Bonjour et bienvenue à bord de la suite de cette série à vocation av-geek où le moins que l'on puisse dire c'est que la chance n'était pas vraiment été au rendez-vous !
introduction
Attention introduction façon Kethu ^^ :
Nous sommes fin Mars quand ma compagne m’informe qu’elle part faire un petit week-end entre fille mi-avril, me laissant solo à la maison. Mais je ne suis pas vraiment du genre casanier.
Je recherche donc quelques aventures av-geek à faire le temps d’un week-end. Le mois d’avril est plutôt une saison favorable pour ce type d’aventures on est encore « hors saison » mais la plus grosse partie du programme des vols été est déjà en service sans compter que les jours sont long.
Bref cette combinaison de facteurs favorables me permet de dénicher un A/R pour les Baléares à J-12 pour environ 60€ avec Ryanair, seul problème l’aller est sur Ibiza le retour sur Palma. J’avais 2 idées de vol avgeek, prendre les ATR de Swiftair sur un vol inter-île (Uepfly que vient de reporter Akivi) mais les prix étaient plutôt élevés (90 € pour 30 min en l’air ou faire un IBZ-LCY avec BA cityflyer en Erj-190 (tarif d’une quarantaine d’euros mais connexion courte à IBZ) en regardant les départs depuis IBZ je découvre que certaines traversés de la Méditerranée vers Valence sont effectués par d’antiques CRJ200, un appareil qui manque à mon flight log ! Les tarifs d’une quarantaine d’euros sont bon marché du fait de la forte concurrence sur cette ligne.
Pour rejoindre Palma depuis Valence l’offre est pléthorique et c’est Air Europa et son vol du matin qui aura mes faveurs pour moins de 20€
Je me retrouve donc avec 4 legs, 3 compagnies booké à J-12 pour moins de 120€ avec une nouvelle entrée dans mon flightlog, pratiquement que des vols de jours et une grosse demi-journée pour visiter Valencia. Bref cette escapade s’annonce bien !
Mais comme vous allez le voir tout ne va pas se passer comme prévu.
En effet j'ai beau avoir réservé mon vol 12 jours avant, Iberia me fera tout de même une mauvaise blague. Mon vol en Crj-200 est annulé et je suis reprotégé sur le vol partant une heure avant opéré en Crj-1000 au vue du court changement d'horaire je n'ais le droit à aucune compensation. Et je suis contraint et forcé d'accepter cette solution qui réduit mon temps de correspondance à IBZ et surtout me retire la partie av-geek de se périple. Je me consolerais en me disant que cela m'offre plus de temps pour visiter Valence.
L'expérience av-geek sur ce Ibiza-Valence était déjà tombée à l'eau mais ce vol est définitivement maudit car grâce aux 8 heures de retards de mon vol précédent assuré par Ryanair je ferais carrément un no-show sur ce vol Iberia. Si vous voulez en savoir plus je vous invite à lire le report précédent.
Pour rappel, pour faire valoir mon indemnisation EU261/2004 je devais impérativement effectuer le vol TLS-IBZ avec FR. Coup de chance c'est aussi Ryanair qui va me sortir de mon impasse d'Ibiza (il y a pire je vous l'accorde). En effet les tarifs sur cette ligne sont extrêmement bas y compris le jour J et la low-cost Irlandaise propose en fin de soirée un Ibiza-Valence pour 28€. Pour assurer le coup je réserverais le vol lors de l'embarquement de mon TLS-IBZ ^^.
Ce vol me permet donc de rattraper la suite de mon routing est de conserver ma chambre d'hôtel à Valence même si du coup je n'aurais pas le temps de visiter la ville comme initialement prévu.
Ryanair c'est un peu comme avec un vieux canasson capricieux quand on est tombé il faut immédiatement se remettre en selle !
Voici donc le routing original :
Enchainement de vols
- 1
- 2IB8431 - Economique - Ibiza => Valence - Crj-1000
- 3UX4008 - Economique - Valence => Palma de Majorque - Boeing 737-800
- 4FR4240 - Economique - Palma de Majorque => Toulouse - Boeing 737-800
Et la version 2.0
Enchainement de vols
- 1
- 2FR7210 - Economique - Ibiza => Valence - Boeing 737-800
- 3UX4008 - Economique - Valence => Palma de Majorque - Boeing 737-800
- 4FR4240 - Economique - Palma de Majorque => Toulouse - Boeing 737-800
Cette ligne, courte traversée du bras de mer entre Valence et l'ile d'Ibiza, est une liaison importante pour les habitants de l'ile car il évite la traversée de plus de 5h en ferry pour rejoindre le continent. Cette ligne est partiellement subventionnée par le gouvernement Espagnole pour les résidents avec un discount pouvant aller jusqu'à 75% ! 3 compagnies se partagent la ligne lors de la saison été Iberia assure jusqu'à 3 vols par jours avec les Crj d'Air Nostrum, Ryanair assure elle 2 vols quotidiens et Vueling une unique rotation là aussi en quotidien soit entre 6 et 7 vols par jours ce qui est loin d'être négligeable.
Coté report un seul récit est disponible, Sconnie avait volé à bord du Crj-200 d'Air Nostrum, le vol que je visais initialement. Maigre consolation ce sera donc le premier report en mode Ryanair sur cette liaison.
Départ d'ibiza en soirée
Après quelques heures de visite dans la vielle ville d'Eivissa le temps de mon escale perturbé je reprends la bus L10 qui relie le centre ville et l'aéroport. 3€50 et une vingtaine de minute de trajet plus tard notre bus se stationne devant la porte des départs de l'aéroport d'Ibiza.

