Siège central neutralisé, port d'un masque facial obligatoire pour tous, passagers comme équipage et prestation légèrement amputée mais existante. La compagnie hollandaise a adapté son offre pour les vols moyen-courrier en pleine pandémie de Covid-19.
Bienvenue à bord de ce vol pas vraiment comme les autres, effectué en duo entre l'Italie et les Pays-Bas.
Moins de 24 heures après mon retour en terres lombardes, me voici sur le chemin qui nous emmènera, mon fils et moi, à Paris. C'était financièrement moins désastreux de parcourir ce voyage en transitant par Amsterdam, magie du yield management oblige. C'est donc le moment de vous présenter le routing peu audacieux de ce week-end de retrouvailles/convoyage.
Enchainement de vols
- 1
- 2Milan Malpensa - Amsterdam après Covid-19
- 3Amsterdam - Paris CDG après Covid-19
Ce vol sera l'occasion pour l'un des deux passagers de faire son premier vol avec les Bataves. Je pensais naïvement qu'il n'avait jamais mis les pieds dans un 737 mais non, j'oubliais qu'il avait déjà goûté aux joies du Boeing moyen-courrier avec une compagnie irlandaise qui sévit dans les cieux italiens. Bref, qu'attendre de cette expérience inhabituelle?
Départ du domicile milanais en taxi qu'il aura fallu négocier préalablement au téléphone puisque nous sommes trois passagers et que les règles de distanciation sociale imposent l'utilisation d'une voiture 7 places. Quand j'expliquerai au chauffeur qu'en France, certains taxis sont désormais équipés d'une séparation en plexiglas, j'ai l'impression de vanter les mérites de l'eau chaude à quelqu'un qui n'a jamais connu que l'eau froide. Bref, ce sera un premier trajet sans encombres jusqu'à la gare de Milano Cadorna d'où nous prendrons le train. Le service d'autocars, bien moins chers a été suspendu dès le début de la crise. Le tourisme, première activité économique en Italie est mort cette année. Cinquante minutes plus tard, nous débarquons d'un train quasiment vide dans la gare nouvelle de Malpensa terminal 2, construite alors pour easyJet, la seule occupante de cette structure avant la crise du Covid-19.
Des restes à la gloire des Celtes et assimilés ont été mis en avant ce qui donne un avant-goût de musée à ce bâtiment que nous ne faisons que traverser.



Bref, avec un peu de mise en scène, tout parait crédible. Comme le projet de faire de Malpensa 2000 un hub international incontesté. C'est en partie vrai pour le cargo mais pour les passagers? L'Histoire sera seule juge, un jour ou l'autre.



De prime abord, il n'y a pas foule ce matin.

La seule option de restauration avant ou après votre train.

À l'extérieur, c'est un temps magnifique qui nous attend et pourtant, une fois devant le terminal, c'est le drame! Une longue file s'est formée. Pas question d'entrer dans l'aéroport comme dans un moulin, les présences sont contingentées.

J'aurai toutefois la bonne idée d'aller demander en tête de file si l'appellation Sky Priority est connue dans le coin. Bingo! Et hop! nous sautons la queue sans vergogne. Caméras infra-rouge et contrôle du boarding pass ou de la réservation effectué, c'est dans feu l'antre d'easyJet qui grouille de représentants de l'ordre établi que nous nous retrouvons. La majeur partie des passagers sont sur les deux vols KLM de ce matin pour Amsterdam. Beaucoup ont pour destination finale Lima ce jour-là.

Heureusement, nous allons bénéficier du coupe-file magique et l'attente sera très limitée.

On est chez qui déjà? Vive les collocs!

Dépôt du bagage dont le poids reste en deçà de la limite des 23 kilos.


Et remise d'un voucher pour compenser l'absence de salon. L'employé tout sourire m'indique que dès lundi 15 juin, les opérations reprendront au terminal 1. Nous avons également droit à des formulaires à remplir pour l'immigration hollandaise, même si nous ne serons qu'en transit.


