Prolégomènes à un retour en Champagne
Nous, Ricercare, par la grâce de Dieu etc., à tous présents et à venir : salut ! Que la paix, la prospérité et le courage vous accompagnent, car vous vous apprêtez à découvrir le second opus de cette suite niçoise qui prend place sans trop d'audace après le premier – selon l'ordre présenté ci-après :
Enchainement de vols
- 1
- 2AF7713 - Economique - Nice → Paris - Airbus A321
– et qui nous verra retourner en Champagne après avoir trinqué au champagne et survolé la Champagne. Moi qui cherchais un élément de synthèse pour compléter mon « prolégomènes à… », il m'a été servi sur un plateau. Et dans deux coupes ! Alors… pop ! C'est parti.
Pas plus de deux heures avant ton départ ton bagage tu n'enregistreras
Après un court trajet en tramway, nous arrivons un peu avant une heure dans ce hall resplendissant de la couleur éclatante et triomphante de l'infamie britannique.

Horrifiés par cette agression visuelle, nous entreprenons une retraite en ordre dispersé vers le hall principal. À l'orange anglois succède l'orange potache : signe de ces temps de flétrissure morale où le Spritz abreuve les masses inconscientes du miracle qu'est le Moscow Mule. Tssss, faut suivre, tout de même !

Vous noterez que ces tentures pimpantes informent de la présence de nombreux chevaux en ces lieux ; aussi nous ne nous montâmes point sur les grands nôtres devant la façon assez cavalière qu'eut l'agente du guichet SkyPriority (le plus proche de nous, sachez que je suis un partisan du moindre effort) de nous éconduire alors que nous souhaitions enregistrer notre bagage : nous ignorions en effet la règle selon laquelle il n'était guère possible de confier nos effets aux soins attentifs des bagagistes de NCE plus de deux heures avant l'heure estimée de décollage. Je précise naturellement que le fait qu'elle nous invite à revenir vingt minutes plus tard n'avait rien de cavalier, s'agissant d'une simple application de la procédure ; mais c'était la façon qu'elle eut de nous en informer qui manquait à mon sens de courtoisie.


Soit ; tenons donc conversation sur un banc public en observant la noria des passagers s'enregistrant aux bornes.

Nous nous rendrons ensuite aux comptoirs bleus (désormais les plus proches de nous, et je suis toujours un partisan du moindre effort) où notre interlocutrice sera infiniment plus accueillante que sa collègue. Et pourtant, mon illettrisme notoire avait frappé puisque je n'avais pas lu l'injonction « d'entrer ici avec mon bagage étiqueté. » Pour ma peine, j'aurai droit à une petite étiquette fluorescente entourant la poignée de notre valise et flattant mon égo boursouflé. Et avec le sourire de surcroît. Merci m'dame !
C'est donc d'humeur guillerette que nous passons le filtre. D'humeur guillerette, mais d'autant plus avides de découvrir les délices infinis du salon éponyme !

Une prompte traversée du souk niçois nous permettra d'atteindre ce hall élégant.




Les tentations y sont grandes et pressantes. Il faudra recourir à une force d'âme peu commune pour ne pas dévier de notre route, tels des héros homériques ignorant la mélopée susurrée par des cochons de race ibérique et montant des tréfonds de l'océan.

Enfin ! Audaces fortuna juvat.

Vers l'Infinity, et au-delà
Et la fortune, donc, nous conduisit dans cet écrin de luxe rutilant. L'accueil des hôtesses (qui ne se cachent pas derrière les plantes vertes mais qui étaient tout simplement absentes au moment où j'ai pris cette photo) y fut excellent, au demeurant.


L'espacement des convives est garanti par l'usage de bandes criardes (et l'absence de matériel adéquat nous prévient de faire des bandes élégantes sur ce billard). L'efficacité y gagne ce que l'esthétique y perd…


… mais comme l'esthétique des lieux est déjà plaisante, l'ensemble reste malgré tout harmonieux. Détail des luminaires.

Autre adaptation notable du salon au contexte sanitaire (à moins que ce ne soit le fruit d'une consigne laissée par mon hépatologue afin de réguler ma gloutonnerie) : les denrées ne sont plus en libre-service.


Il nous faudra donc recourir de ruse et de persuasion pour convaincre leur gardienne de nous donner quelques grains pour subsister jusqu'à la saison nouvelle.



