Avis du vol entre Tokyo et Paris en classe Premium Eco avec Air France

C'est le vol de retour de mon CDG-NRT posté ici . Le vol aller avait été décevant, qu'en fut-il du retour ? C'est ce que vous allez découvrir ici. (Ces vacances au Japon, elles, n'avaient pas été décevantes du tout)
Quand j'ai réservé ces billets prime FB six mois plus tôt, j'avais le choix pour le segment de retour entre 40 000 miles chacun en Y, ou 25 000 miles chacun en Y+ (plus un peu de taxes et beaucoup de surcharge carburant dans les deux cas). Le choix était évident, d'autant qu'un FRiste m'avait recommandé la classe Y+ pour un vol de jour en billet prime.
Ce FR commence à l'arrivée du train rapide Keisei Skyliner. Non seulement il y a deux liaisons directes concurrentes entre T'ky? and NRT, en plus de liaisons moins rapides et moins chères, mais les contrôles d'accès sont conçues pour des voyageurs encombrés de bagages (on les comparera avec ceux tristement célèbres du RER-B à CDG).

Qui plus est, le personnel présent en masse est là pour aider les passagers, et non faire la chasse aux fraudeurs.

Vient ensuite un contrôle rapide de passeport, qui se limite à vérifier que la photo correspond. Que vous soyez PAX ou accompagnateur, que vous arriviez en voiture ou en transport en commun, il faut présenter son passeport ou un badge professionnel pour entrer dans le périmètre de NRT.

Si vous avez loué une voiture la procédure est encore plus inhabituelle. J'ai pris une voiture à NRT que j'ai quitté comme dans n'importe quel aéroport – elle était dans un parking à une distance pédestre du terminal. Mais il n'était pas possible de la restituer au même endroit : il faut la rendre à une minuscule agence située au milieu de nulle part à cinq kilomètres de l'aéroport (la touche Home du GPS est vitale !), où le contrôle du véhicule et la facturation sont effectués rapidement, et ensuite un employé vous conduit dans cette même voiture jusqu'à NRT, dont voici le contrôle des passeports pour les véhicules routiers.

Je ne sais pas ce qu'il se passé si vous êtes cinq dans cette voiture de location; je suppose qu'un autre employé emmène la moitié des clients dans un autre véhicule. Quoi qu'il en soit, j'ai restitué dans le terminal le téléphone que j'avais loué (essentiellement pour être joignable par mes amis, car le tarif des appels sortants était assez dissuasif).

L'enregistrement ne commençait qu'à 9h45; nous avions dix minutes à attendre parce que nous avions attrapé de justesse l'express Keisei précédent celui que j'avais visé.

Dix minutes plus tôt, il n'y avait quasiment aucun employé aux comptoirs, mais l'enregistrement a commence à l'heure pile, en ouvrant d'abord le passage aux PAX Sky Priority, nous compris, grâce à la carte FB Gold de ma femme.

J'ai horreur qu'on me colle une étiquette de bagage sur mon passeport, avec pour résultat une tache de colle sur la couverture après le voyage.

Si vous zoomez sur la photo, vous noterez que cette étiquette est datée 31 AUG 13, alors que le vol a décollé le 1er septembre. C'est un souvenir d'un bref moment de panique quand j'ai vérifié le site d'AF la veille de notre départ. OK, nous avions bien un vol prévu, j'ai cliqué sur Vérifier l'horaire du vol, et j'ai pâli en lisant August 31st, AF275, departed at 11:58. Se pouvait-il que je m'étais trompé de jour en réservant nos billets d'avion, sans jamais m'en apercevoir par la suite? Comment et à quel coût allais-je trouver des places au dernier moment pour rentrer, un jour où de nombreux vols allaient être complets? Trente secondes de sueur froide avant que je ne me rende compte qu'AF se contentait de fournir l'horaire du vol (et l'heure réelle de décollage) ayant le même numéro ce jour là, et que oui, mon billet avait bien toujours été pour le 1er septembre. Je ne remercie pas les concepteurs du site d'AF pour ce mauvais moment.
AU loin, un rappel qu'à la différence des aéroports du tiers-monde comme CDG, le wifi est gratuit sans limite de temps à NRT. Enfin, non, il y a une limite de temps : il faut d'enregistrer à nouveau au bout d'un an.

