suite à des annulations et modifications en cascade, c'était tombé à l'eau. C'est l'occasion de remettre ça sur le tapis, puisqu'il y a un vol en fin d'après-midi le 12 septembre, et qu'il ne me coûtera quasiment rien, ayant j'ai une trentaine d'euros en crédits Volotea à utiliser.
Le train entre Milan et Gênes coûte environ 20€, pour 1h30 de temps de trajet en train Intercity, pas un gros problème pour le faire rentrer dans le budget et dans le timing.
Et pour finir, plus qu'à rajouter un vol CDG-LYS sur Air France, acheté au tarif "Carte Week-end" multidestination avec un Lyon - Nantes (déjà reporté), pour environ 50€ le segment. Ça ne me revient au final pas beaucoup plus cher que le train Milan - Lyon, seul mon bilan carbone et mon efficacité à rentrer rapidement seront impactés :)
Infos diverses et découverte de l'appli Web Volotea
Nous en sommes là de ce petit voyage !
Enchainement de vols
- 1
- 2V71664 - Économique - Gênes → Paris CDG - Airbus A320
- 3AF7648 - Économique - Paris CDG → Lyon - Airbus A321
Avant de commencer, j'avais taclé l'ergonomie du site TwinJet sur le premier report, ici je vais plutôt m'enthousiasmer sur la fonctionnalité du suivi de vol de Volotea (d'autres parties du site Volotea sont par contre bien moisies aussi, je vous rassure).
La première page est assez basique mais bien designée (avec toutefois une altitude et une distance parcourue HS quand le vol n'est pas encore parti), mais il est possible d'avoir à l'avance l'information de l'avion que l'on empruntera, en bas à gauche !

Si on clique dessus, on atteint cette page détaillée, avec même les réacteurs utilisés ! Je suis assez fan de cette présentation.
Je volerai donc à bord de l'A320 "La Vie est vol", immatriculé EC-NTL. Son premier vol n'est pas exactement au 27 mai 2022, c'est plutôt là la date à laquelle il a rejoint la low-cost espagnole.
Auparavant, il volait pour Alitalia, depuis sa sortie d'usine en 2009.

Pour en revenir au FR, même si ce n'est pas une ligne aussi attractive que TwinJet, je tape aussi dans de l'inédit sur FR avec ce vol Volotea GOA - CDG ! La liaison n'a jamais été reportée sur Volotea, trois fois sur Brit Air/Hop! (la dernière fois en 2014, la ligne ayant été arrêtée depuis le Covid).
Accessoirement, l'aéroport de Gênes n'a pas été reporté dans le sens des départs depuis 2017, une petite mise à jour ne fera pas de mal !
Ayant pris un tarif avec l'option flexibilité + choix de la place gratuite à l'arrière de la cabine, je pars sur le siège 23F, qui semble avoir un hublot plutôt bien aligné, et qui évitera l'éblouissement en fin d'après-midi. La cabine se remplit bien, et le matin du vol, il n'est plus possible de modifier le siège, signe que le vol est prévu complet… L'absence de voisins me semble donc un peu improbable, mais nous verrons bien !
Direction GOA ! (L'aéroport, pas la ville)
Je vous avais laissé à la gare de Milano Centrale après mon vol TwinJet du matin. Après 1h30 de trajet ponctuel en train Intercity, un simple billet des transports publics de Gênes combiné aux trains régionaux à 1€60 (achetable directement sur l'application smartphone) suffit pour rallier l'aéroport.
Il faut tout d'abord prendre un train jusqu'à la gare de Genova Sestri Ponente (une vingtaine de minutes de trajet depuis le centre, à une fréquence assez bonne, au moins un train toutes les 15-20 minutes)…

Monter sur la passerelle au bout du quai, la traverser tout en admirant la gare, qui sert de triage pour les trains chargés des bobines d'acier galvanisé provenant de l'usine située à côté de l'aéroport…

… Et juste en bas de la passerelle, l'arrêt de l'autocar pour l'aéroport.

La ligne a une fréquence de quinze minutes tous les jours de 6h à 22h, et il n'y a pas de supplément à payer en plus du ticket à 1€60.

