Avis du vol entre Vancouver et Papeete en classe Affaires avec Air France

Je vous retrouve pour la suite de ce voyage à destination de la Polynésie française.

Les vols entre CDG et PPT font d'ordinaire escale à LAX, escale tout autant technique que commerciale, qui permet d'optimiser le remplissage, la Polynésie étant très prisée des Américains. Avec la fermeture des frontières US, il n'est même plus possible d'effectuer un transit sur le territoire américain. Les vols AF s'arrêtent donc désormais à Vancouver pour le ravitaillement, mais sans possibilité de prendre de nouveau passagers.

L'escale à YVR

Pour les passagers arrivant de Paris, c'est une escale d'une heure qui nous attend (théoriquement 2 heures, mais notre vol avait du retard au départ de CDG). C'est d'ailleurs beaucoup plus pratique qu'une escale à LAX, car il n'est pas nécessaire de repasser les contrôles aux frontières ni même de PIF : les passagers sont "parqués" dans une salle dédiée, sans possibilité de sortie.

Cette salle est largement assez grande pour accueillir les passagers. 

Il y a largement de la place pour tout le monde dans le respect des règles de distanciation physique.

Une buvette est ouverte pour acheter de quoi boire ou se restaurer.

Il est même possible de passer des coups de fil dans ces espaces privatifs.

Le gros avantage, c'est qu'elle est très lumineuse, avec de grandes baies vitrées donnant sur notre appareil et les pistes, même si le trafic reste modeste eu égard au contexte sanitaire et aux fermetures de frontières. Ici un 777 AC au contact.

Un 737 AA.

Ce qui est sympa, c'est la vue imprenable sur notre vaillant destrier, juste en face de nous.

Le 787 de China Southern repousse pendant notre escale. La compagnie semble bien présente, j'aperçois une autre dérive CZ un peu plus loin.

Les passagers à peine débarqués, le personnel d'entretien arrive pour le nettoyage de la cabine.

Au vu de leurs uniformes, le personnel d'YVR est salarié par AF.

L'attente sera assez courte, une heure environ. Le wifi (gratuit) est disponible et avec un bon débit, pratique pour donner des nouvelles en métropole.
L'escale technique à YVR permet le ravitaillement, mais aussi le changement d'équipage, qui embarque une demi-heure après notre arrivée. Air France dispose d'équipages basés à PPT qui opèrent exclusivement des vols vers LAX (et donc en ce moment YVR).

L'embarquement

Les files sont très bien matérialisées (pas comme à notre départ de CDG).

Vers 12h40, soit après à peine une heure d'attente, l'embarquement est lancé. Les passagers de la zone 1 sont appelés en priorité.

Nous sommes accueillis en porte dans le même appareil que tout à l'heure, mais par un équipage différent.

Le flight report

Nous retrouvons la même cabine.

La cabine a été nettoyée et réarmée. Nous gardons les mêmes sièges que pour le CDG-YVR, à savoir le duo central du premier rang. La cloison de séparation a été repositionnée (ce qui aurait pu être évité : sauf à s'être disputés à YVR, on imagine que les couples voudront toujours voyager ensemble sur le 2nd tronçon du voyage). 

Ces grands coffres de rangement disponibles au 1er rang sont parfaits pour ranger les chapeaux ! (en fait ils sont destinés aux berceaux !!!)

Cette fois-ci les trousses sont déjà disposées à la place.

Les écouteurs ont été remplacés.

Bonne nouvelle, le verre d'accueil n'est pas oublié.

Les PNCettes arborent dans leur chignon des fleurs de frangipanier. Tout ça fleure bon la Polynésie !

La chef de cabine J vient rapidement se présenter à nous et nous souhaiter la bienvenue. Je sens que cet équipage polynésien va être très bien.

Diantre, c'est vraiment à l'autre bout du monde…

Les PNC viendront nous demander de mettre les sacs qui sont à nos pieds dans les coffres à bagage pour le décollage, indiquant que c'est désormais obligatoire. Bizarre, c'est la première fois que j'entends ça.

Le commandant de bord prend la parole pour donner quelques informations sur le vol et, attention que j'ai retenue, remercie les passagers "à titre personnel" de faire confiance à Air France et de leur fidélité.

Il est temps de repousser. J'aperçois par le hublot de droite une dérive KE.

