Je vous retrouve pour la suite de ce voyage en Colombie.
Après deux nuits à Bogota, direction Carthagène, la fameuse, la célèbre. Impossible d'imaginer un périple en Colombie sans rendre visite à la belle Carthagène des Indes, classée au Patrimoine mondial de l'Unesco. Vous n'échapperez pas au bonus en fin de FR ;-)
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Enchainement de vols
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Pour se rendre à Carthagène depuis Bogota, l'offre ne manque pas. J'aurai l'occasion d'essayer Avianca sur un autre vol intérieur, ce sera donc Latam pour ce vol.
Il y a de nombreuses fréquences, avec des horaires un peu étranges et surtout très matinaux pour certains. Notre vol subira plusieurs changements d'horaires plusieurs jours plus tôt, mais avec à chaque fois une notification très claire de Latam et surtout sans grande incidence.
Les billets sont achetés sur le site colombien de LA. Celui-ci est très clair et très simple pour réserver des vols. Comme AV, LA propose une "premium economy" sur ses vols intérieurs. La promesse d'un luxe inouï comparé aux rudesses de la classe Eco n'est pas survendue, en revanche la franchise bagage est généreuse et le choix du siège est gratuit, avec un siège neutralisé à l'avant. Théoriquement un catering spécifique est prévu, mais le site précise bien que celui-ci est suspendu pour l'instant pour cause de covid.
Le surcoût est dérisoire par rapport à l'éco et nous voilà donc en Y+ pour 39€ par personne.
L'arrivée à BOG
Echaudés par notre mauvaise expérience à notre arrivée à BOG, nous prenons une marge confortable pour arriver à l'aéroport. Uber fonctionne parfaitement à Bogota et notre chauffeur arrive à l'heure. Par contre, sa voiture fonctionne au GPL, ce qui encombre le coffre et notre valise voyagera sur le siège avant. A prévoir quand on voyage chargé comme Nico83et13.

Le trajet à l'aéroport est fluide en cette heure matinale (il faudra tout de même près de 30 minutes) et nous arrivons vers 7h. Porte 4, il n'y a pas d'ambiguïté.

Le pot de yaourt qui nous a conduit jusqu'ici.

BOG est moderne et lumineux.


Nous arrivons directement devant les comptoirs de Latam.

Le système est un peu particulier : il faut s'enregistrer sur des bornes pour éditer ses étiquettes bagages…

… et ensuite se rendre au comptoir pour les déposer.

Ce n'est pas très intuitif mais de nombreux agents LA aident les pax (ce sera notre cas) avec diligence et efficacité.

Certains passagers présentent un look pour le moins spécial. Le jeune religieux de droite avait une ceinture en maillons métalliques et des bottines lustrées. Effet médiéval garanti !

Il existe un comptoir dédié aux pax premiums mais celui-ci n'était pas utilisé.

Le FIDS avec les vols de la matinée. Les horaires sont pour le moins amusants, avec des vols à la minute près. On voit qu'on est sur le territoire d'AV, qui occupe plus de la moitié du FIDS.

Le PIF pour les vols domestiques sera passé très rapidement, sans aucune queue. Ce sera d'autant plus rapide qu'il n'est pas nécessaire de sortir les affaires des sacs.

Pour Avianca, c'est à gauche…

Les autres, c'est à droite ! Avec notamment deux B737 de la compagnie low cost Wingo.

Un A320 de Latam arrive justement au parking.

Nous avons un peu de temps avant notre vol et partons en quête d'un petit-déjeuner. Le terminal est tout en longueur, avec des échoppes sur la droite, mais aucune ne permet de s'asseoir. Il faut donc commander au comptoir et retourner manger en salle d'embarquement.

C'est propre et moderne, rien à dire.

Une fois notre pitance achetée, nous trouvons une place tranquille.

Au menu, une galette de maïs au fromage et un muffin, avec café et chocolat, deux boissons très locales.

Entre temps notre porte d'embarquement a changé et nous nous dirigeons vers la porte 24.

Nous arrivons tout au bout du terminal.

Pas de doute, c'est bien ici.

Nous arrivons en porte en même temps que notre destrier du jour.

Il a droit à un longgggg jetbridge.

Aujourd'hui, nous volerons avec CC-BFB, un A320 de 9 ans. A noter que celui-ci est immatriculé au Chili et non en Colombie.

Je profite de l'attente pour spotter un peu ce qui passe. Ici un Viva Air, un low cost colombienne.

UA vient jusqu'ici en 737.

Un AV en livrée vintage.

