Avis du vol entre Paris et Moscow en classe Affaires avec Air France

Bonjour à tous,

Je trouve enfin le temps de me consacrer au report de mon voyage en Ouzbékistan de l'été dernier. Mieux vaut tard que jamais, dit-on !
Ce voyage s'effectue dans un contexte particulier car je serai avec mon frère : à l'occasion de ses 40 ans j'ai réussi à mobiliser amis et famille pour lui offrir ce beau voyage que nous souhaitions faire tous les deux depuis de nombreuses années.

Les billets pour Tashkent ont été pris avec AF en billets prime. Air France ne dessert pas directement TAS mais Aeroflot oui (ex-URSS oblige) et il faudra donc compter une escale à Moscou. J'ai essayé de trouver un CDG-SVO avec SU pour profiter d'une vraie J, mais impossible de trouver un bon tarif en miles. Ce sera donc du AF sur le CDG-SVO en cabine MC et SU sur le SVO-TAS en A330 (110.000 miles par personne et environ 100 € de taxes).
Pour les vols intérieurs, guère de choix, c'est Uzbekistan Airways qui a le monopole. Les billets sont réservés par l'agence de voyage qui gère les prestations sur place mais pour un surcoût modéré (une vingtaine de US$ de mémoire par segment) j'opte pour la business, qui pour le coup est une vraie cabine J.

Cela donne donc le routing suivant :

Un routing qui me plaît bien car il me permettra de découvrir deux nouvelles compagnies, SU et HY. Et un routing full business, d'autant plus sympathique que ce sera une première pour mon frère.

Celui-ci ayant, entre autres qualités, un talent de dessinateur certain, je m'autoriserai en fin de FR, pour chacun des vols de ce routing, une illustration plus personnelle ;-)

L'arrivée à Paris CDG

Nous arrivons de bonne heure à CDG en VTC. Il est 6h40 mais il y a déjà du monde.

Nous nous dirigeons vers les comptoirs SkyPriority pour l'enregistrement de nos bagages.

Ceux-ci sont déserts et nous sommes rapidement pris en charge.

L'agente AF enregistre nos bagages jusqu'à TAS et nous remet nos BP.
Le FIDS me confirme ce que m'indique les BP : nous partirons des portes K, ce qui signifie le salon le moins récent.

La PAF est déserte et sera rapidement expédiée.

Il en ira autrement du PIF, bien chargé même avec l'accès n°1. Nous tomberons sur un PIFman fort peu sympathique qui se permettra des commentaires peu flatteurs sur une pax étrangère devant nous.

Un mois plus tôt je goûtais à ce sésame pour un CDG-DXB (à retrouver ici), mais pas cette fois-ci hélas… Diantre c'est qu'on y prend goût !

Direction le salon AF.

Le Salon AF 2E - portes K

L'accueil est souriant et notre éligibilité est validée avec le sourire.

Ce salon est bien connu ici et je ne m'attarderai pas sur son agencement. Comme de nombreux contributeurs de ce site je tourne spontanément à gauche à l'entrée du salon.  Peu de monde au rez-de-chaussée à cette heure matinale.

L'offre de restauration est tout naturellement celle du petit-déjeuner.

La vue n'est pas exceptionnelle, la faute en grande partie à ce rideau métallique. Je ne le sais pas encore, mais l'oiseau devant nous est celui qui nous conduira à Moscou.

Nous prenons la direction de la mezzanine, réputée plus calme. De fait celle-ci est pratiquement vide.

Nous n'avons pas de mal à trouver une place.

Les documents de voyage.

Nous ne tardons pas à nous servir un petit déjeuner.

Certains espaces sont semble-t-il réservés.

Une offre de presse est disponible, qui bien que plus réduite qu'au rez-de-chaussée reste complète.

AF fait la une.

Tiens, pourquoi ne profiterions-nous pas d'un soin Clarins ?

Hélas le spa Clarins ouvre à l'heure où nous embarquons. Décidément…
De fait les horaires sont loin de couvrir l'amplitude d'ouverture du salon (fermeture en soirée, le mercredi et l'après-midi en we). Pour compliquer un peu plus les choses, les horaires sont différents dans chaque salon.

Je fais un petit tour dans l'autre aile du salon. C'est encore calme.

Notre embarquement ne va pas tarder et nous nous disons qu'il ne serait pas raisonnable de quitter le salon sans fêter ce départ en vacances. L'offre est classique et déjà disponible : champagne (Laurent Perrier ou Deutz), vin blanc ou vin rouge.

