Introduction
Ce FR est celui du retour d'un bien beau long week-end familialo-amical à Nice et ses environs. Le routing n'avait rien d'exotique :
Enchainement de vols
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- 2AF6237 - Economique - Nice → Paris - Airbus A320
Choix du siège : pour un vol le soir vers le nord, c'est le côté est qui n'est pas à contre-jour, donc à droite. Nous faisons le pari du siège couloir laissé libre (4E et 4F), qui sera perdu sans surprise un dimanche soir, plutôt que de le perdre d'emblée avec les 2E et 2F.

Trajet vers NCE et dépose-bagage
Une heure porte à porte depuis l'appartement de ma tante dans les hauteurs du quartier de Cimiez : pour un tarif dérisoire de 1,50€ : le tram (ici à la station de correspondance entre les deux lignes) ou la combinaison bus + tram offre un rapport qualité-prix imbattable pour atteindre l'aéroport depuis Nice.

Nous voici à l'arrivée, à deux pas de l'entrée du terminal 2

Montée au niveau Départs

Une sculpture dégoulinante d'un artiste local, photographiée à l'envers parce qu'elle serait à contre-jour sinon.

Le guichet Skypriority est au fond à gauche

Dix kilos tout rond pour le sac à dos qui va partir en soute.

Sans le moindre enthousiasme, l'employé (homme, femme ? j'ai oublié) me demande si je voudrais emballer mon sac à dos dans un sac plastique, sur mon affirmative me dit qu'il va voir s'il en a alors qu'il y en a un qui crève les yeux sur un petit mobilier derrière lui, et ne lève pas le petit doigt pour nous aider : en qualité de service, on est à des années-lumière de l'employé du service Saphir à ORY pour le vol aller !
On notera que ce sac plastique a un poids négatif de 400 grammes, ou bien que la marge d'erreur de la balance est au moins de +/- 200 grammes.

Je passe par mégarde le guichet d'auto-scan de BP côté ordinaire, Mme qui n'est que FB-Silver se fait rejeter le sien au quichet prioritaire, bref nous passons le PIF côté ordinaire, derrière des PAX dont les bagages à main se déploient comme dans un dessin animé sur un nombre conséquent de bacs. Le transit est néanmoins raisonnablement rapide pour un dimanche en fin d'après-midi.

Une dizaine de marches rappellent que NCE a été probablement construit à une époque où il n'y avait pas de norme d'accessibilité PMR.

Traversée d'un supermarché sans intérêt – d'autres contributeurs ont souligné que les prix sont supérieurs à ceux pratiqués en ville

Le salon infinity à NCE
L'accès au salon n'est pas très bien signalé, mais je me souvenais du trajet. (Le salon n'est pas "d'AF", mais utilisé par AF, merci Esteban pour le correctif)

Arrivée au comptoir au moment où la dragonne part aux toilettes. Elle ne peut pas ne pas nous avoir vus arriver, mais nous ne sommes manifestement pas sa priorité du moment. Soupir…

Le salon bien connu des lecteurs de FR est plutôt vaste et aéré. Il procure une vue sur le tarmac qui n'est bonne que si l'on ne cherche pas à prendre des photos des avions, à cause des vitres et de leurs montants.

Le salon fait d'autant moins dense que nombre de sièges ont été condamnés pour raison sanitaire, ce qui est un peu frustrant quand on est en (petit) groupe.

Mais le temps que deux amis n'aient atteint le salon, ce carré (généreusement pourvu en prises secteur et USB) se libère, ce qui nous permet d'attendre nos vols respectifs ensemble.

La restauration n'est pas en libre-service, ce qui est d'autant plus chronophage que la configuration des lieux impose de faire un tour d'horizon initial avant d'aller dans la queue qui ne permet pas ou peu de voir le comptoir. Le fait que la serveuse au fort accent (italien?) comprenne mal le français n'aide pas non plus.

Un café reste un café, sauf que ce n'est pas le café long que j'ai demandé qui m'est servi.

Un point partout : la serveuse m'apprend que ce n'est pas de la soupe à la tomate, mais du gazpacho

Et dans cette vitrine réfrigérée, ce ne sont pas quelques sandwiches au saumon, mais à la tomate (rouge également, certes…)

Bref, voici l'en cas que j'ai obtenu, avec un couteau de bois bien inutile

Passage aux toilettes pour PMR qui sont d'autant plus impeccables qu'une employée vient de les nettoyer.

Embarquement
Arrive le moment de l'embarquement. Vous avez dit distanciation, file Skypriority ? Il faut choisir : jouer des coudes pour atteindre le comptoir (où les employés refoulent les PAX non SP qui s'y agglutinent), ou bien attendre derrière si l'on craint la proximité d'autrui.

