Suite de ce routing ouzbèke, avec les vols intérieurs, bien pratiques dans ce pays montagneux et désertique qui s'étend sur plus de 1400 km d'est en ouest. Après la rapide découverte de la capitale Tashkent, direction Khiva, dans l'ouest du pays. Cette ville est desservie par l'aéroport d'Ourgentch (UGC), la grande ville régionale. Il est possible d'aller plus à l'ouest encore, à Noukous, vers la mer d'Aral, mais ce n'était pas possible par manque de temps.
A ce titre, pour optimiser le temps sur place, nous avons opté pour le premier vol du matin, à 7h25, qui impose un réveil très matinal.
Cette ligne a déjà été reportée par Wowote (en J) puis par AirBretzel (en Y), qui a effectué ce vol quelques semaines avant moi.
Comme indiqué en introduction de ce routing, la J était proposée pour une poignée de dollars de plus que la Y (environ US$20 de mémoire). Pourquoi s'en priver ?
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3HY51 - Affaires - Tashkent TAS > Ourgentch UGC - Airbus 320
- 4HY52 - Affaires - Ourgentch UGC > Boukhara BHK - Airbus 320
- 5SU1871 - Affaires - Tashkent TAS > Moscou SVO - Airbus 330-300
- 6AF1145 - Affiares - Moscou SVO > Paris CDG - Airbus 319
40 jours avant le départ, le choix du siège est possible. Je suis passé par l'application HY, qui a plutôt bien fonctionné.

Le plan de cabine est lisible. Nous retiendrons les sièges 2A et 2C.

L'arrivée à TAS
Nous arrivons de bonne heure à TAS, vers 5h45. Comme dans tous les aéroports du monde, des voitures se garent à l'arrache pour ne pas avoir à payer le parking.

Après un contrôle de nos passeports, nous sommes autorisés à accéder au terminal.

Cet aéroport est très moderne, mais les architectes ont voulu donner une couleur locale avec ces colonnes typiquement ouzbèkes.

Le FIDS de la journée. Il s'agit du terminal domestique. Bien que nous soyons en début de haute saison touristique, le trafic reste modeste entre la capitale et les villes de province : 2 vols pour Noukous, 2 vols pour Ourgentch, 1 vol pour Samarcande, 1 vol pour Ferghana et 1 vol pour Termez. On comprend qu'il n'y ait qu'une seule compagnie à opérer des vols intérieurs.

L'aérogare est grande et lumineuse. Le fait qu'il y ait deux vols en même temps met un peu d'animation.

Voici nos comptoirs d'enregistrement. A noter qu'il n'y a pas de file dédiée pour la J.


L'agente HY est charmante et parle bien anglais. Elle enregistre nos bagages et nous remet nos BP avec le sourire.
Le PIF est passé rapidement. A noter qu'un contrôle est effectué par un officier qui tamponne les BP et coche sur un listing les passagers qui se présentent au PIF. Voici donc mon BP dûment tamponné.

Nous arrivons donc airside assez rapidement. Il y a une belle lumière matinale.

Les A320 HY sont stationnés tout près.


Pas de lounge HY pour les vols domestiques. Il faudra donc compter sur cette cafétéria pour boire un café et se restaurer, mais pour l'heure celle-ci est fermée.

Dernier recours, cet unique distributeur qui de ce fait rencontre un certain succès.

La lecture du cyrillique est tout de même un plus pour s'y retrouver (comme partout de manière générale en Ouzbékistan).

Vers 6h30, la cafétéria ouvre enfin.

Victime de son "succès", celle-ci est rapidement prise d'assaut.

Quelques pâtisseries sont disponibles.

En raison du service extrêmement lent, nous abandonnons l'idée d'y acheter quoi que ce soit. Je me concentre plutôt sur ma lecture du moment, forcément de circonstance.

L'embarquement
Avec 10 minutes d'avance, l'embarquement est lancé "à l'ancienne", entendez avec un agent qui arrive en appelant "Ourgentch !". Ne parlons d'un quelconque embarquement prioritaire, c'est un peu la pagaille.

L'agent HY ne contrôle pas les identités et se contente d'arracher le coupon du BP. Tout le monde s'entasse dans le bus.

Qui effectue une centaine de mètres pour nous déposer au pied de notre appareil.

Tout le monde embarque par la porte avant.

Je trouve que la livrée est plutôt réussie.


L'accueil par la chef de cabine est un peu froid.

Le flight report
La cabine business de cet A320 est configurée en 2+2 sur 3 rangées, avec de véritables sièges business.

Le pas est excellent.