Après un trajet de quelques minutes, me voilà déposé devant les arrivées de l'aéroport, exactement une heure après être arrivé en gare de Genova Piazza Principe (la gare principale de Gênes).

L'espace d'arrivée est très petit, je pars directement aux départs, situés à l'étage.

Une fois à l'étage, je repasse à l'extérieur pour vous faire apprécier le paysage depuis l'aéroport.

Le programme des vols au départ est assez limité, avec 6 vols prévus dans les 4 prochaines heures, dont le vol KLM qui est annulé.
On notera qu'en italien, Münich se dit Monaco, de quoi en perdre son latin !

Les comptoirs sont bien fréquentés, et vu la petite taille de l'aéroport, ça rend le tout vite chargé. On a là Ryanair pour Londres Stansted à gauche, et Volotea pour Olbia à droite.

Ayant "un peu" de temps devant moi, et ne souhaitant pas passer au salon payant qui se trouve landside (18€, avec une offre à priori légère), je monte au 2e étage me faire un petit plaisir dans un café…

Le gros avantage de ce café, est qu'il dispose d'une vaste terrasse offrant une vue sur tout le tarmac !
J'ai préféré manger à l'intérieur, les places à l'ombre en terrasse étant déjà prises, et manger en plein cagnard sous 30° à l'ombre, je m'en passe avec plaisir.
Devant les reliefs de l'Apennin Ligure , on trouve un Embraer 195 d'Air Dolomiti qui part donc pour Münich.
Contrairement au vol du matin, opéré sous numéro de vol LH, celui-ci est opéré sous un numéro de vol propre à Air Dolomiti. Pourquoi cette différence, je n'en ai aucune idée.

Et derrière lui, parqué au milieu du tarmac, un appareil qui ne m'est pas inconnu… Il s'agit en effet du Bombardier Challenger 850 d'Air X Charter qui était parqué à Lyon ce matin à côté de mon Beechcraft TwinJet ! Il a effectué un vol Lyon - Amsterdam, suivi d'un Amsterdam - Gênes. Comme l'impression qu'il me suit !

Du côté sud, devant la mer Ligure, on trouve des jets privés au parking, il y en a beaucoup à GOA…

L'heure de commencer à bosser approchant (en fait c'est déjà le cas depuis une bonne demi-heure, mais détail que tout ceci), je redescends vers les départs. Volotea ne désemplit pas, alors que Ryanair est désormais vide.

Direction les contrôles sécurité…

… Mais juste avant, sur la droite du couloir d'accès au PIF, l'histoire de l'aéroport est contée… je ne m'y attarde pas, je vous laisserai découvrir cela si vous passez en ces lieux !

Au sol, un plan de l'aéroport est dessiné.

Le PIF est pour le moins calme.

A Gênes, tout est petit… Y compris les bacs du PIF. Mon PC de 13 pouces prend toute la largeur du bac, ce qui est assez peu pratique si on a des choses un peu encombrantes à passer dans le contrôle.

A la sortie du PIF, on tombe sur un duty-free assez classique, avec des produits locaux pas donnés, mais locaux. Mais pas donnés. Mais locaux. Mais pas donnés.

Le duty-free propose deux échappatoires. Sur la gauche, on tombe sur un petit bar, et quatre portes d'embarquement (dont celle pour Rome, qui va embarquer d'ici peu). C'est un peu bruyant, allons-donc voir à quoi ressemble l'autre côté de la partie airside !

De l'autre côté du duty-free (à droite donc, si vous avez bien suivi), la porte 5 est Schengen, et les portes 6 à 10 sont derrière le contrôle passeport. La répartition des portes est assez surprenante, la moitié non-Schengen alors que 75% à 80% des vols sont Schengen…

Petit détail amusant, un bar est au milieu de la zone, qui dessert les deux zones d'embarquement, ici le côté Schengen, et là où la serveuse est, c'est la zone après le contrôle passeport ! Cette serveuse doit traverser la frontière (certes administrative) italienne un certain nombre de fois par jours !

Les sanitaires… Ont le mérite d'exister. Ce n'est par contre ni propre ni bien entretenu.

Un peu avant 16h, à la fin de ma première réunion de l'après-midi, un A320 Volotea est prêt à partir pour Olbia.

