Avis du vol entre Castres et Paris en classe Economique avec Amelia

Bonjour et bienvenue à bord de ce report, et oui, j'ai moi aussi céder au chant des sirènes de la belle Amelia. Au programme un A/R express à Paris sur un jour de repos avec comme objectif principal de voler à bord des Erj 145 d'Amelia Intl.

intro

A la fin du printemps il est acté que nous reprenons notre travail les dimanches dans mon service, signe que l'activité économique reprends progressivement.
Je me retrouve donc avec de nouveaux des jours de repos en semaine cela me permet donc d'envisager la reprise des voyages Av-geek 16 mois après mon retour de Bremen qui fut mon dernier vol du genre.
On ne va pas se mentir le covid à fait très mal aux compagnies aériennes et de nombreuses liaisons, airlines et appareils exotiques font désormais partis du passé. Cela m'aura conforté dans l'idée qu'il ne faut jamais remettre à demain l'avion que l'on peut prendre aujourd'hui. L'Erj 145 n'est pas une nouveauté je l'avais déjà pris 19 ans plus tôt pour mon 1er vol ! Pour la petite histoire il s'agissait d'un Lyon-Milan avec Alitalia Express, une superbe traversée des Alpes qui j'en suis certain, a conditionné ma passion pour l'aéronautique.

Nous sommes à la fin du confinement V3 quand mon planning du boulot semble se figer pour le mois de juin, je suis en repos le 14 juin et de nuit le 15 et le prix des billets sur Castres-Orly est vraiment raisonnable.
Je book donc un départ en milieu de journée lundi et un retour sur le vol du mardi matin pour 130€ environ, il était d'ailleurs moins cher d'acheter 2 A/S sur 2 résas séparés (gain d'environ 40€). Pour le night stop je profiterai d'une soirée dans ma belle famille qui vie à la capitale.

Petite péripétie, 3 semaines avant le vol AF annulera mon vol aller et me mettra sur le vol du matin. Pas très cool car finissant le travail à 21h30 je devrais me lever à 4h du matin pour être à l'heure pour le décollage prévu à 7h00.

Cette ligne qu' Air France sous traite à Amelia Intl est opérée à minima 2 fois par jour en semaine à l'image des vols proposés sur Brive, Tarbes/Lourdes ou Aurillac. Sur FR on ne trouve que des reports datant de l'époque des ATR de HOP! c'est donc une exclue aussi bien pour le type d'appareil que pour la compagnie sur cette liaison.

Départ matinale de Castres

Après une nuit bien trop courte, je prends la route depuis mon domicile de l'ouest Toulousain un peu avant 5h du matin afin de rejoindre l'aéroport de Castres. Pas d'autoroute pour rejoindre Castres, il faut donc bien compter 1h20 de trajet. L'avantage c'est que le parking de l'aéroport est gratuit et il y a beaucoup de place !

La ligne de bus numéro 10 semble aussi desservir l'aéroport de manière relativement régulière.

Vue générale des installations de l'aéroport alors que l'aube commence à pointer à l'horizon. 

L'intérieur est assez simple mais efficace, on trouve les bureaux d'informations et le guichets des loueurs, les comptoirs d'enregistrements et une petite zone bar avec des distributeurs de boisson.

Notre vol est affiché, mais toujours pas d'agents présents pour l'enregistrement alors que ce dernier aurait du commencé il y a environ 20 minutes. Quand je vois que AF préconise d'arriver 1h30 avant …

Je repartirais à l'extérieur afin d'essayer de tirer le portrait à notre oiseau du jour qui passe, comme tout les soirs, la nuit sur le tarmac Tarnais mais il fait encore un peu sombre.

Je récupère la petite étiquette verte pour mon bagage à main au comptoir d'enregistrement et me dirige vers la salle d'embarquement. Je passerais le PIF en même temps que l'équipage. Visiblement ici tout le monde se connait et les agents de PIF et les PN se raconteront leurs week-end durant les formalités. Il en est de même dans la salle d'attente où de nombreux passagers se connaissent certain reprenant leur navettes Parisiennes pour la première fois depuis plus d'un an.

Il y a même une zone dédiée aux enfants dans l'unique salle d'embarquement. Bon par contre la déco "flocon de neige" au mois de juin ^^. Je sais qu'il peut faire froid sur le Causse mais quand même !

Je confirme par la fenêtre pas de trace de neige…

Mais notre appareil du jour est bien là lui, laisser moi vous présenter F-HOXY, comme la grande partie de la flotte d'Amelia internationale il s'agit d'un Embraer Erj145. Particularité il n'a pas était fabriqué par Embraer mais par Harbin Aircraft Corporation en Chine !

