Avis du vol entre Paris et Toulouse en classe Economique avec easyJet

Bonjour à toutes et à tous!

Fidèle lecteur de Flight Report depuis une dizaine d’années, inscris depuis 2013 j’ai arrêté de rédiger depuis bien trop longtemps…par manque de vols tout d’abord mais aussi un peu de temps (la mauvaise excuse!). Je continuais de lire les reports en sous marin et je décide de remettre le pied à l’étrier!

Rien de mieux pour cela qu’un classique vol Paris - Toulouse avant un routing plus conséquent au mois de Juin.

Bonne lecture!   

I - ROuting

J’apprends fin Avril que je dois me rendre à Toulouse mi-Mai. Les dates sont fixes et les horaires également : je dois partir le lundi dans l’après-midi pour me permettre d’être pas trop tard dans la soirée à Toulouse et retour le mardi soir, le plus tard possible.

J’ai ainsi 3 options qui s’ouvrent à moi (cela fait beaucoup d’explications pour juste un ORY-TLS mais enfin…je dois bien reprendre la main des FR et m’entraîner!) :  

- la classique : ORY-TLS est extrêmement bien desservi par AF et ce n’est pas les horaires qui manquent. Seulement à 275€ l’aller retour en tarif light…ça commence à faire pas mal malgré la collation à bord!

- l’option orange : je percute alors que EZY est bien présente sur cet axe également avec 7 à 8 vols par jour en moyenne. Rapide coût d’oeil et je trouve des vols à 30mns près de ceux d’AF pour 70€ l’aller retour. Easyjet propose l’option de choisir un siège UpFront à l’avant afin de bénéficier du SpeedyBoarding et également de pouvoir emmener une valise cabine (uniquement un sac à dos est inclus dans le service de base) pour 20€ soit 90€ aller-retour…pas mal 

- l’option originale : elle consiste à prendre un Diamond DA40 (pour les connaisseurs de l’aviation générale) à l’aéroclub du coin et de rejoindre Toulouse Labordes tout proche de là où je dois me rendre. C’est l’option la plus fun assurément, permettant de voir le mieux le paysage et avec un temps dans les aéroports minimes (pas de PIF, pas de procédures d’embarquements…). Bien que cette option ne me rendent pas dépendant du manque actuel d’équipage (EZY ne commercialise plus que 150 sièges sur certains A319 pour mettre un PNC de moins), elle me rend dépendant des problèmes de maintenance et du manque de pièces mais aussi du prix de l’AVGAS qui ferait passer l’essence automobile pour bon marché (!)

 Vous l’avez compris avant même d’avoir cliqué sur ce FR, c’est l’option Easyjet qui a remporté la partie malgré l’absence de jus d’orange inclus dans le tarif! (je me suis laissé tenté par le speedyboarding)   

II - Direction Orly

Lorsque l'on habite dans le sud de la région parisienne, Orly est bien pratique! J'ai le choix entre RER B puis OrlyVal ou d'y aller par la route. Rentrant tard à Orly le lendemain, je décide d'y aller en voiture pour gagner du (précieux) temps au retour.

Départ sur les coups de midi, à cette heure ci pas de trafic et 30mns plus tard j'aperçois un indice qui me dit que je ne me suis pas trompé de route : 

Je rejoins le parking P2 qui est sous Orly 1 d'où opère Easyjet. Les architectes de ce parking ont dû s'amuser car c'est toujours autant un labyrinthe !

Un petit coup d'escalator…

III - Orly

En sortant du P2 on atterrit juste devant les comptoirs Easyjet !

Ils sont vides et ce n'est pas l'affluence! J'avais prévu une marge conséquente avant mon vol car j'avais déposé mon père quelques semaines plus tôt et il avait failli y louper son vol malgré l'avance certaine.
Je décide donc de passer tout de suite les contrôles de sécurité qui sont expédiés en 2 mins…au moins j'aurai le temps de déjeuner. 10 mins entre la fermeture de ma voiture et la zone d'embarquement : impeccable!

On retrouve après la sécurité les départs du moment. Orly 1 est le fief de Easyjet, Iberia et Vueling qui fait fort concurrence à EZY mais aussi TO! Chalair pour Quimper et Amelia sont les petits intrus …

La première partie du terminal est plutôt bien chargée avec pas mal de personnes et peu d'espace libre pour s'assoir.

Je me rends vers le fond du terminal et pendant ce temps un peu de spotting avec tout d'abord un A320 EZY qui sera le notre et qui est arrivé à 11h35 de Faro, puis du Vueling en A321 pour Minorca ! Plein de petits points difficile pour le spotting dans la première partie du terminal  

Le fond est vraiment vide avec seulement l'embarquement de l'ATR pour Quimper (qui n'est pas l'avion dans le fond de la photo, on différencie quand même un ATR d'un A321!)

Je prends un sandwich avec dessert chez Paul pour la modique somme de 12€…et j'élue domicile sur ces fauteuils confortables, propres et avec une prise de quoi charger ! À noter la wifi impossible d'accès cette après-midi là.

Passage aux toilettes qui sont propres et en bon état :

J'occupe le temps comme je peux et à 14h25 un troupeau s'est déjà formé devant la porte d'embarquement. Il commencera à 14h40 d'abord par les passagers SpeedyBoarding, puis par les rangs 1 à 15 et 15 à la fin de l'avion qui embarquerons eux par l'arrière.