Il faut croire qu'à ce jeu nous disposons de quelques talents et que la gardienne est prêteuse, puisque nous revenons bientôt affublés d'un…

… et de deux plateaux. Tout est sous film : c'est rassurant.

Cheers ! Rien de tel que célébrer un retour en Champagne au champagne.

Transhumance
Et c'est donc après l'avoir dûment célébré que nous prenons congé, alors que deux ou trois minutes nous séparent de la fin théorique de notre embarquement. Ce que ne manque pas de nous rappeler cette jeune personne, bien sereine pour un last call !

Mais la panique messied à une lady ou à un gentleman. Tout comme les microbes, quart-crobes et crobes entiers, que ce totem nous invite à combattre en faisant la manche comme 80% de l'humanité, à ses dires.

L'avantage des fins d'embarquement, c'est que l'on peut se repaître sans réserve du spectacle du communisme réalisé : les zones 1, 2, 3, 4 et 5 main dans la main (métaphoriquement s'entend, les gestes barrière rendant le grand soir moins palpable) pour monter à l'assaut de leur nef aéroportée. Sans compter que la distanciation interpersonnelle de fin d'embarquement est nettement plus seyante que l'agglutinement interhumain du début.

Voici notre wazo. Nice to meet her (« her » car si un bateau est féminin dans la langue de Victoria Beckham, un avion est alors censé l'être, étant donné que l'aéronautique copie tout sur la noble science navale).

Interlude : le retour du spotting, ou le salut du zèbre à l'okapi.

C'est le fringant Embraer von Habsburg-Lothringen qui se dissimulait derrière ces persiennes.

Fin de l'interlude avec cette porte. Et ce n'est pas la moitié d'une porte !

Tandis que ça, c'est à peu près la moitié d'un fuselage. Salut au pavillon, trilles des sifflets de bosco, « Il ricercare monte à bord ! », salut martial, etc. Que ce folklore est plaisant. Si ce n'étaient les contraintes capillaires nuisant au dandysme et ma pleutrerie proverbiale, il aurait presque pu me convaincre d'embrasser la carrière des armes.

Mais mon goût immodéré de la mise en plis a tranché cette question depuis longtemps. C'est donc fort civilement que nous fûmes accueillis. Allez hop, à droite, droite ! tout de même.
Aboard AF7713
Et à droite (droite) se trouvent nos sièges. Je me suis encore arrogé le hublot en bon goujat.

Suite à l'interlude goujat, l'interlude Ronsard :
Ne plus, ne moins, que Jupiter est aise,
Quand de son chant une Muse l'apaise,
Ainsi je suis de ses chansons épris (USB fonctionnelles)

Un réseau Wifi est diffusé en ces lieux, à en croire ce pictogramme dont les inscriptions me sont indéchiffrables. EPA… Établissement public à caractère administratif ? Quelle fourberie bureaucratique se dissimule donc ici ?

Mais en fait de fourberie, c'est bien l'angloise qui se révèle à tribord. Bosco, mettez-nous dans le vent ! Servants de canons, en batterie et à vos pièces !

Hourra ! L'ennemi fuit !

Nous n'avons plus qu'à changer d'amure…

… et à prendre un peu d'erre, des fois que ce diable canonne notre dunette.


Et pour prendre de l'erre, il convient d'établir la voilure. Hardi les gars, vire au guindeau ! Gréez les bouts-dehors et envoyez les bonnettes !

Mais c'est qu'on s'envole, pardi ?! Serions-nous à bord du Hollandais volant ? Prions pour que les dieux accordent un destin non-wagnérien à notre vaisseau.

En attendant, ça manœuvre sec sur le pont et nous donnons sévèrement de la bande.

Nous doublons le cap d'Antibes à beaucoup de nœuds. Notre poursuivant n'a guère de chances de nous rattraper !


« Cachez-nous dans la brume, lieutenant !
– Aye, aye, sir ! »

Et profitez-en pour changer de cap ! (admirez toute ma ruse tactique acquise à coups de romans de Patrick O'Brian)

À l'hypothèse de cette folle course nous pouvons aussi opposer celle de la météo pour expliquer ces zigs et ces zags, car le temps est assez orageux.