Vous avez toutes raisons de compter nous revoir, Japon !
Le message en chinois est une traduction exacte de celui en anglais (je pose mon joker pour le coréen). Mais en japonais, donc pour les Japonais, il est écrit Soyez prudent et bon voyage, car eux partent, au lieu de rentrer chez eux. (En japonais, Soyez prudent relève de la formule de politesse standard)

Bien que NRT soit assez spotter friendly, et a même une plateforme d'observation, cette activité n'était pas une priorité, car :
- cela a déjà été fait par d'autres FRistes
- c'était une occasion unique de visiter le salon d'AF à NRT, puisque le statut FB Gold de Mme Marathon expirera en mars prochain et que j'aurai peu de chance de le retrouver moi-même à court terme (encore que sait-on jamais…)
- Mme Marathon n'a aucune prédilection pour cette activité, ni pour l'attente pendant que je m'y adonne.
J'ai quand même négocié la prise de quelques clichés avant et après l'immigration (qui était raisonnablement rapide). Au PIF, l'employé m'a demandé si j'avais un Ipad (ils m'ont posé la même question à CDG, d'ailleurs). Le ton laissait entendre qu'il était vaguement anormal de ne pas en présenter, et j'ai demandé : Is it OK to travel without an Ipad?. Il a compris la plaisanterie et a confirmé que non, l'Ipad n'est pas obligatoire dans un bagage à main.
Voyons quel sera mon score au test d'identification cette fois-ci.
757 DL devant un 747 DHL et un 747 CX

777 GA sur le départ

747 Atlas Air

Atterrissage d'un 747 CA

Un 747 en livrée mixte Polar et DHL

332 VN

Ce spotting m'a coûté cher, en raison du spotting un peu différent de Mme Marathon pendant que j'avais le dos tourné.

Où se trouve le salon AF ? Voici le seul plan que j'ai trouvé, juste après la PAF, et il n'était pas évident que le seul accès au salon N1, situé au dessus de l'immigration, se trouvait en fait à l'extrémité du Satellite 1, qui semble dédié aux vols Skyteam. La bonne nouvelle était que la porte d'embarquement était à quelques mètres des ascenseurs menant au susdit salon.

Voici le seul endroit où le salon est indiqué en hauteur. La signalétique pourrait être améliorée.

C'est tout ce que j'ai pu prendre du 388 depuis la porte d'embarquement

Un 332 VN sur le départ

Et un 739 KE

Le salon de DL est à côté de celui d'AF, et manifestement plus grand, ce qui est logique, car NRT est un hub secondaire de DL, desservant l'Extrême-Orient et différentes îles du Pacifique. Voici la vue juste après le comptoir d'accueil : cela ressemble à un long couloir ici, mais il est beaucoup plus large là où l'éclairage crée un double anneau au plafond.

Cela ne se voit pas dans les photos ci-dessus, mais il y a de vastes baies vitrées sur la gauche, procurant beaucoup de lumière naturelle et une vue assez limitée sur quelques appareil Skyteam au contact.
Un 757 DL

Et un 747 KL au repoussage

Du personnel au sol auprès du 747 KL avant son repoussage

Une petite parenthèse pour caser une photo prise de justesse des Blue Impulse, l'équivalent japonais de la Patrouille de France, qui vole sur Kawasaki T4.

Ils sont basés à la base aérienne de Matsushima, qui contrairement à ce que son nom laisse entendre se trouve à Ishinomaki, assez loin de la célèbre baie de Matsushima. C'était cependant au point de vue de Tomiyama que je les ai spottés de justesse. Ce point de vue était à contre-jour, et je vous propose plutôt cette photo de Matsushima prise en fin de journée depuis Tamonzan.

Revenons au sujet : il y a un marché évident pour Flight Report au Japon (pour quelle version?)! cette jeune Japonaise prend d'abord une photo de son BP et de son passeport.

… et ensuite des mêmes appareils que moi.

Comment est-ce que je savais qu'elle était Japonaise ? Appelez-moi la prochaine fois que vous verrez une Française porter cela !

