Bonjour,
Je profite d'avoir une bonne raison de faire un aller-retour en plein confinement (et de l'attestation adéquate) pour vous emmener à Toulouse. L'occasion de faire le voir où on en est en termes de service comme de mesures barrière. Mais également de comparer l'offre entre les deux compagnies en concurrence entre Orly et Toulouse.
En ce deuxième confinement, Air France ne propose en effet que 4 A/R entre Orly et Toulouse, et easyJet un seul. Au moment de la réservation, quelques semaines à l'avance, Air France proposait trois vols le matin et un en fin d'après-midi. Seule easyJet permettait un retour plus tardif aux alentours de 20h, d'où cette combinaison.
Enchainement de vols
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- 2U24030 - Economique - Toulouse → Paris Orly - Airbus A320
Air France a plus tard décalé son dernier retour de 17 à 19h, mais mon billet avec U2 était déjà réservé.
J'arrive donc avec un peu d'avance à l'aéroport, vers 18h30. Il ne reste ce soir que deux vols, ceux d'Air France et d'easyJet pour Orly. Ça promet d'être calme…


Les écrans le confirment. 13 vols seulement le lendemain, et les départs du surlendemain apparaissent déjà.

Je n'ai pas dîné, et le seul commerce ouvert dans l'aéroport est ce Relay / Monop entre les zones d'enregistrement B et C. Il y a une offre plutôt large, mais bien moins intéressante que les habituels restaurants du hall C.

Le couloir menant aux comptoirs d'enregistrement est désert, cela tranche avec l'ambiance du matin à Orly.


L'écran annonçait un enregistrement dans l'habituelle zone C d'easyJet. Mais c'est désert, toutes les opérations ont été rassemblées en D. Où un seul comptoir est ouvert, pour notre vol.




Je n'ai pas besoin d'y passer, ayant la carte d'embarquement sur mon portable. La loterie de l'enregistrement m'a assigné un 21A. Impossible de le modifier une fois l'enregistrement fait, mais ça me convient très bien.

L'inspection-filtrage centralisée ne devrait pas être débordée…

Et pourtant, c'est un peu le bazar sur les deux files ouvertes. Le tapis scannant les bagages avant à petit rythme, et un nombre assez important de bannettes sont écartées pour un contrôle supplémentaire. Avec les nouvelles installations, ce n'est plus un humain qui les écarte, mais un roulement à billes à la sortie du scanner à rayons X, façon flipper. Je vous laisse donc imaginez une petite foule d'une dizaine de personnes, attendant leur bannette, et à chaque arrêt de l'une d'elle sur la zone d'éjection, croisant les doigts s'il s'agit de la sienne…
Et ça ne manque pas, comme le matin, mon sac a du faire flipper l'agent visionnant les images, et se fait flipperiser aussi sec. C'est reparti pour attendre en bout de ligne que les 4 bagages suspects avant le mien ne soient recontrôlés. Heureusement, deux agents arrivent en renfort pour traiter plusieurs bagages en parallèle. Pour moi il ne s'agira que d'une détection d'explosif, évidemment négative. Ouf.
Tout ça aura quand même duré près d'un quart d'heure. Pour un seul vol à traiter, avec deux PIF armés…
Le meuble de bouteilles d'eau à 1€ en libre service est toujours là.

Par contre, on échappe aux zigzags dans le duty-free qui est simplement fermé. Un accès a été ouvert et donne directement sur le couloir reliant les halls C et D.

Côté hall C, c'est complètement fermé, pou ne pas dire barricadé.

Du coup, direction le hall D. Air France finit d'embarquer en porte 51, et cherche un dernier passager manquant à l'appel.

18h55, j'arrive en salle d'embarquement, quand une annonce retentit à l'attention des passagers de mon vol "merci de vous présenter en porte 53 pour un embarquement immédiat". La moitié de la salle se lève, d'un seul homme…

Et j'en profite pour m'asseoir. L'annonce n'a même pas été passée de la porte, où il n'y a encore aucun agent ! Pas plus que d'avion évidemment, à une heure du départ. Ça doit être l'habitude de faire des pré-embarquements au hall C, doté de "parcs à bestiau"… ou une exigence contractuelle imposée par easyJet aux équipes toulousaines, qui n'aurait pas été actualisée lors de la migration au hall D ?
J'ai le temps d'avaler mon casse-croûte acheté au monop' et ma bouteille d'eau à 1€, avant de sortir mon téléphone pour voir directement dans l'appli easyJet que notre avion arrivant de Paris est sur le point de se poser. Et en effet, ça commence à s'agiter en porte, à parler de speedy boarding, de politique bagages stricte et d'embarquement au pas de charge. "une, deux, une, deux…"

19h30, j'ai encore le temps d'aller chercher un dessert au distributeur automatique, seul commerce ouvert en zone réservée, et de me placer parmi la vingtaine de personnes restant à embarquer.
"siège 21A par la porte arrière, bon voyage" me dit l'agente en porte. Encore une vieille habitude (ou obligation contractuelle ?) … seule la passerelle avant est connectée à l'avion.

