Vendredi soir après le boulot. J'ai bien cru que je ne serais jamais parti. Des heures en visioconférence et une seule idée en tête, sauter dans un taxi car, en théorie j'aurais pu aller à Roissy en transports en commun mais ça, c'est en théorie. Dans la pratique, les travaux s’enchaînent pendant l'été sur plein de lignes franciliennes et tout devient une sinécure. Va pour le taxi et son prix bloqué pour les parisiens. Je me demande comment font les banlieusards… Et hop! quelques points en moins pour la note Accès.
Heureusement, ça roule plutôt bien et je me passe de l'autoradio du chauffeur, vive les forfaits bla bla bla illimités pour partager quelques nouvelles du front au téléphone et… rapidement, CDG pointe le bout de ses pistes. Tiens le chauffeur qui me fait le coup de la panne (de son lecteur CB, rassurez-vous). J'en suis quitte pour aller retirer des espèces, chose dont je suis systématiquement dépourvu à l'heure du sans contact à tout va. Bref, dans le terminal, je constate que la reprise n'est pas pour demain.
Si vous attendiez l'okapi sur un vol Paris - Milan, c'est raté, je vais à Madrid et pas qu'une fois pendant ce week-end. Pour y faire quoi? Bah, prendre un autre avion, que dis-je, des avions! Et pour aller où? A Madrid, pardi! Bon, pas que, évidemment puisque je finirai bien par rentrer à Paris. Mais, pour le moment, avanti! Pardon, vamos! Ceci est mon 185ème FR et cette année, pendant que certains jouaient à la disette aérienne, je ne me suis pas privé de vols, avec ou sans motifs impérieux sauf que je n'ai encore rien reporté! Long instant flemme^^
On est bien loin des scores d'un vendredi soir d'été des années précédentes, malheureusement. Les apparences sont trompeuses.

Faut dire qu'avec Turkish Airlines qui a arrêté de squatter les lieux et surtout…


Dame Alitalia qui a déménagé, le 2F est est plutôt vide.

J'en profite pour imprimer mon BP à une borne et franchir les contrôles de sécurité à l'Accès N° 1 ouvert côté zone Sky Priority. Rapide, courtois et efficace, que demander de plus? Me voici donc du bon côté en cinq minutes.

Les départs vespéraux font leur numéro.

Et comme j'ai un peu de marge, il ne me reste plus qu'à aller me restaurer.
pizza au caviar?
Un nouveau salon doit ouvrir en remplacement des deux salons des deux jetées. Ce sera sans nul doute une avancée confortable mais ce qui était prévu pour le 14 juillet n'est visiblement pas pour tout de suite.

Alors, c'est pour quand?
Bah, prochainement…

Comme ce n'est pas pour demain (ni après-demain d'ailleurs), j'en serai quitte pour un passage dans des lieux archi-connus.

Accueil fort aimable; Ici aussi, aucune nouvelle du prochain lieu d'aisances en tous genres mais un invitation à une bonne installation. Je file un étage plus bas non sans tomber dans le panneau.

Nous aurait-on raconté des salades? En tous cas, le buffet est de nouveau en libre service et je retrouve une dame qui officie dans ces lieux avec grand plaisir. Nous échangerons quelque peu et je m'installe au fond pour revenir faire ma sélection.

À propos de salades…

Je veux bien qu'on nous emballe (les couverts) mais dans ce cas…

Pourquoi laisser les assiettes à la merci du premier qui passe?

On parie combien que les couverts restants ont tous été transférés dans le futur nouveau salon? Tout comme une partie du stock d'alcools forts, j'imagine.

Heureusement que les vins à disposition sont d'excellente facture.


Facture qui sera forcément moins salée que ce qui compose mon assiette. On est bien loin de mon nouveau régime habituel hyposodé mais il faut savoir faire quelques entorses aux règles parfois.

Bref, je n'ai pas toute ma soirée à perdre ici et c'est un étage plus haut que je conclue ces agapes par un café

Et un digestif. La poire était bien trop sèche, Esteban serait-il passé par là? Un Bas Armagnac fera très bien l'affaire.


Avant de quitter les lieux (l'embarquement est en cours), je tombe sur ça. Forcément, cette incitation invitation à un #jefaismescoursesausalon ne me laisse pas de marbre et j'ai déjà ma petite idée sur ce que je vais en faire.