Pour les fans du wifi en vol, un gros plan sur l'antenne en bande Ku qui fournit la liaison avec un satellite – il y a une autre antenne à l'intérieur de l'avion fournissant le lien à la norme IEEE 802.11, connue sous le nom de wifi.

A propos d'internet, quid de l'accès à internet dans le salon? Il y a quatre ordinateurs en libre-service dans ces espaces semi-clos.

L'un est hors-service …

… mais celui-là ne l'est pas, avec l'écran corporate

Bien sûr, je pouvais aussi utiliser mon portable, car le personnel d'accueil m'avait donné une minuscule bandelette de papier avec le mot de passe du réseau wifi du salon.
En fait, non, je me suis bien enregistré sur le réseau wifi du salon, mais je n'ai pas reçu le moindre accès à internet, de même qu'au salon d'AF à CDG. Je soupçonne que mon ordinateur a une sorte de protection contre les réseaux d'AF.

Mais de même qu'à CDG, j'ai pu m'enregistrer avec mon smartphone, et contrairement à CDG, j'ai pu accéder au réseau gratuit et sans limite de temps de NRT sur mon ordinateur portable.

Bien sûr, j'ai choisi des sièges à côté d'un prise électrique, compatible types A/B/E/F.

Je n'étais pas le seul à le faire, et ce mur est sérieusement endommagé derrière ce siège.

OK, quid de la nourriture? Au-dessus de la moyenne du standard AF, qui est assez bas.
Vous pouviez prendre un petit-déjeuner franchement tardif

Des boissons, et soit dit en passant, c'est le seul endroit au Japon où je n'ai pas vu de mise en garde interdisant l'alcool aux moins de vingt ans. J'ai même dû confirmer que ma femme a vingt ans révolus sur l'écran tactile quand je lui ai acheté une bière dans un 7-Eleven, probablement parce qu'elle fait beaucoup plus jeune que cela ;).

Les plats chauds étaient rapidement réapprovisionnés, avec de la variété : voici ce que j'ai eu lors de mon premier passage (riz frit et onigiri, avec deux parfums différents),

et quand je suis passé me resservir, il y avait des boulettes de viande et du yakitori.

Quelques snacks, du genre qui est la seule nourriture solide dans les salons d'AF à CDG à l'exception du S4.

Ces sandwichs étaient eux aussi réapprovisionnés rapidement,

… voici le choix lors de mon deuxième passage.

Ce n'est pas de la gastronomie de haut vol; c'est largement en dessous de n'importe quel boui-boui japonais. En fait, c'est très similaire à ce que l'on peut acheter dans un 7-Eleven japonais, ce qui veut dire que c'est largement au-dessus de la malbouffe de la restauration rapide avec un M jaune. C'est en fait cohérent avec le positionnement du catering d'AF, qu'on le compare avec celui des compagnies américaines à gauche ou celui des compagnies aériennes asiatiques à droite.
Ils ne veulent pas vous rendre obèse : les assiettes sont petites, et les fourchettes sont au gabarit d'une dinette de poupée.

Il y a bien sûr une machine à café standard, fournissant un café de qualité standard.

Les toilettes et la douche ne sont pas luxueuses – en particulier, les sièges de toilette n'ont pas les sympathiques fonctions que l'on trouve souvent dans les hôtels et les domiciles privés – mais elles sont propres (je n'ai pas encore trouvé de WC sales au Japon). Deux WC de chaque côté homme/femme et une seule douche unisexe : il ne faut pas beaucoup de PAX pour que ça bouchonne.

J'ai oublié de mentionner une honorable sélection de journaux et de magazines en français, anglais et japonais.

Il était maintenant l'heure d'embarquer à bord du vol AF275, et une employée passait avec un panneau pour le rappeler aux PAX.

Un coup d'œil au salon Première, apparemment vide, avant de partir. Il ne semblait pas bien excitant.

Et un autre coup d'œil au salon DL, nettement plus grand, encore que je me demande ce que DL offrait à ses PAX en terme de nourriture, vu le prix des pommes au Japon.

Il y avait une longue queue bien ordonnée de PAX en éco, et quasiment zéro attente côté Skypriority à droite.

Les sièges pour PAX prioritaires (personnes âgées, enceintes, etc..). De loin, je n'ai pas vu de prise électrique, mais il y en avait peut-être bien cachés.