Départ d'un A220 air Baltic

A320 Easyjet Europe, vu depuis la passerelle

Instant porte (et enfants accompagnés)

Tout ce que vous n'aviez pas besoin de savoir sur la cabine d'un A320 AF
Des lingettes pour les PAX soigneux

Et un stock de masques pour les PAX pas soigneux

La fiche de sécurité est en bon état

Pitch confortable dans la partie avant de la cabine

Les prises USB sont en service, bien visibles

Elles l'étaient beaucoup moins lorsqu'elles étaient à l'extrémité des accoudoirs, de longueur réduite désormais.

Distance standard entre faces intérieures des accoudoirs

Et dix centimètres d'espace supplémentaire pour les PAX au hublot

Le PSU

L'A319 LH au contact à côté de nous repousse

Le taux de remplissage de ce vol vers FRA doit être bien faible : le PAX au 4° hublot de ce gros plan est le seul que j'aie détecté de manière irréfutable !

Il découvre un 738 Transavia

Départ
L'architecture caractéristique du terminal 2

A320 Iberia, E190 Alitalia, 737 LOT et A320 Easyjet. C'est le troisième de ces appareils qui est le plus intéressant à mes yeux.

Un 737 équipé de capots moteurs à chevrons ? Mais oui, SP-LVA est bien un 737 MAX 8, le premier que je vois en exploitation depuis le lancement de ce modèle bien mal né.

Arrivée d'un A320 AF

Et décollage pour nous

Effets de condensation à l'arrière de l'aile lors du virage à droite pour prendre le cap de Paris

Nice et les alentours, vus d'avion
Virage à droite découvrant NCE

Le cap d'Antibes et les îles de Lérins

Le Mont Boron et St Jean Cap Ferrat

Vue plongeante sur NCE et l'embouchure du Var

Le Var, juste avant son embouchure, et Nice

Nice, le Mont Boron et la "taille de guêpe" de la péninsule de St Jean Cap Ferrat, juste avant d'entrer dans la couche nuageuse

Café en croisière
Sortie des nuages

Cela faisait bien longtemps en raison de la chute du trafic aérien : un air-to-air très distant

Cette fois-ci, c'est une boisson maximum par PAX, pour prétexte sanitaire

Le porte-gobelet est pratique, surtout pour se débarrasser du gobelet après l'avoir vidé.

Un aperçu de la presse disponible de manière dématérialisée via l'application Air France Play

Début de la descente : il n'y aura rien eu de plus à voir à l'altitude de croisière

Le niveau des nuages montent, au fur et à mesure de la descente

Le sud-ouest de l'ile-de-France au crépuscule
Devant l'aile, la haute vallée de l'Orge, avec St Chéron à peu près devant l'extrémité de l'aile, et le Val St Germain à l'extrémité gauche de la photo

La démarcation entre les départements de l'Essonne en bas à droite, et des Yvelines correspond à peu près à la limite de la forêt de Rambouillet

Le golf de Rochefort, et l'autoroute A10

Angervilliers, à l'extrémité sud-est de la forêt de Rambouillet, et l'autoroute A10

Briis sous Forges, limitée à l'est (donc ici vers le haut de la photo) par l'autoroute A10 et par la ligne à grande vitesse Atlantique qui passe ici en tranchée couverte

L'aire de Limours – Briis sous Forges, sur l'A10

La ligne à grande vitesse Atlantique, parallèle ici à l'A10, passe au dessus de son échangeur avec la N104

Au second plan, Nozay à gauche, sur le plateau, et Marcoussis à droite dans la vallée,

Je ne sais pas ce qu'il est advenu de l'ancien Centre de recherches de Marcoussis

Le poste de transformation de Villejust (400 kV / 225 kV / 90 kV), et le village éponyme

Saulx les Chartreux au premier plan, et Longjumeau-Sud au centre de la photo

Les barres d'immeubles de Longjumeau-Sud

Le lac de Saulx les Chartreux, un bassin artificiel de retenu des crues le long de l'Yvette

Longjumeau. Ce qui ressemble à une coulée verte à l'arrière plan, à partir du bord gauche de la photo, est en fait l'autoroute A6.

Au premier plan, la zone d'activité de Champlan, enserrée entre les voies SNCF en provenance de Paris Austerlitz à gauche (on aperçoit plus loin la gare de Longjumeau)et la D117 à droite, séparée de la zone pavillonnaire par la N20 qui passe au tiers inférieur de la photo.