J'en profite pour vous présenter les documents de voyage.

L'embarquement
Peu avant l'embarquement, un agent à l'équipement digne d'un ouvrier de Fukushima vient pulvériser du produit (du GHA ?) près de la zone d'embarquement. On ne rigole pas avec le covid ici…

Notre billet Y+ nous ouvre grand les portes de l'embarquement prioritaire.

La foule ne se presse pas pour embarquer et nous voilà dans le jetbridge juste derrière les PMR. A noter qu'il n'y a aucun contrôle d'identité.


Le temps de prendre une photo, je me suis fait doubler !

Nous voici en porte.

Fuselage shot. La carlingue n'est pas très propre.

LA se félicite de ses récompenses obtenues en matière de mesures sanitaires.

Dans le même esprit, un bidon de GHA est disponible en porte.

A bord
Nous sommes accueillis par le chef de cabine, qui souhaite la bienvenue aux passagers mais de manière un peu mécanique.
Voici cette fameuse premium Economy, sur deux rangées.

Le pas au premier rang est confortable.

Comme annoncé, le siège central est neutralisé.

Nous nous installons au rang 2. Je ne sais pas si le pas est meilleur qu'en Y, mais il est en tout cas très généreux.

Les mentions sur les coffres à bagages laissent entendre que l'avant de la cabine dispose de privilèges exclusifs !

Prises USB et classique, opérationnelles.

Les aumônières sont bien vides.

Les consignes de sécurité sont logées dans le dossier de devant.

Une étiquette nous informe que l'on peut télécharger du contenu sur l'application Latam Play.

Le PSU, classique.

Il y a bien une cloison de séparation avec la Y, mais celle-ci est positionnée entre les rangs 3 et 4.

Le siège est inclinable, avec un angle généreux.

La tablette est de taille respectable, mais comme vous le verrez plus loin, elle ne sera pas d'une grande utilité.

Il est temps de repousser. Le vol est loin d'être complet, nous sommes seuls en Y+. La PNCette vient nous saluer, mais cette initiative est uniquement motivée pour nous demander de ranger notre sac sous le siège. Bien que ne parlant pas espagnol, nous comprenons ce qu'elle demande, mais elle ne fera aucun effort pour parler anglais.
Derrière, c'est un joyeux bazar, entre les cris d'enfants, les musiques de téléphone portable, les discussions bruyantes… Les PNC laissent faire, mais sont intransigeants sur le port du masque et rappelleront à l'ordre ceux qui l'auront négligemment laissé tomber sous le nez.

Nous croisons de nombreux appareils militaires, BOG est manifestement aussi un aéroport militaire.

Au roulage, derrière deux AV.

Nous longeons des installations militaires. C'est assez impressionnant, il y a des soldats armés jusqu'aux dents positionnés en faction tous les 50 mètres.

Ces jets privés sont bien gardés eux aussi.

Même en bout de piste, il y a des soldats l'arme au poing qui guettent les alentours, comme si des guerilleros armés étaient susceptibles de surgir de la jungle.

Juste avant le décollage, nous dépassons un 737 de l'armée colombienne.

Nous nous élançons.

Les abords de l'aéroport sont très urbanisés.


Le paysage urbain s'étend à perte de vue et semble occuper tout le plateau, coincé entre les collines alentour.

Juste après le décollage, nous effectuons un virage serré sur la droite pour éviter de survoler le centre-ville de Bogota.


Nous prenons de l'altitude et les nuages apparaissent.


Quelques éclaircies me permettent d'admirer la campagne colombienne.


Les PNC s'enferment au galley et ne réapparaitront que pour la descente. J'arrive toutefois à alpaguer une PNCette en lui demandant si un service est prévu. Elle m'indique que le service normal reprendra d'ici une dizaine de jours. Un sourire ou un "désolé" aurait été bienvenu malgré tout.

Le rideau est néanmoins tiré, ce qui assure une certaine tranquillité dans la cabine avant.

Le vol se poursuit donc tranquillement, sans service et sans PNC.

Je suis collé au hublot dès que les nuages sont moins présents.

Nous passons au-dessus du Magdalena, le grand fleuve colombien qui traverse le pays du sud au nord, entre les deux cordillères.

Je profite de l'absence de voisin côté droit de la cabine pour prendre des photos de l'autre côté.

Malgré les nuages, la vue est sublime.

Le rio Cauca est lui bien mieux visible.

Puis nous survolons le cienaga de Ayapel, un grand lac colombien.

Cette région lacustre était sujette lors de notre séjour à d'importantes inondations, qu'on voit bien ici à droite.


