Bonjour à toutes et tous, et bienvenue sur ce FR! Ce récit arrive plus de quatre mois après celui du vol aller, mais il faut dire que le semestre fut assez intense et que jusqu'à présent l'absence de perspectives de nouveaux voyages ne m'avait pas incité à publier le seul FR qui me restait en stock… Bref, mieux vaut tard que jamais!
Pour ceux que cela intéresse, j'ai remis les explications sur le contexte de ce voyage à Malte et le choix des vols sous forme de bonus déroulant juste en-dessous.
Rendez-vous en fin de FR pour le bonus de la deuxième partie de notre séjour à Malte (Bien que je ne vous en voudrais pas d'avoir déjà oublié la première) avec au programme les visites de Gozo, Hal-Safileni, Mdina et Rabat. Bonne lecture!
le routing et son contexte
Restent deux choix possibles sur notre shortlist: Madère ou Malte. Il apparaît vite que les tarifs pour Madère (vols comme hébergements) sont beaucoup plus élevés que pour Malte. Va donc pour la deuxième; nous ne nous attendons pas à une destination de rêve mais ce sera une découverte pour trois d'entre nous (nous serons quatre à partir).
Pour la réservation des billets, ce qui m'arrangerait le plus serait un multidestination LYS-MLA-CDG que j'aimerais réserver via AF (vols vers MLA opérés par Air Malta). Cela me permettrait, d'une part, de partir de LYS (plus proche de ma Drôme natale où je suis venu pour les vacances), et d'autre part de cumuler quelques XP (voire, soyons fous, de bénéficier du bagage en soute que m'octroie mon statut Silver nouvellement acquis!). L'option la moins chère, cependant, se révèlera vite être un a/r direct CDG-MLA réservé directement sur Air Malta: il en coûte une centaine d'euros aller-retour, contre plus de 200€ pour les mêmes vols en partage de codes sur AF et plus de 300€ pour l'option LYS-MLA-CDG (il semble qu'Air Malta ait arrêté dès début janvier ses directs vers LYS, ou du moins que les fréquences aient été réduites à peau de chagrin).
Bref, nous réservons nos billets une dizaine de jours avant le départ pour la modique somme de 98€. A noter que les billets sont échangeables ou remboursables sous forme d'avoir. De nombreuses options sont également proposées à des tarifs plutôt attractifs lors de l'achat du billet: 7€ pour bénéficier du fast track, 5€ pour l'embarquement prioritaire… et 60€ pour pouvoir transporter son fusil (!) en soute. Les compagnies ne savent plus quoi inventer pour mettre du beurre dans leurs épinards^^.
A ces 98€ viendront s'ajouter un hébergement en Airbnb et une location de voiture (pour quatre jours sur les sept que nous passerons à Malte), tous deux à très bon prix.
Même si ce n'est pas obligatoire, nous décidons par acquit de conscience d'effectuer des tests PCR dans les 72 heures avant le départ. Tous nos résultats seront négatifs; nous ne risquerons pas de contaminer tout Malte.
mla: l'expérience au sol
L'horaire de ce vol (départ à 6h15) nous oblige à un réveil très matinal: c'est à 4h45 du matin que nous prenons notre taxi, commandé la veille, direction Luqa.

Nous arrivons à l'aéroport après une petite quinzaine de minutes de trajet.

Le hall d'enregistrement n'est pas bondé.

Nous avons déjà procédé à l'OLCI et nous n'avons aucun bagage à enregistrer, mais j'aimerais tout de même avoir un BP papier pour ma collection.
J'entretiens un instant l'espoir de pouvoir imprimer rapidement ledit BP aux bornes de self check-in. Quelle ne sera pas ma déconfiture lorsque je m'apercevrai que ce service est réservé aux chanceux passagers d'une petite poignée de compagnies (parmi lesquelles QR, dont je ne savais même pas qu'elle desservait MLA). Un peu étrange tout de même que la compagnie locale n'en fasse pas partie.

Bref, il me faudra me présenter au comptoir (désert)…

…où un sympathique agent me délivrera le précieux sésame, accompagné comme il se doit désormais d'un peu de paperasse COVID.