L'horaire matinal impose une dose parcimonieuse, mais qui ne nous empêche pas de trinquer avec quelques bulles.

Nous quittons le salon 10 minutes avant le début de l'embarquement. Entretemps le salon s'est passablement rempli.

L'embarquement

Direction la porte K36.

Juste en face de notre porte, un 787 AF fait une boucle en Afrique de l'Ouest.

Un peu plus loin, on reste sur du Skyteam avec un 777 China Southern.

Tandis que certains finissent leur nuit…

… notre embarquement tarde à démarrer.

Pourtant notre A321 est bien là.

Une file se forme pour les zones 1 et 2 (à noter que celles-ci sont distinctes).

Les agents en porte annoncent que l'embarquement est retardé. A priori c'est plutôt une habitude pour ce vol…

En attendant, nous décidons de nous balader un peu dans le hall.
Les bornes d'arcade rencontrent un vif succès, aussi bien auprès des petits que des grands !

Le piano en libre-service un peu moins…

Un peu plus loin, on peut apprécier le sens de la précision de nos amis américains, avec un boarding prévu à 9h27 !

L'extrémité du hall d'embarquement est très réussie avec cette belle verrière.

Les larges fauteuils installés là invitent à regarder le ballet des appareils.

Lorsque nous revenons en porte d'embarquement, l'embarquement a déjà commencé. Un agent posté après le scan des BP vérifie la conformité des visas pour entrer en Russie (en l'occurrence étant en transit nous ne sommes pas concernés).

En revanche il s'agit d'un pré-embarquement et ça bouchonne. Je comprends que cela permette de gagner du temps, mais ce n'est pas très agréable de poireauter ainsi.

Les fauves sont lâchés.

Notre oiseau du jour : un A321 de 9 ans immatriculé F-GTAY.

Ca bouchonne à nouveau dans le jetbridge.

Je me rends compte que nous sommes en face du salon où nous étions tout à l'heure. Vu de l'extérieur ce n'est pas très glamour.

Nous arrivons enfin en porte à 9h30, l'heure théorique de notre départ. Instant Playstation.

Et fuselage shot.

Le flight report

L'accueil en porte est souriant par la chef de cabine et une PNC.

Nous n'avons pas loin à aller puisque nos sièges sont au 1D et 1F. Siège MC européen, donc identique à l'éco avec siège central neutralisé.

3 rangs de J sur ce vol, avec un remplissage de 10 sur 12.

Je privilégie autant que possible les premiers rangs sur AF car le pas y est bien plus généreux.

A ce moment-là, nous sommes à +5 minutes du SOBT (Scheduled Off Block Time). Le départ est prévu dans 10 minutes à 9h45 mais je n'y crois pas vraiment.

Entretemps nous recevons une lingette rafraîchissante.

L'embarquement traîne en longueur. Il est 9h50 et TOBT/TSAT ont été dépassés.

Mais notre chef de cabine, Naïma, annonce la fin de l'embarquement et souhaite la bienvenue à l'ensemble des passagers. Le push-back a lieu dans la foulée.

Mon frère se soumet au rituel FRien et vous présente les consignes de sécurité.

Nous sommes le 1er août et le magazine de bord est toujours celui de juillet. Dommage…

Le roulage nous permet d'admirer cette belle série de dérives Skyteam avec les appareils aperçus au 2E-K.

Nous emboîtons le pas à ces Embraer Hop, dont la livrée fera bientôt partie du passé.

La cabine est prête pour le décollage.

Nous nous alignons sur la 26R.

Décollage. La dérive d'un A380 émirati à la livrée Expo 2022 domine le terminal 2C.

Vue d'ensemble sur le 2A/2C avec une belle diversité de compagnies.

Au loin le camembert du T1.

Bon, c'est pas tout ça mais il faut que je potasse un peu !

Ce que j'aime bien sur certains appareils, ce sont ces tablettes, plus larges que celles situées dans les accoudoirs et qui de fait n'empiètent pas sur la largeur du siège.

Les rideaux sont tirés.

Et nous passons au-dessus de la couche nuageuse.