La zone de stockage de matériel sur le site de Bouygues, le long de la N20

Dominant l'A6 et son échangeur avec l'A126, frôlées par le couloir de descente vers la piste 07/17 d'ORY, les barres de la cité de Chilly-Mazarin illuminées par le soleil couchant


L'ombre de l'avion apparaît sur un bâtiment, séparé de celui au premier plan par l'A6

Atterrissage et débarquement
Entrée dans le périmètre d'ORY

L'ombre de l'avion sur l'herbe

Toucher des roues piste 06, déploiement des inverseurs de poussée

Ce 777-300ER semble n'avoir pas bougé depuis quatre jours

A320 Vueling masquant un A32x Air France

A319 AF

A350-900 French Bee

Arrivée à proximité d'un A320neo Air Corsica

Débarquement sans heurts

Le paysage autour de notre avion

Un A320 easyJet en livrée publicitaire Europcar

Par ici, puis par là, plus loin… la sortie
La sortie, c'est à droite, mais ce n'est pas tout de suite

Passage le long d'un sas condamné

Il n'y a plus que quelques PAX au niveau inférieur

Correspondances, portes A, B, C, portes D, E, F ? Je veux sortir ! (c'est fléché sur fond rouge à l'extrême droite).

Des couloirs interminables

C'est par là, mais pas exactement là où la flèche l'indique, car le trottoir roulant ne fonctionne que dans le sens inverse

Une autre vue de F-HXKB, l'A320neo Air Corsica déjà vu à l'arrivée

A320 Easyjet Europe

Témoin de la modification des cheminements de débarquement, ce souhait de bon voyage est un peu décalé.

Le niveau Départs est quasiment désert

Tout comme ce PIF

Enfants non accompagnés…

… bagages hors format, PMR (voyez le pictogramme) : tous ces PAX ou bagages non standard sont traités plus ou moins au même endroit, ce que je trouve un tantinet désobligeant (pour les bagages hors format, bien sûr).

Le cheminement continue inexorablement pour nous

Puis descente de plusieurs niveaux

Cela fait dix-sept minutes que nous sommes arrivés au contact, et sans réelle surprise, mon sac à dos nous attend déjà.

Nous n'avons rien à déclarer, ni personne à qui le déclarer

Encore un peu de marche

… et encore un peu plus de trois ans d'attente (au mieux) avant de prendre le métro pour rentrer à Paris. D'ici là, ce sera toujours le taxi, pour lequel l'attente sera très modérée.

le trajet Orly - Paris après le couvre-feu
Dernier aperçu de cette tour de contrôle d'ORY

Et dernières lueurs du coucher du soleil sur l'autoroute vers Paris. C'est déjà le couvre-feu depuis une demi-heure (rentrer d'un aéroport ou d'une gare est un motif dérogatoire valable), et le trajet devrait être rapide

Encore que… pas vraiment.

Le dimanche soir, c'est fou le nombre de personnes qui attestent certainement
- d'une activité professionnelle, enseignement et formation, mission d’intérêt général
- d'un motif de santé (consultation, soins ou achat de produits de santé)
- d'un motif familial impérieux, assistance aux personnes vulnérables, garde d’enfants, situation de handicap
- d'une convocation judiciaire ou administrative et déplacement dans un service public ou chez un professionnel du droit pour un acte ou une démarche ne pouvant être réalisée à distance
- d'un déplacement depuis une gare ou un aéroport
… équipés au besoin de VTT comme les automobilistes devant nous, mais pas pour sortir leur animal de compagnie, car c'est limité à un rayon de 1 kilomètre autour du domicile.

Curieusement, quasiment personne ne semble exciper de ces motifs dérogatoires au départ de Paris vers la banlieue ?