Dans ces terres de marais et de lacs, on ne distingue plus très bien l'eau de la terre.

Nous arrivons enfin en vue de la mer des Caraïbes !

A droite, on distingue au loin le rio Magdalena, qui va finir sa course dans la mer au niveau de la grande ville de Baranquilla.

Encore des zones lacustres.

Encore…

A mesure que nous nous approchons de la côte, les champs et la verdure reprennent le dessus.

Ah non en fait… La zone au sud de Carthagène est couverte de marais, constituant le sanctuaire de la flore et de la faune d'El Corchal.

J'aperçois au loin la presqu'île et les îles du parc national du Rosaire (Corales del Rosario), où si j'avais eu plus de temps j'aurais aimé aller plonger.

Nous arrivons à la lagune de Carthagène.

L'île de Tierra Bomba.

On aperçoit à droite le quartier moderne de Bocagrande, avec ses gratte-ciel. On voit bien dans l'eau les traces des nombreux bateaux qui partent de Carthagène pour déverser les touristes sur l'archipel du Rosaire.

L'urbanisme de Carthagène est déroutant. On ne s'attend pas à cette skyline digne de Dubaï en arrivant dans cette ville réputée pour son architecture coloniale.


Nous sommes en finale. A droite on reconnaît le couvent Santa Cruz de la Popa, perché sur sa colline et dominant la ville.

Des quartiers moins clinquants que Bocagrande.

Nous voici arrivés à CTG. Nous sommes accueillis par le masque d'un A320 de Viva Air.


Nous venons nous garer à côté d'un A320 Avianca en plein refuel.

Les PNC indiquent que les passagers doivent rester assis. Le débarquement se fera rangée par rangée, à l'appel des numéros de siège. La consigne est scrupuleusement respectée.
L'escabeau est amené manuellement.

Etant en Y+, nous sommes appelés à débarquer les premiers. A noter qu'aucune annonce ne sera faite en anglais, il vaut mieux tendre l'oreille pour comprendre les consignes.
L'occasion d'un fuselage shot à l'arrivée. La carlingue n'est pas plus propre qu'au départ.

Le débarquement à pied permet d'admirer l'appareil.


L'arrivée à CTG
La sortie est par ici.


Nous sommes invités à emprunter un long couloir pour rejoindre la salle de livraison des bagages.

Un peu de verdure, enfin !

Pas facile de faire de la pub pour une marque qui s'appelle Corona…

Il nous faudra attendre quelques minutes pour récupérer nos bagages.

Quelques instructions pour le taxi : aller voir directement le chauffeur, sans passer par la station. Un coup à se faire avoir…

Ceux-ci attendent le chaland de pied ferme à la sortie. Nous essaierons de prendre le bus, mais l'arrêt sera impossible à trouver et personne ne semble au courant de son existence. De guerre lasse, nous négocierons le bout de gras avec un taxi pour nous conduire à notre hôtel, dans le centre ville. 25.000 pesos pour 15 minutes de course, c'est cher pour la Colombie, mais cela ne fait que 6 €…

Merci de m'avoir lu, et à très vite pour la suite de cette aventure colombienne.
Bonus touristique
Comme promis, un incontournable bonus sur Carthagène. Incontournable comme l'étape par la ville elle-même. Carthagène des Indes, un nom qui fait rêver, entre pirates, galions espagnols chargés d'or, empire colonial… Alors oui, la vieille ville est très belle et très bien conservée, et elle mérite vraiment le voyage. Mais elle est aussi très - trop - touristique et nous avons été sans cesse démarchés pour une excursion, une vente de babioles ou autre mendicité. C'est bien simple, il est impossible de s'asseoir à une terrasse de café sans avoir droit à un défilé incessant de colporteurs et autres marchands rue. Pénible… Donc à faire, mais plutôt au début du séjour, car les autres régions que nous avons faites ensuite étaient bien plus authentiques.
Nous avons élu domicile pour ces quelques jours à Carthagène au boutique-hôtel Las Carretas. Très bien, mais très bruyant la nuit car juste à côté de la place principale (plaza de los Coches). Celle-ci a été bien restaurée (comme l'ensemble de la vieille ville), avec ses arcades colorées.

L'hôtel de ville, d'une blancheur immaculée.

Il y a de superbes bâtiments d'époque coloniale. A gauche, l'église et le sanctuaire de San Pedro Claver (16e s.), un religieux qui s'est dévoué pour les esclaves.