Je quitte les lieux avec des salutations plus que distinguées et remonte d'un niveau vers la porte F29. Ça se bouscule au portillon!

mais je profite du Sky Priority pour damer le pion aux gens dans la file. Contrôle rapide du QR code espagnol, de celui du certificat de vaccination et finalement, scan de la carte d'embarquement. On n'arrête pas le progrès!

Les voisins font bon ménage.

Instant crabe et instant nez

Et incontournable instant porte avec un morceau de Playstation :-)

Mon préféré de tous les instants restera celui-ci. Premier vol en A321 de l'année!

L'accueil à bord était des plus sympathiques. Envie de voler décuplées dans ces conditions. Quelques pas suffisent à rejoindre le rang 4 où un passager occupe le siège côté couloir. Cabine au pitch classique qui me convient bien. Le magazine de bord n'est toujours pas revenu, dommage. La fiche de sécurité avait disparu avant mon arrivée.

Chargement des bagages et des passagers pendant que je contemple la vue extérieure.

30 minutes après avoir franchi la porte d'embarquement, nous repoussons.

l'envol
Roulage vers la 08L en service ce soir. Pas beaucoup d'avions à admirer sauf celui-ci. Une vraie beauté que j'aimerais bien accrocher à mon palmarès un jour où l'autre.

Les démonstrations de sécurité sont terminées, j'en profite pour charger le plan de vol dans mon téléphone et nous voici arrivés au seuil de piste. "PNC, prenez un siège pour le décollage."


Quelle vue bien agréable!

C'est parti pour deux heures de vol.



Je passerai un bon moment à contempler l'interminable coucher de soleil.

peu importe le flacon?
Pas de test H2okapi à CDG, j'avais laissé ma bouteille sur mon bureau. Je me suis rattrapé au salon en emportant ces quelques atomes d'oxygène et d'hydrogène mais alors que je prenais cette photo, le PNC officiant à l'avant viens nous voir, passagers du rang 4 et nous propose une boisson…

Que peut bien contenir ce gobelet?

À vos chapelets, M'sieurs Dames, c'est du pur jus de miracle! Certains, plus tatillons que d'autres déploreront le contenant mais c'est bel et bien le contenu qui aura toutes mes faveurs. Santé! et bons vols en tous genres! Ce week-end s'annonce fructueux.

Quelques instants plus tard, le chariot magique passe par là et c'est un sandwich qui nous est distribué.

Je ne toucherai pas au sandwich qui finira dans le frigo-bar de ma chambre d'hôtel comme en-cas pour le lendemain mais j'accepte volontiers un peu de vin rouge. Le temps passe vite et bien dans ces conditions…

surtout qu'une nouvelle mise à l'épreuve de mon foie ou de ma foi m'est imposée offerte :-)

Refuser aurait été si impoli. Me voici converti sur le chemin de Madrid. En ces temps difficiles, on va où l'on peut. Bref, tandis que le soleil n'en finit plus de se coucher…

L'envie pressante d'une confession se fait ressentir… Ce bénitier a quelques soucis. J'ai dû être plombier dans une vie précédente!



C'est plus complexe que je ne le pensais et finalement, je renonce. Non sans immortaliser l'instant en hommage à tous les reflets. Qui a dit qu'eau trouble ne fait pas miroir?

Au final, cette cabine sera bien plus remplie que certaines chapelles un dimanche matin et c'est tant mieux ainsi. Quitte à se sentir élevé, autant le faire en l'air qu'au sol.

Alors que le top of descent n'est plus très loin, je vous invite à un nouveau jeu : le test du bouton d'appel. Ce test viendra confirmer ce que je pensais déjà de l'excellent PNC (M'sieur Yannick si vous lisez ces lignes…) - 22 secondes plus tard, c'est une tête familière qui apparaît. Je demande alors s'il est possible d'avoir encore un peu de ce nectar rouge.