Présentoir de presse juste avant que les cheminements SkyPriority et ordinaire ne fusionnent.

La couleur de la toile couvrant l'extrémité de la passerelle donne un intéressant éclairage orange à la porte de l'avion.

Passage à travers la J

Un aperçu de la petite cabine Y à l'arrière du niveau supérieur.

Voici la cabine Y+. Elle a déjà été beaucoup décrite dans d'autres FR, mais c'était une première pour moi.

L'écran est plus large qu'en éco : 21cm contre 17cm de large (et non de diagonale) – j'ai mesuré bien sûr. Il y a deux bouteilles de 330ml d'eau d'Evian qui ont été manifestement approvisionnées au Japon (et probablement transportées dans un conteneur par cargo), car l'étiquette est intégralement en japonais. En revanche, l'eau servie à bord pour mon repas était servie d'une bouteille de Cristalline bien française (ce qu'on peut faire de moins cher, ce qui ne la rend pas mauvaise pour autant).

Le pitch est compatible avec la taille de tout Français évoluant à la NBA. Les chaussures de sport sans lacets, elles, ne sont pas compatibles avec le basket-ball, mais avec le fait qu'on n'arrête pas de se déchausser au Japon.

Le siégé ne s'incline pas plus que de ça, et ça ne fait pas beaucoup. Le rembourrage est monstrueusement dur. J'ai écrit ce passage dans mon FR d'origine en anglais au bout de cinq heures de vol et tout mon dos me faisait mal. J'aurais pu mettre le coussin derrière le dos, comme ma femme, mais elle avait mal aux fesses. C'est l'un ou l'autre. Quiconque a validé ce siège chez AF devrait être condamné à faire une douzaine d'A/R en LC assis dedans. Je n'imagine pas ce que doit être le fait de dormir dedans, et je rappelle que j'ai choisi de dormir sur des tatamis pendant la moitié de mes vacances. Au lieu de choisir un siège coque qui ne peut quasiment pas s'incliner en raison du pitch insuffisant, AF aurait dû opter pour un siège classique qui se serait incliné beaucoup plus et aurait procuré un confort bien supérieur pour dormir.

Quelle que soit la compagnie aérienne, que vous soyez en Y ou en Y+, l'avantage significatif d'être au niveau supérieur d'un A380 est d'avoir au hublot un coffre quasiment privatif qui peut accueillir un bagage pas trop épais, comme la sacoche d'un portable. La serrure de celui du rang précédent refusant de le maintenir fermé, un PNC a apporté un bout d'adhésif pour le maintenir fermé pendant le décollage.

Ne vous laissez pas abuser par les prises électriques compatibles Type A/B/E/F/G. A peine avais-je branché le cordon d'alimentation de mon portable, la LED est passée au rouge et le portable n'a pas reçu un milliampère. Cela ne m'a pas surpris, car je sais par expérience que les prises en classe affaire sur AF sont purement décoratives de mon point de vue. J'ai préparé la version anglaise de ce FR jusqu'à ce que la batterie rende l'âme.

La fiche de sécurité est cachée ici (j'ai eu du mal à la trouver)

La voici, recto-verso, sur la tablette en position déployée. Cette tablette est un plus réel: elle est suffisamment profonde pour utiliser confortablement votre portable (tant que sa batterie tient le coup) ou pour manger votre repas.

Une PNC a distribué cette trousse de courtoisie. La différence avec le vol CDG-NRT était qu'il n'y avait pas de masque, peut-être parce que c'était un vol de jour. C'est un exemple flagrant d'économie de bout de chandelle à mauvais escient : la majorité des PAX dans notre cabine a cherché à dormir pendant le vol.

Les CDB d'AF (et certains CC/CCP) sont célèbres pour leur accent épouvantable en anglais. J'ai été abasourdi d'entendre notre CDB faire son topo d'accueil en excellent japonais et anglais après la version française. Certes, il avait un accent français dans les deux langues, mais son rythme de parole et quelques brèves hésitations dans le message avant la descente montraient bien qu'il savait ce qu'il disait et qu'il ne lisait pas un texte.
Très inhabituellement dans un appareil moderne, la démonstration de sécurité a été faite à l'ancienne et non sous forme de vidéo sur IFE comme c'est généralement le cas dans les compagnies asiatiques. Le niveau sonore en français et en anglais était beaucoup trop fort, tellement que le son métallique était pénible pour mes oreilles. J'aurais dû mettre les bouchons d'oreille de la trousse de courtoisie. Au contraire, la version japonaise a été dite avec une voix beaucoup plus douce et agréable.