Maintenant que ça s'est vidé de ce côté, et que l'autre côté se remplit avec le vol pour Paris qui partira de la porte 5, je m'installe là pour continuer mon après-midi réunion.

Notre appareil étant arrivé bien en avance de Naples, l'embarquement est également lancé en avance, une heure avant l'heure de départ prévue. Les files prioritaires et non prioritaires se forment assez naturellement (curieusement).
Les seuls éléments perturbateurs seront des petits vieux italiens qui tentent de gruger tout le monde avant de se faire recaler par le personnel en porte, parce qu'ils partent pour Tirana, sur une autre compagnie, que leur vol est dans deux heures, et qu'il ne part pas du tout de cette porte. Ah, les vieux.

Il me faudra une quinzaine de minutes pour passer le contrôle du BP et pouvoir avoir le plaisir de patienter dans ce couloir. J'occupe cet instant de grâce en continuant mes réunions (non confidentielles, je vois déjà des poils se hérisser dans mon lectorat).

L'embarquement commence finalement vers 16h30, alors que l'appareil ne devrait même pas encore être au bloc à cette heure-ci.

Les architectes de l'aéroport de GOA aiment beaucoup le rouge visiblement… Il faut emprunter un sympathique escalier, au grand plaisir des personnes âgées avec des valises, notamment.

La Vie en Vol !
Et voilà donc ce resplendissant EC-NTL ! Entre les noms de ses avions et les petits messages sur la carlingue, Volotea essaie de se démarquer. S'ils pouvaient faire le même effort pour traduire totalement leur site Internet en français…
Remarquons que le capot avant du réacteur gauche a été remplacé par une pièce grise, sans la livrée V7.

Comme d'habitude, s'il n'y a personne pour les prendre par la main, tous les passagers s'agglutinent devant l'escalier avant alors qu'à l'arrière, il n'y a personne… Alors qu'en plus, cela permet d'admirer un peu plus ce charmant A320 ! J'aime d'ailleurs beaucoup la livrée Volotea, en motif "Vichy".

Et cette livrée rend encore mieux en instant porte ! On peut aussi noter à l'intérieur, le galley arrière paré de faux bois, un héritage de la carrière de l'Airbus chez Alitalia, qui rend très bien je trouve.
Dans le galley justement, l'hôtesse accueille les passagers avec le sourire, mais toutefois un peu empressée, étant donné qu'elle prépare les trolleys pour notre vol !

Bon, par contre, la cabine est du Volotea typique. Et je trouve qu'elle semble très moche vue de l'arrière.

Alors que l'avant des siège est plutôt joli, avec ce revêtement sobre réhaussé par les têtières en cuir dépareillées qui apportent des touches de couleur. Les accoudoirs sont par contre bien courts…
Mon siège en 23F a un hublot bien aligné, comme prévu

Le pas est assez court, surtout que la coque du siège étant arrondie, il y a encore moins d'espace au milieu.

… Et la photo précédente ayant été prise redressé au maximum, ça donne plutôt ça quand je m'installe normalement, avec mes 1m85.

Je récupère rapidement deux voisins, comme je me doutais (et mon copax en 23E rentre encore moins que moi dans le maigre pas offert par Volotea en fond de cale).

Dehors, l'avitaillement en carburant commence (ou se termine, je ne sais plus). Le hublot est assez sale malheureusement…

A l'instar de Ryanair, Volotea affiche les instructions de sécurité sur le dos de la tablette, plus difficile à emporter pour les collectionneurs (d'autant plus que les vis ne sont pas des vis classiques).

Au-dessus, les explications pour utiliser le divertissement en ligne Volotea. Il n'y a pas de connexion internet, mais à priori des films, séries et jeux (je ne l'ai pas testé). Il est aussi possible d'accéder au menu du BoB.

Le plafonnier est lui plus classique (mais tout aussi difficile à garder en souvenir).

C'est bien sûr une fois l'avitaillement terminé que je bouclerai ma ceinture, pour remarquer à regret l'absence de sigle.

Par contre, les sièges disposent d'une patère !

