Avis du vol entre Vienna et Sarajevo International en classe Affaires avec Austrian Airlines

INTRO

Une ville en Europe m'a toujours attirée, l'occasion d'y aller ne s'est jamais vraiment présentée. Et cette année, Covid oblige, je jette un regard sur toutes les possibilités pour aller à … (un peu de suspense fait toujours du bien)

J'en parle à quelques chers amis et deux d'entre eux sont disponibles pour ce coup de tête et cette envie de visite. Le tout est rapidement bouclé et nous nous mettons d'accord sur les vols et sur ce que nous voulons voir ainsi qu'où nous irons dormir.

Maintenant que la destination est connue, le pourquoi de Sarajevo : étudiant, lors du siège de Sarajavo, j'ai fait partie d'un groupe qui coordonnait de l'aide humanitaire pour la Bosnie et les horreurs de la guerre et du siège m'ont terriblement marqué. Je m'étais toujours promis d'aller un jour à Sarajevo. Le temps a passé, l'idée est toujours restée mais pas l'occasion. Et là, avec le Covid, je me suis dit, pourquoi continuer d'attendre l'occasion ? La Bosnie est grande ouverte, sur aucune liste orange ou rouge, et si tu n'y vas pas maintenant, quand y iras-tu ? Après une année 2020 des plus merdiques, j'ai réservé quasiment tous mes week-ends jusqu'à la fin de l'année pour voyager, seul, ou entre amis et m'en mettre plein les yeux. Donc Sarajevo s'imposait comme une évidence à placer dans ces week-ends de 2021 à venir.

Un premier bonus à la fin, je crois que je peux parler pour nous trois : nous avons été émerveillés et ravis de cette visite qui ne s'est pas limitée à la ville. Tellement ravis que rendez-vous est repris pour retourner en Bosnie l'année prochaine. Ne manquez pas le bonus de ce Flight-Report ni du suivant !

 Le routing donne donc ça :

routing

transit infernal à vienne premiere partie

Pour être parfaitement franc, je n'ai jamais vu un transit aussi mal foutu et incompréhensible. J'ai prévenu mon co-pax Savoyard qui allait faire le même trajet plus tard dans la journée qu'il ne devait pas traîner, ayant une correspondance très courte. Si j'avais eu la même que la sienne, je n'aurais jamais réussi à choper mon vol. Il vous racontera son transit, mais il n'a pas été pareil au mien.

Le bus nous dépose au rez de chaussée d'où arrivent tous les passagers des avions au large. De là on est dispatché vers son bon terminal, soit vers la sortie. Moi je pars des portes G, donc je dois reprendre un nouveau bus.

C'est donc reparti pour un tour. Le bus nous dépose ici :

D'où il faut monter un étage :

On arrive dans un duty free et il faut encore remonter d'un étage :

On notera la confusion sur les salons puisque les salons, sur la première image sont indiqués en portes G, et sur la seconde en portes F et G. Ce qui a son importance, vous verrez pourquoi tout de suite.
Pour aller aux portes G il faut passer les contrôles douaniers

Et ici il y a un panneau que je n'ai pas pris en photo qui dit que le salon Austrian se trouve au niveau des portes F. Sauf qu'il est bien indiqué qu'il y en a un aussi aux portes G, donc après les contrôles, donc plus pratique niveau timing. Comme je ne suis pas trop sûr de moi et qu'un employé de l'aéroport aiguille les passagers, je lui pose donc la question à savoir, où aller pour le salon.
Très aimable, il m'indique que celui des portes G est fermé et qu'il faut utiliser celui aux portes F et prévoir le temps de passer les contrôles. Je le remercie et m'y dirige (la suite du transfert pénible un peu plus tard ^^)

salon austrian portes f

L'accueil est charmant et on me précise d'emblée de partir du salon une demi heure avant le boarding au minimum. Je ne comprends pas trop pourquoi mais ce qui est dit est dit et je ne jouerai pas avec le feu donc je le ferai :) J'en connais un, propriétaire de chat bouffeur de canaris, à qui ça n'aurait pas trop plu ^^

Quelques vues du salon :

Pas trop de monde c'est un lieu agréable. Une partie est vitrée :

L'offre de restauration se trouve par là, avec un grand espace de snacks :

Les vins peu inspirants :

Les jus encore moins :

Fruits frais beaucoup plus inspirants :

Quelques sandwiches :

Des salades :

Ainsi qu'une offre de plat chaud, du rôti avec des pâtes que l'on peut customiser :

Quelques douceurs :

Pour ma part ce sera café, eau et un petit gâteau aux cerises fort bon et deux bananes :

Le salon est fonctionnel et rempli son job. Les toilettes étaient impeccables et il y a également un espace de repos. Mais comme on m'a dit de partir tôt, je ne reste pas très longtemps et file une demi heure avant l'embarquement. Soit une heure avant le vol.

transit infernal a vienne, deuxieme partie

Il faut donc revenir sur ses pas pour retourner aux contrôles de passeports :

Je vous l'accorde, si vous ne passez pas au salon, ce petit détour n'impacte pas votre transit :)
Une fois passé les contrôles, assez rapides je dois dire grâce à la présence d'une file business dédiée et de contrôles automatiques, il faut … encore monter d'un étage.