Bref, le tout aura duré 10 minutes au plus et nous voici à déambuler dans l'espace restreint de ce qui fut, il y a fort longtemps, l'unique terminal à Malpensa. Alitalia y est hébergée temporairement avec uniquement des vols vers Rome Fiumicino. Et dire que j'ai raté l'occasion de faire ce trajet en Boeing 777-300ER ou en Airbus A330…

Avant de nous séparer de la mamma, j'ai une envie pressante.

Mais non! Pas de confession de dernière minute! Juste un délestage de liquides en surplus. L'endroit est bien plus propre que côté Arrivées la veille.


Bref, salutations rapides et passage d'un PIF bien vide, nous voici airside. Ici aussi, certains commerces sont fermés.

On peut éviter le magasin en empruntant ce passage un peu dérobé droit devant mais j'ai quelques emplettes à faire.

Un autre bar fermé… Je me demande où allons-nous bien pouvoir nous restaurer.

Au niveau des départs sûrement.

Mais avant, un peu de spotting? Le seul avion en service sera celui d'Alitalia. easyJet a interrompu tout service depuis sa base milanaise pendant le Covid-19.


Ooops!… Flashback! Du temps où je prenais autre chose que du 319 à l'orange à Malpensa.

Bref, retour à l'année 2020. Allons chercher quelque chose à manger surtout que je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre avec KLM et que la journée va être longue. Embraer Air Dolomiti et les Boeing 737-800 de Neos en toile de fond.

Oh! Du bleu à l'horizon.

Et notre point de chute.

L'offre, italienne au possible donc bonne.




Notre voucher étant pour un petit-déjeuner car il n'est pas encore midi, ce sera croissant et café pour moi, muffin et bouteille d'eau pour l'okapetto. Pas de fontaine publique ici pour un test H2okapi en bonne et due forme.


C'est bien de la confiture d'abricot Mme Bretzel :-)

Agapes terminées, je profite du début d'embarquement, par zones, pour remplir les formulaires à remettre aux autorités hollandaises à l'arrivée.

Ça avance en porte mais j'ai suffisamment de temps pour aller en griller une dans le bocal à cancer, vide pour l'occasion.

Les départs du jour. Quelle tristesse!… pas grand chose d'avgeek à part ce vol pour l’Île d'Elbe.

Embarquement en cours?

C'est bon, nous serons parmi les tous derniers.

Nous retrouvons l'employé croisé précédemment à l'enregistrement. Je l'ai remercié publiquement sur Twitter pour son amabilité. Et une fois dans la passerelle, vue directe sur cet Airbus bâché et à l'arrêt depuis des semaines.


Un étage plus bas, notre bolide du jour attend sa cargaison humaine masquée.

Des années que je n'ai plus embarqué sur autre chose qu'un avion orange depuis ce terminal.

Instant nez.

Fuselage shot.

Et instant porte.

Et de nouveau instant porte mais inversé cette fois. Nous avons bien fait de ne pas nous tromper d'escabeau!

L'accueil fut très courtois comme souvent avec les équipages KLM et nous n'avons que quelques mètres à parcourir pour nous installer à nos sièges respectifs sauf que voilà…

Les négociations vont bon train, et tout rentre dans l'ordre. Il aura le hublot sur le prochain vol et même éventuellement à l'atterrissage. Tant pis pour lui, fallait pas me rappeler qu'il a déjà voyagé sur Boeing 737-800 (et sur d'autres modèles aussi, notamment un 767-300 Blue Panorama, hein?). Je le laisse vous présenter le pas, forcément généreux pour des gens de notre taille.

Sur le siège du milieu, neutralisé pour raisons sanitaires… les victuailles qui ont été déposées par l'équipage pendant l'escale.

