Bonjour à tous et à toutes.
l'introduction
Avec le reconfinement, je m'aperçois que je n'ai pas vraiment aussi avancé qu'il le fallait dans la réduction de retard de publication. Mais à vrai dire, ce ne devrait pas m'inquiéter.
Qui dit confinement, dit abstinence de vols et même si dans l'interlude j'ai eu l'occasion de recompléter le stock de retard à écluser, il n'en reste pas moins qu'il faut savoir dorénavant gérer son petit trésor de FRs à reporter pour ne pas disparaître de la une ou des hit-parades. Ou pire encore, devenir tributaire des confinements en étant l'instrument servile de la chance d'avoir pu voler ici ou là lorsque les conditions le permettent.
Bref "gérer son retard", c'est faire acte de résistance anti COVID, tout comme applaudir les soignants à 20h. Et c'est aussi efficace tout en donnant bonne conscience à peu de frais.
Le moment reste propice pour publier un aller retour - on ne peut plus banal - à l'orée de cette nouvelle période d'immobilité forcée.
Il s'agit du dernier voyage pré covid.
Une dernière fois, des pax sans masques, des aéroports sans gel hydroalcoolique, des salons où l'on peut dévaliser le buffet sans avoir à se justifier du regard avec les employés qui dorénavant vous servent et potentiellement jugent votre gloutonnerie de nanti !
La raison de ce dernier voyage depuis les Vosges était de rechercher une maison pour ma nouvelle affectation.
Il y aura donc un *autre* (tout) petit bonus vosgien pour marquer le coup : les ruines romaines de Grand.
Place au routing qui ne devrait pas occuper trop de mémoire vive de votre cerveau que je vais m’employer à rendre disponible du mieux que je peux.
Enchainement de vols
- 1
- 2AF1092 - Economique - Paris CDG → Bâle / Mulhouse - Embraer E-190
Au programme de ce FR : ultime passage au salon avant la déferlante du covid, vol sans histoire et sans masque, gros retard à l'arrivée comme souvent j'ai l'impression sur cette ligne.
LE prelude
Suite à mes petites affaires isariennes, je retourne à CDG pour attraper le dernier vol vers l'EAP. Pas le temps de musarder, ce second voyage de reconnaissance se fait sur la semaine de travail. Et le travail se fiche éperdument si j'ai mieux à faire en cette semaine.
C'est au 2G qu'opéraient feu les vols vers l'EAP.
Il y a du peuple au PIF, mais le tout sera passé en quatre minutes chrono.

Le lounge report
Il n'y a pas long à marcher pour rejoindre le salon AF. Une zone commerciale à ignorer et un virage à gauche pour gagner ce temple des profiteurs et des accapareurs.

Il est loin le temps où les salons étaient saturés. Alors profitons une dernière fois pour se plaindre du trop grand remplissage des lieux.
J'ai eu du mal à trouver un endroit où m'asseoir.
Ma vengeance sur le buffet n'en sera plus que terrible.

Autant le 2G n'est guère pratique ni agréable, autant le salon permet de s'en affranchir et de s'en consoler.
Champagne.

Et toujours un fort honorable second vin d'une belle propriété de Saint Julien.

Second serving, un peu plus consistant.

Et on finit sur dessert fromage, le tout accompagné d'un smoothie pour donner le change.

Sans transition, voilà la preuve que le salon AF n'accueille pas que des impotents. Sinon, l'engin aurait disparu depuis belle lurette pour vendre ses charmes en lieux plus propices.

Le vol persistera à rester en standby à tel point que je quitterai le salon avant même le changement d'état.
S'agissant d'un des derniers vols de la soirée, l'endroit est clairsemé.

La preuve en image.

S'annonce la longue marche, un peu esseulée.

A cette heure, il y a encore de la presse. Un bon point. Il faut dire que nous sommes jeudi, certainement pas un jour de grande affluence.

J'aperçois poindre au loin, l'agglutinement des mes co-passagers. Le fait que certains soient encore à attendre sur la mezzanine me rassure sur la certaine immobilité du processus d'embarquement. Je peux donc ralentir le rythme et savourer le tapis rouge pour moi, seul.

Le virus a déjà fait des émules, le pax assis au premier plan affiche déjà les symptômes de la maladie qui nous affligent tous depuis.

Quand on voit cette image, on se demande quel niveau de préparation a-t-on accordé à la planification et l'organisation des lieux. Les modules opérant depuis le 2G n'ont pas changé. Clairement le dimensionnement a été raté.
Je ne soulignerai pas non plus l'accès bloqué par les pax tout venant à la file sky priority. Impossible de savoir si les pax patientant avant la bifurcation peuvent être à raison doublés ou non…

N'ayant cure des regards des médiocres, des envieux ou des ignorants, je me rapprocherai du comptoir Skypriority.
Je ferai partie des premiers à embarquer donc.