On débouche dans une zone de restauration :

Puis il faut encore passer un duty free :

Le FIDS :

Je me rends compte que plusieurs vols partent de ma porte, soit la G4 et qu'il est bien précisé de s'y rendre 45 à 60 minutes avant le départ. Ce qui flaire un peu une arnaque que je connais bien aux US, soit la porte "multi-départs"
Pour y accéder, il faut marcher :

Et pas qu'un peu, on doit se taper toute la zone commerciale :

Et encore marcher :(

Une petite pause spotting très limitée :

Effectivement, la G4 est une porte multi-destination, comme on le voit souvent aux US, mais aussi à Budapest avec une porte générique qui emmène au terminal low cost.

Des agents de l'aéroport vérifient votre destination et vous laissent … descendre trois étages :

Pour reprendre un bus :

Qui lui va nous emmener aux portes C soit, à l'autre bout de l'aéroport. C'est de là qu'embarquera finalement mon vol :

Voilà cette fameuse salle C pour embarquement en bus :

Tout ce trajet depuis le salon, contrôles inclus, aura donc bien pris les 30 minutes recommandées, puisque j'arrive en porte au moment où l'embarquement est lancé. En total, si j'enlève le temps au salon, il m'a fallu 45 minutes entre le moment ou je suis arrivé dans le premier terminal à Vienne et le moment où je suis devant ma porte. Correspondances courtes très difficiles !

le vol

Les priorités sont respectées mais de toutes façons c'est un bus qui nous emmène à notre Embraer, le second de la journée :

Instant porte :

Dernier fuselage shoot :

Pas d'accueil, la chef de cab est entrain de parler dans le cockpit, mauvaise impression dès le départ, ce n'est pas très bon. Donc une photo de la porte droite et du galley comme il n'y a personne :

La cabine est la même que précédemment :

L'inclinaison est symbolique mais a le mérite d'exister :

Vue vers l'arrière :

Vers l'avant en attendant le second bus :

Le pitch est toujours bon :

Le hublot, très mal placé :

Un autre demi hublot est disponible, heureusement :) Voici notre voisin :

La chef de cabine finit par saluer le reste des passagers embarquant et vient à notre rencontre (4 passagers en J) pour nous offrir une serviette rafraîchissante. Elle est cordiale mais pas chaleureuse et l'absence de véritable accueil en porte laisse une désagréable sensation.
Nous repoussons plus ou moins à l'heure, un autre Embraer au départ :

Cessna Citation :

Et nous nous alignons :

Un mérou EK :

Nous prenons de la vitesse :

Et c'est parti :

Rapidement la prestation est distribuée, ici pas de plat chaud sur ce vol court, il s'agit plus d'une prestation "afternoon tea" :

Avec les couverts :

C'est bon et c'est frais, mais si on compare à la prestation avant Covid présentée par Bargi62 ici on se rend compte que le cost cutting est passé par là.
Une offre de café est proposée, toujours par la cheffe de cabine, toujours aussi distante. La tasse est remplacée par un mug :

On notera que ce coup ci, le chocolat OS n'est pas distribué en classes Affaires alors qu'il l'a été en éco. Clairement notre hôtesse n'était pas en grande forme commerciale ce jour. Le vol se poursuit tranquillement :

L'approche est impressionnante, Sarajevo est encaissée dans une vallée et les montagnes l'entourent :

En plus il fait chaud, l'approche est assez turbulente.

En finale :

Nous voilà posés, la piste a bien vécu !

Le paradis des Let 410 :

Pas plus de chaleur que ça lors du débarquement, sur le tarmac, qui me permettra un dernier fuselage shoot :

Direction le terminal :

On voit que le hall d'immigration est clairement sous dimensionné car il y a même des filo-guides à l'extérieur :

Nous avons les derniers passagers AnadoluJet devant nous mais le passage sera rapide et surtout, tamponphile que je suis, les passeports sont tamponnés :)

Par ici la sortie :

La hall d'arrivée jouxte le hall de départ :

Et me voilà dehors, sous le soleil et la chaleur qui règne sur Sarajevo depuis quelques semaines.