A nouveau, nous avons droit aux consignes de sécurité pendant le roulage. 

C'est parti pour 8000 km et 9h15 de vol.

Lors du roulage, on freine brutalement : on a failli rater la sortie du taxiway. Un 777 qui pile, ça fait drôle…

Allez c'est parti ! 

Juste après le décollage, les PNCettes se changent pour revêtir leur tenue polynésienne avec une robe à fleurs et remiser leurs uniformes AF. Des informations que j'ai pu recueillir auprès des PNC, cette tradition date de l'époque d'UTA, qui desservait la Polynésie française. AF a toutefois souhaité que les stewards conservent leurs uniformes "officiels".

Les environs sont vraiment magnifiques, entre mer, montagnes enneigées, lacs et cours d'eau (comme ici le fleuve Columbia).

Le déjeuner est servi après une petite heure de vol. Le menu est remis juste après le décollage et la prise de commande suit peu après. A noter que cette fois nous ne serons "que" les seconds et non plus les premiers. C'est intéressant à noter, cela montre qu'il n'y a pas de scoring bête et méchant de la PIL, mais que cela reste à l'appréciation des PNC, et c'est tant mieux.

Voyons voir le menu. Ce n'est plus Guy Martin qui officie comme sur le vol précédent, mais Daniel Rose.

Celui-ci ne propose qu'un seul plat sur les 4 possibles (alors que sur le CDG-YVR les 4 plats étaient "signature"). 

Je vous épargne la carte des vins, identique à celle du premier vol.

Proposition d'apéritif, ce sera sans surprise champagne et cajous-cranberries. 

Le plateau est déposé en même temps. C'est dommage que le service apéritif et amuse-bouche ait été supprimé.

Je réaménage le tout. Voici donc l'entrée, laconiquement intitulée Homard, asperges, que j'accompagne d'un Pouilly fumé. Bon, vous aurez noté que le classique homard du Maine a été remplacé par du saumon, ce qui n'est pas pour me déplaire car celui-ci est très bon. J'en fais tout de même la remarque au PNC.

Puis vient le plat chaud. 

J'ai choisi le plat du chef : crépinette de volaille au foie gras, purée de pommes de terre, épinards.

C'était excellent !

Ce Margaux 2015 est vraiment de très bon niveau.

Madame a choisi de son côté les Noix de St Jacques, flan de poireaux, jeunes carottes. C'est bon, mais le flan est beaucoup trop salé.

Puis les fromages du jour.

Et enfin le trio de dessert : cheesecake à la framboise, carré de chocolat, financier à la griotte.

Un expresso suivi d'un cognac viendront clôturer ces agapes.

Durant tout le repas (et même après), nous serons bichonnés par les PNC. Celui qui officie sur ma rangée est vraiment attentif, drôle, prévenant. Encore un équipage au top.

Après le déjeuner, la cabine est éteinte, mais quelques irréductibles laissent leurs hublots ouverts. 

Il nous reste plus de 7 heures de vol au milieu du Pacifique et la fatigue commence sérieusement à se faire sentir…

J'essaie de prendre quelques photos aux hublots du galley, mais au milieu de l'océan nuageux, pas grand chose à voir.

A chacun de mes passages au galley, celui-ci sera d'ailleurs toujours bien fourni, avec un PNC "de garde" qui y veillera.

Les robes polynésiennes des PNCettes sont surprenantes mais cela ne manque pas de charme et met dans l'ambiance.

Nous faisons un somme de 2 heures, nous forçant à nous réveiller. La CCP me confirmera d'ailleurs qu'il ne faut pas trop dormir sur ce vol pour éviter une nuit blanche à l'arrivée. Pourtant la cabine est plongée dans le noir et presque tous les pax dorment.

Notre 772 continue vaillamment sa route au milieu du Pacifique, à des milliers de km de toute terre émergée. C'est là qu'on comprend pourquoi le film "Seul au monde" n'est jamais proposé en avion…

Je note au galley un petit mot de l'équipage, sans doute pour un voyage de noces.

 Entre films et discussions au galley avec les PNC et d'autres passagers, le temps passe finalement assez vite.

Il est temps de servir la seconde prestation. Nous n'avons pas très faim, mais celle-ci est légère. 