Le flight report
Enfin… Quand je dis parmi les premiers….

Fuselage shot d'un appareil bien utile en ces temps covidés pour AF.


Lingettes pas vraiment désinfectantes à l'image de l'accueil résolument indifférent du PNC en porte occupé à autre chose.

Le luxe le plus obscène se répand à la vue du prolétariat. Il est bon de rappeler au petit peuple les plaisirs ultimes auxquels il ne peut prétendre.

Quant à moi, je rejoins mon siège parmi les non élus. Que n'aurais-je un jour la chance d'accéder par surclassement à ce nouvel étendard du luxe à la française. La J domestique d'AF, j'ai dit.

Inévitablement, qui dit dernier vol, dit spectacle aussi morne que nocturne en ce jour de février 2020.

Je viens de parler trop vite à nouveau : un bel oiseau brésilien aux vraies couleurs d'AF.
C'est tout de même plus chic. Dire qu'il a fallu un canadien pour faire entendre raison à la vieille maison.

Tout ceci est bien gentil, mais la présence inopportune d'un voisin assez encombrant vient de jeter un froid sur l'avenir déjà pas radieux de ce vol.

Il faut dire qu'à 21h41 on approche résolument l'heure de retard. Ce qui se traduit pour moi par une heure de sommeil en moins…

Nous repoussons enfin à 21h47.


Et décollage dix minutes après.

La stigmatisation sociale la plus inique est à nouveau théâtralisée.
Généralement, c'est le rideau ouvert qu'on apprécie le plus le spectacle.
Humiliation ultime !

Up in the air.
Le service sera assuré par un PNC au sourire mi forcé, mi sincère que j'ai interprété comme étant plus le résultat de la fatigue accumulée que le reflet de la nature de la personne en question. #fastfoodpsychologie.

Bref de retour au bercail.

L'instant danette.

Et je ne tarde pas à galoper pour grapiller quelques minutes de sommeil en plus.
Nous avons atterri à 22h45, ce qui signifie que je pourrai tenter de m'endormir à 1h00 du matin chez moi.

Merci de m'avoir lu sur ce dernier vol pré covid.
De cette triste journée de février, il me faudra subir quatre mois de disette aéronautique.
Covid mais déménagement obligent :).
Vous en saurez plus au prochain épisode !
Le bonus rappel d'outre tombe
La genèse de ce bonus est assez inattendue.
Nous tomberons tous d'accord sur les qualités mortifères du confinement à notre inclinaison à découvrir les sites touristiques par le monde.
Mais en l'espèce, c'est uniquement grâce au confinement que j'ai découvert le site de Grand dans les Vosges.
Car en dépit de ma crasse ignorance (mais savamment entretenue pour ménager de telles surprises) des sites français, je n'ai pu résister à m'y rendre. Et ce pendant le confinement !
Enfin le demi confinement, vers la fin de cette période, nous avions le droit de nous déplacer dans un rayon de 100 km autour de notre domicile et dans tout le départment de résidence.
Forcément, le malindrin qui habite tout gaulois réfractaire m'a immédiatement susurré à l'oreille de regarder en priorité les zones dépassant les 100 km depuis Saint Dié mais restant dans les limites du département.
Le sort fait bien les choses, car la pointe occidentale des Vosges héberge Grand qui est certainement le site historique le plus important du département et elle se trouve au delà des 100km. Comment joindre l'utile culturation de la tête avec l'esprit de résistance qui doit habiter tout révolutionnaire bien né.
Bref de quoi assouvir une juste rébellion à l'ordre établi sans aucune prise de risque et une visite touristique qui justifie le déplacement à elle seule.
Mais en fait, qu'est Grand ?
Une ville gallo-romaine très importante au début du 1er millénaire. Si importante que l'amphithéâtre ici conservé donne toute sa mesure au site.



Bon ce n'est pas le Colisée, mais n'oublions pas que le site est très au nord du coeur de l'empire romain.



Autre témoignage photogénique de l'endroit : une vaste mosaïque d'une domus retrouvé.
Le cartel central a malheureusement peu été conservé.