Que mes lecteurs se rassurent : il est désormais parfaitement légal d'être pris dans des bouchons en rentrant à Paris de week-end, quelle que soit l'heure – cela fait même partie de l'art de vie francilien qui nous a tant manqué depuis plus d'un an !
Merci François pour le partage !
Une mention "excellent" pour ce Flight-Report sans aucune faute de spotting ni de vocabulaire aérien :)
Mais une faute d'appellation par contre (que veux tu, la perfection n'existe pas) : non le salon n'est pas un salon AF mais un salon indépendant autrement appelé "Infinity lounge"
Quels jolis bouchons en temps de couvre feu quand même :)
A très vite !
Après l'identification des avions, l'identification des salons (tant que j'y ai accès ) : Il y a toujours à apprendre, même sur un vol aussi banal que celui-ci !
J'espère ne plus avoir l'occasion de commenter le respect d'un couvre-feu.
Merci pour le commentaire, à très bientôt !
Merci François pour ce FR.
Le personnel SAPHIR doit être formé pour être prévenant. Celui de NCE devait râler de bosser un dimanche ensoleillé.^^
"les bagages à main se déploient comme dans un dessin animé sur un nombre conséquent de bacs." ==> ce côté poupées russes est particulièrement agaçant lorsque l'horaire est serré.
Après l'agent(e) de l'enregistrement : la dragonne ! Fallait la mettre sous plastique pour la protéger !
Le site de l'ancien centre de recherche n'a-t-il pas été récupéré par la FFR pour devenir le centre national du rugby?
Un parcours très semblable à celui vécu deux heures plus tôt. ;=))
Une lumière vespérale meilleure.
"ma femme priant ainsi que ma belle-mère"" ==> la manifestation de la miséricorde mariale est désormais prouvée.^^
Un bonus hors des sentiers battus.
A bientôt !
Un PAX valide qui ne posera aucun problème logistique particulier est d'autant plus facile pour un personnel SAPHIR. A contrario, un sac à dos est un cas particulier à traiter pour un personnel au comptoir Skypriority. Ceci n'excuse en rien cela, bien sûr !
Je ne sais pas ce qui m'a agacé le plus : qu'elle ne revienne pas à son poste en nous voyant arriver, ou qu'elle fasse mine de ne pas nous avoir vus pour ne pas à avoir à y revenir.
Non, cela semble plutôt être un parc technologique à l'entrée duquel il faut montrer patte blanche.
Son épouse, soit, mais les prières de sa belle-mère et l'intercession de la Vierge : peut-on imaginer meilleure protection ?
Merci pour le commentaire !
Merci François pour ce FR.
Le prix du tram est tout à fait compétitif.
Au salon ce n'est pas une offre exceptionnelle mais c'est mieux qu'un salon fermé.
Cela m'amuse ces passagers qui se pressent dans une file qui n'est pas la leur, de manière à être les premiers à bord.
A ORY c'est un long cheminement.
Ahh les bouchons des retours de week-end alors qu'il y a un couvre feu.
A bientôt
Seule une e-bombinette peut afficher un coût marginal plus attractif
La demande est quand même plus importante qu'à EAP
Encore aurait-il fallu que des files soit organisées - on ne peut attendre de PAX en France qu'ils en forment spontanément !
Il faut bien justifier la construction de la jonction entre Orly Sud et et Orly Ouest.
Que serait Paris sans ses bouchons de retour de week-end ?
Merci pour le commentaire, à bientôt !
Merci pour ce récit François!
"Une dizaine de marches rappellent que NCE a été probablement construit à une époque où il n'y avait pas de norme d'accessibilité PMR." Ce qui est paradoxale, c'est que ces escaliers ont été construits il y 4-5 ans max... je note tout de même un accès en ascenseur par la droite ^^
Niveau relationnel humain ça n'a pas été trop ça j'ai l'impression à NCE...
Belle description de l'ouest parisien !
Joli petit bonus d'Antibes. Petit détail insolite, un quart de finale de la coupe du monde de football 1938 s'est déroulé sur le terrain à côté du Fort Carré, entre la Suède et Cuba!
A bientôt.
Bien vu ! Il aurait été impensable que la sortie du PIF bute sur un obstacle infranchissable pour les PMR. N'empêche qu'il est regrettable que le cheminement ne soit pas de plain-pied.
Le relationnel à NCE n'était pas catastrophique, mais un Flight Reporter est probablement plus attentif aux détails que la moyenne.
Merci pour le commentaire, à bientôt !
Salut François
Tu n'as pas eu de chance avec l'agent de comptoir, de mon côté tout c'est bien déroulé, comme quoi tout peut changer d'un individu à l'autre !
L'ascenseur à côté des escaliers sauve les meubles...
Nous avons fait place nette au salon afin que les suivant puissent en jouir confortablement ^^
J'étais à bprd de mon avion lorsque le jet d'Air Baltic repoussait.
Un vol très classique et sans nuage...
ORY parait bien vide en ce dimanche soir !
Par contre la circulation pour regagner la capitale laisse bouche bée, alors que le couvre feu se profilait à pas de charge.
La citadelle de la baie d'Antibes est bien conservée, ce n'est pas le monument le plus célèbre de la côte d'Azur :))
Merci pour le partage, à bientôt.
Il faut quand même être pinailleur pour relever le petit geste en moins de cet agent de comptoir.
Il y avait tout juste suffisamment peu de PAX au salon pour qu'il reste acceptable en dépit des contraintes sanitaires.
Nous étions bel et bien en période de couvre-feu dans ces bouchons de retour de week-end vers Paris !
Merci pour le commentaire, à bientôt !