De quoi faire apparaître des feux de Saint-Elme à l'extrémité de nos espars ?

En attendant ce sont en tout cas les Alpes qui apparaissent !

Massif des Écrins.

Et à propos d'écrin, c'est dans celui-ci que mon maître d'hôtel vint m'apporter mon eau cristalline, dans tous les sens du terme. Cette course-poursuite m'a éreinté, m'hydrater était dès lors nécessaire.

Et j'ai donc entrepris de vider ce verre plutôt que le lac du Bourget, identifié grâce à l’œil avisé de Nicolas.

Et hop, ellipse et début de descente. Non pas que je m'ennuie en votre compagnie, mais étant désormais hors de portée des perfides canons de l'anglois, mon matériau narratif est substantiellement rétréci.

Heureusement que notre route nous amène à doubler Troyes sur tribord, dont nous voyons nettement ici le centre historique en forme de bouchon de champagne. Étant peu enclins au saut en parachute, nous poursuivrons sagement notre chemin vers le Mesnil-Amelot.

Et à ces fins, reprenons les grandes manœuvres. Il s'agit de casser notre erre, messieurs ! Affalez les bonnettes et les perroquets, prenez deux ris aux huniers !

Et nous changeons de cap à l'aplomb de la forêt de la Traconne, qui aurait pu fournir en son temps nombre chênes pour la construction des vaisseaux royaux.

Notre prise de ris fut efficace ; et bientôt nous pouvons préparer notre entrée au port.

Aussitôt dit…

… aussitôt fait.

Alors que les matelots donnent quelques brasses à leurs plombs de sonde, nous avançons avec précaution dans ces eaux inconnues. Là-bas, un fier vaisseau se fait haler (alors qu'une midinette sur la plage se laisse aller à se faire hâler. Question d'inflexion de la voix).

Tandis qu'ici, un fier vaisseau de la reine de Saba exhibe sa beauté insolente. C'est indécent.

Prenez plutôt exemple sur la retenue du vieux continent, noble émissaire d'un continent encore plus vieux.

Transhumance, opus 2
Quant à nous, quittons le bord…

… et récupérons nos effets.

Ces derniers arriveront dans un délai Paris-aéroportuaire, et avec une non-priorité. Comme nous sommes en short-connection cette fois-ci (le dernier train pour Troyes partant à 18h30 de la gare de l'Est), je pense que nous pouvons manifester notre courroux par un pollice verso alla Mogoy. SUBIS MON COURROUX, SINISTRE TAPIS !

C'est chose faite. Cousin Ubeeeer nous déposera rue d'Alsace une dizaine de minutes avant le départ de notre train : bénie soit la circulation parisienne de ce 13 juillet !

