Bonjour à tous et à toutes.
l'introduction
Je débute ici une série de vols sur AF qui va marquer une pause dans les vols à la fleur d'oranger dont vous avez pu être dégouté.
La raison de ces vols est la préparation de mon changement de poste intervenu en début d'année. Cela nécessite une série d'entretiens dans la région capitale bien loin de ma retraite boisée vosgienne.
II eut été possible de prendre le train et ce fut le cas pour un voyage perso, mais en l'espèce le lieu de mes rencontres en banlieue parisienne rendait mal aisée l'option proto-communiste des voies ferrées françaises.
L'avion ce sera et pour un prix équivalent !
C'est aussi la première fois que je me rends à Paris en avion depuis la coloc, il faut un début à tout ainsi qu'une fin. L'objet du voyage ne rendant le tout que plus ironique.
Initialement, je devais revenir en terres vosgiennes à défricher via AMS, mais le sort en a décidé autrement, vous en saurez plus dans le FR du retour.
Place au routing qui ne devrait pas occuper trop de mémoire vive de votre cerveau que je vais m’employer à rendre disponible du mieux que je peux.
Enchainement de vols
- 1AF1093 - Economique - Bâle / Mulhouse → Paris CDG - Embraer E190
- 2
Au programme de ce FR : de nouveau sur AF pour rentabiliser mon statut à vie sur un billet pro, la joie de ne plus être croquant en véhicule branlant, une suprise salvatrice au salon mais qui arrive bien trop tard, un vol sans incidence marqué par le plaisir de ne pas avoir à jouer le madré pour améliorer un ordinaire - sinon sordide - irrémédiablement banal.
LE prelude
Horaire de la muerte oblige, j'arrive à 5h32 au parking de l'EAP. Etant en mission, je m'offre royalement l'accès au parking P1 le plus proche du terminal. Quel contraste avec le véhicule de location dont j'ai hérité. Mais, la vaillante Dacia m'offrira l'indulgence nécessaire à ce vol dispendieux.

Compte tenu de la saison, c'est un grand plaisir de ne pas avoir à affronter les frimats cruels d'Alsace, du sud fût-elle.

Voilà un itinéraire qui commence bien, 35 minutes de retard dès le premier vol, de quoi bien commencer la journée !
Mais, je dois m'estimer heureux, le vol pour ORY est simplement annulé.
La dure vie de provincial !

La zone d'enregistrement AF n'en est pas moins bien fournie. Certainement que les reprotections doivent ralentir les opérations.

Evitant la plèbe, je me livre au bon vouloir de cet automate aux couleurs aguicheuses.
Pourrait-on m'expliquer la raison de cette charmante personne aux lunettes totalement déjantées.
Il faut reconnaître qu'AF déploie des trésors d'inventivité pour rendre le banal glamour.

Mieux vaut prévenir que guérir, mon choix par défaut ne me permet que le rang 3.
So much to avoid a neighbour !

Mon laisser passer m'est délivré sur l'instant.

Le PIF sera passé en six minutes en cette heure matinale. De quoi pouvoir dépenser ses économies durement gaganées à la sueur de mon front, ou plutôt de mes doigts habiles.

Le compte en banque ne sera pas égratigné pour autant, rejoignons l'antre du plaisir le plus décadent du lieu.

Les paraphes co sanguins suisse et français sont en cours d'installation. Aurais-je un jour la chance d'en profiter ?

le lounge report
A nouveau l'entrée du salon encadré de ces conifères d'opérette.

L'accueil toujours souriant et avec force remerciements pour avoir récupéré une missive dont on parlera plus loin.
L'offre est autant une raison de partir, toujours la même chose.

Non pas que ce soit décevant, malgré la présence de la sainte salade de fruits, mais on se lasse de tout.

Arf…

Re arf…

Pas de prohibition au skyview lounge pour qui souhaiterait débuter une journée pro sur les chapeaux de roues.


Un peu plus léger ou du plus presqu'inoffensif.

Jusqu'au vin rouge, mais je ne mangerai pas de ce pain là.

Les jus ne sont pas frais mais c'est mieux que rien.

Dont acte, avec les documents de voyage.
C'est un plaisir indicible de pouvoir accéder aux salons en vertu de son statut d'immortel lorsqu'on n'a pas payé un billet AF depuis des lustres.

Le vrai scoop de ce FR est ce formulaire à l'endroit des illustres pax fréquentant ce lieu.
Une remise en question dont on ne saurait que féliciter le management même si les vols ultérieurs ne s'en sont pas trouvé améliorés.
Dédicace pour les générations futures de forçats du salon pour l'EAP.
J'insiste sur le frais et le renouvellement. Il convient de rester cohérent.

Un petit tour dehors pour respirer l'air pur d'une bonne vieille tige.

Fichtre, un vol pour Sal au Cabo Verde, voilà une route à se faire damner le plus dépravé des avgeeks, moi compris.

Einsteigen ? Jawohl, sofort, mein Herr !

Je ne sais quoi penser de ce happening. Est-ce vraiment nécessaire ? Ou fallait-il bien faire quelque chose d'un investissement du passé à la rentabilité on ne peut plus douteuse ?

Voilà la seule publication attrayante dans le ramassis de revues inutiles mises à disposition - gracieuse - de la coloc.

Car pour les pax AF, l'actualité est essentielle. Je regrette l'absence manifeste de pluralisme : j'exige l'Huma !