L'architecture est loin d'être moderne et semble être resté dans son jus des années 80/90. Cela dit l'ensemble est fonctionnel et adapté pour le trafic

Pas grand monde coté groundside au niveau des zones d'enregistrements de l'aéroport.


Le FIDS prends une page complète pour afficher les vols restants de la soirée les vols des majors se comptent sur les doigts d'une seul main et c'est Easyjet et Ryanair qui assurent le gros du trafic de la soirée.

Je me dirige à l'étage où se trouve la zone des départs et le PIF. L'ile fait sa pub sur les murs, en générale quand on voit ces photos c'est trop tard, le séjour et fini, à moins que certain passagers se disent "A tiens ça on l'a pas fait vient chérie on reste une journée en plus" ^^.


Et la c'est le choc de l'av-geek en déroute … je tombe nez à nez avec ce superbe Boeing 767-300 de Condor…. Qu'est ce que c'est que cette blague! Lorsque j'avais regardé les vols opérés sur IBZ la semaine d'avant le vol de Condor pour FRA était prévu en vulgaire Airbus A320.
Condor a donc transformé une citrouille en carrosse ! Ni une ni deux je dégaine mon smartphone et j'essaye de booké ce vol surtout qu'il est donné 40€ !!! Je me ravise quelques secondes plus tard lorsque je regarde le prix des vols pour retourner sur TLS le dimanche (aux alentours des 300€) et que dans le même temps je vois passé le bus qui amène les passagers à l'appareil signe que l'embarquement est plus qu'entamé…
J'assiste impuissant au départ d'un de mes plus gros target comble de l'ironie je compterais moins de 40 passagers montant à bord. Cela s'explique par 2 faits c'était le premier FRA-IBZ-FRA de la saison et cela correspondez au début des vacances de printemps en Allemagne autant dire que le vol aller devait être lui plein comme un œuf.
Ce routing aura été une souffrance d'av-geek croyez moi …



En attendant ce départ la larme à l'œil je prends quelques photos des autres appareils opérant sur la plateforme comme ce Boeing 737-800 de la filiale Maltaise de Ryanair qui assure un vol en provenance de Bologne.

Ce Crj-1000 en provenance de Palma de Majorque, un vol d'a peine 20 minutes.

Superbe lumière du couchant pour illuminer le départ de cet Erj-190 de KLM qui part rejoindre son HUB d'Amsterdam.

Suivi quelques petites minutes plus tard par le gros B767-300 de Condor à destination de FRA.

Quelques autres Boeing 737-800 de Ryanair le premier arrive depuis Madrid.


