Avis du vol entre Toulouse et Paris en classe Economique avec Air France

Si vous avez lu le FR du vol aller ici, et même si vous ne l'avez pas encore lu, vous savez qu'un FR Marathon sur un nullissime vol nocturne La Navette, c'est long, bourré de détails inutiles sur un salon – pardon, un patio – inintéressant, et ça ce termine par un bonus touristique inédit branché histoire.
On ne se refait pas, et ce FR du vol de retour est tout aussi nocturne puisque décollant également à 20h40, encore plus long, rempli de détails encore plus inutiles (notamment sur un salon inintéressant), et il se termine par un bonus touristique encore plus inédit et encore plus branché histoire.
Vous n'avez pas encore fermé ce FR ? Ce n'est pas faute de vous avoir mis en garde.
Ce FR commence donc à TLS, après avoir restitué la voiture de location, au parking qui se trouve en face des terminaux.

On arrive tout naturellement au niveau Arrivées, qui est au rez-de-chaussée. Où se trouve le niveau Départs ? Au sous-sol, avec les locations de voitures, comme le laisse imaginer cette signalétique ?

Non, au niveau supérieur, car l'orientation des flèches ne semble pas avoir de signification altimétrique à TLS.

Ce n'est pas un alphabet, mais la direction des terminaux A, B et C

Arrivés au terminal C, on peut tenter de retirer sa carte d'embarquement à cette borne

Mais au bout de quelques menus, l'écran se fige ainsi :

La borne suivante prévient les PAX qu'elle ne sera pas plus coopérative.

Mais avec un peu de patience, on trouve une troisième borne qui est en service.

Ceux qui ont lu le FR de l'aller savent que Mme FB Gold voyage au tarif Classic, alors que M. et Junior voyagent au tarif Mini. M. avait émis le souhait, déçu à l'aller, d'un siège au hublot pour Mme (pour l'échanger contre son probable siège au couloir). La veille, bonne nouvelle par courriel : AF avait manifestement lu FR et attribué le siège 1F à Mme pour se faire pardonner. Mme pouvait changer de siège, mais cela n'avait guère d'intérêt.

Quant à M. et Junior, quitter les sièges 6B et 6C n'offrait pas plus d'intérêt.

Le but de ce mix tarifaire était d'enregistrer les deux valises familiales au nom de Mme, grâce à la valise supplémentaire en soute à laquelle les derniers mois de son statut FB-Gold lui donnent droit.

Donc direction cette file Skypriority

… au dessus de laquelle se trouve une indication utile.

23 kg pile poil ! annonce le sympathique agent à l'enregistrement pour la première valise.

La deuxième valise est à peine plus légère.

Puisque l'attente y est un peu moindre, direction le PIF du hall D

… avec un premier scan du BP par cette hôtesse en rouge, avant un deuxième scan du même BP à la fin du circuit d'accès au PIF.

Que faut-il mettre dans les bacs ? Les appareils photos, les vestes, les téléphones, les ordinateurs, les clés et les pièces de monnaie, si j'en crois ces pictogrammes.

A l'aller, c'est Marathon junior dont le bagage de cabine avait fait l'objet d'une fouille approfondie par un PIFman courtois.
Au retour, c'est celui de Mme qui y a droit, par le PIFman le plus désagréable de sa carrière de voyageuse.

- Vous ne mettez pas de gants pour fouiller ?
- Vous n'allez pas m'apprendre mon métier !
- Il y a beaucoup de pays où l'on met des gants.
- Pas en Europe. Que faites vous en France, alors ?
- C'est mon pays, où je suis née, et mes ancêtres aussi.
(précisons pour éviter tout malentendu que rien ne permettait de douter de l'origine métropolitaine des deux protagonistes).
Ce qui semblait avoir justifié cette fouille, c'est un lourd objet de cristal (opaque aux rayons X, car le cristal contient 40% de plomb). Pour des raisons de logistique familiale, elle en avait transporté deux à l'aller, sans susciter la moindre curiosité PIFesque. En revanche, le commentaire sur cet objet du PIFman toulousain qui le fit entièrement déballer fut tout aussi déplaisant.
Bref, dix bonnes minutes au bout desquelles Mme est arrivée airside particulièrement remontée

Mieux valait avoir un petit cheminement pour décompresser avant d'atteindre le salon.

Parce que si c'est un patio à ORY, c'est officiellement un salon à TLS.