Direction ensuite le PIF, où règnent efficacité et bonne humeur avec un passage très rapide et des agents particulièrement agréables.
C'est donc dans d'excellentes dispositions que nous abordons le passage du Duty-Free…

…Mais nous ne nous laisserons pas prendre au piège des packs de Keenie et autres desserts maltais (cf. bonus) détaxés.
Au lieu de cela, nous nous dirigeons vers la salle d'embarquement pour acheter de quoi petit-déjeuner…

…Et lorsque nous y arrivons, il y a un peu de monde.

Voilà qui ne donne guère envie de rentrer à Paris.

Nous irons quelques instants conjurer notre mélancolie avec quelques viennoiseries et boissons chaudes du Costa Coffee…

…Puis viendra le moment de l'embarquement. Comme il s'agit d'un embarquement par paxbus (pas de jetbridges à MLA), la procédure n'est pas très fluide et la (très longue) file n'avance que très lentement.

Avec un de mes amis, nous décidons donc de nous rasseoir et d'attendre que l'embarquement ait avancé pour nous présenter en porte. Nous aurons à patienter une bonne dizaine de minutes avant que la file ne semble s'être enfin résorbée. Nous passons donc la porte, non sans avoir eu à remettre un des documents qui nous avait été donnés à remplir…

…Et, après un long tour en paxbus (l'avion était stationné à l'autre bout de l'aéroport), nous voici au pied de 9H-NEC, un jeune A320neo livré fin 2019.

Étant assis en rangée 24, c'est par les airstairs arrière que j'embarque.

km478: le vol
L'accueil par les deux PNC dans le galley n'est pas mémorable.
Je n'ai pas à marcher longtemps pour rejoindre le 24F, mais les coffres à bagages sont évidemment pleins: comme à l'aller, je me ferai donc un plaisir d'ajouter ma pierre à l'édifice du relatif désordre de cet embarquement en remontant la cabine jusqu'à l'avant pour y trouver une place pour ma valise, puis en bloquant quelques instants le passage pour chercher mon livre et ma batterie portable, puis en remontant la cabine en sens inverse et à contre-courant des passagers qui embarquaient pour enfin retrouver mon siège.
Après toute cette agitation, je m'installe dans ce qui sera mon espace personnel pour les deux ou trois prochaines heures. Autant vous dire que j'en ai vite fait le tour, surtout avec ce pitch riquiqui (ce n'est évidemment pas une surprise après le vol aller).

Comme à l'aller, chacun ayant voulu (à raison!) un siège hublot, notre groupe d'amis est disséminé aux quatre coins de la cabine. Mes voisins sont un jeune couple avec un bébé, qui se tiendra très calme (le bébé) pendant tout le vol.
L'embarquement traîne, et nous quitterons le bloc avec une vingtaine de minutes de retard. L'équipage déroulera les annonces et démonstrations de rigueur pendant le roulage; le CdB annonce 2h35 pour rejoindre Paris.
Je vous fais grâce des photos floues du roulage et du décollage de nuit, et je vous retrouve quelques minutes après le décollage, alors que nous survolons Malte d'Est en Ouest et que le soleil commence à se lever. On aperçoit la presqu'ile de la Valette, avec les deux baies qui l'entourent.

Je profite du reste de la montée pour consulter le magazine de bord, à la recherche d'un en-cas pour compléter le petit-déjeuner du Costa Coffee et faire passer un peu le temps.
Manque de chance, je n'ouvre pas vraiment le magazine à la bonne page et, en fait de chips et de Kit Kat, je tombe sur la flotte KM. L'illustration de l'A320neo s'éloigne un peu de la réalité puisqu'elle présente l'appareil avec un "masque", alors que les A32N d'Air Malte n'en ont pas (ou du moins pas encore; ce sera peut-être pour les prochaines livraisons).

Juste en-dessous de l'encart sur la flotte, un paragraphe "ACOHOL CONSUMPTION" attire mon attention. Dans les "cas extrêmes", l'équipage n'hésitera pas à a confisquer sa boisson à passager un peu trop aviné. Nous voilà prévenus; il ne fait pas bon être éméché sur un vol Air Malta.
Heureusement, "since I am reading this", le Flight Safety Committee d'Air Malta sait combien je suis respecteux des lois (voire carrément exemplaire!), et me fait toute confiance pour voler au secours de l'équipage si un passager pompette devait faire éclater une échauffourée.

Après avoir pris connaissance des lourdes responsabilités qui pesaient sur mes frêles épaules, le besoin d'un en-cas se fait plus vif encore. Je passe donc à la bonne page, pour (re-)découvrir la sélection plutôt complète proposée par KM (à tarifs raisonnables qui plus est).