A propos des PNC…. J'ai été choqué par le regard dur d'une des PNC supervisant l'embarquement, qui m'a évoqué une institutrice surveillant des gamins dont elle sait qu'ils feront des bêtises dans la cour de récréation dans la seconde où elle aura le dos tourné.
C'était la CCP qui est venue plus tard à nous, PIL en main, pour saluer ce PAX FB-Gold qui avait accumulé suffisamment d'airmiles pour avoir deux A/R vers NRT. Elle nous a demandé qui était le voyageur fréquent (sans le moindre préjugé sexiste entre nous deux), et cela a amusé ma femme de dire qu'ELLE faisait beaucoup de déplacements en J sur AF. Elle a pris le temps de papoter sur la canicule à T'ky? mi-août (jusqu'à 40°C !) et était tout sourire. Elle nous a dit qu'elle serait intéressée par nos impressions sur ce vol et qu'elle repasserait plus tard. Quand j'étais FB-Gold ou Plat, je n'ai JAMAIS eu un accueil et un échange aussi personnalisé, les rares fois où j'ai été reconnu comme tel.
Un peu de spotting pendant l'attente, malgré le contre-jour
744 Nippon Cargo Airlines

787 JAL

744 TG

777 ANA 777 derrière un 737 (-800 or -900?) KE

777 UA

767 ANA Cargo

A340 Virgin Atlantic

A321 CZ

An AA 767

Deux A320 : Air Asia et Vladivostok Avia

A330 MASkargo

744 DHL / Air Hong Kong

Fedex: un MD-11 et un 777

Un 738 Jeju au départ

Et un 777 TK

Un MD-11 UPS

Nous sommes numéro six dans la queue pour la piste 18R

Décollage, avec une vue fugitive sur le message ???????! de soutien à la population du T'hoku, en art topiaire.

L'avion monte vers le sud est fait un demi-tour lorsqu'il atteint la côte.

NRT vu du ciel, avec un peu de traitement d'image

Une PAX ne comprenait pas comment régler son siège, et deux PNC sont venus à sa rescousse.

Voler avec ma femme me fournit l'accessoire qui me manque habituellement pour la traditionnelle photo du verre de champagne. OK, c'est un verre en plastique, on n'est pas en J, quand même !

Ce fut jus d'orange comme d'habitude pour moi. Toute boisson était accompagnée de dix grammes de grissoti, ce qui en fait six. Il faut être gravement allergique pour pouvoir se rendre malade avec aussi peu.

Mme Marathon a pris son rôle de compagnon de FRiste tellement à cœur qu'elle a renversé une partie de sa coupe de champagne, ce qui a permis de faire le test du bouton d'appel PNC. Neuf secondes chrono, pas une de plus, pour la voir arriver et nettoyer les dégâts (modérés) avec le sourire, et proposer spontanément un nouveau verre que mon épouse a refusé. Le test a donc été considéré comme réussi.

Vient ensuite le repas. J'ai choisi le plat chaud japonais (du bœuf, avec du riz manifestement trop réchauffé, mais néanmoins mangeable).

Ma femme a choisi le plat chaud européen, qui se traduisait par du bœuf et des nouilles catastrophiquement trop réchauffés, rendant la viande sans goût et les nouilles desséchées et durcies. Mme Marathon en a laissé la moitié. AF devrait vraiment revoir les réglages des fours de ses A380 : nous avons eu le même problème sur le vol aller. Le gâteau était étouffe-chrétien et elle l'a laissé intégralement.

La soupe au miso est arrivée en option ensuite. Je me suis retenu d'éclater de rire quand la PNC japonaise (et francophone) m'a demandé si je voulais essayer la soupe au miso (sic). En fait, je me demande combien d'hectolitres de soupe au miso j'ai consommé dans ma vie ! En japonais, elle demandait aux PAX japonais s'ils voulaient du misoshiru.