L'embarquement se termine doucement, la cabine sera bien pleine, à l'inverse des coffres à bagages, avec les nouvelles restrictions des compagnies low-cost rendant les valises cabine payantes.

La porte est fermée à 16h47, une annonce de bienvenue en italien est réalisée à toute vitesse par le chef de cabine, suivie d'une annonce enregistrée en français. Nous repoussons ensuite à 16h55, avec dix minutes d'avance.

Nous longeons quelques jets privés, avec pour une fois un appareil remarquable, ce Gulfstream G450 de Maersk Air tout à fait charmant !

La zone aéroportuaire de Gênes ne disposant pas d'assez de place pour avoir un taxiway menant à l'extrémité est de la piste, on roule directement en direction de ladite piste.

Roulage jusqu'à l'extrémité avant de retourner sur la raquette… Alors que je ne parviens pas à terminer cette satanée réunion qui n'en finit pas. Vous pouvez me lancer des pierres pour ne pas respecter la consigne numéro 1 de l'aérien.

La traversée des Alpes, le retour !
On s'élance finalement à 17h04, alors que j'arrive enfin à mettre fin à ma réunion. L'aérogare est vraiment petite aussi vue depuis le tarmac !

On décolle devant la marina de Gênes.

Le terminal pétrolier du port de Gênes, devant les montagnes surplombant le littoral.

La montée initiale nous rapproche rapidement des sommets des Apennins, du côté du quartier de Pegli, un port de pêche où se sont établis de nombreuses familles nobles entre le XVIe et le XIXe siècle. C'est ensuite devenu une station balnéaire, avant que le port de commerce et l'aéroport ne se développent, rendant l'endroit quelque peu moins charmant…
Du côté droit, l'autoroute A10, qui traverse Gênes entre ponts et tunnels (dont le fameux pont Morandi un peu plus loin vers le centre), et au-dessus, la structure comportant plusieurs blocs circulaires verts est simplement une vaste station d'épuration plutôt bien camouflée dans le paysage.

Les montagnes grimpent très vite à des altitudes assez élevées, avec ici le Punta Martin, qui retient des nuages en culminant à 1.001m, à seulement six kilomètres de la mer à vol d'oiseau.

Assez logiquement donc, on vire vers le sud pour pouvoir prendre de l'altitude avant de revenir passer au-dessus des montagnes.

Après une minute de vol en direction de la Corse, on vire à nouveau vers le continent…

Et revoilà Gênes, vue d'un peu plus loin !

La ville est vraiment étalée le long de la mer, coincée entre le littoral et les reliefs…

On aperçoit bien le port et l'aéroport, gagnés sur la mer, avec les digues qui les protègent des vagues scélérates (un phénomène particulièrement fréquent en Méditerranée !).

Nous volons maintenant à une altitude de 4.000 mètres, un peu plus raisonnable pour survoler les Appenins, même s'il nous faudra encore monter pour aborder les Alpes…

Dans les contreforts des montagnes se loge la ville d'Acqui Terme, le long de la rivière Bormida. La ville est, comme son nom le laisse deviner, connue pour ses eaux thermales depuis l'Antiquité.

Quelques minutes plus tard, c'est la vaste plaine du Pô, entre Turin et Milan, qui se dévoile sous nos yeux…

Tout juste une dizaine de minutes après avoir quitté le littoral méditerranéen, nous voilà au nord de Turin, avec les montagnes du Val d'Aoste sur la gauche, et le lac de Viverone sur la droite. Les côtes de ce lac abritent un important site archéologique, avec de nombreux vestiges de villages datant de l'Âge de Bronze.

Et revoilà les Alpes, dix heures après les avoir traversées dans l'autre sens. Au centre de l'image, sous l'aile, le massif du Mont Rose, où se trouve le 3e plus haut sommet des Alpes, et le plus haut de Suisse, la Pointe Dufour, à 4.634 mètres.
Petite anecdote linguistique : Le nom du Mont ne vient pas de sa couleur (puisqu'il est globalement blanc), mais de la déformation du mot valdôtain (le patois du Val d'Aoste) rouja, qui signifie "glacier" (et qui dérive lui-même du bas latin rosia).