Vous avez remarqué sur le fuselage? C'était marqué Air France - KLM. Bon bah, l'association des deux marques s'arrête là. Dans ce groupe, chaque compagnie a choisi une stratégie diamétralement opposée pendant cette pandémie et ce n'est pas bon. Cela crée de la confusion dans l'esprit des clients. Pourquoi pas de service à bord chez Air France en indiquant des raisons sanitaires?… alors que chez KLM, dont le pays recommande fortement une quatorzaine aux passagers entrant aux Pays-Bas, le service existe? Et je ne parle même pas de la distanciation sociale…

Précision utile pour les amants de hublots, il n'y en a pas à bâbord sur cet avion, à cette rangée.

Mais comme de mon côté, hublot il y a, spottons!!! Repoussage et mise en route.

Démonstrations de sécurité en vol avec le rappel du port du masque obligatoire à bord de cet avion.

Et taxi jusqu'au point d'attente de l'unique piste en service à ce moment, la 35L.


Andiamo!

La vidéo du décollage et de quelques autres instants en vol sont en ligne sur Instagram

Le désert…



Les grands lacs du Nord de l'Italie.

Après quelques mots de bienvenue et surtout d'excuses de la part de l'équipage pour "une prestation en deçà de ce que nous attendions", notre avion met le cap vers Amsterdam. C'est une gentille croisière qui s'installe.

Alors, puisque nous sommes en croisière, amusons-nous. Neil découvre les joies du catering hollandais. Cette prestation fait le job et pour une première, c'est plutôt réussi.

Mais avant de manger, un peu d'exploration. Ça sert à quoi me demande l'héritier?

Bah… à rien du tout. Parait qu'avant, on pouvait écouter de la musique.

Le seul truc encore utile de nos jours…



Et l'autre paperasse : ce magazine de bord serait enduit de désinfectant d'où sa présence dans l'aumônière.

Spaghetti jeune homme?

Va pour des sandwiches, ce sera plus digeste.

Le verdict ne tarde pas à suivre.

Et pendant que dehors, l'eau est condensée…

En cabine, elle est encapsulée. Ce sera d'ailleurs la seule boisson disponible. L'équipage s'en est excusé mais c'est mieux que rien. L'okapetto aura même eu droit à une boite à sandwich supplémentaire.

Pour une pression bien fraîche, c'est tout ce que j'ai trouvé!

Vu la limite des divertissements à bord, on passe le temps comme on peu. L'instant F-OITN

Ou bien la marelle dans un avion. Cette petite avait la bougeotte. Porteuse saine?


Une PNC interviendra pour demander aux parents de limiter les mouvements en cabine de leur mioche. Vaut mieux remettre le masque! Chez KLM, la version chirurgicale n'est pas obligatoire.

Bref, mon gamin est nettement mieux éduqué que l'agitée quelques rangs devant. D'ailleurs, que fait-il? Bah, comme tous les ados. Il a son smartphone en main, sauf que voilà… c'est un ado avgeek!



Remarquez, côté smartphone, je suis tout aussi accro!


La descente a commencé. L'équipage est passé ramasser les restes du repas…

… pendant qu'en-dessous, entre quelques moutons, le plancher des vaches se dévoile.

Virage à droite, prêts à longer la côte.



La piste d'atterrissage sera synonyme de long roulage.

Météo locale.


La video de l'atterrissage est elle aussi sur Insta

Aucun doute sur la piste en usage ce jour.


Le roulage assez long permet de voir l'étendue des dégâts ici aussi.

Des avions parqués à perte de vue.


Même si certains long-courriers ont encore le droit de voler.




Ce vol, plaisant au demeurant touche à sa fin.

Les solo travellers? L'individualisme se serait-il perdu pendant cette pandémie?

L'instant Danette montre que c'est encore un peu chacun pour soi.