IV - Le vol

Bien évidement il s'agit d'un pré-embarquement et nous attendrons dans la passerelle jusqu'à 15h pour que nous soyons lâché dans l'avion! Sous les 30° extérieur je vous laisse imaginer la température dans une passerelle remplie de PAX… Je comprends le concept du pré-embarquement pour minimiser le temps de rotation mais l'avion est au sol depuis 11h30 ce matin, ils auraient pu anticiper la préparation tout de même.

Coup d'oeil sur notre destrier du jour, OE-IJN qui va sur ses 7 ans (livré fin 2015 à EZY sous immatriculation British puis transféré à EZY Europe en 2018) :

L'instant fuselage option Orange :

Ayant l'option SpeedyBoarding pour avoir réservé un siège UpFront en 5A je suis dans les premiers à monter par l'avant (l'arrière commence lui aussi à embarquer).
Je suis accueilli chaleureusement par le chef de cabine qui parle français mais dont l'accent trahi son origine britannique. Le reste de l'équipage (très jeune) s'active déjà à caser les valises dans les casiers à bagages avec dynamisme et sourire.

Installation rapide à mon siège avec vu sur un autre A321 de Vueling :

Pas de surprise sur le siège (même si moyennement propre) et le pitch qui est classique (je mesure 1m95) :

"Boarding completed" à 15h15 soit 10mns avant le départ et l'avion est plein. Accueil de l'équipage technique, tous les 2 français. Clearance de départ obtenue et temps de vol de 1h pour Toulouse. J'aime toujours un petit accueil des pilotes !

Repoussage à 15h20 et mise en route des CFM56 bercé également par le bruit de PTU (qui permet de transférer la pression entre les différents systèmes hydrauliques) typique de cet avion et qui ressemble plus à des aboiements…

Le décollage s'effectuera face à l'ouest aujourd'hui. Néanmoins la piste 06/24 étant fermée pour travaux le décollage s'effectuera de la 25 ce qui est peu courant et qui induit un long roulage depuis Orly 1 :

Deux autres confrères espagnols : 

C'est calme chez AF qui est toisé par cet A350-900 de French Bee qui décolle :

La petite soeur de AF est en revanche bien plus présente. Orly devient un panache de vert, orange et gris qui se livrent une belle bataille concurrentielle !

Puis Orly 4 avec ce 737-800 de Royal Air Maroc et cet A330 de Corsair qui se repose :

Un autre A350 de French Bee qui se prépare pour aller retrouver son frère qui a décollé un peu avant lui

On croise l'axe de la piste 02/20 rarement utilisée sauf en cas de météo et de vent défavorable puis on arrive enfin au point d'attente pour la 25. Alignement et décollage énergique dans la foulée (il fait chaud et on est chargé). Montée dans l'axe puis réduction procédure anti-bruit et on oblique après Montlhéry (où l'on aperçoit son circuit) cap au sud sur Pithiviers. On laisse les anciennes pistes de Brétigny sur notre droite et on passe entre Étampes et la Ferté Alais.

La chaleur au sol se traduit par de la convection et cela bouge un peu et cela permet d'observer la formation de nuages cumuliforme :

Vertical aéroport de Orléans Saint Denis de l'Hôtel où on aperçoit la Loire :

Pas de wifi ni d'IFE alors je sors mon IFE personnel pour me repérer avec la carte aérienne (non adapté puisque les connaisseurs auront remarqué qu'il s'agit de celle pour les vols à vue et que bien entendu notre Airbus vol sous régime aux instruments). Nous atteignons notre niveau de vol de croisière (le FL300 aujourd'hui) du coté de Vierzon.

La balade touristique s'arrête ici car nous sommes bien trop haut pour des photos décentes (ou je ne suis pas suffisamment bien équipé, au choix!)

Passage des PNCs avec les ventes qui ne rencontrent pas un franc succès sur ce vol de l'après-midi. Je jette un coup d'oeil sur la carte :

Nous faisons route directe vers Limoges puis Brive où la descente est amorcée

L'arrivée à Toulouse se fait par l'Est puisque nous passons juste à l'ouest d'Albi pour aller chercher l'axe des pistes 32. Ce sera la 32R aujourd'hui.

Finale à Blagnac avec dans le fond l'aéroport de Toulouse Francazal :

Atterrissage à 16h37 devant les usines Airbus avec une belle brochette d'A350 dont un Qatari à la recherche de peintre et un Aeroflot qui ne sait pas s'il verra sa maison un jour…

Un Beluga A300 qui rentre à la maison

Air France et son copain le schtroumpf :

On vient se garer à coté de ce bubus de Volotea qui assure la navette vers Hamburg

Arrivée en porte à 16h41 et débarquement par escalier après un au revoir cordial de l'équipage. 34°, nous sommes bien à Toulouse! Les ventilateurs des freins fonctionnent pour pouvoir repartir au plus vite vers Orly.

Dernière vue de Juliet November que je vais retrouver plus vite que je ne le pense… 

N'ayant pas vraiment de temps à perdre, la sortie est efficace et je file attraper un taxi où il n'y a aucune attente et 30mns plus tard j'arrive dans ma chambre avec une jolie décoration murale au cas où on ne se rappelle plus être dans la ville aéronautique…