Dès que nous aurons atteint notre altitude de croisière, le trolley fera son apparition et j'achèterai un muffin et un jus d'orange. Le tout me sera servi par des PNC tout aussi blasés que ceux du vol aller. J'espère qu'ils auraient déployé plus d'énergie et de conviction s'il avait fallu lutter à mes côtés pour maîtriser un passager en état d'ébriété.
Rien d'extraordinaire, mais ça ne m'aura pas coûté trop cher.

Le tout sera consommé en admirant le lever du soleil (qui n'aura malheureusement rien d'extraordinaire non plus; les couleurs disparaîtront très vite, mais par les temps qui courent on s'en contente largement).

La couverture nuageuse ne se dissipera plus de tout le reste de la traversée, ce qui est d'autant plus dommage que notre itinéraire nous aura fait passer au-dessus de la Corse, de la Côte d'Azur et des Alpes.

Je m’occuperai donc à lire et à somnoler pour le reste du vol (sans oublier de jeter de temps à autres un oeil sur la cabine, histoire de repérer d'éventuels amateurs de vin maltais qui commenceraient à s'enivrer de bon matin)…

…Sans oublier bien sûr de remplir la fiche destinée aux autorités françaises.

Toutes ces occupations m'amèneront doucement jusqu'au début de descente. Les PNC passent récupérer les restes du BoB, et la cabine est préparée pour l'atterrissage.
Les tristes prévisions météo diffusées sur les écrans à MLA semblent se révéler on ne peut plus justes…

…Même s'il manque encore la pluie et l'orage.
Nous approchons par l'Est, inutile donc d'espérer de belles vues de Paris.

Nous voici en courte finale…

…Et nous nous posons doucement sur la 26L.

S'ensuit un roulage rapide vers le 2A/C, qui nous fera passer a proximité de ce bel A350 ET.

Nous arrivons au stationnement avec une ou deux minutes de retard sur l'horaire.
Un jetbridge sera vite apprêté, et le débarquement pourra commencer. Je suis (comme d'habitude) parmi les derniers à débarquer…

…Ce qui me permettra de reprendre quelques photo de ce siège dont les dossiers, s'ils ont le mérite de s'incliner, sont tout de même un peu durs. Les sièges à l'avant de la cabine, dans la partie qui peut être utilisée pour agrandir la cabine business, sont d'un autre modèle plus confortable (et disposent également d'un meilleur pitch).


La prise de congé de l'équipage n'est pas beaucoup plus chaleureuse que leur accueil.
Je m'engouffre dans le finger et, une fois dans le terminal, jette un dernier regard à notre avion du jour… et, bien sûr, à ce superbe 77W EVA Air qui s'apprête à repartir pour Taipei.

cdg: le parcours des arrivées
La procédure d'arrivée ne sera pas d'une fluidité exemplaire: il faut passer la PAF, même en arrivant d'une destination européenne (à l'époque, les voyages intra-UE n'étaient soumis à aucune restriction de motif ni à l'obligation de montrer un test PCR). La file est longue et, avec trois postes ouverts, cela n'avance pas très vite.

Lorsque vient mon tour après une petite demie-heure (plusieurs passagers, apparemment de nationalité non-européenne, resteront bloqués un moment pour des questions de visa), je montre mon passeport et ma fiche de renseignements à la PAFwoman, qui ne regardera ni l'un ni l'autre. C'est bien la peine de mettre en place ce type de procédure qui ralentit tout le parcours d'arrivée si c'est pour qu'elles ne soient pas correctement exécutées.
Nous passons ensuite rapidement en salle de livraison des bagages; tout juste le temps de remarquer qu'un écran est en train de tomber en capilotade. A moins que ce ne soit une géniale installation de Paris Vous Aime pour pallier la fermeture du centre Pompidou.

Nous traversons le hall d'enregistrement désert du 2A; c'est vraiment sinistre.

Sur le chemin de la gare, je m'arrête un instant pour immortaliser ce 77W UU; dommage que la vue soit obstruée par tous ces poteaux et autres structures métalliques.

Voici ensuite le moment de monter dans le RER B, direction nos domiciles respectifs, que nous rejoindrons tous sans encombre.