Sans les couvercles. Trio de canapés, légumes de saison grillés, poulet fumé et saumon fumé au fromage frais accompagnés d'un gâteau chocolat framboise et d'un assortiment de fruits frais. Les quantités sont réduites, mais après deux copieux repas et une collation, cela nous suffit largement.

Avant l'atterrissage, un formulaire à remplir nous est remis. Ce n'est pas un formulaire Covid de traçabilité mais de renseignement, qui reprend étrangement les questions posées dans le formulaire ETIS déjà rempli en ligne.

Nous n'avons jamais été aussi près d'atterrir à PPT…

Après pas mal de turbulences pendant la descente, le CdB prend la parole pour annoncer un atterrissage à 19h55, avec 30 minutes d'avance. Puis les PNCettes se changent et remettent leurs uniformes AF.

Atterrissage nocturne à PPT, donc d'autant plus sans photo qu'un siège milieu se s'y prête guère. Nous venons nous garer à côté de ce 787 d'Air Tahiti Nui.

Le roulage est court. Instant Danette.

LE Débarquement et L'arrivée à PPT

Le débarquement se fera à pied, avec deux escabeaux disposés aux portes 1L et 2L. Nous quittons donc l'appareil dans les premiers, sous les salutations chaleureuses de l'équipage qui nous souhaite de bonnes vacances.

Un peu plus loin, un 787 d'United.

Le débarquement à pied me permet de dire au revoir à F-GSPJ qui nous a vaillamment amené jusqu'au bout du monde.

Le cheminement nous permet aussi d'admirer ce superbe 787 local. Décidément, on ne voit pratiquement plus que des 787 sur les tarmacs.

Mais pour l'heure, direction l'aérogare, avec les formalités qui nous attendent.

Nous avons de la chance, car nous sommes parmi les premiers à passer, ce qui nous évitera une longue attente.

La première étape consiste à valider notre dossier auprès de l'une de ces préposées (via le formulaire ETIS préalablement renseigné en ligne).

Nous passons très vite cette étape, mais les passagers suivants pourront profiter de cet orchestre pour divertir leur attente.

Pas de collier de fleurs ensuite mais un test antigénique, dans l'une des guérites que l'on aperçoit plus loin. Premier contact avec la Polynésie : des gens charmants qui vous tutoient directement !

Une fois le prélèvement nasopharyngé effectué, il faut passer plusieurs contrôles de police, puis nous arrivons en salle de livraison des bagages. Je m'en veux car j'ai oublié de demander au PAFman s'il pouvait tamponner mon passeport.

Des agents de l'aéroport déposent les bagages et les mettent à disposition des passagers. Tout cela est d'une étonnante fluidité.

De fait notre valise est arrivée parmi les premières, le tag Priority n'est pas cosmétique.

Il ne nous reste plus qu'à attendre la fin du délai post-test antigénique.

Que les agents contrôlent à la couleur du bracelet qui nous a été remis.

Notre sortie est autorisée à 20h30.

Personne ne vient nous chercher pour indiquer un résultat positif ? C'est tout bon, à 20h30 piles nous sommes autorisés à quitter l'aéroport. De notre sortie de l'avion à la sortie de l'aéroport, il se sera écoulé 20 minutes, y compris l'attente du résultat du test. C'est diablement efficace et bien organisé, mais il vaut mieux passer dans les premiers car l'attente aura sans doute été plus longue pour les derniers pax à débarquer (ce que me confirmeront des voyageurs rencontrés plus tard).

Il y a foule landside pour accueillir ce vol. 

A la sortie de l'aéroport, un fare accueille des vendeuses de colliers de fleurs, que les locaux achètent pour accueillir les voyageurs.

Pour ce qui nous concerne, personne ne nous accueille, donc pas de colliers de fleurs ! Direction le Tahiti Airport Motel, accessible à pied depuis l'aéroport. La montée à pied est rude, surtout avec les bagages, mais très faisable. Ce n'est pas un 5* mais cet hôtel est parfait pour un transit  d'une nuit.

Ce que nous ferons, puisque nous prenons un vol tôt le lendemain pour Raiatea.

Mauruuru (merci) de m'avoir lu et à bientôt pour la suite de ce voyage avec les vols intérieurs sur Air Tahiti et les inévitables bonus !