En effet Embraer avait, il y a une vingtaine d'année, montée une co-entreprise avec Harbin pour produire les Erj135/145 et jet Legacy 650 pour le marché Chinois. L'opération ne sera pas un grand succès à peine une quarantaine d'appareils sortiront de l'usine Chinoise en 13 années d'exploitations. Sans surprise c'est donc en Chine que notre appareil du jour a passé une bonne partie de ses 13 ans de carrières principalement chez Tianjin Airlines, stocké durant prêt de 2 ans il rejoindra le portfolio de la filiale location d'Embraer (ECC leasing compagny) avant de commencer une nouvelle vie chez Amelia. 

Alors que le soleil commence à inonder la salle d'embarquement, (je n'ose imaginer la température du bocal en plein été). L'embarquement est lancé, on peut voir qu'il y a un nombre substantiel de passager pour ce vol du matin, il faut dire que je ne devais pas être le seul à être rebooké sur le vol du matin.

Le billet du jour, à noté que les BP n'étaient pas disponible via l'appli…

Pas trop de respect des priorités pour cet embarquement en mode marche sur le tarmac, un vrai plaisir surtout lorsqu'il n'y a aucun nuage à l'horizon comme ce matin.

Instant porte escalier pour Esteban

Et vue sur l'élégante ligne de notre jet Brésilien du jour avec une livrée qui fait plus penser à l'aviation d'affaire qu'a une compagnie "classique"

A bord de l'Erj 145 d'Amelia

En haut de la porte escalier nous sommes accueilli par Manon notre chef de cabine et seul PNC à bord, elle sera souriante, serviable et très pro tout le long du vol tout en gardant une certaine discrétion et distance avec les passagers à l'image du service que l'on retrouve dans l'aviation d'affaire.
La cabine est très classe avec ses sièges en cuir clair qui ont l'air récent, le reste de la cabine est un peu plus dans son jus mais présente plutôt bien pour un appareil ayant plus de 10 ans. (photos prisent au débarquement)

Je me dirige vers le fond de la cabine où se trouve mon siège.

Le pitch est plutôt bon pour mes 1,73m

L'overhead panel pour F-OITN qui je crois apprécie ce genre de détails, pour le design c'est très 90's

La vue depuis le hublot alors que le chargement des bagages à main est en cours, en effet il est difficile de faire rentrer des bagages de type trolley dans les étroits racks des Erj.

L'embarquement est rapidement complété et nous ne tardons pas à mettre en route, pas de repoussage le départ et l'arrivé sont en autonome sur le tarmac peu fréquenté de DCM. Vue générale des installations.

Le roulage jusqu'au point d'arrêt se compte en seconde, il n'y a pas de taxiway, juste une bretelle pour rejoindre le parking.

Nous remontons la piste et nous alignons sans attendre pour un décollage vers le nord, c'est pétole ce matin autant partir dans le sens qui raccourci le vol.

Les 2 moteurs Rolls sont mis à pleine puissance et nous nous élançons prestement

Je ne rappelais pas que les Erj poussaient aussi fort et en fond de cale c'est aussi plutôt bruyant.

Nous prenons rapidement un cap nord-ouest qui nous permet de limiter le survole de la ville de Castres et offre une belle vue sur le massif de la Montagne noire dans la belle lumière du levant.

Vue générale de la cabine, un bon taux de remplissage d'environ 80% qui fait plaisir à voir même s'il ne faut pas oublier que les 2 vols du matin ont été fusionné et que nous sommes un lundi.

Nous grimpons progressivement au dessus des fertiles plaines située entre Tarn et Garonne.

Premier passage de notre PNC, distribution de la fameuse lingette "Ki-Ose" … mais qui désinfecte c'est déjà pas mal…

Pas de winglet/sharklet ou autre… on a fait simple chez Embraer.

Nous somme tellement partis à l'ouest que nous voyons Toulouse au loin, on distingue bien le terrain de Blagnac sur la droite de la photo.

Nous remontons enfin vers le Nord en gardant la Garonne à bonne distance.

Nous croisons le chemin du Tarn

Quelques kilomètres avant qu'il ne traverse Montauban

Alors que nous remontons vers le Nord nous survolons l'aérodrome de Sarlat-Domme, la ville sera elle cachée par les quelques nuages que nous croiserons sur notre route.

Le service de boisson est effectué, ce sera café pour moi je demanderais un verre d'eau en extra qui me sera donné avec le sourire.