Tandis que le second, portant la saillante livrée du constructeur américain, arrive depuis la principale base Ryanair de Londres Stansted.

Bon la nuit tombe, clairement il devient compliqué de faire des photos des mouvements avions, autant passer groundside. Le passage au PIF sera très rapide avec des agents à majorité féminine qui auront été très aimable. Pour une fois pas de traversée du duty-free obligatoire !
Quelques commerces n'ont pas encore réouverts et prévoient de la faire pour la haute saison.


Pour ce qui concerne les boutiques de restaurations l'offre est pour le moins pléthorique du fast food au véritable restaurant en passant par le bar à salade.


Un petit retard vient impacté notre heure de départ, ridicule part rapport au retard de mon vol de ce matin !

A certains endroit du terminal la vue sur le tarmac et les pistes est très bon. Et l'éclairage me permet même d'immortaliser une partie des principales compagnies opérant sur IBZ à savoir les Crjs d'Air Nostrum, les Airbus d'Easyjet et les Boeing 737 de Ryanair.

Seul gros reproche que je ferais à ce terminal d'Ibiza c'est le manque de prises électriques à proximité des sièges. Il y a bien quelques zone de "travail" mais elles sont prises d'assaut et il n'y a la plupart de temps pas de siège à proximité.

Notre embarquement commencera une quinzaine de minutes avant notre heure théorique de décollage signe que nous aurons quelques dizaines de minutes de retard. Le respect des priorités sera bon et j'embarquerais donc dans les derniers.

Voici le boarding pass via l'applis Ryanair qui est plutôt bien pensée.

Notre porte étant en faux contact une petite marche à pied sera nécessaire afin de rejoindre notre appareil du soir cerné par les buggys des équipes au sol de Ryanair appelés "Azul handling".

Notre appareil du soir est donc un vénérable Boeing 737-800 qui vient de fêter ses 15 années de services avec une carrière complète chez FR.


Notre voisin est un Airbus A320 d'Easyjet qui assure une rotation depuis Bristol.

Mon siège étant situé au dernier rang inutile de vous dire que j'embarquerais par la porte arrière de notre Boeing.



a bord du B737 de FR maison mère
L'instant porte pour Mr Stéphane. Immatriculation Irlandaise = avion de la maison mère. A bord l'accueil par les PNC Espagnols et plutôt aimable et enjoués.

La cabine est "hybride" nous sommes dans un appareil d'ancienne génération non équipé du skyinterior mais tout de même rétrofité avec les nouveaux sièges. Vous noterez que contrairement aux Airbus haute densité où le dernier rang est très souvent aveugle ce n'est pas le cas chez Boeing. Je suis à la dernière rangée et je dispose d'un hublot plutôt bien positionné.

Le pas grâce à ses sièges slims sans pochette est plutôt bon, meilleurs que les cabines MC d'Air France en best en tout cas.

On retrouve la même disposition des consignes de sécurités collées sur l'appuis tête du siège de devant.

L'embarquement se poursuit et pour cette dernière traversée vers le continent du jour les passagers sont au rendez-vous avec un remplissage qui doit avoisiner les 90%. Si le siège est ressent c'est retour au design d'antan pour le reste de la cabine.

Sans surprise étant une ancienne cabine Ryanair (plus connue sous le nom de jaune pipi) on retrouve les PSU hold-school Ryanair. Petite particularité de la low-cost Irlandaise les gilets de sauvetages sont situés dans les plafonniers. Pendant ce temps notre équipage effectuera les démos de sécurités sur une bande enregistré en Anglais et Espagnol.

Les moteurs sont démarrés et nous réalisons notre départ en autonome, on croise au passage ce sympathique jet Legacy 650 d'Embraer immatriculé aux USA.

Le reste du parking est malheureusement dans la pénombre dur de vous indiquer avec précision ce que l'on y trouve.

Le roulage n'excédera pas quelques petites minutes avant de rejoindre la piste 24 d'où nous décollerons ce soir.

Le winglet éclairé sera ma seul lumière dans la nuit noir qui règne lors de cette traversée express de la méditerranée.

A l'intérieur de la cabine les lumières sont rallumés après le décollage et le trolley de la vente à bord fera son apparition sans succès, je doute même que les PNC aient fait une seul vente lors de ce vol.

