Bonjour à tous,
Après plusieurs mois d'absence, me voici de retour pour partager avec vous le routing de mes vacances de novembre dernier.
Du fait de la situation sanitaire, j'avais dû annuler mes vacances 2020 au Guatémala / Bélize / Yucatan, c'est donc en 2021 que j'entreprendrai ce trip.
Ce choix m'a été inspiré par mon survol de la région en 2019 (cf. FR SJO-DFW) et par le FR de Valérie (Bélize) par ici
Le routing est très simple, pas de circonvolutions bizarres…même si c'était l'intention initiale. Je n'ai booké, avant de partir, que les vols jusque Cancun attendant de voir à la dernière minute s'il y avait des destinations intéressantes qui rouvraient. J'avais en tête de passer ma dernière semaine de vacances à Dubai pour l'exposition universelle.
Le destin en décidera autrement, je me suis cassé un os du pied le 3ème jour au Guatémala : inutile de dire que l'expo avec des béquilles n'était pas concevable. Je resterai donc 1 semaine à faire la larve dans un hôtel au bord de mer au sud de Cancun…
Pour en finir avec l'explication du routing, il me fallait trouver un vol pour rentrer. En regardant le site d'Air France 1 semaine avant de rentrer, les vols Cancun-Paris étaient hors de prix tant en monnaie sonnante et trébuchante qu'en miles (230,000 en J). Par acquit de conscience, je checke un départ ex-MEX : les prix sont nettement plus abordables. Petit contrôle de la P (au cas ou) et AF me propose un retour à 160,000 miles ce qui me semble correct : je réserve donc un CUN-MEX-GVA pour tester la P sur B77W de nuit, ma (seule) précédente expérience s'étant déroulée en A388 de jour.
Enfin, pour les aficionados, je glisserai quelques photos du Guatémala en bonus.
Le vol que je reporte ici me permet de rejoindre l'aéroport international de Bélize City depuis San Pedro, aéroport situé sur l'île d'Ambergris Caye en face de la barrière de corail (2ème plus grande au monde).
Voici donc le routing complet.
Enchainement de vols
- 1AF474 - Affaires - Paris → Panamá City - Boeing 787-9
- 2CM496 - Affaires - Panamá City → Guatemala City - Boeing 737-800
- 39N025 - Economique - San Pedro → Belize City - Cessna 208
- 49N6610 - Economique - Belize City → Cancun - Cessna 208
- 5AM527 - Affaires - Cancun → Mexico City - Boeing 737-MAX8
- 6AF179 - Première - Mexico City → Paris - Boeing 777-300ER
- 7AF1042 - Affaires - Paris → Genève - Airbus 321
- 8AF1643 - Affaires - Genève → Paris - Airbus 320
L'entrée de l'aérogare est sobrement "décorée", pratiquement inidentifiable pour les allochtones et même les allogènes qui ne sont pas tous des lumières.

Une pub posée sur le trottoir propose au chaland une virée au-dessus du "Trou bleu", cénote de près de 124 mètres de fond. 2 options sont proposées : le survol en hélicoptère pour 1.500 USD (autrement appelée option "Black Hole" sur le compte en banque) ou le survol en Cessna beaucoup plus raisonnable. Malheureusement, il n'y avait qu'un vol de planifié, le jour de mon départ.

L'aérogare est dédiée à TropicAir, dont on voit ici les comptoirs d'enregistrement.

En plan large, on entrevoit la seconde salle d'attente à l'étage.

Même la pendule est griffée du sceau de la compagnie : il est 8h, notre vol décolle dans 30 minutes.

La tentative de téléportation d'un bloc de corail s'est révélée être un échec cinglant, la porte spatio-temporelle abandonnée là en atteste.

Les rois de la gâchette sont invités à rendre les armes. C'est vrai que le flingue est une option intéressante dans la guerre pour l'accoudoir mais un tantinet radicale.
A noter qu'il n'y a pas de portique de sécurité en porte … on peut donc s'envoler avec son tromblon.

La carte d'embarquement est un bel exemple d'universalisme et d'éco-responsabilité : réutilisable, quel que soit le vol, à l'infini. J'attends de voir l'expérience généralisée à CDG.

L'oiseau du jour s'est blotti dans un hallier fleuri : V3-HHV est un Cessna 208B Grand Caravan. 9N en possède 14 sur une flotte totale de 17 appareils.
Ses destinations sont principalement nationales mais TropicAir relie également Bélize à Guatémala City et Cancun (mon prochain vol).

L'escabeau (tranquille) est en place : le personnel au sol bredouille quelques mots d'adieu, la scène est déchirante.

Etant donné que je me déplace / me traîne toujours avec mes béquilles, je serai chargé à la fin de l'embarquement, juste devant la porte.

Bien évidemment, le PAS est lilliputien mais pour un vol de 15mn, c'est suffisant.

La couche royale à l'arrière est libre : je n'ose m'y vautrer car nous devons faire escale dans une petite île, Caye Caulker (CUK pour les très intimes) et cet espace est peut-être déjà dévolu à de plus augustes fessiers, leur boarding-pass en faisant foi.