Il y a un repose-pied amovible.

La tablette est dissimulée dans l'accoudoir latéral.

La voici dépliée.

Les têtières ne sont par contre pas très qualitatives.

A noter que nous sommes séparés de l'Eco par une cloison rigide, qui offre au demeurant un pas important au premier rang Y.

Il y a des prises, mais pas d'USB.

Je vous présente les consignes de sécurité, en format A4 plastifié.


Voici le magazine de bord.

Celui-ci est plutôt pas mal, avec des articles intéressants sur le patrimoine ouzbèke.




Pour ceux que cela intéresse, voici les détails du programme de fidélité HY.

J'ai trouvé très intéressant le détail des cabines et des appareils de la flotte HY, avec les différentes configurations possibles.

Voici notre cabine du jour, identique au demeurant à celle du Neo.

Les horaires, à l'ancienne là aussi, mais bien pratiques.

Le magazine fait aussi la part belle à l'aviation. HY est fière de l'arrivée de l'A320neo et du 787 dans sa flotte.

Le magazine se fend même d'un article pédagogique sur l'intérêt aérodynamique des winglets.

Entretemps un second bus termine d'amener les pax à l'avion.

Lorsque l'embarquement est terminé, la PNC dédiée à la J, Hayot, vient nous demander ce que nous souhaitons boire. Bonne surprise, HY propose un verre d'accueil en domestique. Nous avons le choix entre eau, jus ou coca. Les verres de bienvenue sont servis à la place, sans trolley.

Nous choisissons le jus de fruit.

Ces dessous de verre logotés sont sympas.

A 7h25, la passerelle est retirée. La cabine J est pleine, avec notamment 2 PNT HY qui prendront place en dernier. Ceux-ci ne sont manifestement pas ouzbèkes.

Les consignes de sécurité sont diffusées sur les écrans. Celles-ci sont passées trois fois, en ouzbèke, en russe et en anglais, ce qui prend du temps.

J'en profite pour prendre ce PSU, tout ce qu'il y a de plus moderne.

Durant le roulage, on voit bien que la compagnie nationale représente une grande partie de la faune présente ici.

Un peu plus loin, j'aperçois des Antonov.

Le roulage sera rapide et nous nous élançons.

Nous survolons la banlieue de Tashkent.

Puis virage à droite.

Survol de la rivière Chirchiq, qui coule au sud de Tashkent et rejoint le Syr-Daria un peu plus loin.

Les paysages durant le vol seront justes magnifiques, hélas les photos ne leur rendront pas justice en raison de la brume.

Le winglet de notre A320.

Nous survolons des paysages désertiques, avec une démarcation très nette des zones cultivées.


Passage au-dessus du réservoir de Shardara, superbe !


Mais comment cette fourmi a-t-elle pu se retrouver là, coincée entre les parois du hublot ?!

Au loin, nous apercevons le lac Aydarkul.

Le service ne tarde pas à démarrer et Hayot nous demande notre choix de boisson pour le petit-déjeuner. Celles-ci nous seront amenées au plateau, toujours sans trolley.

Voici l'offre solide, un croissant au fromage.

Tout ceci n'a qu'un intérêt gustatif limité, mais a le mérite d'exister. J'ai bien aimé le motif sur le sachet de sucre.

Serviette rafraîchissante HY.

Dehors, l'IFE naturel offre des vues magnifiques. Nous passons au-dessus de curieuses structures en plein milieu du désert.


Nous retrouvons les zones cultivées vers la fin du vol.

Nous avons en vue de l'Amou-Darya, fleuve mythique !

Etonnantes ces zones de marécage à l'orée du désert.

Nous amorçons un virage à gauche au niveau du village de Berouni, situé sur la rive droite du fleuve.

A ce moment, notre voisin de devant reçoit un coup de téléphone. On s'attend à ce qu'il raccroche.

Mais non ! Décontracté, il décroche et se met à papoter, sous le nez des PNC qui ne pipent mot.

Le survol de l'Amou-Darya, l'antique Oxus, est un moment émouvant pour moi. Celui-ci a longtemps servi de frontière naturelle aux grands empires (perses, macédoniens…), limite entre le monde sédentaire et le monde nomade. Aujourd'hui il n'est plus que l'ombre de lui-même en raison des prélèvements destinés à l'irrigation, en particulier du coton, qui ont fortement réduit son débit. Cf. le drame de la mer d'Aral, au sujet duquel les Ouzbèkes font preuve d'un déni surprenant (l'histoire officielle explique que tout est de la faute des soviétiques, mais depuis 30 ans les Ouzbèkes pompent toujours autant…).