Ne souhaitant pas vous agrémenter d'un SNCF-report (le voyage fut en vérité désastreux avec une arrivée à Châlons-en-Champagne puis une heure de bus exigu et surchargé jusqu'à Troyes en compagnie de joyeux drilles faisant bénéficier de leur musique ayanakamuresque l'ensemble des passagers), je prends ici congé de vous. Si vous n'avez toutefois pas eu assez d'élucubrations ricercariennes, je vous invite à lire le bonus. Sinon, je vous dis au revoooâr. Mais un au revoooâr non-giscardien, car Ricercare will return !
Merci pour ce FR !
Un vol classique et efficace, la réouverture du salon à Nice est un bon point,
Il s'agit plutôt du lac du Bourget avec l'aéroport de Chambéry à l’extrême droite :) Le lac de Sainte-Croix est visible en descendant sur Nice.
A bientôt !
Merci Nicolas pour le commentaire et la précision géographique. Diable mon inculture a encore frappé. Je vais modifier le texte, des fois que mes lecteurs accordent un crédit excessif à mes dires ! :-)
À bientôt
Merci pour ce FR
Un vol retour qui signe le retour de Ricercare : what else !
"Et dans deux coupes ! Alors… pop ! C'est parti."
Pas de variation sur la salade niçoise en accompagnement ?
J'aurais bien vu (et apprécié) langouste, Balik, et autres oeufs de poisson en remplacement des anchois
autour des classiques tomates
" l'infamie britannique."
Pléonasme ^^
" mais c'était la façon qu'elle eut de nous en informer qui manquait à mon sens de courtoisie."
Voilà qui est en droite ligne avec mes expériences dans cet aéroport.
Mais éconduire un platinum... C'est une sortie de route !
"tenons donc conversation sur un banc public"
Sans se bécoter pour sauvegarder la morale publique ;)
"la mélopée susurrée par des cochons de race ibérique et montant des tréfonds de l'océan."
Des cochons ibériques croisés avec des sirènes ???
Que c'est triste Venise, mais c'est aussi vrai pour un buffet vide :(
"de nous donner quelques grains pour subsister jusqu'à la saison nouvelle."
Jouer la cigale en Provence quoi de plus naturel !
Les cochons auraient pu être plus généreux et vous donner quelques groins
" Tout est sous film : c'est rassurant."
C'est vrai : à part les virus du cuisinier, peu probable que d'autres aient pu ajouter les leurs
A quoi correspondre les numéros inscrits sur les films ?
Un tirage au sort ?
L'offre est variée et appétissante, le tout étant magnifié par les bulles
"Si ce n'étaient les contraintes capillaires nuisant au dandysme"
Il y a eu une cantatrice chauve alors pourquoi pas un dandy ?
"Hourra ! L'ennemi fuit !"
A vaincre sans péril on triomphe sans gloire(fût-il un anglois)
"Gréez les bouts-dehors et envoyez les bonnettes !"
Notre narrateur se rêve d'un destin de filibustier ?
Une croisière remplie des hauts-faits de notre Surcouf(qui d'autre puisque celui-ci commanda Le Revenant ^^),
à peine mise en veilleuse pour s'abreuver
"Question d'inflexion de la voix"
Bravo pour cette série qui ne manque pas d'allant
"Ne souhaitant pas vous agrémenter d'un SNCF-report"
Dommage de ne pas nous narrer votre voyage à deux pour vous rendre à Troyes sans y aller par quatre chemins
en cinq sec pour six sous :(
"un équipage sympathique, mais très correct dans l'ensemble"
Comme quoi il est encore possible d'être sympathique tout en restant correct ;)
Superbe bonus constellé de très belles photos aux lumières chaudes et éclatantes (même au coeur de la nuit)
Si vous ne la connaissez pas encore, Villefranche sur mer est l'hôte de la superbe Chapelle Saint-Pierre, décorée par Jean Cocteau
Le bonus culinaire ne déroge pas aux splendeurs précédentes
Le repas à La Vigna nous prouve que l'auteur a un sérieux coup de fourchette
"À bientôt pour de nouvelles aventures."
Ricercare will retuuuuuuuuuurn !
Donc... à bientôt
J'eusse également apprécié. Cela me donne un prétexte tout trouvé pour apporter à nouveau à cette ligne mon grain de sel de Guérande !
Jouer au DYKWIA eût apporté un peu de vis comica à la scène, mais pour des raisons de décence publique qui m'ont prévenu de faire usage des bancs pour quelque activité licencieuse, j'ai dû réfréner mes instincts petits-bourgeois, ce qui j'en suis conscient a beaucoup nui à ma narration :-(
Je pense que la cause de cette vision, c'est l'excès de boisson comme dirait Antoine de La Foy
Je mise sur la date d'emballage mais il eût été bien plus amusant que les plats aient été attribués aux convives à l'issue d'un tirage au sort !