Un peu plus loin, le lac de retenue de Place-Moulin, tout en longueur au centre bas de la photo. Au-dessus du lac, la Dent d'Hérens, qui culmine à 4.173 mètres, et derrière le Cervin et son sommet pyramidal qui atteint les 4.478 mètres.
Après le vol du matin m'ayant permis d'admirer le sud des Alpes, j'ai là l'autre côté tout aussi dégagé, c'est juste parfait ! Par contre, pour le Mont-Blanc, ça se passe de l'autre côté de la cabine.

Au premier plan, le Grand Combin, qui culmine à 4.314 mètres, et sur son versant nord, le glacier de Corbassière qui descend vers le Val de Bagnes.

Juste après, on approche de la vallée du Rhône, entre Sion et Martigny. La vallée est large et avec peu de dénivelé, il s'agit en effet d'une ancienne vallée glaciaire. Depuis le milieu du XIXe siècle, le fleuve a été canalisé en plusieurs fois afin de limiter le risque de crue, mais aussi pour gagner en terrains cultivables, notamment pour des vignobles et des vergers d'abricots…
Au fond, les glaciers sur les sommets des Alpes bernoises.

Une fois arrivé face au col de la Forclaz, le Rhône bifurque vers le nord-ouest. En bas à droite se trouve la commune de Saint-Maurice, où se trouvait il y a fort longtemps le verrou glaciaire de Saint-Maurice, où s'arrêtait le glacier du Rhône au début de l'Holocène, il y a environ 12.000 ans.

Juste après le verrou glaciaire, le Rhône se jette dans le lac Léman. Il a été creusé par le glacier du Rhône lors de grandes phases de glaciation, avant d'être rempli lors du réchauffement de l'Holocène.

Dodo et arrivée à Paris !
Après le passage du BoB, qui aura un succès moyen, je m'endors visiblement puisque lorsque je rouvre les yeux, nous sommes à une altitude nettement plus basse, et surtout, à côté de la forêt d'Ermenonville, où se cache notamment le parc Astérix, plus ou moins au centre de la photo. Les Alpes sont loin derrière nous !

C'est une approche que je ne connais que peu que nous réalisons, puisque l'on part vers le doublet Nord de CDG. Je découvre donc Beaumont-sur-Oise au premier plan, et Persan juste de l'autre côté de la rivière.
Sur la droite, l'aérodrome de Persan - Beaumont, anciennement la base aérienne 218. Aérodrome militaire français avant la 2e guerre mondiale, il est repris par la Luftwaffe en 1940. A la fin de la guerre, la base est durement bombardé par les alliés.
Les deux pistes restantes comportent encore de nos jours de nombreux impacts de bombes, plus ou moins bien rebouchés. Une des pistes comportent une section ré-asphaltée mais de petite taille (830x20m contre 1.570x45m avant), l'autre ne comporte qu'une minuscule piste pour l'aéromodélisme, et une autre pour paramoteurs. Les anciens taxiways, datant de l'avant-guerre, sont en partie réutilisés par les agriculteurs locaux pour accéder aux champs environnants…

On termine le virage à 180° pour s'aligner sur le doublet Nord au-dessus de la Seine, vers Cormeilles-en-Parisis. A droite, la station d'épuration d'Achères. Outre le fait qu'il s'agit de la deuxième plus grande du monde après celle de Chicago (impressionnant mais peu passionnant), on peut noter qu'elle a été en partie construite sur l'emplacement de l'ancien Fort Saint-Sébastien, construit du temps de Louis XIV pour y entraîner les armées à la prise de places-fortes.

Un peu plus loin, les Buttes du Parisis, avec en son cœur, une grande carrière de gypse à ciel ouvert, exploitée quasiment deux siècles entre 1832 et 2017.
Au fond derrière, on distingue La Défense.

Quelques minutes plus tard, à 18h18, après 1h14 de vol, notre A320 se pose sur la 09L, au niveau du camembert du T1 !

Un 757-200 Fedex nous suit à l'atterrissage, en provenance de Bâle-Mulhouse.

Pendant notre roulage, le Concorde éternellement figé, et au fond, un 777-300 AF qui arrive en provenance d'Osaka.