Ayant reçu nos trois BP, la cerbère rappelle que Mme FB Gold ne peut faire entrer qu'un invité… mais qu'elle nous fait néanmoins entrer tous les trois, en ne scannant que deux BP. C'est un match nul des cerbères d'ORY et de TLS pour nous faire une fleur avec le sourire.

Le salon de TLS est aveugle, mais indiscutablement plus agréable et mieux approvisionné qu'à ORY. L'étage supérieur était fermé au public comme on l'aperçoit sur la photo précédente.

La machine à café est la même qu'à ORY, mais il y a du chocolat en plus

Les provisions au bar sont similaires à celles du patio d'ORY, mais il y avait aussi des Apéricubes dans l'armoire réfrigérée contenant des boissons.

Beaucoup de yaourts à droite, et différents soft drinks à gauche

Et quelques alcools plus forts dans une autre armoire

La deuxième pièce au fond

Il n'y a des prises électriques qu'au mur

Marathon junior a goûté le champagne, qu'il a jugé correct.

Accès wifi non crypté, pour cet écran corporate sans photo de titre de la Une.

En revanche, cette fenêtre photographiée à 20h15 me laisse penser qu'on n'a que trente minutes de connexion, ce que je trouve mesquin. Je ne pénalise pas dans la notation, étant resté moins longtemps que cela.

Du côté opposé, des banquettes (les écrans diffusent la BBC et une chaîne française)

… avec quelques tablettes en libre-service

.. fournissant différents titres de la presse magazine en ligne. Je préfère de beaucoup le papier, mais d'une part j'ai rarement le temps d'en lire un dans un salon d'aéroport, et d'autre part, les jours où la presse sera encore imprimée sont comptés.

Sanitaires propres et esthétiques à mes yeux

L'écran commence à inciter les PAX à rejoindre la porte, mais il n'y a pas le feu

Un tête en bronze de Jean Mermoz

L'embarquement a commencé, on s'ébranle

L'affichage est bilingue – il affichera un peu prématurément Last call quand nous quittons le salon.

Le cheminement est plutôt long jusqu'à la porte 22

… où il ne reste plus beaucoup de PAX à embarquer. Je retrouve au contrôle des BP l'employé du comptoir d'enregistrement des bagages, toujours aussi souriant.

Etant parmi les derniers à embarquer, il n'y a plus de journaux.

Enfin, quasiment plus.

Ca bouchonne beaucoup dans la passerelle.

Ce qui donne l'occasion d'observer l'arrivée de F-GKXK, d'un côté

…et d'observer F-GRHP de l'autre. Pas très passionnant, comme spotting, mais on fait avec ce qu'on a.

Je fais un signe de la main au copilote qui répond avec un grand sourire. Sourire également de la PNC à l'entrée dans l'avion, et plus généralement à chaque interaction au cours de ce vol. Comme à l'aller, le vol est complet, et comme à l'aller, la CC incite poliment les PAX à mettre des affaires sous le siège devant soi pour laisser de la place dans les coffres à bagages aux autres.
Non seulement il n'y a pas de rang zéro devant le rang 1 pour caser ma sacoche d'ordinateur, mais un petit coffre à bagage est réservé à du matériel de secours côté droit. J'ai casé mon blouson du côté opposé, et je profite des huit centimètres entre le siège et la cloison pour glisser le PC dont je ne saurais me séparer pour le décollage et l'atterrissage.

En fin d'embarquement, un PNC prend ma sacoche ainsi que les petits bagages à main de mes voisins car ils sont sur le cheminement d'une issue de secours. Une issue de secours, vraiment ? S'il y a une porte là, elle est bien cachée.

Peut-être que comme dans les bus, il faut casser la vitre (avec le matériel qui est dans le petit coffre au-dessus?) en cas d'urgence ? La vitre intérieure mesure à peu près 24x32cm (et la vitre extérieure manifestement moins), et je crains d'avoir du mal à passer par là.

Le CDB, avec cet accent qui n'appartient qu'aux PNT AF, apprend d'ailleurs aux PAX anglophones que l'appareil est doté de four emergency exits, in ze front, in ze center and in ze rire. Vérifions les ?????? (en chinois simplifié dans le texte).

Le ??????(en japonais dans le texte) est nettement moins fatigué que le magazine de vol, ce qui me laisse supposer que les PAX sont plus souvent féminins qu'anxieux.