Vous êtes devenu un vrai FRiste quand vous êtes capable de prendre une dizaine de photos (avec flash, sans flash, sous des angles variés…) d'une tasse de café, deux boîtes de chocolats respectivement ouverte et fermée et un mètre de couturière, sous le regard de deux adolescentes japonaises incapable de retenir leurs gloussements de l'autre côté de l'allée.
Vous êtes devenue une vraie femme de FRiste quand vous êtes capable de stoïquement collaborer en public à une activité aussi absurde.

Je ne vais pas vous infliger un gros plan du winglet le plus nul de tous les A380 en service à ce jour. J'aimerais qu'AF investisse quelques euros de peinture pour améliorer l'esthétique de ses appareils.

L'éclairage de la cabine a été baissé, puis presque totalement éteint, mais…

… quand une PNC est arrivée à mon rang et m'a demandé de baisser mon volet, mon message visuel était tellement clair (moi aussi, je peux avoir un regard qui tue !) qu'avant que je n'ai dit un mot, elle m'a dit que je pouvais le laisser ouvert si je le souhaitais. Le tout avec le sourire, ce qui allait de soi s'agissant d'une PNC japonaise. On a papoté un peu sur le sujet; j'ai mentionné que j'évitais KE pour leur exigence absolue de faire le noir dans la cabine même en vol de jour et elle a répondu : oh non, chez nous, ce n'est obligatoire que pour les vols de nuit (et sur le vol de nuit à l'aller, les PNC ont accepté que je laisse mon volet levé pendant qu'il faisait nuit noire dehors).

En tout cas, c'était une bonne raison pour déplorer l'absence de masque dans la trousse de courtoisie, car la majorité des PAX de notre cabine a dormi pendant une partie du vol, une minorité regardant un film sur leur IFE. Je n'ai utilisé l'IFE que pour la géovision, mais ma femme a regardé un film et a trouvé la qualité d'image correcte pour cet usage.
Les toilettes sont assez banales, mais j'ai remarqué que le panneau ne pas jeter de seringues mentionne aussi que des boites spéciales sont disponibles sur demande pour s'en débarrasser.

La cabine Y, de l'arrière

Une petite glace a été distribuée vers 16h45 heure de Tokyo.

Le protocole d'AF est que les PNC doivent faire un tour en cabine toutes les 20 minutes pour vérifier que tout va bien, ce qu'elles ont fait avec une précision d'horloge, à 14h59, 15h19 et 15h39 (j'ai arrêté de surveiller ensuite). Mais contrairement aux PNC de SQ, elles ont les mains vides. Il y a de la nourriture et des boissons à l'arrière, mais si vous êtes coincé dans votre siège par un PAX endormi, c'est tant pis pour vous. La prochaine fois, j'essaierai d'appeler une PNC pour demander à boire et manger. C'est là où le pitch supérieur en Y+ est un plus réel : il est beaucoup plus facile de se déplacer si vous n'êtes pas au couloir.
Voici les boissons disponibles à l'arrière en vol : un assortiment de boissons non alcoolisées

… et un assortiment de sandwiches et de sucré-salé.

J'ai demandé au PNC présent une tasse de café (instantané), et je me suis plaint poliment de ce que les prises électriques ne fournissaient pas d'électricité et que la batterie de mon portable était donc à plat. Il a commencé par me dire que cela venait de l'adaptateur, et je n'ai pas réussi à lui faire comprendre que puisque la LED passait au rouge, c'était que le chargeur était bien détecté quand je le branchais et qu'il ne s'agissait pas d'un problème d'absence de contact électrique pour cause de prise incompatible.
Mais là-dessus, il m'adit que dans les A380 AF, il y a des prises pour recharger des portables en Y et en J (et peut-être en P, à confirmer). Voulez-vous apporter votre portable ? Haha, ça devenait intéressant !
En éco, les prises en question sont à côté de la dernière porte gauche du pont principal. Elles doivent être activées par un PNC, et miracle ! mon PC recevait du courant !
Je suis resté là pendant environ une heure, continuant mon FR, jusqu'à ce que la batterie soit suffisamment rechargée pour tenir jusqu'à l'arrivée. Pas un endroit très confortable, d'autant que trois adolescents de retour de séjour linguistique papotait sans arrêt à côté de moi (ce qui était leur droit le plus strict), mais un accro au PC portable peut supporter n'importe quelles conditions pour avoir sa dose.