L'inoubliable instant porte (ici la 2R) pour le Roi des Gonds, l'Empereur de la Charnière.

Tel un jeune marsupial dans la poche de sa mère, le gilet de sauvetage pointe le bout de son sifflet.

Ben, c'est pas que ce soit sale mais un petit coup de shampouineuse ferait pas de mal. On notera cependant l'épaisseur de l'assise et du dossier du siège, c'est quand même plus confortable qu'une planche à repasser.

Fiat lux ou doit-on dire Stellantis lux aujourd'hui ?

La carte de sécurité ne sera pas accompagnée des éternelles consignes dispensées par de riantes PNC, dommage.


Le roulage débute en face de ce bar très hype où la pression est servie à volonté.

Le décollage est très rapide : les amateurs se délecteront de la vidéo ci-dessous.
Cette île est le royaume des retraités américains et canadiens qui y passent plusieurs mois de l'année dans des condos tels que ceux que nous pouvons voir ici. De ce fait, la vie y est chère.

La mer est d'un joli vert émeraude qui aurait pu être plus vivide s'il y avait eu un peu plus de soleil : le temps a été très moyen les 3 jours passés sur place.


Après 5 minutes de vol, nous voilà en approche de CUK, petite île à mi-chemin entre SPR et BZE. Toujours les mêmes condos.

La mer est d'un joli vert émeraude qui aurait pu être plus vivide s'il y avait eu un peu plus de soleil…

Arrivée en bout de piste et roulage vers l'aérogare.

Une jeune passagère embarquera pour finir ce vol avec nous. Welcome!

En quelques minutes, nous voilà en pied de piste pour repartir.

Une petite vidéo pour les amateurs d'absence de sensation.
Volets rentrés, nous filons vers notre destination…

… que nous atteindrons en 5 minutes.

Je ne vous refais pas le coup du "La mer est d'un joli vert émeraude qui aurait pu être plus vivide s'il y avait eu un peu plus de soleil", ce serait lassant.

En finale sur BZE.

L'arrivée d'un avion en l'aérogare de BZE, en hommage à Louis Lumière (qui lui, par contre, n'était pas allogène).
L'aéroport de BZE, nommé Philip SW Goldson (SW pour Stanley Wilberforce), tire son nom de celui d'un homme politique bélizien.
Pour les amateurs d'histoire, Bélize City a perdu son titre de capitale du pays en 1970 au profit d'une ville nouvelle, Belmopan, construite dans les années 60 après qu'un ouragan a pratiquement rasé Bélize City en 1961.

L'avion parqué en faux-contact, la porte 2L peut alors être ouverte pour libérer les fauves.

Dernière vue de la bête qui se repose sur sa béquille (on est 2). En fait non, c'est ce même coucou qui me transportera à Cancun dans quelques heures.

Un Cessna 182T Skylane (unique exemplaire dans la flotte de Tropic Air) attend patiemment son heure.

Le hall d'arrivée est également la zone de check-in des compagnies nord-américaines qui, la saison finie, remportent leurs cargaisons de retraités vers leurs EHPAD somnolents.

AA, UA, DL, WN, AC et WS occupent le terrain.

Pour nous, c'est à gauche, direction le trottoir.

Il faut encore remonter tout le terminal par l'extérieur pour rejoindre la zone de check-in réservée aux petites compagnies locales.
C'est ici que je vous abandonne en attendant mon prochain vol.
En attendant, je vous laisse quelques images du Guatémala dans la partie bonus.
Merci de votre lecture.