Non, apparemment, il ne semble pas envisagé de sortir à l'avant ailleurs que par les portes.

Rassuré sur les procédures d'urgence, il ne me reste qu'à profiter du confort des 44 cm de largeur entre accoudoirs de cet A321.

Repoussage raisonnablement ponctuel

Et décollage de la piste 32R

Survol de quartiers que je laisse identifier par les Toulousains

Et virage qui permet d'admirer le centre ville.

Signature shot à réserver aux vols pas trop agités, comme le ORY-TLS de ce FR à l'écran.

En région parisienne, la météo est beaucoup moins clémente qu'à Toulouse, et le train d'atterrissage est sorti depuis plusieurs minutes quand on sort de la crasse.

Mais c'est une belle vue de l'agglomération parisienne illuminée qui apparaît.

La boucle de la Marne

Mon appareil n'était pas assez sensible pour zoomer dessus, mais on voyait parfaitement la Tour Eiffel, signalée ici par son projecteur tournant (ou plus exactement ses projecteurs).

Roulage raisonnablement court, en passant non loin de deux appareil Transavia et Aigle Azur stationnés au large. Arrivée ponctuelle, malgré la dénivelée : partant tous deux à 20h40, le vol AF6162 met 1h10 à descendre à TLS, mais le vol AF6145 met 1h20 à monter à ORY.

Dernier aperçu de cet appareil dont je n'ai pas vu l'immatriculation, mais je ne doute pas que des av-geeks sauront la trouver sur internet.

Attente dans un espace plutôt exigu des bagages, sans doute nombreux pour cause de retour de Noël.

J'ai toujours été intrigué par le fait que la salle de livraison des bagages soit accessible au public en France, et qu'il n'y ait pas plus de vols de bagages, vidéo surveillance ou non.

Ce sont d'abord les bagages en provenance de LIN qui arrivent. La livraison commence effectivement à 22h10 et nos bagages arrivent une ou deux minutes plus tard.

Bienvenue à Paris, à condition de respecter des schémas culturels un peu archaïques

Car juste après l'angle se trouvent les toilettes : hommes à gauche…

Et les femmes, les handicapés et les femmes chargées d'un bébé à droite, dont je me demande s'il ne s'agit pas d'une seule catégorie dans l'esprit de l'aménageur de l'aéroport.

A quoi reconnait-on la porte du terminal qui donne sur la station de taxis ? Au panneau Taxis en hauteur dans le hall, et aux chauffeurs au noir entre lesquels il faut littéralement se frayer un passage comme dans tout pays en voie de développement.

La configuration de ladite station de taxi est totalement inadaptée à un afflux de voyageurs – cinq places en épi – mais en l'absence d'affluence, le départ est rapide.
C'est la fin de ce FR, et le début du bonus touristique. Comme vous le savez, la raison d'être de cet A/R était de fêter Noël en famille, belle de mon point de vue.
Belle-Maman Marathon a beau ne pas regarder FR, faute d'avoir un accès internet, elle a très bien compris mon intérêt pour le voyage aérien, et a eu la délicate attention de m'offrir une Histoire de l'Aéronautique qui était pour plus de cinq kilos dans le poids de nos bagages au retour.
J'ose espérer que cet ouvrage ne constituait pas la seule référence bibliographique de Belle-Maman sur le sujet. Combien de FRistes vont reconnaître les photos de ces quatre aéroports, figurant dans le dernier chapitre de l'ouvrage (L'aéronautique d'aujourd'hui), avant que je ne donne les solutions dans la conclusion ?
Deux vues du premier :

Plusieurs vues, aériennes et au sol, du second

Le troisième, dont j'ai masqué le nom à droite

Et le dernier, bien connu des FRistes.

Enfin, pour les géographes, une commune que l'on peut apercevoir en atterrissant à CDG par vent d'ouest.

Vous avez bien sûr deviné que cet ouvrage n'est pas tout neuf. Publié en 1932, cet exemplaire faisait partie de l'héritage des grands-parents de Belle Maman, et contient quelques pépites de prospective d'avant guerre.

Le vol US Airways 1549 a démontré qu'il était inutile de couvrir le fleuve Hudson pour y poser un A320, et tous les appareils actuels ont des trains d'atterrissage freinés, mais que n'avons-nous de catapulte pour les A380 ?
Merci de m'avoir lu jusqu'ici, et bonne année !