L'histoire ne s'arrête pas là, car le même PNC m'a dit que les prises situées sous les sièges nécessitaient une certaine activation (ce n'était pas clair, et il ne connaissait manifestement pas suffisamment la technique pour en parler clairement). Croiriez vous que quand je suis revenu à mon siège, mon portable recevait du courant de cette prise? Non, il n'a rien fait de spécial (je lui ai demandé par la suite), cette prise est simplement tombée en marche (le contraire de tomber en panne, une expression humoristique d'ingénieur).

Nous avons volé au-dessus d'une couverture nuageuse permanente depuis que nous avions quitté le Japon, qui ne s'est brièvement dissipée qu'au dessus de la Suède. J'ai aperçu Stockholm, avec la petite île de Gamla Stan ici au centre, avant que les nuages ne réapparaissent.

Je n'appellerai pas cela un dîner, mais un repas froid léger, mais c'était OK pour ce que c'était. Après tout, Premium ou pas, j'étais en éco.

J'ai fait un geste à la CCP après le dîner et nous avons échangé au sujet de ce que j'avais relevé. Elle a admis que les fours des A380 étaient difficiles à régler correctement, d'où cette cuisson excessive. Les repas allaient être améliorés en Y+ à partir du 1er septembre, et nous avons raté de peu cette nouvelle offre en raison de la rotation de l'appareil, ce qui expliquait aussi l'absence de menu sur papier. Et oui, il y a eu une panne d'IFE qu'ils n'ont pas eu le temps de redémarrer au moment de la démonstration de sécurité, faite donc manuellement en secours. Elle a été sincèrement horrifiée quand je lui ai parlé de son attitude sévère pendant l'embarquement.
Des annonces de correspondance en fonction des PAX se trouvant à ont été faites pendant la descente. Je trouve cela beaucoup moins agréable que de l'afficher à l'IFE : le bruit dérangeait tout le monde, c'était difficile à suivre et vous n'aviez que deux chances (en français et en anglais) de saisir l'information vous intéressant. Je suis sûr que beaucoup de PAX japonais ayant un niveau médiocre en anglais, sans parler du français, n'ont rien compris.
Le ciel s'est dégagé pendant la descente. Voici une tentative à la limite de l'acceptable d'une photo air-to air, peut-être d'un appareil SU.

Atterrissage à 16h43 heure locale.

Attente du décollage de cet A340 AF avant de traverser cette piste

Rotation

Entre temps, un A32X Easyjet a atterri derrière nous

Arrivée au contact à 16h53. Un dernier coup d'œil à F-HPJD

La fast track à la PAF de CDG ? Elle est manifestement plus lente que les sas PARAFE, et la PAF respecte la tradition en n'ayant que trois fonctionnaires de police pour traiter un A380 complet. Avec le bonus d'un employé ADP qui envoie des paquets de PAX vers les guichets, lesquels PAX se font morigéner par le policier et renvoyer derrière la ligne jaune. Une formation minimale du personnel d'ADP (ou plus probablement de ses prestataires) ne serait pas de trop.

Les priorités ont été respectées à la livraison des bagages, et les nôtres sont arrivés à 17h29, soit 32 minutes après l'arrêt complet de l'appareil, ce qui serait un chrono assez médiocre en Extrême Orient.
Le voyage s'achève avec la joie du RER-B vers Paris. Bien sûr, l'escalier mécanique accédant au couloir vers la station était à l'arrêt.

Et bien sûr, il n'y a pas d'escalier mécanique descendant vers le quai : les concepteurs n'ont pas imaginé que les PAX puissent avoir des bagages lourds.