Le dandy chauve est mon avenir qui s'approche de jour en jour... Quant au reste j'ai trop de respect pour mon entourage pour m'essayer à la chanson
J'ai eu un ancêtre corsaire : son principal fait d'arme fut, après avoir capturé un petit vaisseau britannique dans un combat de haute-lutte, de sombrer corps et biens en faisant voile vers la France. Il a su saisir le moment idoine pour ne pas entrer dans l'histoire ! Quant à moi je me verrais plutôt en naufrageur, ça me semble moins éreintant.
en cinq sec pour six sous :(
Sept en lisant cette tirade vers huit heures ce matin que je fus amené à porter un regard neuf sur le nom de ma ville !
Merci ! Nous n'avons hélas pu profiter que de ses extérieurs car elle était fermée lors de notre passage...
Briserais-je un mythe si j'avouais que nous étions trois autour de cette table ?
Merci pour ce commentaire aussi fin et savoureux que la carte de La Vigna.
À bientôt !
Merci pour ce récit Bastien. Le salon de Nice que j'ai beaucoup fréquenté en début d'année est vraiment agréable surtout si tu t'éloignes un peu du buffet qui est honnête. A bord un vol domestique opéré par un équipage sympathique.
Merci de ton commentaire Christophe ! Les espaces en fond de salon sont en effet très agréables, et avec une telle fréquentation de surcroît ça devient assez vite royal. D’autant plus que la propreté des lieux était irréprochable et le personnel vraiment très courtois...
À bientôt !
Merci Bastien pour ce FR.
Te voilà capitaine d'une caravelle à la découverte des Indes (ou de Troyes)?
La mèche rebelle n'était peut être pas la coupe des conquistadors, quoi que Christophe Colomb ?
J'aime beaucoup le luminaire de ce salon.
Il faudrait voyager avec son laquais, mais les temps ne sont plus ce qu'ils sont.^^
Superbe bonus, j'adore aussi ce vitrail de la crucifixion.
Et cette débauche de table est parfaitement à mon goût, avec une mention spéciale pour la mousse au citron servie sur un pain de Gênes.
A bientôt
Merci Valérie pour le commentaire !
Je ne sais guère plus qu’inventer pour esthétiser les navettes... mais je pense que je tiens un concept. Explorer Troyes en caravelle me siérait parfaitement. En caravelle en carton-pâte juchée sur un char pitoyable, s’entend. Avec une mèche à la Colomb en effet (mais pas Gérard)
On murmure même qu’ils se mettent à réclamer des gages maintenant que la mode est aux revendications sociales. Enfer et damnation.
C’était un dessert parfaitement exécuté et inventif en plus. Ma photo ne lui rend pas vraiment justice, mais je suppose que je devais à ce moment-là réfréner mes instincts de bête sauvage me poussant à tout engloutir, assiette comprise, en une seule bouchée. Donc c’est déjà correct.
À bientôt !
Merci pour le partage Bastien !
Je t’en prie Stephan ! À bientôt
Aie, dès le départ on sentait la fin. Éconduit tel un simple passager low-cost qui ne maîtrisait pas les codes bourgeois de l'aérien et le strict respect des horaires et qu'on rappelait à l'ordre, vous finirez dans un malheureux bus au confort plus que sommaire malgré une ambiance musicale 2.0. Peut-être que du Weshdjen aiderait à adoucir vos prochains voyages en bus.
Pour le reste c'est un vol avec des belles vues qui offre un IFE nature agréable.
À bientôt
Merci de ce commentaire savoureux.
Terrible épisode qui rappelle au Bel-Ami des airs que l’on n’entre pas dans la société par effraction. Trahi par ma débauche d’étiquettes clinquantes, de fils de platine brodés sur mes vêtements et par ma fausse légion d’honneur accrochée au revers de ma veste, j’ai dû penaud reconsidérer ma stratégie. Deviendrais-je encore plus snob, ou plongerais-je dans l’Internationale ? Dieu seul le sait, tovaritch !
Lumineuse idée. Dans le train-arrêté-en-pleine-voie où je me trouve présentement, j’ai pris le parti de faire hurler Tik-Tok afin de civiliser mes co-passagers. Et ils en sont transfigurés.
À bientôt ! :-)
Même LA SNCF ne vous pardonnera pas cette fausse légion d'honneur. À vous de sortir de cet escape game en vrai. ?
Merci pour ce retour Bastien!
Un bonus certes touristique, mais qui mérite largement le détour. EZE... non ce n'est pas Buenos Aires, mais cela reste un village pittoresque très charmant, tout comme Villefranche et ses maisons colorées :D
Tes clichés de la place Massena de nuit sont superbes !
Ahhh Chagall... il divise... en général, soit on aime, soit on fuit ses oeuvres ^^
A bientôt.
Merci Benjamin pour le commentaire !