Merci Laurent pour ce FR et ce retour sur le site.
Et merci pour le lien sur mon FR de Tropic Air.
Un vol qui m'avait énormément fait plaisir à l'époque.
je me suis cassé un os du pied le 3ème jour au Guatémala => je compatis étant rentrée de Tanzanie cet été avec un oursin planté dans le pied,
Le Guatemala est sur mes tablettes pour la fin d'année, mais c'est encore trop loin pour se projeter.
A bientôt pour la suite
Bonjour Valérie et merci de ton commentaire
Je vais essayer de rattraper mon retard de lecture (près de 2 ans, le temps passe vite) et lire tes mésaventures en Tanzanie, pays que j'avais adoré il y a bien longtemps maintenant ...
Le Guatémala vaut vraiment qu'on y passe un moment, les sites archéologiques et leur histoire sont passionnants. Le site de Copan, au Honduras à la frontière guatémaltèque est différent et vaut bien un passage à la frontière un peu longuet.
Je réfléchis également à mon voyage de fin d'année, pas facile de se projeter...
A bientôt
Laurent
Merci Laurent pour le récit,
Laurent est quand même plus facile à prononcer qu'un pseudo en 6 consonnes!
Super vols comme on les aime avec même une escale sur un vol de 13 minutes!
Les petits aéroports de campagne avec un accès direct aux zincs, aucun couloirs, aéré. Un autre "gros" aéroport agréable aéré est Koh Samui.
Pour le pitch, allez, pour 13 minutes on va accepter les crampes même si le canapé derrière a l'air très accueillant.
Petite question: est-ce qu'un mono-moteur est une contre-indication pour l'un d'entre vous. Ma femme a refusé une fois de monter dans un mono-moteur qui faisait Reykjavik - Iles Vestmann.
> La carte d'embarquement est un bel exemple d'universalisme et d'éco-responsabilité :
ça aide de n'avoir qu'un vol par jour :-)
Se retrouver au Belize sans aller voir le trou, c'est presqu'impensable, c'est comme ne passer à côté d'un billet de 200 sans se baisser :-)
C'est vrai que la mer est d'un joli vert émeraude qui aurait pu être plus vivide s'il y avait eu un peu plus de soleil
A côté de ça, le Guatemala est un pays super diversifié et haut en couleur mais bizarrement, GUA n'est pas aussi bien desservi depuis l'Europe que SJO, donc les routings sont un peu plus complexes pour atteindre l'endroit, en évitant les transferts m.rdiques aux US si possible.
Le bonus imposent presque une visite, tant les photos sont hypnotiques.
A bientôt pour la suite
Fred
Bonjour Frédéric et merci du commentaire,
Il y en a beaucoup de part le monde notamment dans les îles du Pacifique, en Afrique ou en AmSud. Je les trouve plus agréable que les grandes structures.
Je ne pense jamais à ce qui peut arriver en montant dans un avion pas plus qu'en montant dans 1 TGV. Je suis assez fataliste dans la vie : il n'arrive que ce qui doit arriver, on verra le moment venu : on ne va pas se pourrir la vie avec des "si".
Je crois qu'il y a 5 ou 6 rotations en basse saison, un peu plus en haute saison
Le vol en hélicoptère n'était pas dans mes moyens, les survols en avion sont peu fréquents en basse saison : le seul planifié l'était le jour de mon départ. Une autre fois peut-être...
L'option que j'avais initialement en tête était IB depuis MAD mais les incertitudes liées à la situation sanitaire m'en ont dissuadé.
Le pays est très intéressant pour sa culture et ses paysages.
A bientôt
Laurent
Je viens de voir que le canapé avait 3 ceintures!
Si ce sont 3 pax US standard, il y aura une petite déformation dans la carlingue quand même avec une aide du personnel au sol pour caser tout ça :-)
Merci pour le partage Laurent,
Quel joli vol en Cessna ! Ca fait plaisir de te revoir !
LOOOL ! Merci !
A bientôt !
Merci pour ton commentaire Stephan,
Joli (très) petit vol en Cessna comme je les aime !
A bientôt pour la suite.
Un vol bien sympathique et original. L'aéroport est sympa et le bonus magnifique. Merci!
Bonjour et merci de ton commentaire,
J'aime beaucoup ces petites structures et ces vols dans des petits coucous brinquebalants.
L'aéroport est très dépoillé, il n'y a que le strict nécessaire : pas de duty-free, bar ou autres : il suffit de sortir en plein centre-ville !
A bientôt
Merci Laurent pour le partage, et bon retour parmi nous ^^
Vols façon cabotage, on adore !
Surtout à bord de ces petits coucous qui rendent bien des services.
Le bonus est tout simplement somptueux, ça donne vraiment envie de visiter ce coin de la planète...
A bientôt.
Bonjour Hervé et merci du commentaire
Petit vol plaisr de 15mn qui remplace une traversée en bateau d'1h que j'ai faite à l'aller.
Inutile de te dire que les locaux prennent le bateau, l'avion est monopolisé par les touristes et les résidents étrangers vu son prix.
Le Guatémala est vraiment différent du Mexique même concernant les sites mayas dont l'architecture et la décoration varient d'un pays à l'autre.
A bientôt !
Merci Laurent pour ce FR; je dois avouer que votre plume m'avait manqué!
D'autant plus que c'est ici sur un vol original qu'elle s'exerce; un très-court-courrier avec stopover ce n'est tout de même pas banal.
Le corail exposé a San Pedro fait bien pâle figure, j'espère que celui qui est dans la mer est en meilleur état...
Voyager en Cessna avec des béquilles, ce n'est pas idéal mais pour moins de 15mn, on survit (surtout quand on sait que c'est la P qui attend après)
Superbe et intéressant bonus qui renforce mon envie d'aller faire un tour dans cette partie du monde.
À bientôt!
Bonjour Tiédel et merci de ton commentaire
2 sauts de puce de 5mn, c'est effectivement de l'ultra-CC ! L'altitude de croisière est très basse, c'est plutôt sympa.
J'aurais bien aimé voir le corail vivant mais avec mon pied en vrac, c'était compromis, j'ai dû me contenter de la plage ce qui ne m'a pas amusé...
Le Guatémala vaut vraiment d'y passer 2 semaines si l'on aime les vieilles pierres et les beaux paysages.
A très bientôt !