Mais avant d'arriver là, il fallait acheter un billet de RER-B. J'ai aidé deux PAX japonais à acheter le leur à l'automate (non, il ne prenait pas les billets de banque, oui, le billet est valable pour toute station de métro dans Paris, non le ticket de métro restant d'un voyage précédent ne peut être utilisé au départ de CDG, etc…). Passer un peu de temps à aider des PAX japonais en détresse était le minimum que je pouvais faire en souvenir du nombre d'inconnus qui m'avaient aidé spontanément pendant mes vacances au Japon.
Vous pouvez maintenant sauter le bonus touristique et passer à la conclusion.
Puisque certains FRistes postent la photo de leur chambre d'hôtel, j'ai décidé d'étendre le concept à quelques hébergements un peu différents de ce qu'on trouve en Occident. Bien sûr, vous pouvez séjourner dans un hôtel classique, mais la disposition de la salle du petit déjeuner peut être inattendue. L'intérêt ici est de profiter de la vue panoramique sur la ville, ce qui est facile dans un pays où il est banal de manger au restaurant assis côte à côte face à un comptoir.

Même en plein O-Bon, l'équivalent japonais de la Toussaint qui se traduit par trois jours fériés mi-août, facilement transformable en pont avec le week-end précédent en 2013, il y avait une ville au Japon où on pouvait trouver de la place sans problème, et ce motel n'était pas complet. Le tourisme a enregistré une chute spectaculaire ici depuis deux ans.

Certains motels sont beaucoup plus sexy. Les Japonais ont inventé le concept du love hotel, où l'on peut passer en tout bien tout honneur quelques heures ou une nuit entière dans un endroit plus intime que la maison de ses parents avec ses cloisons tendues de papier. Les tarifs pour une nuit entière sont très raisonnables à l'échelle japonaise, ce qui en fait une option intéressante si vous êtes en voiture, car ils sont situés à la périphérie des agglomérations.

Contrairement au motel précédent, il n'y a pas d'accès internet dans la chambre, car on ne va pas là pour chatter avec des amis virtuels.
Pour un hébergement vraiment traditionnel, mieux vaut se diriger vers un ry'kan, littéralement une maison de voyage. Où dort-on? Ne vous inquiétez pas : une femme de chambre aura mis en place les couchages pendant votre dîner au rez-de-chaussée.

Le petit déjeuner (et le dîner) peut être assez différent de ce à quoi vous être habitué, mais c'est le vrai Japon, qui n'a pas beaucoup changé depuis mon premier séjour il y a quelques décennies.

Voici un exemple de salle de restaurant de ry'kan

La chambre était confortable, mais rien n'approche le luxe secret d'une maison dans la campagne. Il faut de bonnes introductions pour avoir le privilège de partager quelques jours de la vie d'une famille japonaise, comme ici sur la côte de la mer du Japon.

Voici à quoi ressemble un couchage standard, comme dans un ry'kan, mais ici dans la maison de notre amie Atsuko près de Tsukuba.

Tsukuba? C'est là où habite le correspondant actuel de FR au Japon, et il était inconcevable de ne pas saisir cette occasion d'une rencontre Flight Report là. Olrik a suggéré de le retrouver au matsuri (festival traditionnel) de Tsukuba, mettant la barre à un niveau difficile à battre pour l'animation d'une rencontre FR.
Des heures de danseurs de tous âges, certains franchement senior

et d'autres très jeunes

avant quelques uns des chars les plus impressionnants que j'ai jamais vus.

Comment cette structure est-elle passée sous le pont ? La partie supérieure est entièrement télescopique, et elle passe tout juste.

Le mot taiko (??) signifie grand tambour, et cela signifie GRAND. Celui-là passait tout juste sous le pont, et il était bien sûr hors de question de le démonter.

Ils peuvent être assez créatifs quand il s'agit de décorer un char (le deuxième était gonflable, ce qui permettait de le dégonfler pour passer sous les ponts).

La nuit est tombée quatre heures après le début des festivités, et ce n'était pas fini. Ces chars étaient faits de papier tendu sur des armatures de fil de fer, et éclairées de l'intérieur.

Enfin arriva ce qui était l'objet d'un matsuri porter en procession des mikoshi, c'est-à-dire des sanctuaires portatifs. Attention au terme portatif : il faut parfois un grand nombre de jeunes et enthousiastes porteurs : le plus lourd que j'ai vu pesait deux tonnes !

La rencontre Flight Report s'est prolongée dans un restaurant local. Kampai !