Le vol étant complétement de nuit le seul moyen de connaitre la route suivie et de suivre flightradar24.

Puis les lumières du continent arrive au loin, notre descente étant à ce moment là déjà bien entamée.

Nous survolons la banlieue de Valencia qui semble être plutôt étendue et développée tout en continuant notre descente.


Posé sans encombre sur la piste 30, unique piste de l'aéroport Valencien.

Et malgré l'heure avancée il y a encore pas mal de trafic sur la plateforme. En effet 2 autres vols se sont posés quelques minutes après nous, un Airbus A321neo de Lufthansa et un Boeing 737 de Ryanair. En face de moi trône le Crj-1000 d'Air Nostrum qui aurait du m'amener à destination 10 heures plus tôt.

Comme à l'habitude le débarquement s'effectuera par la porte avant et arrière de notre Boeing 737-800. On voit au passage que le mécanicien commence immédiatement la visite d'inspection quotidienne de l'appareil. Et c'est à pied que nous rejoignons le terminal Ryanair ne payant pas pour l'utilisation du jet bridge pourtant présent à ce point de parking.



Notre voisin est une belle machine très récente à savoir un Erj195-E2 de KLM Cityhopper en provenance d'Amsterdam.

Nous tombons après quelques dizaines de mètres sur les tapis à bagages, une nouvelle fois sans arrêt pour moi je trace ma route vers la sortie.

Le cheminement est très court pour rejoindre la partie groundside où la majorité des commerces ont déjà baissé le rideau. Il faut dire qu'il est prêt de minuit, on a beau être en Espagne il était largement l'heure de fermer.

Le passage ground side est lui aussi très court et je me retrouve devant la façade de l'aéroport moins de 10 minutes après avoir franchie la porte arrière du Boeing 737 qui m'a transporté jusqu'à Valence.

Je quitterais l'aéroport à pied pour rejoindre l'hôtel Ibis situé à quelques centaines de mètres de là. Il y a même un cheminement piéton très pratique surtout que le prix de la nuit est très bas même si on est très loin d'un confort 5 étoiles.


Je file rapidement me coucher, la journée a était longue et le réveil va sonner tôt le lendemain pour la suite de l'aventure.
tout ça pour faire 4 vols en 737-800 quel challenge geek ;-) ce n 'est pas partie remise.
Haha, oui en effet on notera quand même l'exploit de faire 4 compagnies différentes avec uniquement 2 livrés différentes ^^ Partie remise en effet !
Merci Hugo pour le partage !
Raaaaaaaaaaaa encore du Ryanair, je vais défaillir ^^
Mais bon, tu es pardonné avec ce magnifique instant porte, même si c'est sur la compagnie dont il ne faut pas citer le nom :)
A bientôt !
Bonjour Stéphane et merci pour ton commentaire, je connais ton désamour pour la low-cost Irlandaise mais comme Karl ne fait plus honneur à son pseudo il faut bien que quelqu'un report la compagnie leader en nombre de pax en Europe (72 millions) contre à peine 46 pour la seconde ta favorite tante Lufthi ^^.
Bon vols !
Merci Hugo pour la suite du récit :D
Merci pour cette sympathique dédicace, j'adore non seulement écrire des pavés, mais aussi les lire :P
Passer du CRJ200 (que j'ai aussi dans mon viseur d'ailleurs) au CRJ1000 puis à Ryanair, tout cela pour se rendre compte qu'un 767 Condor était aussi prenable... Le côté avgeek en prend un coup ^^
IBZ parait assez vide, mais l'aéroport continue de me sembler petit face au trafic en haute saison (je me plante peut être).
Vol classique sinon, pour une durée si courte, la différence entre les compagnies (pour le passager non avgeek) est principalement dans le processus d'embarquement ^^
Le pitch semble en effet plutôt bon à bord ! Et pour une durée de vol de 22 minutes, le BoB ne risquait pas d'avoir beaucoup de succès...
Merci pour le bonus ! Sympa de voir qu'il est possible de faire un peu de tourisme en quelques heures d'escale :)
A bientôt!