J'en suis réduit à subir propagande et mensonge du grand capital.
Seul rayon de soleil à l'horizon, les pires des capitalistes sont en difficulté, l'appât du gain et l'exploitation des prolétaires est enfin dévoilée à tous.

le flight report
En attendant, tel un bon marxiste léniniste égalitariste, je fais la queue pour les rations alimentaires.
Il nous aura fallu patienter tels des gueux de pax low cost en passerelle avant de parvenir à l'huis des cieux.

Installé à mon siège sans simagrées chéloniennes, je peux me repaître de mes prises de guerre.
Luxe inimaginable sur les lignes du week end orangées.

Le pas est sensiblement meilleur que sur l'agent orange. Chaque millimètre compte.

C'est propre et net, on n'en attend pas moins d'une compagnie comme AF.

La moquette est propre. Point de stratagème malin sous mon sac.

Comme il se doit, mon voisin a choisi de ne pas exister. Qu'il en soit remercié.
D'autant que le seul rang de J à l'avant voit ses quatre pax blottis les uns contre les autres.
Le grand soir n'est pas loin.

Petit plaisir éternel, l'admiration de la flotte AF, je ne savais pas encore que la disgracieuse mais flatteuse silhouette du mérou allait disparaître bientôt.

Transavia fait son apparition dans le groupe AF. L'absence de logo skyteam n'étant que la marque au fer rouge de l'indignité de sa nature profonde.

Je note aussi la disparition honteuse de CZ, voilà une compagnie que je n'aurais pas éborgné par de multiples passages en leurs salons.

Triste sire que ce brésilien bloqué pour raison inconnue à l'EAP.

Décollage à 7h30 avec un bon point pour les PNCs qui ont pris la peine d'allumer les liseuses pour les pax en mal de lumière.

Impression, soleil pas encore levant.

Le service débute avec moult hydromel.

Bon, il faut le dire vite.

Bientôt l'arrogante agglomération se dévoile sous nos yeux ébahis.

Ses artères pulsant son énergie vitale.

Ici ou ailleurs.

La délivrance est proche.


Marchons dans les frimats de l'hiver. Hardis !

Guère d'échappatoire en ces terres.


Merci de m'avoir lu. Pas de bonus évidemment sur ce vol pro.
A la prochaine !
Merci pour ce reportage à bord d'un jet brésilien. Attention l'immatriculation de votre véhicule pro est visible.
Merci pour le com'.
Il s'agit d'une voiture de location pas de fonction, donc pas de souci mais merci !
Merci pour ce FR
"Au programme de ce FR"
Programme alléchant et varié
"malgré la présence de la sainte salade de fruits,"
Je trouve que c'est le point fort de ce salon cette abondance de fruits, que ce soit en salade préparée
pour les biens nés ou en DIY pour les sans dents comme moi ^^
Par contre les plats chauds me laissent froid
"J'insiste sur le frais et le renouvellement. Il convient de rester cohérent."
Vouloir, que dis-je, exiger une salade de fruits 24/24 dans le désert c'est un peu outrancier ;)
Es tu sur de tes réponses aux question 2 et 3 ?
"tel un bon marxiste léniniste égalitariste"
ça devient très trendy sur FR cette obsession égalitariste
"Installé à mon siège sans simagrées chéloniennes"
A vaincre sans péril...
"Je note aussi la disparition honteuse de CZ"
En attendant celle d'Air Europa
"Le clou étant de ne pas avoir à débourser ses propres deniers pour s'envoyer en l'air !"
C'est donc ça qui t'a rendu si (virtuellement) prodigue dans tes réponses au questionnaire ^^
Un vol AF qui remplit le job et il n'est guère possible d'en demander plus
A bientôt
Merci Gilbert pour le com'.
La salade de fruits préparée est à vrai dire la seule percée innovation du salon pendant mon passage dans la région.
On y arrive bien à Dubaï ^^
Ton intuition est juste, je n'ai coché les cases que pour voir si cela aurait été mis en place !
Certes mais on s'évite des humiliation type "walk of shame"
Merci pour ce FR
Certainement les grèves des contrôleurs aériens à Paris ... Décoller c'est bien mais faut pouvoir atterrir!
A bientôt!
Merci pour le com'.
Certes il faut bien atterrir, mais il faut aussi décoller. Autant la profession stressante soit-elle, je ne pense pas que la faiblesse congénitale de l'Etat puisse légitimer les. revendications et les acquis sociaux des intéressés. La révolution informatique n'aurait elle pas atteint leurs rivages ? Car en matière d'automatisation, c'est du tout cuit....
Merci Quentin pour ce récit ! Passer du bloc de l'Est et ses Dacia aux Brazil et ses Embraer, mazette ! Un vrai parcours de transfuge soviétique.
À moins que ce ne soit un masque qu'elle n'a pas su convenablement utiliser ?
Enfin un siège digne de ton rang dans cette salle d'embarquement !
Le status-symbol ultime, à exhiber fièrement en pochette de costume dans les cocktails. C'est peut-être bien là l'incarnation de ce vol fastueux, au confort de droit divin non-chélonien.
À bientôt !
au Brazil *
La peste soit de mon illettrisme.
Merci Bastien pour le com'.
Plus que le communisme, c'est bien du non aligné dont on parle. Bon, je pousse un peu pour la Roumanie.
A coup sûr, elle n'a pas suivi les explications de mars de notre gouvernement sur l'inutilité du masque et de son impérieuse nécessité en juillet...
Il manque un buffet et un serveru néanmoins... Ambiance ++ du Leclerc du coin en saison !