Le roulage pour le parking du T3 est assez court, nous arrivons au bloc à 18h24, avec seize minutes d'avance sur l'horaire prévu.

Le PNC prend la parole pour nous souhaiter la bienvenue à Paris, le cockpit restera muet… Et les passagers feront un instant Danette avant même que l'appareil ne soit arrêté et parqué, sans réaction de la part de l'équipage.

Notre arrivée en avance a visiblement pris de court le personnel au sol, puisque nous attendrons assez longuement les escaliers. Seul celui à l'avant sera finalement mis en place. Une hôtesse profite que tous les passagers soient désormais debouts pour commencer le nettoyage de la cabine alors que nous faisons encore la queue pour débarquer.

Paris vous aime, mais d'amour vache
C'est finalement 14 minutes après l'arrivée au bloc que je peux toucher le tarmac parisien, et profite au passage de ce qui me semble être mon tout premier "No photo" d'un agent de piste, ce à quoi je répondrai de manière peu agréable, je dois bien l'avouer. Merci CDG pour ce moment.

Après un court trajet en bus, on arrive dans la salle de livraison des bagages, où les valises sont déjà en train de tourner…

Direction la sortie, qui est juste à côté. Au moins il n'y a pas à marcher beaucoup dans le T3…

Landside, c'est toujours ambiance "hangar amélioré".

Pour rallier le reste de l'aéroport, il faut par contre s'équiper de gambettes bien musclées ! Heureusement, le cheminement est quasiment intégralement couvert.

Petit passage sous la voie rapide pour accéder à Roissypôle et ses hôtels…

Et direction la gare RER et CDGVal !

La rame arrive quasiment vide, merci la fermeture du T1 !

Et me voilà arrivé en gare du Terminal 2, 16 minutes après avoir quitté l'appareil.

Après un petit détour par la gare pour changer un billet de TGV, le sympathique FIDS du T2-F m'accueille, il m'aura fallu seulement 20 minutes pour faire la correspondance tarmac du T3 > T2F landside (sans compter le détour SNCF), plutôt raisonnable donc.

Et voilà pour ce low-cost mais sympathique vol, sur une énième liaison abandonnée par Air France aux low-cost… Je vous laisse avec la trace radar, comme d'habitude, avec une croisière à 36.000 pieds pour survoler les Alpes.