Instant porte, nous informant que le vol est opéré par easyJet Europe, et que je vais vivre une expérience digne d'une meilleure compagnie du monde, rien que ça.

Nous embarquons en tout cas à bord d'OE-IVU, A320 âgé d'un peu moins de 4 ans.

Et voici ma planche à repasser, sur un triplet actuellement vide.

Pas de magazine ni de brochure de ventes à bord, et plus surprenant, pas de publicité en haut de siège. Je ne vais pas m'en plaindre.

19h45, dix minutes avant l'heure prévue de départ, l'embarquement est terminé. L'avion doit être rempli à 70 ou 80%.
Le commandant de bord se présente et nous annonce un vol calme vers Paris, où il fait un temps parisien.

Au bout de notre sharklet, l'un des deux avions d'Air France passant la nuit sur place pour desservir Orly et CDG au petit matin.

Nous partons avec cinq minutes d'avance vers la piste. Roulage vers le Sud pour décoller face au Nord. Nous avons cet océan de balises lumineuses rien que pour nous.

Les halls A, B et C sont déserts (et flous, je sais).

Un peu plus de monde en zone cargo.

20h pile, nous nous alignons et décollons de la piste 32R. Pas grand chose à distinguer si ce n'est les lumières du delivery center d'Airbus.



La lumière reste relativement tamisée sur ce vol tardif, ce qui me va très bien.

Le BoB rencontrera un certain succès, malgré l'offre très réduite. Je vous laisse apprécier les "plats principaux" disponibles.

Rassurez-vous, les gourmands pourront compléter leur plat principal d'olives et de tartinades avec… un sachet d'olives.

Je me repose pendant les quelques dizaines de minutes que dure la croisière, avant la descente vers Paris. Le temps est couvert, mais on identifie la mégalopole d'au-dessus des nuages, à la teinte orangée qu'ils prennent. Et qu'il n'est en rien due à la couleur de notre avion.




Passage de la Seine au niveau de Villeneuve Saint-Georges…

Pour nous poser en piste 25 à 21h10. On rejoint ce 737 de Transavia face au terminal.

À la différence d'Air France, pas d'annonce pour temporiser le débarquement, du coup c'est covid-party dès le "dong" associé à l'extinction de la consigne lumineuse.

La maintenance se jette sur notre avion… mais aussi, tiens donc… un bus…
On ne va quand même pas faire un tour de bus alors qu'on est face au terminal ?

Ha. On dirait que si.

21h25, le débarquement atteint le rang 21. Mais la soirée n'est pas finie.

L'expérience proposée en cette belle soirée d'hiver par la "World Airline Awards Winner" et la complicité de Paris Vous Aime inclut donc une promenade autour de l'enclos des barres de tractage, suivie d'un safari en autocar de grand tourisme.

Enfin quand ledit autocar sera de retour, il est pour l'instant occupé avec la première fournée de passagers. Ce qui laisse le temps d'observer la faune locale.


21h30, nous voilà dans le bus. Notons la présence de ports USB.


Et c'est parti pour …deux minutes d'excursion. "sur votre gauche, une famille de vueling sauvages"

Mais toutes les bonnes choses ont une fin.

Il faut bien dire que la salle de livraison des bagages du hall 3 est plutôt réussie, et autrement plus spacieuse que celles existant jusque là.


Je vous laisse sur le programme des vols de la soirée, s'ils peut vous inspirer.
À bientôt pour de nouvelles aventures ! ✈
Merci pour le partage !
Dommage qu'EasyJet, qui n'a déjà pas un BOB fantastique, le réduise à des produits industriels sous vide. Mais bon, on ne vole pas pour ça :)
A bientôt !
Merci pour ton commentaire !
Merci pour ce FR.
Aucun contrôle d’attestation à TLS ?
embarquement immédiat => alors que l’avion n’est même pas là.
Il n’y a certes pas la même fréquence de vol mais les vols ne sont pas vides.
BOB allégé mais au moins il existe.
A bientôt
Hé non, aucun contrôle de l'attestation de tout le voyage. Seulement un contrôle à l'entrée d'Orly pour s'assurer qu'on a bien un billet d'avion. Par contre on voit au tableau des départs que le vol vers Madrid est indiqué avec passage de la PAF, il est peut-être ciblé ?