La ville et sa région ont tellement d'histoire et de lieux à découvrir que ce serait triste de ne pas vous en présenter quelques photos bonus.

memorial aux enfants assassines

L'endroit qui m'a le plus ému et touché durant cette visite est incontestablement ce mémorial. A l'entrée du mémorial se trouve cette statue :

Cet homme, Ramo, appelle son fils Nermin à se rendre en lui disant que les forces serbes les entourant leur ont promis de "ne rien leur faire". Les corps de Ramo et Nermin seront retrouvés dans une fosse commune à Srebrenica.

On estime à 1'500 le nombre d'enfants tués pendant le siège, voici le monument :

Quand on s'approche on remarque des empreintes de mains ou de pieds d'enfants qui l'entourent :

Ces 5 rouleaux égrènent les noms des enfants et leurs âges :

Dans le parc où se dresse ce mémorial se trouve aussi un ancien cimetière ottoman :

Le haut de la pierre tombale représente un turban, plus ce turban est grand, plus la personne était connue et/ou respectée.

le stade olympique

Le stade Olympique ne présente plus grand intérêt, celui ci ayant été remis en l'état de stade de foot et ne se visite pas vraiment :

Reste la flamme Olympique :

Ce stade a servi de cimetière lors du siège, il n'y avait pas beaucoup d'endroits dégagés pour enterrer les victimes. Depuis, les corps ont été déplacés dans de vrais cimetières et le stade rouvert.

tremplins olympiques

Ceux ci sont situés sur le Mont Igman et n'ont été utilisés pour des compétitions internationales qu'à l'occasion des Jeux Olympiques de 1984 .

Trop endommagés pendant la guerre car ils se situaient en zone tampon entre les forces Bosniaques et Serbes, ils n'ont jamais été rénovés ni reconstruits.
Le podium olympique :

Le bâtiment du restaurant a des étages en piteux état :

Mais est pourtant ouvert en rez de chaussée :

hotel igman

Le Mont Igman accueillait aussi les épreuves de ski nordique et avait donc aussi un hôtel. Totalement abandonné et propice a une visite totalement insolite :

Nous n'y rentrerons pas car l'accès même possible, reste très dangereux et il faut bien se l'avouer, nous ne sommes pas des pros de l'Urbex :)

Trebević - les pistes de bobsleigh et de luge olympiques

Ici aussi, trop endommagé par la guerre, les pistes n'ont plus servi même si un projet de rénovation est en cours et qu'une piste de luge qu'on ne voit pas sur ces photos est utilisée pour des entrainements.

Nous avons descendu deux des pistes de bobsleigh, très impressionnant de se retrouver ici : (piste 1 de bobsleigh a gauche, à droite piste 1 de luge)

La piste de luge 1 :

Nous restons sur la piste de bobsleigh :

Les virages sont vraiment impressionnants :

La piste 1 rejoint la piste 2 qui finit après ce graffiti qui est le plus connu de toute la Bosnie :

Une vue d'ensemble de cet impressionnant virage :

Puis commence la piste 3 que nous ne descendrons pas, par manque de temps :

vues depuis Trebević moutain

Un téléphérique monte depuis Sarajevo, les vues sont superbes mais malheureusement nous sommes à contre jour avec le soleil couchant :

Le téléphérique :

marche municipal couvert de sarajevo

Nous avons été faire un tour dans cet endroit à l'architecture typiquement austro-hongroise :

Nous aurons l'occasion de goûter à plusieurs aliments locaux, tous plus bons les uns que les autres :

sarajevo by night

Longer la rivière Miljacka au soleil couchant a été une expérience très agréable (plus sur la rivière et ses ponts dans le bonus du vol retour)

gastronomie bosniaque

Les tarifs de la restauration sont dérisoires, voici une note pour un déjeuner à 4 :

26 Marks Bosniaques soit … 13 €
Ici le restaurant Aeroplan (nom vraiment incongru tant il n'a rien à voir avec l'aérien et est resté typique de l'architecture ottomane, l'un des plus beau batiment de la ville :

Le lieu est calme et l'on y mange super bien !

Ćevapi traditionnel :

Assortiment de grillades :

Ici un dîner avec trois plats, trois desserts, trois verres de vin et de l'eau nous est revenu, pourboire compris à 70 BAM, soit 35€.

Une crêpe fourrée aux fruits frais (avec la main de papa Sylvestre pour vous donner une idée de la taille), 2€ : (et pour Sarajevo, c'est cher !)

A votre santé !  (1€ la bière !)

Voilà qui conclut cette première partie avec le vol aller et son premier bonus :)