Et on se retrouve très bientôt pour le dernier segment de ce petit voyage, le retour de Paris à Lyon ! (Qui, je l'espère, arrivera plus rapidement que ce FR)
Au plaisir de vous lire, en commentaire ou dans vos reports :)
Merci pour ce FR.
Il en ressort que l'aéroport de Gênes est loin d'être pratique. Heureusement qu'il n'y avait pas foule.
Ah là là :-). Samedi j'en avait dans mon vol qui cherchaient leur place dès le début de la cabine... pour une place en rangée 25. Pas rendus s'il avaient vérifié les chiffres à chaque rangée et que la PNC ne les avait pas aidés :-)
Un Volotea en avance, tu as de la chance. J'ai pourtant un pote qui bosse chez eux donc je devrait les défendre, mais il faut reconnaitre que la ponctualité est rare dans cette compagnie. Par contre, ils mettent les moyens de communication et je trouve leur identité visuelle sympa.
Leur livrée "10 ans" arrivée récemment est réussie. Ils ont de bons designers chez Volotea.
Je n'ai jamais eu l'occasion de mettre les pieds dans le T3 de CDG, mais franchement, ça ne donne pas envie. Même si c'est du low cost, je trouve qu'ADP aurait du faire un léger effort pour le rendre plus sexy. Ca ne fait pas trop aéroport Parisien.
Pour le no photo, normal. Sujet sensible dans le coin.
Merci pour le commentaire !
Oui, GOA n'est clairement pas adapté à une grosse fréquentation... Vu les récents travaux et le site de l'aéroport, les dirigeants souhaitent à tout prix le développer, mais pour cela, il va falloir faire plus que rajouter des portes d'embarquement !
Ah ça, les passagers qui cherchent leur rangées 20 ou 30 dès le début de la cabine, ça m'a toujours laissé dubitatif... Même sans s'y connaitre, dans n'importe quel moyen de transport, la numérotation est rarement aléatoire ^^
Volotea m'a rarement mis en retard, mais par contre, niveau annulation de vols, j'ai eu une sacrée dose... Ce qui est encore pire ^^
Mais oui, ils se rattrapent bien dans la communication et l'identité visuelle bien marquée. Dommage que les traductions soient par contre très approximatives ^^
Je viens de chercher à quoi ressemble cette fameuse livrée 10 ans, et en effet, ça rend bien !
En effet, on est loin du côté "cosy" que l'on peut retrouver dans le terminal 2... Comme si "low-cost" voulait forcément dire "hangar".
Le no photo est en effet souvent la norme à CDG, même si dans les faits... Je ne vois vraiment pas ce que je pourrais faire de répréhensible à partir d'une photo du tarmac du T3 ^^
A bientôt :)
Salut Robin et merci pour le partage!
Très sympa l'interface Volotea avec ces indications sur l'avion.
Effectivement si le salon n'était pas terrible, tu as bien fait avec cet en-cas tout à fait calorique lol
Enorme cette terrasse, c'est rare.
au final tu aurais du voler en jet privé :p
le pire c'est qu'ils osent tout, ce n'est donc pas que des vieux!
Très beaux shots fuselage. J'aime bien le "maman j'arrive" c'est rigolo.
un capote LH?
l'effet mouton?
ah j'aime bien le côté vintage.
Les sièges sont très sommaires avec ces sièges vides à l'arrière.
le BOB n'avait pas l'air terrible.
très belles photos en vol
Hello Chris ! Merci pour ton commentaire :)
Je savais que l'interface te plairait (c'est même tes FR qui m'ont donné l'idée de m'attarder un peu sur les fonctionnalités des sites webs/applis mobiles des compagnies :P ) !
Le salon, d'après les avis vus sur internet, était assez anecdotique, et surtout situé landside... Donc impossible d'en sortir juste pour embarquer.
Je ne m'attendais pas à une si belle terrasse, surtout pour un aéroport aussi petit !
Je préfère de loin voler dans des vieux coucous à hélice ou des appareils low-cost, sinon, je ne pourrais même plus me moquer des vieux perdus dans un aéroport :P
Ah ça, j'avais remarqué dès le début leurs billets "Wizzair", j'ai donc fait semblant de voir qu'ils ne tentaient pas de me doubler, juste pour le plaisir de les voir se faire recaler en porte... (oui, je suis sadique)
Ca doit être cela, il faudrait une confirmation de l'expert en la matière (en LH hein, pas en capote... Quoique)
C'est à peu près ça, on suit le passager de devant... Après je ne vais pas m'en plaindre, ça m'a laissé le champ libre pour faire mes photos du coucou !
Dommage que seul les galleys aient gardés le style Alitalia, mais c'est nettement mieux que les parois toutes blanches que l'on a habituellement !
Pour le BoB, en l'absence de menu papier et ayant une certaine flemme de poster des screenshots, je ne me suis pas étendu sur le sujet, mais je le trouve globalement cher (en comparant à Transavia par exemple), surtout pour une compagnie espagnole avec des bases en Italie, où le coût de la vie est moins élevé qu'en France...
A bientôt :)
Merci Robin pour le partage !