Et voilà de quoi vous donner des idées pour le prochain déconfinement et avant le reconfinement.
Merci Quentin pour ce dernier FR avant Covid et des Vosges.
Un salon en mode opulence et qui n'est pas prêt de revoir le jour avec le 2G.
Vol en retard et à cette heure tardive cela énerve.
The White Stripes = ?.
La J en domestique sur AF n'est pas vendeuse.
C'est le bonus qui vaut le détour, surtout pour les amateurs d'Histoire, la mosaïque est très belle.
A bientôt
Merci Valérie pour le com'.
Le pire avec cette histoire de 2G c'est qu'on y perd le salon et qu'on y gagne le paxbus (bon on s'évite le bus pour le rejoindre depuis le 2F quand on arrive en RER).
Donc, on y perd.
La J n'est pas vendeuse, encore moins avec des vols souvent vides qui permettent de ne pas avoir de voisin, principal attrait pour l'expérience client à bord.
Comme quoi, il n'y a pas que les stations de ski qui sont intéressantes de l'autre côté des Vosges !
Merci Quentin pour ce FR !
Dommage pour le retard assez pénalisant à cette heure-ci...
RAS à bord si ce n'est une collation qui risque de disparaître,
A bientôt !
Merci Nicolas pour le com'.
Ce retard est énervant, mais cela l'aurait été plus sans le salon. A tout prendre si le salon est bon et que je n'ai pas de correspondance, j'ai l'impression d'y gagner.
Merci Quentin pour ce FR.
Les reportages pré-Covid sont autant de voyage dans l'histoire. Que restera-t-il de l'aérien une fois vaccinés?
Du libre-service, des foules compactes, de la Danette à l'arrivée, quelle débauche, quelle immoralité. Et nous voici punis ! Expions donc d'un confinement à l'autre !
Bonus illustrant la romanisation et la recherche de l'unité culturelle, syncrétisme inclus, dans la lutte contre les séparatismes barbares...
A bientôt !
Merci Franck pour le com'.
A en croire l'annonce de LH, la "vache" sera bien amaigrie suite au vaccin. Ce qui n'est que justice après tout : Matthieu 26:52.
Il y a il est vrai une certaine justice à l'oeuvre, Sodome et Gomorrhe presqu'anéantis. Tout ce grouillement, ce prurit de chair humaine se frottant inlassablement les uns contre les autres dans une ivresse coupable. Repentez vous ! La fin du monde est arrivée.
Merci Quentin pour ce FR du monde d'avant! Le salon tu terminal G est plutôt bien! J'ai des souvenirs d'un salon beaucoup moins bien achalandé côté catering...
Hâte de découvrir tes prochains FR à l'ère du covid...
A bientôt!
Merci pour le com'.
Je crois qu'à l'ouverture l'offre chaude était aussi plus variée et travaillée. Mais cela reste mieux que le 2F, merci les vins fins.
Les Covid flights seront marqués de l'ascèse. Rien qui ne fasse rêver mais un juste un retour aux basics, admirer les nuages par un hublot. C'est déjà pas si mal.
Merci pour ce FR d'une époque presque insouciante.
Et joli bonus, je ne connaissais pas du tout ce site.
A bientôt
Merci pour le com'.
Moi non plus et il aura fallu le confinement pour que je me renseigne sur les attraits du département 88. En mm temps avec un chiffre pareil, on n'est pas loin du chiffre du diable. (pour info, dans l'Allemagne nazie 88 c'était Heil Hiltler, car le H est la huitième lettre de l'alphabet, à ne pas mentionner aux vrais vosgiens sous peine de regards noirs !).
"Et le travail se fiche éperdument si j'ai mieux à faire en cette semaine." -> Et moi qui liait ton absence du site à une certaine Oise-iveté...
"Autant le 2G n'est guère pratique ni agréable, autant le salon permet de s'en affranchir et de s'en consoler." -> C'est pour mieux te préparer à ta nouvelle résidence aérienne? Atterrissage en douceur avant un monde de bruts sans Champagne ^^
Je n'ai jamais vraiment fréquenté l'endroit mais le tapis rouge ne m'avait pas laissé indifférent. Par contre, les zones d'embarquement sous-dimensionnées sont une marque de fabrique incontournable à CDG.
S'ensuit une navette bien de chez nous avec des marqueurs trop bien connus mais désormais disparus. L'arrivée sonnerait presque comme une délivrance...
Merci Quentin pour ce FR d'antan et surtout pour ce bonus fort bien éclairé.
Merci Guillaume pour le com'.
Tout le contraire mon cher, l'automne n'est guère propice aux publications dans mon activité. Un peu trop de budget pour me laisser le temps de glandouiller. Et puis un confinement, cela vous brise les ailes.
L'auto persuasion prévient la déception, car ce n'est pas à BVA que je vais trouver matière à maintenir une réputation aussi chèrement acquise qu'usurpée.