À la collègue passant dans le coin, je demanderai également un café. Aurais-je poussé un peu trop le bouchon? Aucun doute sur la PNC en question, elle est très généreuse elle aussi au point de vouloir me donner une leçon dont je n'ai pas vraiment besoin :
- C'est une boisson par personne pour respecter les règles sanitaires.
- Il eut alors été préférable de ne rien donner ma bonne dame et d'enlever par la même occasion cet encombrant rideau qui grève l'appareil d'un poids non négligeable à la fin de l'année mais je prends bien note de votre suggestion pour mon prochain vol, merci.
Pas rancunière pour deux sous, j'aurai quand même droit à mon café et à mon deuxième jus de raisin que par raison je dégusterai une fois au sol. Faudrait pas que je contamine les autres passagers!…

Encore merci M'sieur.

Il se fait tard et très sombre dehors. Aucun intérêt à faire des photos. Nous approchons de Guadalajara, donc je garde un souvenir particulier (pas la ville en Espagne mais sa contrepartie mexicaine). J'espère y retourner un jour.

L'annonce de l'atterrissage est faite… L'instant F-OITN se fera dans la pénombre.

S'ensuit un atterrissage à 23.05 et un parking au large quelques minutes plus tard. Il faudra un temps fou pour voir arriver les Cobus censés nous transporter jusqu'au terminal. Pas envie de promiscuité, je laisse passer le troupeau et attend la deuxième fournée. En sortant, un grand merci et buenas noche à l'équipage pour cet excellent vol.
le p'tit q(r code)
Le Meaux de la fin?

Ça sent la queue, vous ne trouvez pas?

Que vous disais-je, hein?

Effectivement, et pas que!

Mouais… disons que ça fait joli par terre.

Heureusement, les espagnols brillent de par leur efficacité et tout va très vite. Je n'ai plus qu'à sortir récupérer mon moyen de transport vers l'hôtel que j'ai choisi à proximité de l'aéroport.

Non sans être allé tester l'eau de là.

La journée a été longue, vous me permettrez de m'éclipser avant de plonger dans la suite de ce parcours.

Voilà, c'est tout pour le moment. La suite au prochain numéro.
Comme d'habitude, merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols.
✈
Merci Guillaume pour le partage !
Et voilà le retour du sandwich :) Air France nous surprend à tous les étages ^^
Sauf pour le salon :p
A bientôt !
En fait j'aurais dû dire, même pour l'ouverture du salon, lol !
Peu de surprises en effet côté salon, ce sera vraisemblablement pour septembre (je ne précise pas l'année).
Le sandwich est bien la preuve du cost-cutting déguisé en opération sanitaire. Inexistant sur les vols MC les plus courts (Milan... suivez mon regard) mais sur MAD, aucun souci. Et toujours cette excuse bidon du nombre de boissons mais je n'y prête guère attention comme tu peux t'en douter.
Un bon vol effectivement avec la précieuse contribution d'un PNC passionné par son métier, cela fait toute la différence.
Merci pour le com'
Merci de ton récit Guillaume. Un vol agréable garce à un PNC qui se distingue du lot et un service généreux.
Hello Christophe, merci pour la lecture et le commentaire. En effet, comme sur chaque vol, l'équipage (ainsi que le personnel au sol) peuvent faire toute la différence, quelle que soit la classe de voyage. Cette fois encore, j'ai eu de la chance et suis tombé sur quelqu'un d'exceptionnel sans être pompeux ni surfait. Que du bien :-)
A bientôt pour la suite.
Merci pour ce FR. Petite question pratique. Lorsque vous arrivez à MAD comment se passe le contrôle sanitaire ? Rapide ? Vous devez montrer votre QR code ? Merci pour vos infos. J'ai bientôt un vol sur Malaga et je voudrais savoir s'il y a une grande perte de temps à l'arrivée ou pas... Merci beaucoup et belle journée !
Bonjour Rodolphe, à MAD, tout est réglé comme du papier à musique. Le personnel est là, en force, tous comme les points de contrôle. L'attente était minime est plus due au manque de préparation des voyageurs qui n'arrivaient pas à sortir leur QR code espagnol qu'au système que j'ai trouvé vraiment bien rodé. Rien à redire sur nos amis Espagnols, en France, j'ai vu beaucoup plus d'amateurisme. Pour Malaga, je ne sais pas mais comme le pays vit du tourisme, il y a fort à parier que ce sera au top et rapide là aussi.
Merci pour la lecture et bon voyage.
Merci beaucoup pour ces infos ;-))