Cet été aura quand même permis de (re)découvrir des lieux avec un afflux touristique très modéré, c’était assez singulier de voir notamment les ruelles d’Èze désertes en plein mois de juillet...
Merci ! J’étais bien aidé par l’architecture de la place, ces tons se prêtent quand même rudement bien à la tentative de photo nocturne.
C’est vrai. On aura vu que j’ai choisi mon camp :-)
À bientôt !
Merci pour ce FR et son très joli bonus!
Malgré le danger que vous a fait subir la Perfide Albion de bout en bout, l'expérience fut plutôt agréable.
NCE n'est pas trop désert, et le salon est fort agréable. L'offre y est bien meilleure que dans les salons AF de province.
À bord, de belles vues compensent le service raboté.
Il a de quoi être fier, puisque la Reine de Saba est l'une des seules à avoir maintenu un réseau international conséquent malgré la crise...
Vous vous mettez à parler la langue de l'envahisseur?
À bientôt!
Merci Tiedel pour le commentaire !
Il faut savoir se prémunir contre les sinistres velléités du vil agresseur anglois qui traque le valeureux corsaire jusque dans les garrigues. Hardi les gars !
> NCE n'est pas trop désert, et le salon est fort agréable. L'offre y est bien meilleure que dans les salons AF de province.
C’est sans commune mesure en effet ! Et les précautions prises respiraient le sérieux.
Seulement parce que nous l’avons préalablement envahie de notre vocabulaire au moment de la conquête normande, n’est-ce pas ?
Merci Bastien pour ce FR.
Si l'orange est la marque de l'infamie britannique. Et si les Bataves se parent d'orange pour célébrer leur patrie.
Alors les Pays-Bas font partie du Royaume-Uni.
Syllogisme implacable que l'on peut filer à Sixt et l'Allemagne.
Le salon guillerette ? Voilà qui relèverait du pousse au crime. Bon l'infini aussi.
M'est avis, que tu as soigneusement évité l'antre de Circé. Tu as faillis terminer en jambonneau.
Version moderne de la Bocca della Verità ? Fieffé menteur, la paluche y perdra. Point de crobe à redouter dès lors. En conséquence, il convient de s'entourer de manchots pour survivre à cette crise.
Et pourtant l'armée de l'air fait figure de repaire de grunges hirsutes aux yeux des terriens ! Puis quoi d'autre de plus lâche, que de lacher des bombes et autres munition depuis les cieux sur les rampants ?
Il est encore temps de changer de carrière !
Ce malandrin requiert vent de proue pour s'equiver. Voilà, esquif du Diable et contre nature.
Il suffit de s'incliner un peu plus, la gravité fait le reste.
Je propose que l'on fouette le tapis tel Xerxès Ier. Ils ne comprennent que cela...
Il faut s'ouvrir au monde et savoir apprécier le talent d'écriture, la richesse lexicale et le sens naturel de l'élégante discretion de cette artiste dont on ne peut que se féliciter d'être unique.
Très beau bonus estival, que j'ai bien fait de ne lire qu'en plein automne pluvieux dans l'Oise !
Merci de ton commentaire Quentin !
J’y vois là une matérialisation très claire d’un complot ourdi par les vils bataves. Guillaume III d’Orange-Nassau a gouverné les Provinces-Unies et la perfide Albion ; les Saxe-Cobourg-Gotha étaient électeurs du Saint-Empire, etc. Merci de m’avoir décillé les yeux. L’ennemi n’est peut-être pas celui que l’on croit.
J’avais en effet décelé dans l’œil torve de la tenancière de cette gargote une volonté à peine voilée d’attenter à l’intégrité de ma personne. Bien m’en a pris.
Je n’ai pas osé vérifier si la Bocca s’était incarnée dans cette sculpture qui me semblait à première vue tenir du satanique. Mais je reconnais dans cette idée de démembrer pour que cesse le mal une conception brillante nécessairement issue d’un esprit qui a vu, au détour d’une église polonaise, cet écriteau sans équivoque : « faites un sacrifice pour l’Église. » La Vérité triomphera !
Présentée ainsi, la vocation a de quoi m’enchanter. Quelle douce sensation ce doit être de s’incarner en un Zeus vengeur foudroyant les mortels depuis des cimes ignorées.
Glorieux souvenir d’un temps où l’on pouvait employer les méthodes justes et pures pour dompter les éléments. La prochaine fois, je viendrai avec mes mélophores pour que claquent les fouets de ma vengeance sur l’orgueil de l’insolent.
Et qui constitue peut-être un châtiment plus implacable que les fouets perses.
Voilà qui me convainc de passer à l’acte en commençant à écrire un autre bonus estival, qui comptera au moins une abbaye — même si ce ne sera pas Royaumont ou Saint-Leu d'Esserent !