Combo A320 HY + Amou-Daria ^^

Le don de l'Amou-Darya : des hectares de terres cultivées en plein désert.

Nous sommes alors en approche sur UGC et survolons les maisons basses des faubourgs de la ville.

Atterrissage à 8h45.

Nous arrivons en vue du terminal d'UGC.


Notre A320 vient se garer juste en face de l'aérogare.

Instant Danette, dernière vue de ce siège très confortable pour 1h30 de vol.

Nous débarquerons par l'avant, tandis qu'une seconde passerelle est amenée à l'arrière.


Séquence assez sympa où il faut passer derrière l'appareil pour rejoindre le terminal d'arrivée. Aucun cône orange, aucun "no photo", plutôt cool.




Ce n'est pas si fréquent de pouvoir se trouver au sol si près d'un avion.

Ici pas de bus, le terminal est tout proche.




La salle d'arrivée est minuscule, mais UGC veut faire comme les grands alors nous avons droit à d'immenses panneaux indicateurs.

Voici la zone d'arrivée.

Et l'unique et minuscule tapis bagages.

Pour patienter, on peut glaner quelques renseignements dans ce centre d'information touristique.

Premier aperçu de la vieille ville de Khiva, objet de notre venue ici.

HY nous souhaite la bienvenue dans la région de Chorasmie. La flamme à l'arrière de l'avion pourrait être inquiétante, mais c'est le motif traditionnel des tissus de la région.

Le moins que l'on puisse dire c'est que l'activité n'est pas débordante, avec seulement 3 vols pour aujourd'hui.

Les bagages finissent par arriver, mais la passerelle amovible qui amène les bagages ne tient pas en place. En l'absence d'agent, ce sont les pax qui prennent l'initiative de maintenir en place cette passerelle et d'assurer la fluidité du déchargement des bagages.

Nous récupérons nos bagages et sortons de l'aérogare. L'architecture moderne mêle les styles soviétiques et traditionnels et fait penser à celui de TAS, même si les dimensions paraissent un peu démesurées au vu du trafic.

Comme à TAS, il faut montrer patte blanche pour pénétrer dans l'aérogare et les taxis et autres chauffeurs doivent attendre derrière cette grille.

Notre chauffeur nous attend et nous prenons la route du Khiva, située à une trentaine de kilomètres de là.
Le dessin du frangin
Le dessin de ce vol est inspiré par le passé caravanier de Khiva.