Naïma, notre élégante chef de cabine, prend alors le temps de venir discuter avec nous. Elle nous demande l'objet de notre voyage, et nous lui parlons de l'anniversaire de mon frère, de l'Ouzbékistan, etc. Elle fait preuve d'une aimable curiosité et espère que nous passerons un bon vol. On sent qu'elle a potassé sa PIL, mais c'est toujours agréable. Un autre pax J aura droit au même égard.

Puis le PNC en charge de la J, charmant lui aussi, nous distribue les "menus". Il y a presque 4 heures de vol mais on reste en format MC.

Je suis très déçu de constater que l'offre correspond à celle du petit-déjeuner. Il est déjà 10h30 et j'aurais préféré un déjeuner servi peu avant l'atterrissage.

Le service démarre peu après, au trolley.

Là, mauvaise surprise, la tablette du milieu (qu'utilisera mon frère au siège milieu plutôt que l'inconfortable tablette intégrée à l'accoudoir) n'a pas été nettoyée et présente des reliefs peu ragoûtants du précédent vol.

Je m'en ouvre au PNC qui, consterné, se hâte de nettoyer la tablette et se confond en excuses. Il n'y est pour rien mais ce n'est pas très agréable.
Voici le plateau qui nous est déposé.

Le pain est servi chaud.

Nous restons sages et trinquons au jus d'orange.

Nous avons tous deux choisi le croque-monsieur au poulet et béchamel, escorté de ses champignons. Le dressage est plus valorisant sur mon plat que sur celui de mon frère (seconde photo).

Ceci étant, qualité et quantité sont correctes. SVO, à l'inverse de nombreux MC, bénéficie d'une offre chaude et nous n'allons pas nous plaindre. En repassant avec son trolley depuis l'éco où elle officiait, la chef de cabine me demande si le repas était à ma convenance, bien que j'eusse préféré un déjeuner.
Quant à notre PNC en charge de la J, entre le magazine AF pas à jour et la tablette sale, il se met en quatre pour nous faire plaisir. Lorsqu'il passe nous proposer de quoi grignoter, il nous invite à nous servir largement.

La prestation se termine vers 11h15 et il reste environ 2 heures de vol. Mon frère devient alors la coqueluche de l'équipage en commençant à faire ses dessins. A la demande d'un des PNC, il fera même sa caricature !

Pendant ce temps je savoure un thé vert.

Pas grand-chose à profiter dehors, le ciel est couvert.

Oh ! mais où est-il passé ?

Ayant eu un excellent contact avec la chef de cabine, je prendrai la liberté de lui demander discrètement s'il était possible que mon frère puisse faire l'atterrissage dans le cockpit, une première pour lui. Naïma vend bien la chose au CdB et peu avant l'atterrissage, mon frère est donc discrètement invité à se rendre au galley. Surpris, il y rencontre le CdB, qui souhaitait le voir au préalable. L'impétrant passe l'épreuve et est donc convié au cockpit pour faire l'approche et l'atterrissage.
L'approche est nuageuse mais plutôt photogénique avec ses nombreux cours d'eau et plans d'eau.

La cabine est préparée pour l'atterrissage et nous arrivons sur SVO.

L'atterrissage se fait à l'heure prévue, malgré le retard, comme nous l'a indiqué le CdB pendant le vol.

Je découvre donc SVO, avec une faune différente de celle que l'on a l'habitude de voir sur les tarmacs d'Europe de l'Ouest.

Beaucoup de SU forcément.

On retrouve d'ailleurs à SVO la couleur orange, chère à la compagnie nationale.

Nous arrivons à 14h15, à l'heure donc.

Instant Danette. Notre chef de cabine revêt ses gants rouges pour le débarquement.

Je reste un peu au galley en discutant avec Naïma en attendant mon frère resté dans le cockpit. Lorsqu'il en sort, enthousiaste, nous échangeons quelques mots avec le CdB et Naïma se prête avec le sourire à la photo souvenir pour cet excellent vol.

Nous débarquons donc parmi les derniers, sans nous presser étant donné la longue attente avant notre prochain vol. Une dernière vue de F-GTAY.

Je vous retrouve pour le prochain FR avec la longue correspondance à SVO et le vol SU à destination de Tashkent.

Le dessin du frangin

Comme promis en début de FR, voici une illustration de ce vol vue par mon dessinateur de frère. Comme c'était la première fois en business pour lui, on ne lui en voudra pas de confondre quelque peu les prestations avec celles de la first ! ^^ (à moins que ce ne soit un appel du pied pour ses 50 ans…)

A bientôt pour la suite !