C'est ainsi que se termine ce FR; merci de m'avoir lu! Je vous retrouve bientôt pour de nouveaux vols; je n'ai encore aucune réservation pour cet été mais, avec un horizon sanitaire qui tend résolument vers l'éclaircie et des week-ends qui se profilent ça et là en France et en Europe, aucun doute que je reprendrai rapidement le chemin des airs.
Rendez-vous juste en-dessous pour le bonus de la deuxième partie de notre séjour à Malte!


Merci Tiédel pour ce FR.
il me faudra me présenter au comptoir (désert)… => mais le contact humain est tellement mieux qu’une borne, Air malta favorise les rapprochements.
Idem à bord, Air malta compte sur ses passagers pour protéger les PNC.
En raison de l’horaire très matinal, une petite sieste à bord est bien méritée, ainsi que de succomber au BOB pour un petit déjeuner complet.
Bonus très complet, une semaine à Malte semble excessive, si l’on n’est pas amateur de biscotte grillée.
Ma curiosité culinaire m’aurait également fait craquer pour les pastizzi.
USS Nimitz : il a rétréci ? ^^
A bientôt
Merci pour ton commentaire Valérie!
Oui on ne sait plus quoi inventer pour réduire les coûts!
Absolument, en 1 semaine à Malte on a le temps de faire trois fois le tour...
Je m'attendais a plus impressionnant :(
À bientôt!
Salut Tiedel
A 4h45 il y a bien longtemps que j'ai pris le chemin du boulot ^^
Etrange en effet que Air Malta ne dispose pas de bornes pour imprimer un BP ! Mais tu n'as rien perdu au change, la cartonnette est très jolie.
Le vol était chargé, le bins pour les bagages cabine...
Il fût un temps pas si éloigné ou KM offrait un repas chaud à bord de tous ses avions, les époques se suivent mais ne se ressemblent pas.
Le pitch est médiocre pour les rands gabarits.
Normal de piquer un roupillon à l'heure des braves, mais l'avenir appartient à celui qui se lève tôt ^^
Comme souvent c'est le capharnaüm à CDG, il paraîtrait à ce qu'il paraît que Paris nous aimes.
Malte est un tout petit pays, mais d'une richesse incroyable, on ne s'en lasse pas.
Merci pour ce récit et son bonus, à bientôt.
Merci Hervé pour ton commentaire!
Aïe aïe, ça pique un peu tout de même...
Absolument, je me suis fait la réflexion aussi
Des pastizzi?^^
À bientôt!
Hello Tiédel,
Merci pour le partage et ravi de te relire !
Un équipage comme on n'aimerait pas en croiser tous les jours, ni même une seconde fois. A bord je trouve le BOB plus que convenable niveau prix et il y a du choix.
A bientôt !
Merci pour ton commentaire Stephan!
Exactement, la seule chose intéressante chez KM est finalement le BoB...
À bientôt!
Merci Tiedel pour ce FR !
Une prestation proche d'une low-cost, la cabine ressemble à celle de la TAP.
A +
Merci Nico pour le commentaire!
Oui et c'est un peu le même principe avec les sièges d'un modèle plus confortable à l'avant et les planches à repasser dans la deuxième moitié de la cabine...
À bientôt!
Merci pour ce FR Tiedel!
Air Malta a opéré 4 vols vers Malte depuis Lyon pour la fin de l'année, j'en ai pris deux sur les quatre mais pas encore publiés (tu as moins de retard que moi ^^)
Les tarifs du BOB sont plus que raisonnables.;
C'est toujours plus confortable d'avoir un vol direct.
A bientôt
Merci pour le commentaire Noëllie!
Intéressant, je pensais qu'il y avait eu plus de vols; à voir si KM reviendra à LYS cet été.
À bientôt! (Et hâte de lire tes FRs sur KM^^)
Départ à 6h15, ca pique...
Bonne idée de partir profiter du soleil quand Paris était maussade et confiné.
Air Malta fait le job et offre un vol direct même si le confort semble aux abonnés absents.
Magnifique bonus touristico-culinaire qui donne bien envie de découvrir ce petit coin d'Europe.
Merci pour le partage Teidel et à bientôt.
Merci pour le commentaire Michel!
Je n'aurais pas dit non à un départ un peu plus tardif... mais bon, par les temps qui courent, on se contente de ce que l'on a^^
KM fait ni plus ni moins le job, et on ne voit aucune différence avec une LCC.
Un séjour sympathique sur cette petite île, surtout en comparaison de la situation en France à ce moment là!
À bientôt!