Bonus touristique
Nous voici donc arrivés à Khiva, ville caravanière aux confins du désert.
Merci pour ce FR, la cabine a l'air sympa, et l'équipage est charmant ! Concernant les alphabets en Ouzbékistan, ils sont en train de passer définitivement à l'alphabet latin. Les Kazakhstanais commencent aussi ce processus. Seuls les Kirghizes semblent attachés au cyrillique et à la langue russe.
Attention, on peut lire votre nom sur la photo du BP
Merci pour ce commentaire.
Effectivement, mais en pratique il y a encore bcp de cyrillique !
A bientôt
Merci pour ce FR !
Une prestation honnête pour du domestique, hormis le catering bien décevant^^^
Très sympathique bonus !
A bientôt !
Merci Nico pour ce commentaire !
HY tire bien son épingle du jeu sur ce vol domestique.
A bientôt.
Quel plaisir de se remémorer grâce à tes FR mes vols avec HY.
Victime de son "succès", celle-ci est rapidement prise d'assaut. => idem lors de mon passage.
Le magazine n’est pas souvent renouvelé, édition summer (j’avais le même).
Pour ce qui est du non respect des consignes à bord (ici le téléphone) j’en avais fait le même constat, mais comme personne ne dit rien cela ne changera pas.
Génial le dessin de ton frère, Khiva est une ville très enchanteresse.
A bientôt Stéphane
Merci Valérie.
Je me doutais que ce FR te rappellerait des souvenirs. Je me souviens avoir épluché les tiens en préparation de mon voyage ;-)
A bientôt !
Merci pour ce FR au dela des contrées plus classiques.
Beau bonus.
Bonne journée.
Merci Mathieu pour ce commentaire.
Merci pour ce FR
Toujours aussi détaillé et complet, très agréable à lire
Un vol correct pour un temps de vol assez court mais qui permet de survoler des paysages superbes
Très beau bonus et dessin alliant humour et très bon coup de crayon
Vous êtes passé par une agence ou bien avez-vous organisé vous-même vos excursions ?
A bientôt
Merci pour ce commentaire !
Un peu des deux ;-) Je suis passé par une agence française pour organiser notamment les réservations (pas simples a priori) et les transferts. Mais c'est moi qui ai dit à l'agence ce que je souhaitais en détail.
A bientôt.
Merci Stéphane pour cette suite,
La prestation est basique mais a le mérite d'exister. Le passager qui passe son coup de fil en phase d'atterissage, incroyable quand même.
A bientôt pour la suite.
Merci Esteban pour le commentaire.
Ce pax était vraiment sans gêne, il parlait assez fort avec son compagnon de voyage, un autre pax a dû lui faire la remarque. Plus surprenant, les PNC n'ont rien dit.
Toujours un plaisir de lire un FR sur un vol domestique ouzbek, que ce soit le vol lui-même ou le bonus touristique. J'avais effectué un Tashkent-Nukus en J sur 757 HY il y a une dizaines d'années (en bonus du FR consacré au Tashkent-Termez en Il-114) et la prestation, même modeste, ne m'avait pas semblé si aboutie. Le bon plan c'est de bénéficier de vrais sièges J moyen-courrier en 2+2, ce qui est très rare chez nous. Merci pour le partage félicitations au dessinateur.
Merci Luc pour ce commentaire !
Vous pensez bien que j'avais lu les différents FR sur HY, dont les vôtres. J'aurais pour ma part bien faire une excursion à Termez, mais c'était trop juste en temps.
HY est une compagnie intéressante, j'espère que la situation actuelle ne va pas mettre à bas ces efforts.
Je transmets les félicitations au dessinateur ;-)
A bientôt.
Merci de ton récit sur ce vol domestique ouzbek Stéphane . Appareil moderne et vraie cabine J avec des recliners confortables. Le service est sympa même si le croissant au fromage est un peu light et les tasses et verres en plastique l'effort est là et la PNc semble attentionnée. Le bonus est vraiment splendide et done envie d'y faire un tour une fois la pandémie passée. Mention +++ pour les colonnes en bois de la moquée qui sont splendides et la forteresse d'Ayaz-Kala.
Merci Christophe.
Une prestation aboutie de HY sur ce vol domestique, avec le plaisir d'un vrai siège J (qui plus est pour un tarif très abordable).
L'Ouzbékistan te plairait bcp, c'est un pays magnifique qui n'est pas assez connu !
Merci pour ce FR très agréable à parcourir ! Cela donne également envie de visiter la région.
A bord, une Business classique comme elle devrait l'être de base, mais fort rare en Europe. La prestation est tout de même légère.
Merci et à bientôt !
Merci Thomas pour ce commentaire !
Je t'invite vraiment à découvrir l'Ouzbékistan, je crois que tous ceux qui s'y sont rendus sont unanimes !
HY offre un produit solide, avec une vraie cabine J mais comme tu le dis fort bien trop rare par chez nous (à part SU et TK, je ne vois pas...).
A bientôt !
Merci pour ce FR Stéphane!
L'aéroprot de TAS est resté "dans son jus" (du moins côté vols domestiques) et semble bien désorganisé!
Un vol très confortable grâce à de larges sièges.
Le protocole est plutôt élaboré (verre d'accueil, service au plateau...), mais le catering reste limité tant en quantité qu'en qualité.
Les vues en vol et les explications que vous en faites sont très intéressantes.
Le bonus est, à nouveau, très beau et passionnant à lire.
A bientôt!
Merci pour ce commentaire !
Comme évoqué dans le FR de retour en France, TAS n'est pas le plus friendly des aéroports...
HY offre une prestation assez aboutie, même si le catering est un peu juste. Mais on a un vrai recliner.
A bientôt !
Merci pour ce vol intérieur, c'est de la business un peu hasardeuse niveau prestation mais pour 20$ avec un vrai siège business ce n'est pas une mauvaise affaire. La photo du 757 avec la "flamme" me laisse dubitative car on dirait que c'est l'avant d'un autre avion.
Bizarre bizarre.
Merci pour ce commentaire.
La photo de l'appareil HY avec la flamme m'avait aussi intrigué...
Merci Stéphane pour cette suite.
L'architecture du terminal de TAS ressemble bigrement à celui de MHD à l'extérieur, c'est frappant.
On avait parlé il y a plusieurs années d'une entrée de HY dans Skyteam.
Ce serait bien la seule raison pour laquelle un Européen non lié au pays pourrait se montrer intéressé par le FFP de la compagnie.
Bon mis à part les vrais sièges business, le produit catering ne fait pas rêver surtout en l'absence de salon. On voit bien l'effet du monopole.
C'est fou comme la région partage des traits communs avec l'Iran.