Nous quittons cet avion et son équipage sympathique, l'okapetto capture son instant Playstation…

Et moi, un bon vieux fuselage shot avec en toile de fond, une victime de cette crise sans précédent.

Pas de doute possible quant au point d'arrivée.

Y'a plus qu'à avancer vers notre prochain vol.

Voilà, c'est tout pour le moment. La suite au prochain numéro.
Comme d'habitude, merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols.
✈
Merci pour ce FR!
Qu'est ce que l'ado a grandi!
Bien vu pour la file sky priority pour rentrer dans le terminal.
Le croissant fourré me rappelle de bons souvenirs de Sicile!
Je trouve que KLM rogne quand même moins qu'AF, un bon vol en bonne compagnie!
A bientôt
Merci Guillaume pour ce FR.
J'adore ça !! Ah les croissants à l'abricot !! il faut que je retourne en Italie pour faire un combo musée/oeuvre d'art/cuisine de toute urgence.. Mais bon d'abord les canistrelli.
Le formulaire pour les Pays-Bas existe toujours, mais plus personne ne le réclame à AMS.
La "boîte à manger" est parfaite pour des vols intra européen.
KLM fait mieux que sa soeur.
A bientôt
Merci pour ce FR entre père et fils ?.
Bon week-end.
Merci Guillaume pour le partage !
Ah ce magnifique MD11-Combi, pas un succès du tout puisque seule AZ en a passé commande et reçu les 5 jamais construits.
L'instant porte inversé, il fallait y penser !
Presta très correcte à bord, c'était encore la version super light, depuis toutes les boissons sont revenues.
A bientôt.
Merci pour ce FR
Et cette odieuse trahison à la navette ^^
Skypriority pour l'entrée dans le terminal : l'animal rayé commence fort
"Et remise d'un voucher pour compenser l'absence de salon"
Un voucher chacun ? de combien ?
Siège central neutralisé, boite distribuée, KL sort le grand jeu pour ce 14 juillet
"Précision utile pour les amants de hublots"
Je ne connaissais que les amants de Vérone ;)
"Et l'autre paperasse : ce magazine de bord serait enduit de désinfectant d'où sa présence dans l'aumônière."
Où comment faire passer des vessies pour des lanternes !
"Le verdict ne tarde pas à suivre."
A condition que le tribunal aime le fromage :(
Un vol européen sans trop d'économie et qui répond aux normes en vigueur à cette époque : toutes les cases sont remplies
pour KL
A bientôt pour la suite
Merci pour ce FR Guillaume!
C'est plutôt intelligent et du coup on se demande pourquoi ce n'est pas la même chose sur AF... Qui doit avoir des sacs "bon appétit" à n'en plus savoir que faire depuis qu'elle n'a presque plus de passagers LC à qui refourguer des "piz'wich" et autres pdj de son invention.
En revanche, je ne sais pas si c'est la procédure standard sur KL car sur un vol effectué hier même le trolley était de sortie avec distribution de la boîte et choix de boissons. Mais le protocole a dû évoluer depuis Juillet (et tant mieux!).
Pour le reste, c'est un bon vol KL.
A bientôt!
Merci pour ce FR à la sauce Okapeto-ado comme voisinage ahah. Un vol qui fait bien le boulot avec un service correct surtout au moment du vol il n'y a pas à dire. Tout est vide et c'est bien triste. "Ooops!… Flashback! Du temps où je prenais autre chose que du 319 à l'orange à Malpensa." j'ai eu l'occasion de le prendre (en version combi aucune idée) lors d'un vol vers et depuis Los Angeles quand j'avais à peine 10 ans, souvenir de mon seul passage en business car au retour le retard de l'avion nous avait fait rater notre vol vers Paris et nous avions terminé en business.
À bientôt !
Merci Guillaume pour ce FR.
Enhardi l’okapetto. Il ne le restera pas éternellement et comme tu l’avais pressenti, tu as engendré un monstre qui te mènera en siège couloir!