Il faut s'éloigner du tumulte du centre, se perdre dans les ruelles désertes et lever le nez pour admirer portes anciennes et balcons en bois.

Une bien belle adresse à Carthagène, avec le Sofitel Legend Santa Clara (qui a d'ailleurs hébergé récemment un éminent contributeur, qui se reconnaîtra). L'endroit est superbe, la cour intérieure invite à la rêverie. Les lecteurs de Gabriel Garcia Marquez reconnaîtront le lieu de l'intrigue de son roman De l'amour et autres démons.

Direction ensuite le quartier de Getsemani, l'ancien quartier populaire du temps des Espagnols. C'est beaucoup moins touristique que le centre-ville et très coloré. On y trouve quelques bonnes adresses (merci AirBretzel ;-), où l'on y mange très bien pour pas grand chose.


A faire également, le fort de San Felipe, l'une des plus grandes forteresses des Amériques, et jusqu'ici restée imprenable. Lassé des attaques de pirates, des Anglais et autres Français, les Espagnols ont construit ce fort pour protéger la ville - avec succès. La visite permet de monter sur les remparts et d'apprécier le travail des ingénieurs militaires.


Prochain bonus dans le FR suivant, avec les Andes du nord-est.
Merci de votre lecture !
Merci Stéphane pour cette suite.
La premium vaut le coup, à ce tarif là, je n’aurais également pas hésité.
mais aucune ne permet de s'asseoir. => dommage, il y avait un food court en 2019, mais il est vrai que j’ai pris Avianca depuis BOG et non Latam, donc de l’autre côté.
On ne rigole pas avec le covid ici… => c’était déjà le cas début mars 2019, avec des affiches partout sur le nettoyage des mains.
Visiblement la météo est à la pluie.
Je constate que tu as le même sentiment que moi sur Carthagène : la vieille ville est belle et c’est à faire, mais pour l’authenticité il faut aller ailleurs. Et j’ai préféré mes autres visites.
Bref j’ai préféré Getsemani, j’espère que ma cantine Oh la la fonctionne toujours.
A bientôt
"Le jeune religieux de droite avait une ceinture en maillons métalliques et des bottines lustrées."=> ce sont peut-être des Templiers...
Il n'y avait pas de festival Cosplay à Bogota ce jour-là?
Si mes souvenirs sont bons, Air France proposait aussi une Premium Economy sur les vols MC. Elle correspondait aux billets plein tarif.
Mais je ne pense pas que le confort ait été aussi généreux.
An tout cas, un surplus à payer qui n'est pas très élevé pour passer un vol confortable.
Merci Stéphane pour ce FR
Merci Stéphane pour le vol que j'ai reporté il y a peu mais avec 3 ans d'écart... si la ville est toujours aussi belle dans ton bonus, l'arrêt de toute prestation à bord de latam est choquante.
Merci pour ce FR
Du même auteur, "l'amour au temps du choléra" se déroule aussi à Carthagène même si la ville n'est pas nommée.
Certaines scènes du film "Gemini Man" (avec Will Smith) mettent bien en valeur la ville.
A bientôt!
Merci Stéphane pour le partage !
La premium vaut effectivement vraiment le coup à ce prix là, même sans service, fallait pas hésiter.
Les sièges semblent confortables, mais l'attitude des PNC est vraiment décevante. Bref passons.
Les arrêts de bus impossible à trouver, c'est une spécialité qui n'est pas réservée en Colombie, dans un autre genre, à Biarritz ils avaient, pour cause de travaux, déplacé l'arrêt de bus également et la signalétique était tellement mauvaise que personne ne le trouvait. Heureusement un ami y habitant m'avait donné de très claires instructions pour y aller :)
Carthagène est sur ma liste de villes à voir, tu m'as bien donné envie d'y aller au plus vite (ainsi que l'autre éminent contributeur qui a séjourné au même endroit que toi !)
A bientôt !
Merci Stephane pour le partage.
A ce tarif, il ne faut pas se priver de la premium éco...
Ce n'est pas admissible que les PNC ne parlent pas anglais, C'est différent chez AV.
Latam joue la montre au niveau du catering.
Le legroom est très bon.
Carthagène, on en tombe amoureux, j'ai aussi bien aimé les quartiers hors les murs.
"Sofitel Legend Santa Clara, qui a d'ailleurs hébergé récemment un éminent contributeur"=> Mais de qui parles tu ? ^^
A bientôt !
Si le surclassement vaut le coup, l'attitude de la PNC n'est pas pro et le cost-cutting pour cause de covid ne se justifie plus. Très beau bonus touristique!!!
LYSflyer