Effectivement cet instant porte est des plus réussi ! Bravo ;)
Je trouve que la cabine côté pile est cool mais côté face, un peu plus fade comme le low cost en général. Heureusement que tes publications sont de loin moins fades que le low cost ^^
A bientôt !
Merci Stephan pour ton commentaire !
J'ai les félicitations du maître en matière d'instant porte, ma journée est comblée !
C'est en effet plutôt dommage de ne pas avoir travaillé plus que ça le côté "face" des sièges, quand on pratique l'embarquement par les deux portes... L'impression donnée au voyageur "arrière" est clairement moins sympathique.
A bientôt !
Merci pour ce report.
GOA ne fait pas rêver et donne un bon avant-goût du low-cost qui suit. Malgré tout, je trouve que l’aéroport est assez aisé d’accès en transports publics.
La cabine de cet A320 côté pile est assez séduisante. Sympa le simili-bois ex-Alitalia.
J’espère que cette mode des safety cards « fixes » ne fasse pas trop d’émules.
Merci pour le commentaire :)
GOA fait dans le strict nécessaire, hormis le café-terrasse en zone publique... Il faut dire qu'à part LH et KLM, c'est l'antre des low-cost ici (oui, j'ai mis ITA dans les low-cost ^^ ). Mais oui, les transports sont bien prévus. Et globalement à Gênes c'est bien conçu, presque étonnant pour l'Italie où c'est souvent... compliqué.
A part l'arrière des sièges, Volotea essaie de se démarquer avec une belle identité visuelle, de l'extérieur jusqu'à l'intérieur ! Et le fait d'avoir choisi de garder les galleys Alitalia est un bon choix !
J'espère aussi pour les safety card... Outre le fait que ça seraient dommageable pour les collectionneurs, il faut bien avouer que c'est sacrément moche.
A bientôt !
Bonjour Kethu et merci pour ce FR ! GOA me fait penser à BLQ en plus petit (ce n'est pas vraiment un compliment ;)), qui doit vite arriver à saturation...Volotea est vraiment l'entrée de gamme dans le monde du low cost avec un pas qui frôle l'indécence. L'appareil est complet ce qui est à la fois réjouissant pour le maintien de la ligne, et en même temps embêtant car on perd en confort de voyage. Néanmoins, elles permettent aussi aux petits aéroports régionaux de survivre face aux hubs géants de nos compagnies traditionnelles européennes, et participent à la baisse des pris. Néanmoins je trouve que EJU ou TO offrent un pas meilleur et surtout des salaires et des conditions de travail qui sont plus "standards". Très jolies vues de ces montagnes, un peu dépourvues de neige il faut le dire. Gênes est aussi sur ma to-do mais il y en a beaucoup en liste d'attente ! A bientôt !
Hello msieur, merci pour ton commentaire !
Il va vraiment falloir que je mette les pieds à BLQ moi (malheureusement pas depuis LYS ^^') ! J'imagine que Bologne est un peu plus grand en effet, vu que l'aéroport accueille Emirates !
Volotea ne donne pas dans le grand confort quand on est en fond de cale... Mais l'expérience reste meilleur que sur Ryanair je trouve !
L'appareil est complet, mais c'est peut-être aussi du aux fréquentes annulations de vols... Je sais que Volotea est coutumière du fait, vendre 3 ou 4 fréquences par semaine, et réduire à seulement 2 fréquences environ un mois avant le départ... Les passagers "coincés" n'ayant le choix qu'entre une annulation du voyage ou le report sur le vol du lendemain (j'en ai plusieurs fois fait les frais).
Mais il est sûr que ce genre de liaisons sont bénéfiques pour les régions qui seraient sinon un peu délaissées...
EasyJet et Transavia sont en effet plus honnêtes avec leurs salariés, ce qui me pousse à les préférer lorsque c'est possible, mais elles sont moins présentes en Italie et en Espagne que Wizzair, Ryanair et Volotea... A voir ce que vaut Vueling au niveau des salaires et conditions de travail des employés, je ne saurais pas où la catégoriser !
La ville de Gênes en elle-même est un peu décevante je trouve, la ville a une histoire très importante, autant que Venise, mais le patrimoine est bien peu mis en valeur. Mais la région vaut le coup !
A bientôt :)
Ça m’a perturbé la première fois que j’ai vu ça.
L’aéroport de Gênes est tout petit au final mais ça a l’air suffisant, du moment qu'il n'y a pas plus de vols en même temps.
La vue au départ est jolie!
Merci pour ce Fr
Hello Moritz ! Merci pour le commentaire :)
Avant de voir la traduction, j'ai cru quelques instants à une liaison vers Monaco, en mode "Monacair" avec ses hélicoptères ^^
L'aéroport semble adapté à sa fréquentation actuelle, mais les dirigeants souhaitent attirer d'autres lignes (assez logique pour des dirigeants d'aéroports tu me diras ^^ ), s'ils y parviennent, ça risque d'être moins confortable...
Grâce aux montagnes toutes proches, on a en effet un joli spectacle au décollage, des deux côtés de la cabine en plus !
A bientôt :)