Je rêvasse un peu en regardant défiler la campagne française par le hublot, au loin on peut voir la vapeur d'eau dégagée par la centrale nucléaire de Chinon, la Loire n'est plus très loin !

Passage entre Indre et Loire avec la ville de Tours.

Avec ce beau temps je n'ais pratiquement pas eu besoin de regarder Flightradar24 pour savoir où nous étions passés.

En cabine l'ambiance est feutrée, les passagers lisent, travaillent ou dorment. Pour ma part bien qu'ayant téléchargé de la presse sur l'application AF play je profite de cet instant de terre vue du ciel.

Seul lecture non dématérialisé à bord la safety card.

Alors que nous approchons d'Orléans (de l'autre coté de la carlingue) les annoncent concernant notre descente sont prononcées par notre équipage (PNT + PNC)

Châteaudun et le Loir

Puis Chartres alors que le sol se rapproche rapidement.

Nous approchons de l'Ile de France et sa métropole à perte de vue, ici les tours des Ulis

Puis la zone un peu plus pavillonnaire d'Orsay, coté avion on est prêt pour l'approche avec les volets déployés.

Champlan et Palaiseau en toile de fond alors que nous sommes en finale pour la piste 06.

On aperçoit au loin les trois points hauts de Paris, le quartier de la défense à gauche, la Tour Montparnasse à droite et au milieu notre bonne vielle Tour Eiffel.

Arrivée a orly

Posé sans encombre sur le tarmac Parisien, il faut dire que les conditions météos étaient optimales.

Nous dégageons la piste sans attendre avant de commencer notre court roulage vers les parkings Mike située en face d'Orly 2. Au loin on aperçoit les dernières acquisitions du groupe Dubreuil avec ces superbes A350.

Nous voila parqué avec pratiquement 15 minutes d'avance sur l'horaire prévu, heureusement le personnel de piste est déjà là et notre bus ne tarde pas non plus. Les passagers seront patient et attendrons que les bagages soient déposé au pied de l'avion avant de quitter sagement leurs sièges.

Dernière vue sur notre oiseau du jour "X-ray Yankee" avant que notre bus ne démarre, le coordo demandera aux passagers si un (joli) stylo n'a pas été oublié par un passager, personne ne se manifestera.

En chemin on croise des cousins, cet autre Erj 145 d'Amelia est arrivé depuis Tarbes quelques minutes avant nous.

Tandis que nous laissons la priorité à cet autre Erj145 de la même compagnie arrivant depuis Brive.

Il y a aussi quelques spécimens volant un peu plus dodus comme ce 777-300ER d'AF arrivé une demi-heure plus tôt depuis PTP.

Nous quittons notre bus après cette courte visite du tarmac francilien, le cheminement pour atteindre la zone de récupération bagages est plutôt courte. N'étant pas concerné je ne m'y attarderais pas.

Passage devant le tableau des arrivés qui commence à se re-garnir un peu avec l'arrivée de l'été.

Il n'y a qu'une petite centaine de mètres à parcourir avant d'arriver ground-side, je prendrais la direction de la station de bus afin d'essayer d'emprunter le bus Go C paris que j'avais découvert dans un report d'Erwan il y a quelques mois.

Mais une fois sur les quais impossible d'obtenir un ticket … Il y a UN SEUL ET UNIQUE distributeur de ticket classique et il est en panne tout comme les distributeurs de tickets Orlybus situé sur les quais. Je montrais à l'étage où l'on trouve une quinzaine de distributeurs de tickets Orlyval qui ne vendent que ce type de ticket arnaque… N'étant pas du genre à lâcher l'affaire je traverserais le terminal en quête d'un distributeur j'en trouverais qui eux ne vendent eux que les tickets Orlybus…

Je retraverserais au final tout l'aéroport pour prendre le tram à "Cœur d'Orly" où enfin je trouverais un distributeur en service pour acheter des ticket T+ (je demandais pas la lune hein ^^) Après avoir perdu une bonne demi-heure je prends le tram direction "Rungis La Fraternelle" pour prendre le RER C… Et oui Paris Aéroport vous aime n'oubliez pas !
Quand tu lis ce genre de slogan débile en cherchant ton distributeur de billets … ca fait ressortir le coté gaulois râleur qui sommeil en toi ^^ 

Le RER sera lui ponctuel, propre et avec pas mal de place libres (comme quoi on est pas à l'abri d'un miracle =) 

C'est ici que je vous laisse, à très bientôt pour le FR retour avouez que les reports sur Amelia on ne s'en lasse pas ^^.
Bon vols à tous !